Le roulement optimal

Signification :
Dans le S.U.O., l’activité globale de tout homme durant sa vie est équivalente à celle de tout autre homme, en ce sens qu’elle comporte des tâches des plus pénibles aux plus reposantes, des moins valorisantes aux plus valorisantes, des plus manuelles aux plus intellectuelles, des plus basses de la hiérarchie des postes du S.U.O. aux plus hautes de celle-ci, etc.
L’ordre chronologique des affectations à ces tâches ainsi que la durée de séjour dans les postes varient d’un individu à l’autre et d’un poste à l’autre; c’est l’optimalité du S.U.O. qui les détermine. À toute nouvelle affectation, l’individu concerné a à choisir parmi un ensemble de tâches équivalentes celle qui répond le mieux à ses souhaits et à sa condition.

Commentaires :
– Le roulement optimal renforce le sentiment d’égalité entre les hommes (cf. l’égalité optimaliste) et évite les contestations et les conflits (cf. la paix universelle).
– Le roulement optimal est nécessaire à l’acquisition du profil de gestionnaire-chercheur polyvalent.
– Le roulement optimal n’est pas la polyvalence optimale. Alors que le roulement est un mode de fonctionnement de l’organisation du travail, la polyvalence, résultat de ce roulement, est le fait d’être compétent dans plusieurs domaines.
– Au bout de la vie active de tout homme, le roulement d’une tâche à l’autre, i.e. d’un poste à l’autre, évolue dans deux directions possibles, horizontale ou verticale, et est effectuée dans un ordre quelconque non nécessairement alterné. Le roulement horizontal consiste à avoir des affectations dans des tâches équivalentes et de même niveau dans la hiérarchie et la classification des tâches. Le roulement vertical consiste, quant à lui, en la variation des affectations du bas de ladite hiérarchie à son sommet et/ou inversement.
– Durant le roulement, on peut, dans les limites permises par l’optimalité, séjourner un peu plus dans un poste ou dans une activité de notre choix pour y produire plus et/ou pour y apprendre plus comme on peut y séjourner moins longtemps si on estime que les objectifs fixés sont atteints avant terme ou pour toute autre raison.
– La planification des affectations peut exploiter la variation de la durée du séjour dans le poste pour résoudre les problèmes d’assimilation, d’adaptation ou de goût personnel posés éventuellement par les hommes affectés, tout en veillant à ce que les cursus de tous les hommes soient équivalents.
– Au cours de ses roulements successifs, l’individu finit par découvrir ses talents dans certaines activités plutôt que dans d’autres, chose qui reste peu probable dans le système actuel dans lequel l’individu est affecté à un nombre limité d’activités différentes. Ainsi, le roulement permet non seulement de découvrir ces talents mais aussi d’en faire profiter les postes, d’augmenter leur productivité et d’améliorer l’optimalité du S.G.H. en vigueur.
– Par le biais des mutations successives des hommes, de poste en poste et de lieu géographique en lieu géographique, le roulement facilitera le rapprochement entre des mentalités et des idéologies différentes pour une meilleure compréhension de l’autre et pour moins d’indifférence vis-à-vis de l’autre.
– Il est facile d’envoyer des armées se battre et se faire tuer quand on est soi-même à l’abri. Si le roulement avait été appliqué dans le S.G.H. actuel, à l’intérieur de chaque État, maintes guerres auraient pu être évitées. Plusieurs chefs d’État y auraient réfléchi à deux fois avant d’engager leur pays, c’est-à-dire avant d’engager leur propre vie car il y aurait eu risque, à cause du roulement, qu’ils se retrouvent au front comme simples soldats.
– Le roulement optimal évite la stagnation des procédures pratiquées dans le poste et l’obsolescence des politiques menées par des responsables permanents ne pouvant donner d’eux-mêmes plus que ce qu’ils ont déjà donné.
– Pour justifier l’égalité dans la répartition entre tous les hommes des moyens de production du B.E. produits par toute la Communauté, il est nécessaire que les parcours professionnels de tous soient équivalents. Sans le roulement optimal, l’équité symbolisée par « A travail égal, « rémunération » égale » serait rompue et la voie du mécontentement, de la contestation et de l’opposition serait ouverte, ce qui pourrait mener, dans des cas extrêmes, jusqu’à la remise en cause du S.U.O.
– « Nul n’est supérieur et nul n’est subordonné, nous sommes tous égaux ». C’est ce que nous permettra le roulement et c’est ce qui, au sein de la communauté humaine, empêchera la domination, indirecte ou déclarée, des uns par les autres.

 

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