L’universalité

Signification :
Dans le S.U.O., l’universalité est la gestion commune de tous les hommes, toutes appartenances culturelles, idéologiques et ethniques confondues, dans le cadre d’un seul État et d’une seule constitution.

Commentaires :
– Considérée de manière intrinsèque, l’universalité n’exclut pas que le régime transitoire de la gestion de cet État puisse être le capitalisme, le communisme ou toute autre idéologie sociologique ou religieuse ou qu’il puisse pratiquer la centralisation ou la décentralisation. Mais dans le S.U.O., l’universalité est un fondement parmi d’autres avec lesquels il interagit et qui délimitent sa signification. Rappelons que tout fondement n’est qu’une condition nécessaire au S.U.O. mais non suffisante.
– L’universalité, c’est aussi la convergence de toutes les idéologies humanistes et religieuses. Toutes adhèrent déjà en grande partie, plus ou moins consciemment, aux trois conditions d’adhésion à l’Optimalisme :

• toutes acceptent une ou plusieurs des quatre composantes du B.E. comme objectif(s) suprême(s) mais jamais toutes, malheureusement ;
• toutes les religions ou presque basent le jugement de nos actes sur nos intentions. Autrement dit, elles incitent à l’usage du raisonnement logique pour discerner lesquelles de nos intentions relèvent du bien et lesquelles relèvent du mal, seule façon d’accomplir le bien et d’éviter le mal, seule condition pour aller au paradis ;
 toutes recommandent d’accepter les conclusions auxquelles conduit ce raisonnement, c’est-à-dire d’admettre comme bien ou comme mal ce qu’il juge en tant que tel.

