Les constats

Ce n’est un secret pour personne que le monde va mal et que son état s’aggrave de jour en jour. La substitution du mode de développement optimal (M.D.O.) au mode de développement durable (M.D.D.) devient nécessaire et urgente. Pour preuve, ces constats :

Le mode de développement durable est dépassé Certes, le mode de développement durable  fait de son mieux pour essayer de résoudre les problèmes qu’il a pris en charge et qui relèvent de ses compétences. Il croit peut-être qu’en résolvant ces problèmes il sauvera durablement le monde. Hélas, non ! Il ignore une chose : c’est que ces problèmes ne constituent en réalité qu’une partie, celle liée à l’activité humaine, des problèmes auxquels l’Humanité doit faire face. Or, l’activité de la communauté humaine actuelle est dictée par son organisation et son mode de gestion, organisation et gestion façonnées par le temps, au gré des forces influentes successives héritées d’un passé subi et non universellement choisi et programmé. Ce qui fait que les problèmes que pose l’activité humaine à l’Humanité sont en grande partie dus à cette organisation et à cette gestion. Lutter, comme le fait le mode de développement durable, contre ces problèmes sans lutter pour l’amélioration de l’organisation et de la gestion de la communauté humaine qui leur donnent naissance et/ou qui s’opposent à leur résolution est une bataille perdue d’avance. Pour prétendre sauver durablement l’Humanité, le mode de développement doit être, entre autres, global et performant, ce que n’est pas le mode de développement durable.

L’érosion du capital B.E. tue précocement l’homme et éteindra précocement l’humanité L’érosion effrénée du capital B.E., ce mal, insoupçonné jusqu’à ce qu’il soit révélé en 2005 dans le livre « l’Optimalisme et le S.U.O., le concept et la finalité », réduit en permanence et de manière irréversible et exponentielle le capital longévité individuel de tout homme actuel et de tout homme futur et le capital longévité de l’humanité. Le mode de développement durable, à en juger par sa définition, n’a rien prévu pour lutter efficacement contre ce fléau.

Que des politiques sans modèle de société cible prédéfini Jusqu’à nos jours, au niveau des États comme au niveau international, les politiques sont conçues sans se préoccuper du modèle de société vers lequel elles sont censées mener à long terme. Il est de fait que c’est de loin le très court terme qui domine la politique et que le long terme reste le parent pauvre de celle-ci. Dans ces conditions, elle ne peut laisser entrevoir qu’une évolution à court terme du modèle de société en cours sans que rien n’indique si cette courte évolution, un petit pas vers l’inconnu, nous rapproche ou nous éloigne du meilleur des mondes possibles auquel l’Humanité peut encore prétendre. Surtout qu’en politique, un faux pas crée un manque à gagner en progrès qui non seulement aggrave l’érosion du capital B.E. mais aussi éloigne de manière irréversible le meilleur modèle de société auquel l’humanité peut parvenir du modèle de société idéal, le S.U.O.

Gaspillage et mauvaise affectation des ressources humaines La répartition inégale des richesses entre les États et entre les citoyens d’un même État, ou plus exactement la répartition inégale des moyens de production du B.E. produits par la communauté humaine, génère toutes les formes de contestation qu’on connaît : manifestations, grèves, guerres civiles, conflits armés, organisations fondamentalistes, séparatistes, terroristes, mafieuses, etc. Pour les combattre, notre S.G.H. mobilise des forces de l’ordre. Dans cette lutte, des hommes meurent, dans un camp comme dans l’autre, assassinés par notre S.G.H. Cet effectif d’hommes, ceux qui meurent et ceux qui continuent de s’affronter, est perdu par l’Humanité car il aurait pu être affecté à des tâches utiles pour la préservation du capital B.E. individuel de tous les hommes actuels et futurs, y compris eux-mêmes. Dans la division de l’Humanité en États indépendants délimités par les lignes imaginaires que sont les frontières, des contingents sont détournés de la contribution à la production des moyens de production du B.E. : le personnel des administrations douanières, les gardes-frontières, le corps diplomatique des ambassades et des consulats, etc. D’autres contingents encore sont affectés à des emplois qui n’ont d’utilité, et encore, que dans notre S.G.H. et ils ne contribuent pas effectivement à la production des moyens de production du B.E. C’est le cas de ces activités qu’on peut qualifier d’inutiles, de redondantes ou de nuisibles, selon le cas. Par exemple, dans un S.G.H. qui a le souci d’optimiser l’affectation de ses ressources humaines, une seule agence bancaire, qui représenterait dans un quartier tout le système bancaire, serait suffisante pour servir la clientèle de ce système dans ce quartier. La multiplication des agences bancaires dans un même quartier illustre bien cette redondance au détriment d’activités utiles au B.E. Tous ces contingents, et bien d’autres, générés par notre S.G.H., sont perdus pour la production des moyens de production du B.E. Comme si l’Humanité pouvait se permettre de gaspiller ses ressources humaines, ne serait-ce qu’un seul homme ! L’homme supplémentaire compte, ne l’oublions pas !

Gaspillage du temps Eu égard au concept optimaliste de « la seconde compte », le temps pris par les effectifs de ressources humaines mal exploités tels que ceux cités ci-dessus est un temps perdu pour la production effective des moyens de production du B.E. Malheureusement, la perte de temps ne concerne pas uniquement les activités inutiles, nuisibles ou redondantes. On la retrouve aussi dans les activités utiles, voire vitales. Dans le domaine de la Recherche, certains pourraient se défendre de cette perte de temps en disant que la Recherche s’intéresse quasiment à tous les domaines et à tous les sujets en rapport avec notre B.E. et que quasiment tous les laboratoires et tous les centres de Recherche du monde se partagent cette Recherche. Seulement, et c’est ce qu’on ne dit pas assez, la Recherche dans le monde ne s’intéresse pas à tous les sujets en parallèle, faute de budgets, d’équipements et d’effectifs suffisants. Certes, elle finit par s’intéresser à tout, mais graduellement dans le temps. Dans ce cas, les retombées positives de la Recherche ne peuvent venir que graduellement dans le temps, après que des vies humaines aient disparu prématurément faute de traitements médicaux disponibles à temps. Il est inutile de s’étendre davantage sur les cas de gaspillage de temps car il est clair pour tout le monde que cette perte de temps attentatoire à notre B.E. touche quasiment tous les domaines de l’activité humaine. Comme si l’Humanité avait du temps à perdre, ne serait-ce qu’une seconde ! La seconde compte, ne l’oublions pas !

Gaspillage et mauvaise affectation des budgets Les emplois et les administrations créés et maintenus pour la gestion des activités inutiles, redondantes ou nuisibles (le pôle emploi pour la gestion des chômeurs que le S.G.H. crée, le supplément d’agents de sécurité appelé à combattre la délinquance ou le terrorisme que le S.G.H. crée, etc.) consomment des budgets qui auraient pu être affectés à des activités utiles à notre B. E. Pire encore, l’allocation des budgets se fait souvent en dépit du bon sens. Par exemple, au lieu d’encourager nos jeunes à devenir de bons chercheurs grâce à un système de rémunération hautement motivant, et de récompenser leurs travaux qui vont aider à la préservation de notre capital B.E. contre l’érosion qui l’amenuise en permanence, notre S.G.H. les encourage à devenir d’excellents sportifs en leur offrant des salaires et des primes mirobolants. Rentrent dans ces cas les parachutes dorés : en récompense pour avoir mal géré son entreprise, le dirigeant est remercié avec quelques millions de dollars ou d’euros. Mis à la porte, certes, mais heureux de partir. Les simples employés victimes de la délocalisation ou de la restructuration de leur entreprise, licenciés par contingents de centaines, voire de milliers de personnes, ne peuvent en dire autant. Ils partent tous catastrophés, la peur au ventre de ne plus jamais retrouver un emploi. Le budget global que constituent tous les dons dont disposent toutes les associations à un instant donné pour financer l’ensemble de leurs projets pose un sérieux problème qui mérite qu’on s’y attarde un peu. En supposant qu’il soit géré de manière centralisée par une caisse commune sous le contrôle d’une institution publique, sa répartition sur l’ensemble de tous les projets sociaux qui ont besoin de financement, qu’ils soient associatifs ou non, se ferait dans le respect des priorités, proportionnellement aux besoins de chacun d’eux, dans les limites de ce budget global. Malheureusement, dans l’état actuel des choses où l’État se démet d’une partie de ses fonctions par délégation indirecte de pouvoirs au secteur associatif, où les associations sont financièrement autonomes, où les dons tombent de manière aléatoire dans les caisses de l’une ou l’autre d’entre elles et où la gestion dudit budget global est une gestion décentralisée, ces conditions de priorité et de proportionnalité ne sont pas respectées. Retenons donc que la mauvaise répartition des budgets et leur gaspillage sont des actes non optimisants et donc des agents d’extinction précoce de l’Humanité et des agents d’érosion du capital B.E.