L’effort restant à faire par chacune d’elles pour remplir pleinement les trois conditions fondamentales d’adhésion à l’Optimalisme est donc minime. Ainsi, en étant d’accord sur ces conditions, elles aboutiront sans peine à des fondements identiques pour le S.U.O., notamment à l’universalité. Le respect du principe de « la logique-outil » et l’usage rigoureux qu’elles feront de la logique dans la réinterprétation de leurs convictions et dans l’édification et la gestion communes du S.U.O. feront d’elles des entités qui, tout en défendant des objectifs suprêmes communs dans la solidarité grâce à la logique, outil unique commun à tous et admis par tous, convergeront, pour le B.E. de tous.
– Certains religieux risquent de refuser de participer à la conception du S.U.O. par crainte de voir leur identité se dissoudre dans une idéologie commune. Mais seront-ils sincères envers leur religion et envers Dieu s’ils refusent d’admettre « ce que la raison dicte », qui n’est autre que « ce que Dieu recommande » ? Et puis, quelle crédibilité aura une religion qui refuse d’engager le pas dans l’unique voie pouvant sauver optimalement l’Humanité des calamités qui la menacent et pouvant lui assurer continuellement un B.E. optimal ? Le bien-être de l’au-delà n’est-il pas conditionné par notre bonne conduite ici-bas ? En résumé, l’universalité est bien une bonne action, ne serait-ce que parce qu’elle éradique les calamités liées aux frontières et unifie l’Humanité pour l’aider à relever ses défis.
– Dans le S.U.O., où seule la démonstration logique est de mise, il n’y a plus de place pour la divergence entre les hommes. En effet, la divergence actuelle, illustrée par le large spectre des couleurs politiques et des confessions religieuses, montre le vide affiché par l’Humanité en matière d’idéologie effectivement unificatrice. Dans cette divergence marquée par l’absence d’objectifs suprêmes de l’Humanité convenus et admis par tous, chaque partie défend ses idées et ses convictions à l’aide de raisonnements partiaux tirés par les cheveux, lesquelles idées et convictions sont combattues par les autres parties à l’aide de raisonnements tout aussi biaisés. C’est ce qui explique la majorité des conflits entre les hommes et la dégradation accélérée de l’environnement et qui augmente la probabilité d’une extinction précoce de l’Humanité. L’Optimalisme apporte à l’Humanité une plate-forme commune de jugement des idées et des actes : la logique optimaliste orientée vers un objectif suprême commun à tous les hommes, la maximisation du B.E. L’Optimalisme était donc un aboutissement fatal de la pensée humaine et s’il n’a vu le jour que maintenant, ce n’est pas parce que sa conception était ardue ou demandait des compétences exceptionnelles, loin de là, mais c’est parce que ce n’est que maintenant que son besoin s’est fait sentir avec acuité, tellement sont devenus grands les dangers menaçant l’Humanité.
– Réunir dans un seul État universel des idéologies et des religions différentes et surtout sous une autorité unique, mixte par dessus tout et à objectifs suprêmes communs, n’est pas une utopie comme pourraient le dire les détracteurs du S.U.O. Pour preuve, le parti Baas, ou Baath, (Syrie et Irak) est né en 1952 de la fusion du parti fondé en 1940 par le chrétien Michel Aflak et le musulman Salah Bitar et du parti socialiste arabe d’Akram al Hawrani.
– La paix dans le monde n’est pas systématiquement renforcée par la réunification régionale de quelques États, elle peut même en être fragilisée. Le but de la création de l’Union européenne n’est-il pas avant tout la défense des intérêts économiques, militaires et donc politiques de l’Union face aux autres puissances économiques ? L’émergence de nouvelles puissances économiques réduira inéluctablement la part de marché dans le commerce international des puissances actuelles, ce qui ne se fera pas sans recours à la loi du plus fort ni sans violation des conventions internationales. Le moyen le plus sûr pour renforcer la paix dans le monde est la fusion en même temps de tous les États en un seul : l’État universel.
– L’universalité au sens de l’abolition des frontières ne sera pas si simple à réaliser, du moins pas à court terme, mais elle demeure la seule alternative si nous ne voulons pas courir le risque de périr grillés, nous et/ou nos enfants et/ou nos petits-enfants, dans une guerre apocalyptique accidentellement provoquée ou non. Nous n’avons pas le droit de courir ce risque et encore moins de l’imposer à nos descendants. L’abolition des frontières reste donc une priorité vitale.
– L’universalité atténuera le racisme xénophobe. Appliquée en même temps que d’autres fondements tels que l’éducation universelle, elle finira par vaincre le racisme sous toutes ses formes.
– Un des avantages de l’universalité est qu’en cas de catastrophe touchant une région de la planète, le plan de sauvetage et d’évacuation ainsi que les moyens affectés à ces situations seraient les mêmes quelles que soient la région et la population touchées. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui où les secours et les moyens nationaux sont généralement proportionnels en qualité et en quantité au PNB du pays sinistré.
– L’universalité est aussi le fait que toutes les fonctions de gestion de la communauté humaine soient placées sous une autorité commune universelle, ce qui facilite l’optimisation de l’organisation et de l’activité globales communautaires.
– L’universalité est un passage obligé vers l’égalité. En effet, l’égalité entre les États étant pratiquement irréalisable, elle ne peut constituer une étape vers l’égalité de tous les hommes. Seule l’intégration de tous les hommes dans un seul État pourrait progressivement, démocratiquement et surtout solidairement mener l’Humanité vers l’égalité. Le dialogue Nord-Sud n’est qu’une tentative de lissage insignifiant des inégalités entre les États. Et même si on parvenait à un bon niveau d’égalité entre tous les États, il resterait encore à établir l’égalité entre tous les citoyens de chaque État.
– Durant la phase où elle pratiquera un régime à dominance capitaliste, l’universalité favorisera la délocalisation des industries et de leur pollution (déchets, intoxications, rayonnements, explosions, …) des pays du Nord vers ceux du Sud au climat plus clément. On assistera à une diminution de l’émigration Sud-Nord et à une montée en flèche de l’émigration Nord-Sud (les industriels, les financiers et les cadres) qui ne dérangera pas les indigènes puisqu’elle apportera l’emploi et le développement. L’avantage de ce cas de figure c’est que tous les hommes du monde bénéficieront d’une même législation du travail. L’inconvénient, par contre, c’est de voir réduite l’intensité de la contestation anti-pollution chez une population du Sud craignant de perdre ces avantages.
– L’universalité restreinte à l’abolition des frontières ne résoudra pas l’inégalité dans la répartition des richesses de la communauté humaine entre ses individus. En effet, le régime capitaliste restant maintenu, on aura toujours une minorité nantie face à une majorité démunie. Mais, pour résoudre cette inégalité, on ne parlera plus en termes trompeurs de « pays avancés et pays en voie de développement » mais seulement en termes réalistes clairs de « minorité privilégiée dominante et majorité lésée exploitée ». De plus, dans un État universel où « nul n’est étranger et chacun est partout chez soi », plus besoin de visa et plus besoin d’émigrer clandestinement dans des conditions inhumaines et périlleuses.

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