L’Humanité est divisée en centres de décisions indépendants : les États L’État universel est une urgence vitale L’indépendance des États fait que chacun d’eux optimise ses intérêts au détriment de ceux des autres. L’Humanité actuelle suit beaucoup plus la logique d’optimisation des intérêts de chacune de ses parties, que sont les États, que l’optimisation des intérêts de la population humaine prise dans sa globalité. Chercher à appliquer une meilleure démocratie dans chaque pays est moins avantageux pour l’Humanité que de chercher à appliquer une meilleure et même démocratie pour tous les hommes. Le progrès social recherché par tous les pays dans un contexte de course concurrentielle à la croissance sera toujours moins important que le progrès social réalisé hors de ce contexte. Or, même si tous les États parvenaient à un niveau d’optimisation satisfaisant de leurs intérêts, ce qui est impossible dans notre monde actuel divisé en États forts et en États faibles, la politique globale de toute l’Humanité, qui est la résultante de toutes ces sous-politiques, ne serait pas optimale pour autant. Cela se comprend aisément quand on sait que, quand un État cherche à optimiser ses intérêts, il influe plus négativement que positivement sur les contraintes posées aux autres États dans l’optimisation de leurs intérêts propres. Ainsi, seule l’universalité, matérialisée notamment par un État universel sans frontières, centre de décision commun pour tous les hommes, pourrait créer les meilleures conditions pour un meilleur progrès social. Car dans cet État, les luttes Homme-Homme (conflits internationaux, séparatisme, xénophobie, concurrence économique, etc.) seraient ramenées à leur minimum, voire disparaîtraient, au profit de la lutte Homme-Nature qui pourrait être portée à son maximum. Dans ces conditions, la contrainte de construire ses centrales nucléaires à l’intérieur de ses frontières propres, souvent trop près des zones habitées et/ou des zones géologiquement instables, n’existerait plus. Dans ces conditions, les tributs à payer par l’Humanité dans des catastrophes nucléaires du genre Tchernobyl ou Fukushima seraient nettement moins lourds et moins fréquents… Si, par exemple, une catastrophe nucléaire gravissime venait à se produire en Europe, un tout petit continent à forte densité de population et à forte concentration en centrales nucléaires, qu’adviendrait-il des Européens, gouvernants et gouvernés ? Que deviendraient les États sinistrés si la gravité et l’étendue de la catastrophe poussaient leur population à un exode total et précipité ?

Heureusement, l’universalisation de l’Humanité est déjà en marche. L’État universel est en train de naître : la SDN comme première étape a cédé la place à l’ONU qui, elle-même, ne tardera pas à devenir le CCD (Centre Communautaire de Décision) regroupant non seulement les nations mais aussi les courants idéologiques, les groupes d’intérêts, etc., centre de décision qui finira par devenir celui de l’Humanité sans frontières œuvrant pour l’intérêt de tous les hommes et non d’une partie d’entre eux au détriment des autres. Il faut être aveugle pour ne pas voir que les centres de décision tendent à se rapprocher progressivement les uns des autres tant ils deviennent conscients des menaces grandissantes contre le capital longévité de chacun et de tous. On voit bien que l’Humanité se dirige inexorablement vers un État universel. On déplore seulement la lenteur de son édification, lenteur attentatoire à notre longévité individuelle et communautaire puisqu’elle est génératrice d’un manque à gagner en progrès, donc d’un manque à gagner en B.E., et qu’elle donne plus de chance à ces menaces de se concrétiser.

La propriété privée, source de la majorité des problèmes Les guerres expansionnistes et/ou d’appropriation des richesses d’autrui, l’injustice sociale (pour que la propriété privée dure et pour que le système dure, il faut favoriser le capital au détriment du social, c’est-à-dire appauvrir toujours plus le pauvre et enrichir toujours plus le riche, …), la corruption, les trafics en tout genre, le blocage de la Recherche médicale et scientifique faute de budgets, le manque de personnel enseignant, médical, de sécurité et autres, le refus des laboratoires pharmaceutiques d’investir dans la Recherche et/ou la fabrication des médicaments non rentables, aussi vitaux soient-ils, la Recherche biologique à visées commerciales (bébés à la carte, amélioration des aptitudes et des sens humains, etc.), les rackets, les rançonnements, le proxénétisme, etc. Pire encore, la Recherche pour la lutte contre les grandes catastrophes naturelles et les maladies graves est constamment freinée par l’absence et/ou l’insuffisance des budgets. C’est donc la contrainte budget qui est la vraie catastrophe, la mère de toutes les autres, une peste en soi qui les aggrave toutes. Dans un S.G.H. très proche du S.U.O. où cet obstacle n’existera plus, la mise au point de parades contre les catastrophes naturelles et de traitements contre les maladies sera très rapide et elle aura plus de chances d’arriver à temps pour sauver les hommes et l’Humanité.

D’autres constats non moins importants auraient pu être évoqués tels que l’emploi et le chômage (la dictature des postes, les emplois inutiles, les emplois redondants, les emplois non valorisants et/ou nuisibles, les licenciements abusifs, l’abus de pouvoir, le harcèlement moral, le harcèlement sexuel, etc. ). Mais pour plus de détails, se reporter au chapitre « caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel » du livre « l‘Optimalisme et le S.U.O., le concept et la finalité ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *