TEXTE INTEGRAL du livre « L’Optimalisme et le S.U.O…

Mohammed  LAHRICHI

L’OPTIMALISME et le S.U.O. 

Le Concept et la Finalité 

 

« Optimalistes du monde entier, unissons-nous,

la seconde compte,

le B.E. de chacun et de tous en dépend ! ».

A tous les enfants

 de  l’Humanité

 

 

SOMMAIRE

Introduction ………………………………………………………………………… 13

Chapitre 1 : Caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel ……. 19

Armement  …………………………………………………………… 23

Autres dangers  ……..…………………………………….………… 27

Caractère humain …………………………….……………..………33

Communication – Information – Média………..…………. 39

Conflits…………………………………………………………………..42

Connaissances et monopole du savoir………………………..45

Contestation ………………………………………………..…………49

Contrôle et libertés …………………………………….……..…… 54

Crimes contre l’Humanité .……………………………………… 58

Décision …………………………………..…………….……………… 61

Démocratie – Dictature – Liberté .………………………..….. 65

Droits de l’homme .………………………………………………… 75

Education – Enseignement – Formation – Culture…….. 81

Emploi – Chômage ……………………………………..…………. 85

Environnement – Pollution ……………………………………. 96

Exclusion ………………………………………………..…………….98

Frontières ………………………………………………..…………. 101

Inégalités – Injustices …………………………………………. 106

Intelligences naturelle et artificielle ………………..…….. 113

Intimité ………………………………………………………………. 117

Logique …..………………………………………………………….. 119

Optimalité .………………………………………………………….. 131

Politique – Pouvoir ……………………………………………… 133

Progrès – Recherche .……………………………..……………  140

Propriété privée – Argent ………………………..…………..   168

Racisme .………………………………………………….………….  179

Religions ………………………………………………..…………..  189

Santé .……………………………………………..………………….. 194

Conclusions de la critique ……………………………………  204

 

Chapitre 2 : L’Optimalisme …………………………………….…………..209

Introduction à l’Optimalisme …..………………….……….. 211

Optimalisme et choix des objectifs suprêmes

 de l’Humanité ..…..………………………………………. 221

         Optimalisme et contraintes ……………………….… 235

 Optimalisme, formulation technique et modélisation ………………………………………………………………….. 239

         Optimalisme et principes optimalistes………….  243

Optimalisme et méthodes ……………….…………………. 253

 

Chapitre 3 : Fondements du S.U.O. ……………………………………. 261

L’optimalité ……………….……….…………………………….. 265

L’évolutivité optimale ………………………………………… 266

L’adhésion universelle à l’Optimalisme ………..……… 267

L’universalité……………………………….……………………. 269

La centralisation optimale ……………………………..…… 275

L’égalité optimaliste……………………………………..……. 278

La paix universelle ……………………………………….……. 281

La démocratie directe ……………………………………….. 283

La restriction de la propriété privée à son optimum 285

Le B.E. de base …………………………………………………. 287

Le progrès max ……………………….………………………… 289

La recherche max  …………………………………………..… 291

L’intelligenciation max …………………..………………..… 293

Le plein emploi …………………………………………………. 295

Le juste emploi……………………………………………….…. 296

La polyvalence optimale ………………….….…..…………. 297

Tous gestionnaires – chercheurs ……………….………… 299

La spécialisation des postes ……………………………….. 301

Le roulement optimal ……………………………………….. 304

La coresponsabilité …………………………………………… 306

Les affectations parallèles …………………………..…….. 308

La restriction de la retraite à son optimum………….. 309

Le contrôle max…………………………………………………. 311

La transparence max………………………………………..… 315

L’éducation universelle………………………………………. 317

La langue universelle …………………………………….….. 319

Le calendrier universel ….………………………………….. 321

L’évolutivité prévisionnelle ………………………..……… 322

Chapitre 4 : Mise en œuvre du S.U.O. ………………………..……….. 341

Action partisane : généralités ……………………………. 346

Associations optimalistes …………………………………. 348

BE de base ………………………………………………………. 349

Centralisation optimale ……………………………..…….. 349

Contrôle …………………………………………..…………..… 350

Démocratie directe ……………………………………….…. 350

Droits de l’homme et droit international …………….. 351

Education …………………………………………..…………… 352

Emploi …………..……………………………………………….. 354

Histoire ..…………………………………………………………. 355

Langue universelle ……..……………………………………. 356

Média ……………………………………………………………… 356

Politique ……………………………………….…………………. 357

Propagande ……………………………………………………… 358

Propriété privée ……………………………………………….. 369

Religion ……………………………………………..……………. 370

Sécurité ………………………………….………………………… 371

Universalisation ……………………….………………………. 372

 

Conclusion générale …………………………………………….…………… 377

Une démarche optimale ……………………………….……….. 379

Une idéologie évolutivement optimale et une science. 380

Une fatalité …………………………………………………………. 380

Une nécessité ……………………………….……………………… 381

Une paix universelle optimale ………………………………… 381

Une éducation ……………………………………………………… 382

Une révélation ……………………………………………………… 382

Une alerte ………………………………………………..………….. 383

Une accusation …………………………………………………….. 384

Une providence ……………………………………..…………….  386

L’assise argumentative attendue par les pacifistes……. 386

Une idéologie génératrice d’un plus optimal …………… 387

 

Annexes …………………………………………….………………………………..…..  393

Liste noire des maux inhérents au S.G.H. actuel guéris ou atténués optimalement par le S.U.O. ……………………………………………………………………………………………………… 395

Récapitulatif des contraintes du S.G.H. actuel issues de la critique …………………… 401

Liste des principes optimalistes énoncés dans ce livre ……………………………………… 413

Tableau de correspondance Fondements du S.U.O. – Contraintes du S.G.H. actuel ……………………………………………………………………………………………………………………. 427

Glossaire ………………………………………………………………………………..………..………….. 435

 

 

 

INTRODUCTION

 L’Homme compte parmi les mammifères les plus faibles de la Création. Il n’a pour l’aider à survivre ni la taille de la girafe, ni le poids de l’éléphant, ni la vitesse du guépard, ni les griffes du tigre, ni les crocs du lion. Mais, en contrepartie, la Nature l’a doté de la seule arme capable de vaincre toutes les autres : l’intelligence. Celle-ci lui a permis de traverser le temps, de se développer, de dompter d’autres espèces, de vaincre un certain nombre de maladies, de déjouer certains pièges de la Nature. Malheureusement, elle est en train de se retourner contre lui. Des millénaires de gestion anarchique de l’Humanité et de son environnement ont abouti à la situation dramatique dans laquelle il se débat aujourd’hui. Et avec les moyens de destruction massive que son intelligence a engendrés, l’Homme, par bêtise, par insouciance et par cupidité, n’aura besoin que de quelques secondes, ou au mieux de quelques décennies (pollution, effet de serre, etc.), pour détruire ce que la Terre a mis des centaines de millions d’années à construire : la Vie. A moins que, devenu soudain conscient de l’imminence de l’apocalypse, celle provoquée par lui-même, et de l’urgence du changement, il accepte, nécessairement au prix d’importantes concessions, de mettre le cap sans plus tarder sur un nouveau Système de Gestion de l’Humanité (S.G.H.) à même d’éloigner à jamais le spectre de l’autodestruction et de lui garantir longévité et bien-être optimaux.

Oui, il y a urgence. Il suffit de regarder autour de soi pour s’en persuader.

A commencer par l’accentuation des inégalités dans le monde et la violence de la contestation engendrée. Ces deux phénomènes caractéristiques de notre S.G.H. (Système de Gestion de l’Humanité) semblent échapper au contrôle de la communauté humaine et rien ne semble pouvoir infléchir leur progression désastreuse. La minorité dans le monde détenant le capital, craignant les déficits et la faillite devenus courants dans le S.G.H. actuel, ne peut plus et ne veut plus répondre favorablement aux revendications égalitaires de ses travailleurs ni investir outre mesure pour créer de l’emploi. Par conséquent, que ce soit à l’échelle de chaque nation ou à l’échelle de la communauté humaine, la fracture sociale ne fait qu’empirer. C’est ce point critique, entre autres, qui est à l’origine ipso facto de presque toutes les formes de contestation chez une Humanité devenue, l’explosion du progrès des communications et des transports aidant, de plus en plus consciente que tout homme doit être l’égal de tout autre. Le terrorisme, pour ne parler que de cette forme de contestation, vu les sacrifices consentis par ses kamikazes et vu les armes de destruction massive dont il peut aisément les munir, est la preuve que les injustices dans la répartition des richesses du monde ainsi que les inconvénients annexes (convoitises des richesses et des territoires, discriminations à grande échelle, conflits et guerres d’intérêts, etc.) ont largement dépassé les seuils du tolérable : celui de tout individu de la majorité lésée dans le monde et celui d’une Humanité craignant de plus en plus pour sa quiétude et sa pérennité. Plus on attendra, plus le pire et « l’insouhaitable » risquent de se produire. D’où l’urgence de réagir efficacement. Comment donc réduire ces inégalités humiliantes et ces contestations si périlleuses qu’elles créent ? Mater les contestations nationales et internationales, comme on le fait de nos jours, est-il vraiment le meilleur moyen de les éradiquer ? N’est-il pas au contraire le meilleur moyen de les attiser et de les pérenniser ?

Deuxième illustration qui découle de la précédente : les conflits internationaux d’intérêts. Afin de consolider sa puissance ou afin de redonner un nouveau souffle de croissance à son économie et de suppléer ainsi à son impuissance à satisfaire les revendications grandissantes de ses citoyens et par conséquent à réduire la fracture sociale, chaque Etat puissant, aussi démocratique soit-il, se sent dans l’obligation de convoiter les richesses des autres Etats et parfois de s’en emparer d’une manière ou d’une autre, par la puissance du feu s’il le faut ou par l’intronisation de régimes à sa solde dans les Etats « convoités ». En d’autres termes, de se conduire en dictature internationale qui fait fi de la considération des autres et de l’égalité dans les échanges. De leur côté, certains de ces Etats dont les richesses sont convoitées se voient dans l’obligation de s’ériger en dictature nationale puissante, seule façon à leurs yeux de défendre efficacement leur patrimoine. Des régimes démocratiques seraient faibles, vulnérables et corruptibles, pensent-ils. C’est ce bras de fer entre des antagonistes – désormais détenteurs d’armes de destruction massive ou pouvant facilement l’être – qui constitue une menace sérieuse et permanente pour tous les êtres vivants de la Terre. Pour que la communauté humaine puisse échapper à l’apocalypse qui résulterait de l’utilisation de ces armes et qu’elle puisse enfin espérer une paix durable et un avenir meilleur pour tous ses hommes, qui des deux antagonistes devra-t-on désarmer ? Le premier, le second, les deux ou aucun ? Qui a le droit de bénéficier le plus des richesses du monde ? Ceux qui se sont rendus par la force les plus productifs de l’Humanité ou ceux qu’on essaie de rendre improductifs par la force pour, en montrant ainsi l’inutilité même de l’existence de leurs peuples, justifier la spoliation de leurs richesses et de leurs droits ? S’est-on donné la peine de faire appel à la logique, la logique objective, pour d’abord découvrir les objectifs suprêmes que l’Humanité doit avoir et pour, ensuite, distinguer lesquelles de nos visées et de nos prises de positions internationales vont dans le sens de ces objectifs ? Tant que la réponse à de telles questions ne sera pas trouvée, l’Humanité – ou plus précisément ses « maîtres » et ses « Etats-maîtres » – continuera de porter préjudice inconsciemment à ces objectifs et de commettre des crimes contre elle-même.

Troisième illustration : la dégradation à vive allure de l’environnement. Si l’Humanité parvient à reporter l’échéance de l’apocalypse due à ses propres armes, elle ne pourra reporter longtemps celle due à cette dégradation, si rien de vraiment fondamental n’est entrepris. En effet, le nombre des entreprises industrielles doit sans cesse augmenter pour répondre à la demande croissante de la population mondiale en produits et en emplois et, surtout, pour permettre aux capitaux constitués de se réinvestir. C’est justement cette logique qui fait que les usines polluantes – que ce soit par leurs rejets toxiques ou par leurs produits (engrais chimiques, aérosols, etc.) – doivent proliférer pour satisfaire à la fois le monde du capital et le monde du travail. C’est justement cette logique qui condamne l’Humanité à la dégradation forcée et continue de son environnement. Jusqu’à quand et jusqu’à quelles limites accepterons-nous cette logique suicidaire ? D’autant plus que la Science est incapable d’évaluer l’ampleur des dégâts occasionnés ainsi à notre environnement présent et à venir.

Force nous est donc de constater que la faillite du S.G.H. actuel nous mène tout droit à l’apocalypse. Les politiques nationales et internationales en sont très conscientes mais elles sont en même temps incapables de nous proposer le S.G.H. de substitution qui sortira l’Humanité de la situation critique dans laquelle elles l’ont mise. Il est vrai qu’elles en sont réduites à s’investir quasi-exclusivement dans la résolution des problèmes de l’immédiat et du très court terme tels que la délinquance, la retraite, la régionalisation, le chômage, la mondialisation ou le terrorisme sous la pression de leur électorat, des syndicats, du patronat, des multinationales et des lobbies, tous ces groupes influents qui, en majorité, placent leurs intérêts propres et immédiats au-dessus de l’intérêt général immédiat et lointain. Mais ont-elles pour autant le droit de déclarer forfait ? Ne pourraient-elles pas, puisqu’elles-mêmes n’en ont ni le temps, ni toutes les compétences nécessaires, confier la recherche de cette solution à des commissions spécialisées représentatives de toutes les composantes de la communauté humaine (Etats, idéologies sociologiques et religieuses, etc.) ? Pour éviter que cette dernière ne soit, comme les solutions qu’on propose aujourd’hui, timide et loin d’être à la mesure de l’urgence, les contraintes imposées par les politiques à ces commissions devraient être les moins contraignantes possibles. Ce qui revient à dire que sans de grandes concessions de la part de toutes les tendances politiques sur leurs idéaux partisans et sur leurs convictions idéologiques aucune vraie solution ne sera rapidement trouvée et la nuisance du S.G.H. actuel continuera d’emporter plus d’innocents que de coupables, risquant à chaque instant de provoquer l’extinction brutale et précoce de l’Humanité.

Cette solution salvatrice doit répondre avant tout à deux impératifs fondamentaux, quelle que soit sa conception : voir le jour sans tarder et éloigner aussitôt le spectre de l’autodestruction. Justement, l’Optimalisme, science et idéologie, exposé dans ce livre nous fournit cette solution : le Système Universel Optimal ou S.U.O. Par sa conception, ce S.G.H. universel optimal – une solution-projet pour le long terme à mettre en œuvre dans les plus brefs délais – promet à coup sûr de mener la communauté humaine de la division, de l’autodestruction et du comportement suicidaire à l’unification, à la paix universelle durable et à la construction d’un monde meilleur. C’est grâce à ces promesses, justifiées et non simplement espérées, satisfaisant tous les hommes sensés quelle que soit leur appartenance raciale, sociale et/ou idéologique, qu’on est en droit de prétendre que la solution S.U.O. répond parfaitement à ces deux impératifs fondamentaux et qu’elle transforme en réalité l’espoir de voir l’Humanité unie dans l’éradication de ce qui menace son existence et dans l’édification de son paradis sur Terre.

L’exposé qui va suivre, sur l’Optimalisme et le S.U.O., est réparti sur les chapitres suivants :

  • Caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel.

Il s’agit d’une critique de l’existant, indispensable à plusieurs titres, qui permet entre autres de dégager de chaque thème critiqué les contraintes de notre S.G.H. qui conditionnent la vie et la survie de l’Humanité. L’ensemble de toutes ces contraintes servira de données de base aux méthodes optimalistes développées par la suite et destinées à l’élaboration de la solution-projet S.U.O. notamment. Ce chapitre est aussi l’occasion d’exposer un certain nombre de principes optimalistes de nature à aider à l’évaluation du tort occasionné à l’Humanité par son S.G.H. actuel et à aider à la conception d’un S.G.H. meilleur. C’est le cas des principes de « la seconde compte », de « l’homme supplémentaire compte », du « progrès maximal », de « la recherche maximale », de « tous chercheurs », de « tous responsables », de  « tous indispensables », de « l’amplification exponentielle du manque à gagner en progrès », de « l’extinction précoce de l’Humanité », et de bien d’autres que le lecteur découvrira au fil de l’exposé.

  • L’Optimalisme.

Ce chapitre est consacré à la présentation de l’Optimalisme, à l’énoncé des principes optimalistes déduits de l’axiome de « la logique-outil », axiome unique de cette science, au choix des objectifs suprêmes que doit avoir logiquement la communauté humaine, à la formulation technique du problème à résoudre qui est la recherche du S.G.H. optimal, à la manière de choisir l’ensemble des contraintes et aux méthodes optimalistes de résolution de ce problème. On y découvre que l’Optimalisme est une fatalité pour toute communauté intelligente et que toutes les idéologies humanistes athées ou croyantes s’y reconnaîtront et y convergeront pour la paix et la prospérité de l’Humanité.

  • Les fondements du S.U.O.

Dans ce chapitre sont énoncées les premières caractéristiques fondamentales du S.U.O. fournies par l’application de la méthode-projet dite « Méthode globale restrictive » en fonction de l’ensemble des contraintes dégagées de la critique et en conformité avec les principes optimalistes. Cette solution-projet à atteindre progressivement dans le temps montre comment on peut accéder à la vraie démocratie, à la vraie égalité, à la vraie fraternité, à la paix durable et comment on peut mener le train de l’activité humaine à une allure optimale sur les plans du progrès dans tous les domaines, de la prévention contre les catastrophes naturelles, de la maîtrise et de l’éradication des maladies, de l’éradication des idées nuisibles ou infondées (le racisme par exemple), de la qualité de vie et des espérances de vie individuelle et de l’Espèce.

  • La mise en œuvre du S.U.O.

Ce quatrième chapitre donne quelques directives et conseils utiles sur la manière de réussir la planification optimale de l’orientation du S.G.H. actuel vers le S.U.O. destinés aux commissions dites « commissions optimalistes pluridisciplinaires pluri-idéologiques », les mieux habilitées pour accomplir cette tâche. Mais il s’adresse aussi et surtout aux premiers optimalistes qui auront pour mission de mener une action partisane efficace en attendant la constitution de ces commissions et l’aval qui doit leur être accordé par toutes les composantes influentes du S.G.H. actuel.

Cela dit, les méthodes et les principes optimalistes traités ici restent matière à discussion, à modification et à optimisation. L’effort personnel investi dans leur élaboration et leur énoncé n’est sans doute pas exempt d’erreur, d’exagération ou de timidité. Cet effort n’est à considérer que comme un premier essai dans l’Optimalisme. Si l’essai peut contenir des failles – et l’erreur est humaine -, l’Optimalisme, quant à lui, reste infaillible dans sa base axiomatique et dans sa démarche rationnelle. C’est pour cette dernière raison que les quelques reproches que pourrait faire le lecteur sur la forme de cet ouvrage (style, plan, agencement des idées traitées, etc.) et qui sont à mettre sur le compte d’un auteur empressé de secourir à sa manière une Humanité en danger ne doivent pas le détourner du fond qui, lui, doit mériter toute son attention. Doit-on refuser la « panacée » sous prétexte qu’elle est mal emballée ou que la tête de celui qui nous l’offre ne nous plaît pas ? D’ailleurs, refuser l’Optimalisme et le S.U.O. c’est refuser l’adaptation optimale de notre espèce et flirter encore plus dangereusement avec le rouleau compresseur de la sélection naturelle

 

Chapitre 1

CARACTERISTIQUES CONTRAIGNANTES

DU S.G.H. ACTUEL

( CRITIQUE )

 

L’objet principal du présent chapitre est d’établir une liste de caractéristiques contraignantes du Système de Gestion de l’Humanité (S.G.H.) actuel supposées freiner l’évolution de celle-ci vers un monde meilleur. Outre l’image fidèle qu’elle nous donne de la réalité de notre S.G.H., à travers quelque deux cents caractéristiques tirées de chacun des thèmes critiqués, cette liste (Cf. Annexes) est indispensable à la méthode de recherche du meilleur S.G.H. auquel devrait aspirer l’Humanité (Cf. Optimalisme et méthodes/Optimalisme). Tout au long de cette critique, des objectifs annexes sont à atteindre : alerter l’opinion mondiale pour lui faire comprendre qu’il y a lieu de s’inquiéter de l’orientation prise par l’évolution de son S.G.H., justifier qu’ « il y a le feu ! » et qu’il est grand temps d’agir et exposer les premiers principes optimalistes, principes nouveaux qui serviront de base de réflexion pour ladite recherche.

Mais on ne saurait aller plus loin sans dire ce qu’on entend par « S.G.H. », « communautaire », « principes », « objectifs suprêmes de l’Humanité » et « calamités », vocables et expressions que nous rencontrerons tout au long de ce livre.

Tout d’abord, S.G.H. (ou « S.G.H.(t) » puisqu’il évolue avec le temps) signifiera toujours « Système de Gestion de l’Humanité (au temps t) ». Il sera toujours une combinaison des nuances suivantes dont les pondérations respectives dépendront du contexte d’utilisation :

  • l’ensemble, à un temps t, de tous les courants idéologiques, socio-économiques, moraux ou immoraux, légaux ou illégaux, qui influent réellement, directement ou indirectement, sur les décisions nationales et/ou internationales au temps t (capitalisme, socialisme, communisme, religions, lobbies, patronat, etc.),
  • l’ensemble de toutes les réglementations et législations en vigueur au temps t qui régissent les rapports entre tous les hommes de la communauté humaine : les Constitutions nationales, les conventions et traités internationaux, le Droit international, les rites et lois religieux ou sectaires, les us et coutumes, les règlements intérieurs des organismes et des organisations légales ou illégales, etc.,
  • l’ensemble des procédures et méthodes effectives régissant au temps t et à l’échelle de toute l’Humanité la production et la répartition des moyens de production du bien-être,
  • le courant dominant du S.G.H. au temps t,
  • l’ordre mondial au temps t, résultante de ce qui précède, etc.

Le terme « communautaire », quant à lui, se réfère à la communauté humaine dans sa globalité, c’est-à-dire à toute l’Humanité.

Pour ce qui est des principes, précisons qu’il ne faut pas s’attendre à des principes mathématiques où rien de ce qui fait la rigueur des assertions qu’ils contiennent n’est laissé au hasard. Toutefois, ils sont démontrables rigoureusement et, pour ne pas noyer le message qu’ils contiennent, ils ne reflètent que la partie utile du message, laissant de côté les conditions, évidentes pour la plupart, de validité de leur assertion. Leur utilité vient du fait que l’évocation fréquente, dans ce livre, de leur nom dispense de la répétition de leur signification et de leur justification. De plus, ils constituent les propriétés d’une nouvelle doctrine, l’Optimalisme, qui se veut la doctrine capable d’orienter de manière optimale notre S.G.H. vers le S.G.H. optimal, appelé S.U.O.

Quant à l’expression «Objectifs suprêmes de l’Humanité», elle sera seule utilisée tout au long de ce chapitre pour désigner les objectifs fondamentaux communs auxquels doit aspirer raisonnablement l’Humanité. Ces objectifs fondamentaux seront identifiés dans le deuxième chapitre et, dès lors, ils remplaceront définitivement l’expression « Objectifs suprêmes de l’Humanité».

Enfin, la plupart des maux dont il sera question seront communément appelés calamités, même si dans certains cas cette appellation pourrait sembler exagérée ou impropre.

L’exposé qui va suivre sera donc limité aux inconvénients de notre S.G.H. qui menacent la longévité de l’Humanité et conditionnent son bien-être actuel et futur. Car ce n’est qu’à travers cet indispensable étalage au grand jour des défauts du S.G.H. actuel que pourront être dégagées aisément ses caractéristiques préjudiciables. Et, comme ce sont ces caractéristiques qui conditionnent la satisfaction des objectifs suprêmes de l’Humanité, elles jouent par conséquent le rôle de contraintes s’opposant à cette satisfaction. Convenons donc d’appeler contraintes des objectifs suprêmes de l’Humanité les caractéristiques contraignantes de son S.G.H. Ce sont les contraintes nécessaires à la résolution du problème d’optimisation posé et auquel la théorie optimaliste développée plus loin tente d’apporter la réponse : « Comment orienter de façon optimale le S.G.H. actuel vers un S.G.H. idéal en tenant compte de la nature humaine et de la Nature dont elle fait partie ?», problème dont l’énoncé final (Enoncé 4) est élaboré dans le chapitre consacré à l’Optimalisme. C’est cette nécessité, entre autres, qui rend cette critique absolument incontournable.

Par ailleurs, la démonstration des premiers principes optimalistes qui doivent y être exposés, leurs illustrations ainsi que la morale et les conclusions à en tirer   nécessitent bien un minimum de développement à même de leur assurer la crédibilité, l’audience et l’impact nécessaires auprès des différents lecteurs : les scientifiques, les littéraires, Monsieur tout le monde et même les égoïstes et les je-m’en-foutistes qui, sous la devise « après moi, le déluge ! », se lavent les mains de toute responsabilité.

Signalons enfin que, pour des raisons de commodité, les thèmes abordés dans ce chapitre sont classés par ordre alphabétique.

 

 

 

 

 

 


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ARMEMENT

Nul ne peut contester que l’armement représente l’un des dangers les plus menaçants pour l’Humanité. En effet, sa  puissance exterminatrice actuelle est telle qu’elle a dépassé le stade de menace contre le camp adverse pour devenir, depuis Hiroshima, une menace contre l’Humanité entière, tous camps confondus.

Les armes de destruction massive ont proliféré et colonisé toute la planète tel un cancer qui métastase. N’ont-elles pas occupé toutes les mers à bord de sous-marins et de porte-avions ? Ne sont-elles pas dans l’atmosphère, et même en dehors, à bord d’avions et de satellites militaires ? Et sur Terre, enterrées ou à découvert, on les retrouve dans les bases militaires, les laboratoires de Recherche, les arsenaux, les abris pour missiles et les usines de fabrication. Cette poudrière est détenue par des antagonistes dont les caractères sont tout indiqués pour que « ça saute » : d’un côté des occidentaux, en général impulsifs, prêts à tirer et misant sur la politique de « la force d’abord et la raison ensuite » et de l’autre des orientaux, en général plus calmes, calculateurs, kamikazes, et surtout bluffeurs.

Cette prolifération augmente la probabilité d’une catastrophe localisée ou généralisée et il suffirait, par exemple, d’un accrochage accidentel ou d’un entêtement à propos de qui cédera le passage à l’autre, question d’honneur et de fierté militaire, pour mettre le feu aux poudres. Pensons au climat de tension qui régnait au début du conflit du Kossovo, climat attisé par l’ordre donné par la Russie à ses vedettes navales de se rendre dans l’Adriatique investie depuis peu par les forces de l’OTAN. Rappelons-nous que, pendant ce même conflit, Boris Eltsine avait donné l’ordre à l’armée russe de braquer ses missiles vers les pays de l’OTAN, ordre aussitôt démenti par le Kremlin suite à la demande d’explications formulée par Bill Clinton. Mais, démenti ou confirmation, les missiles ne sont-ils pas toujours en position de tir, défense et dissuasion obligent ? Rappelons-nous aussi qu’en plein rebondissement du conflit Tchétchénie/Russie, Boris Eltsine, alors en visite à Pékin en décembre 1999, avait brandi la menace nucléaire contre les USA : « La Russie possède un arsenal nucléaire complet ». Sur quoi Bill Clinton avait répliqué ironiquement « Où était la Russie quand on bombardait la Serbie lors du conflit du Kossovo ? ». Ces exemples, sans parler du terrorisme et des autres foyers de tension tels que le Golfe, la Palestine, la Corée du Nord, le Cachemire, pour ne citer que ceux-là, confirment que la menace d’apocalypse par les armes est toujours bien réelle malgré la chute de l’URSS et la fin de la guerre froide.

Malheureusement, d’autres causes possibles d’une apocalypse par les armes de destruction massive existent :

  • Du fait du perfectionnement de ces armes en puissance destructrice et/ou en rapidité d’intervention, la partie automatisée de la mise à exécution des plans des stratégies de défense/attaque des différents adversaires – c’est-à-dire la mise à feu – gagne le pas sur la partie manuelle, unique partie où l’homme pourrait encore faire marche arrière. Cette évolution irréversible des stratégies vers l’incontrôlable pourrait faire naître des idées très dangereuses dans l’esprit des stratèges : conscients, d’une part, que l’aboutissement certain de ces stratégies ne peut être qu’une apocalypse que personne ne désire et, d’autre part, que l’ordre mondial ne donne pas signe de vouloir et/ou de pouvoir changer pacifiquement un jour ou dans un délai suffisamment proche pour éviter le pire, ils pourraient opter pour la stratégie suivante : « au lieu d’attendre de nous voir tous anéantis, anéantissons de suite nos adversaires même si le prix à payer est de nous contaminer très gravement ».
  • Le caractère d’un chef d’Etat d’une puissance mondiale ou de son second a-t-il, à tout instant, les qualités requises pour décréter la mise à feu de la machine infernale de son pays ? Avant de répondre, lisons ceci :  » … Monsieur le Président de la République, s’absentant (momentanément ou définitivement) de son poste (maladie, visite à l’étranger, passation de pouvoirs), passe l’appareil de commande de la mise à feu de la machine infernale du pays à la personne politique qui prendra son relais pendant son absence. ». La première personne pousse un soupir de soulagement, la seconde manifeste une gêne à la hauteur de la responsabilité, le reste du peuple et le reste du monde apprendra simplement aux nouvelles du soir que X part et Y le remplace. Le maudit appareil de commande à gâchette ultrasensible dont sont dotés quelques puissants de ce monde sera passé sous silence ainsi que le caractère du nouveau responsable.
  • Désormais, le danger des armes est de moins en moins contrôlable puisqu’il peut provenir non plus seulement des Etats mais de n’importe qui et de n’importe où. A la chute de l’URSS, une île de la mer d’Aral aménagée en un immense complexe industriel de fabrication de virus regorgeait encore de dépôts de stocks. Un de ces dépôts, enfoui sous terre, contiendrait en anthrax de quoi dévaster trois fois la population mondiale. Aujourd’hui, usines, habitations et dépôts sont abandonnés et pillés par des passeurs clandestins prêts à servir le premier venu intéressé par ces produits. Parmi les clients potentiels de ce nouveau marché on trouve évidemment tous ces contestataires désireux de manifester de manière musclée leur mécontentement.

Par ailleurs, on ne peut s’empêcher de penser que l’affectation des compétences humaines à ce domaine d’activité n’est autre que leur affectation à la préparation de la destruction de l’Humanité. Toutes ces compétences, qu’elles soient des scientifiques, des chercheurs, des techniciens ou des industriels ou qu’elles soient le reste des ressources humaines liées à ce secteur, telles les militaires, les personnels administratifs, financiers, comptables, et commerciaux, ne travaillent-elles pas d’arrache-pied à la réalisation de ce projet grandiose qu’est la transformation de notre paradis terrestre en enfer ? Ne le font-elles pas dans un véritable élan, appelé course à l’armement, avec lequel aucune autre course d’aucun autre secteur de l’activité humaine actuelle ne peut rivaliser ? De la même façon, l’allocation des budgets à ce domaine, tant qu’il reste détenu par des antagonistes, n’est autre que le financement direct de cette destruction. De même, on serait tenté de dire que ces budgets ainsi que le temps consacré par ces ressources humaines à ce domaine sont pris à d’autres domaines plus utiles et de conclure que cette mauvaise gestion du temps et de l’argent occasionne à l’Humanité un colossal manque à gagner en progrès.

Cependant, il n’est pas évident que l’armement en lui-même soit une calamité puisqu’il pourrait être utilisé par l’Humanité exclusivement contre tout ce qui pourrait la menacer, mais cela reste une préoccupation tout à fait secondaire aujourd’hui. Par contre, il est évident que c’est sa détention anarchique, notamment dans l’antagonisme, qui le rend calamiteux. Donc, il ne s’agit pas de chercher la solution à nos problèmes dans l’élimination de l’armement, solution inacceptable dans le contexte actuel car elle inverserait les rapports de force au profit des Etats les plus peuplés et ferait des puissants d’aujourd’hui les faibles de demain. La solution recherchée devra plutôt concilier ce genre de contraintes apparemment inconciliables. Mais la sagesse humaine aura-t-elle le temps d’atteindre la maturité requise pour rendre improbable l’éventualité de l’extinction de l’Humanité par une apocalypse maison, c’est-à-dire fabriquée par elle-même ?

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

C001.  Du fait de la prolifération des armes de destruction massive, le risque que l’apocalypse soit causée par nos propres armes est dangereusement grand.

C002.  La multiplicité des causes d’antagonismes générateurs de conflits armés rend encore plus probable l’apocalypse par les armes.

C003.  L’automatisation forcée des processus de défense/attaque des différents camps, dictée par la course à la rapidité d’intervention, rend toute marche arrière (fausse alerte, erreur de manipulation ou autre) pendant l’exécution de ces processus impossible et l’apocalypse par les armes inévitable.

C004.  Les chances d’instauration d’une paix durable dans le monde sont très faibles.

C005.  L’armement de l’Humanité contre ce qui la menace reste une préoccupation secondaire.

C006. Le but essentiel de l’armement est l’élimination mutuelle des hommes (l’ennemi).

C007.  L’armement de l’Humanité est régi non pas par un organe communautaire unique mais par des parties rivales de celle-ci.

C008. L’armement sert les intérêts d’une partie de l’Humanité contre le reste de celle-ci.

C009.  La non communautarisation de l’armement empêche la paix universelle et menace la survie de l’Humanité.

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AUTRES DANGERS 

Les calamités traitées dans ce chapitre ne constituent qu’un échantillon de l’ensemble des calamités connues de l’Homme à ce jour. Une infinité d’autres non encore existantes, non encore connues ou imperceptibles par l’Homme actuel surgiront dans le futur soit parce que l’Homme les aura découvertes ou « inventées », soit parce que ses sens auront évolué suffisamment pour les percevoir, soit parce qu’elles auront dangereusement évolué. Ainsi, la liste des calamités est évidemment très longue et il serait fastidieux et inutile d’en chercher une quelconque exhaustivité. L’important est que les quelques cas concrets de calamités évoqués ci-après, ainsi que ceux développés séparément dans toute la critique, réussissent à sensibiliser l’opinion sur la gravité du danger et à l’inciter à se mobiliser pour un changement urgent de notre S.G.H. Plus important encore, il faut garder à l’esprit que, qu’elles soient artificielles comme les accidents des centrales nucléaires et des usines de produits chimiques ou naturelles comme les catastrophes climatiques et les maladies, qu’elles soient connues ou à découvrir, l’Homme demeure tenu de tout faire pour les prévoir le plus tôt possible et pour les prévenir afin de les éviter et/ou d’en limiter les méfaits. Les plus pessimistes diront que, quoi que l’Humanité fasse pour mieux résister à tout ce qui menace sa survie et quel que soit le nombre de calamités qu’elle aura réussi à surmonter, il en restera toujours une infinité qu’elle ne pourra ni détourner, ni supprimer, ni atténuer et dont la première venue sonnera le glas du règne humain. Ils commettront là une grave erreur car, comme il sera démontré dans le chapitre suivant, leur défaitisme nuira inévitablement à leur qualité de vie et à leur survie, à celles de leurs contemporains ainsi qu’à celles de toutes les générations à venir. Ils oublient qu’en allongeant tant bien que mal l’intervalle de temps qui la sépare de son extinction, l’Humanité, de progrès en progrès et de mutation biologique (naturelle ou artificielle) en mutation biologique, augmentera la probabilité de trouver entre-temps la parade miracle qui allongera exponentiellement cet intervalle. En conséquence, l’Humanité pourra, en optimisant en permanence cette course aux parades miracles, repousser « à l’infini » l’échéance de sa disparition, devenant ainsi quasiment éternelle.

Poursuivons donc notre « campagne de sensibilisation » par ces quelques cas de calamités :

En divers points du globe, du méthane s’échappe continuellement du fond des océans et pollue l’atmosphère en augmentant l’effet de serre. Les scientifiques pensent qu’un réchauffement supplémentaire de la planète de seulement 5 degrés pourrait provoquer l’explosion des nappes gigantesques de ce gaz qui se trouvent sous la croûte des fonds marins, et ce serait l’apocalypse. Même s’il faut prendre avec beaucoup de réserves ce genre d’affirmation, quand on sait que les essais nucléaires en mer portent l’eau à des millions de degrés et non pas seulement à cinq, il y a lieu de penser que les spécialistes sont loin d’avoir recensé les calamités d’origine géologique et d’avoir évalué la gravité, l’ampleur, les conditions, le moment et la durée de leur manifestation.

Sur les deux milles astéroïdes croisant la trajectoire terrestre et qui risqueraient de nous être fatals si l’un d’eux venait à s’écraser sur la Terre, seule une centaine est répertoriée et le reste ne pourra révéler sa menace sur nous que lorsqu’il se manifestera à nos objectifs. Aux sceptiques à l’égard de la gravité apocalyptique de ce genre de catastrophes, qui ne sont pas des scientifiques branchés et qui constituent la grande majorité de l’Humanité, il faut rappeler que les scientifiques ont confirmé récemment que la disparition des dinosaures et d’un grand nombre d’autres espèces, il y a soixante-cinq millions d’années, était due en partie à la chute d’une météorite dans le golfe du Mexique. On peut donc se demander :

  • Si l’inventaire de ces astéroïdes est prioritaire dans la Recherche astronomique.
  • Si nous sommes – ou nous serons – suffisamment équipés pour contrer ce genre de dangers.
  • Si pour chaque type d’astéroïdes ou de comètes (diamètre, densité, composition, vitesse, forme etc.) menaçant de s’écraser sur la Terre, de la dévier de sa trajectoire ou de polluer son atmosphère, nous avons calculé la sphéroïde critique dont la Terre occupe le centre à l’intérieur de laquelle aucune parade de notre part ne serait efficace. Ce calcul doit tenir compte de nos moyens de défense actuels, de l’évolution de notre rythme de progrès et de nos moyens de défense le jour J de la réelle menace.
  • Si l’Humanité fait tout ce qui est en son pouvoir pour mettre au point les parades efficaces à ce genre de menaces. Une chose est sûre : la Recherche dans ce domaine est loin d’être ouverte à tous. Elle semble, elle aussi, tomber sous le monopole du savoir avec tous les risques incalculables que cela implique.

En outre, on sait aussi que :

  • Beaucoup de météorites et d’astéroïdes ne peuvent être détectés qu’une à deux semaines avant leur impact, temps insuffisant pour se défendre actuellement des plus dangereux d’entre eux. Et leur impact sur l’environnement et sur les chaînes alimentaires pourrait être fatal à l’Homme ou à toute vie sur Terre.
  • En 1999, il n’existait qu’une seule station, située à Hawaï, de Recherche et de prévention de ce genre de danger.
  • En mars 1993, du Mont Palomar, on a repéré les fragments de la comète Shoemaker-Levy dirigés vers Jupiter et on a calculé les points de chute. Un seul de ces impacts que les astronomes et les téléspectateurs ont pu suivre en direct en 1994, aurait détruit la Terre entière.
  • La forte inclinaison du pôle sud d’Uranus vers le soleil serait le résultat de l’impact d’un astéroïde.
  • En déviant un ou plusieurs astéroïdes de composition bien choisie vers Mars, par exemple, nous pouvons créer des conditions de vie semblables à celles de la Terre, propices à la vie de l’Homme. Pour cela, il est possible de construire des engins capables de se poser sur la surface des astéroïdes, d’en prélever des échantillons pour les analyser sur place ou de changer leur trajectoire.

De plus, des sept astéroïdes menaçant notre planète durant ce siècle ( N°1006 de Juillet 2001 de Science et Vie),  l’Humanité redoute les deux prochains qui foncent actuellement vers la Terre. Le premier, 1999AN10, d’un diamètre d’un kilomètre passerait le 7 août 2027, si tout va bien, à une distance de nous équivalente à une fois seulement la distance Terre/lune. Le second,  1997XF11, d’un diamètre de deux kilomètres, passerait le 9 octobre 2028 (2028=12*13*13) à deux fois et demie cette distance. Si l’un d’eux venait à s’écraser sur la Terre, il ferait des dégâts presque semblables à ceux occasionnés par l’astéroïde supposé avoir décimé les dinosaures il y a 65 millions d’années. D’après les calculs des astronomes, il y a une forte probabilité que l’astéroïde 1997XF11 s’écrase sur la Terre qui, de ce fait, verrait la disparition de l’Homme et rentrerait dans une ère glaciaire suite à l’obstruction des rayons UV du soleil par les poussières opaques dégagées par la collision. Toutefois, pour le cas où la catastrophe laisserait derrière elle des survivants à même de reconstruire la civilisation humaine, certaines précautions sont à prévoir. Connaissant le lieu d’impact, les futurs sinistrés doivent s’assurer, avant l’impact :

  • d’être aidés efficacement dans leur évacuation, et ce quelle que soit leur appartenance ethnique, religieuse, sociale ou étatique,
  • d’avoir le plein droit de choisir librement leur destination d’asile,
  • de n’avoir aucune réticence majeure à craindre de la part des habitants hôtes,
  • d’avoir les mêmes droits que leurs hôtes sur les biens et les terres non sinistrées,
  • de l’impossibilité, en cas de catastrophe plus destructrice, du retour à la loi du plus fort donnant un mauvais redémarrage à la civilisation humaine, chose qui retarderait le progrès de l’Humanité, la rendant ainsi plus vulnérable face à ses futures catastrophes.

Et si l’astéroïde menaçant était téléguidé ou programmé par des envahisseurs forcés ou non de s’établir sur la Terre pour transformer son atmosphère, son climat et la viabiliser à leur profit, comportement qui risque de devenir le nôtre bientôt lorsque, par exemple, nous aurons suffisamment pollué le seul environnement convenant à notre vie ? Si tel était le cas, notre parade risquerait d’échouer devant une riposte programmée transportée par l’astéroïde. Cette guerre des étoiles est à prévoir car il ne faut rien laisser au hasard dans la recherche des techniques de parade.

Dans son état actuel, notre S.G.H. n’est pas apte à répondre aux exigences des futurs sinistrés et aux prévisions de telles guerres, d’où la nécessité de son changement.

Nous ne devons pas non plus oublier que certaines autres catastrophes telles que les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les cyclones, les inondations et les glissements de terrain peuvent être parfois très meurtrières. A titre d’exemple, les inondations et les glissements de terrain survenus au Venezuela en décembre 1999 ont fait près de 30.000 morts. N’oublions pas non plus que le manque de plans de secours optimaux est certainement le principal responsable de l’ampleur du nombre de victimes. Dans un S.G.H. où le coût financier ne serait plus un facteur de blocage, la prévoyance efficace, le secours immédiat, la mise à disposition des moyens de sauvetage humains et matériels appropriés et en quantité suffisante ne sauraient être défaillants. Ainsi, l’après-catastrophe ne serait plus en soi une catastrophe pour les rescapés, comme cela est toujours le cas aujourd’hui. Un autre exemple de dangers, insoupçonnés jusqu’ici, que peuvent provoquer les tremblements de terre même de faibles magnitudes, est celui révélé dans le rapport établi, suite à la catastrophe de Tchernobyl par le groupe d’alliance, comprenant des français, des allemands et des russes. Il ressort de ce rapport que :

  1. Les séismes peuvent provoquer à toute centrale située sur les lignes de faille tectoniques le même sinistre que celui provoqué à la centrale de Tchernobyl.
  2. Juste avant la catastrophe, la terre a effectivement tremblé sous les pieds du personnel de cette centrale.
  3. Les spécialistes s’accordent à dire que la majorité des centrales du monde sont sur des lignes de failles tectoniques puisque, pour leur grand besoin en refroidissement, elles sont construites sur des cours d’eau qui, eux-mêmes suivent ces lignes de failles.
  4. La sécurité de toute centrale doit inclure l’étude et la prévention de ce genre de dangers liés à la géologie du site.

De même, nous devons craindre qu’un dérèglement brusque du climat, passager ou durable, ne soit néfaste pour l’Homme. En effet, une des premières règles qu’on apprend aux étudiants en médecine est que « tout changement brusque est incompatible avec l’organisme ». Un changement climatique important pourrait indisposer gravement le système immunitaire de l’organisme humain (apparition de nouveaux microbes, disparition de microbes utiles, augmentation de la virulence de certains autres, etc.) et provoquer des épidémies qui prendraient de court la médecine. Aujourd’hui, ce changement climatique tant redouté semble être déjà en marche et manifeste ses signes précurseurs, à en croire les conclusions des climatologues d’après les observations de ces vingt dernières années. Et si c’est le cas, sommes-nous suffisamment armés pour y faire face ? C’est pourquoi la Recherche en général doit être la priorité des priorités, plus particulièrement dans les domaines de la prévention médicale et celle des catastrophes naturelles.

Mais il n’y a pas que les calamités naturelles. L’Homme crée lui-même des calamités, notamment par la pollution de son environnement.

Considérons, par exemple, le réchauffement climatique provoqué par l’effet de serre induit par l’activité humaine. Il accélère la fonte des glaces arctiques qui viennent diluer les eaux salées du Gulf Stream. Ce courant marin, qui traverse l’Atlantique pour venir réchauffer les côtes ouest-européennes, maintient l’Europe dans un climat beaucoup plus clément que celui du Québec, pourtant situé à la même latitude. Dans vingt à cinquante ans au plus, selon les spécialistes, ce courant chaud sera interrompu, ce qui plongera l’Europe dans une mini ère glaciaire marquée par des intempéries de plus en plus catastrophiques : tempêtes, blizzards, pluies torrentielles, etc. Pendant que l’Europe gèlera, le reste du monde se réchauffera et verra se multiplier et s’intensifier les événements extrêmes : cyclones, inondations, sécheresses, etc.

Pire encore, l’inhalation et l’ingestion par l’Homme de particules nocives créées par ses industries pourraient le rendre stérile et provoquer son extinction dans une centaine d’années selon les scientifiques les plus pessimistes pour lesquels ce processus serait déjà en marche.

Terminons cette illustration des méfaits de la pollution par l’information suivante, rapportée par TV5 le 11.06.99 : « … Un nuage de pollution d’une superficie égale à celle des USA a été observé dans l’océan indien au large des côtes de l’Asie du sud. Ce nuage, qui est dû à la concentration dans cette région de près de la moitié de la population mondiale, au trafic de la circulation et à l’activité industrielle, ne manquera pas d’affecter sérieusement le climat dans la région et dans le monde entier. En effet, ce nuage qui empêche les rayons du soleil de parvenir à la surface de la mer et donc empêche l’évaporation de l’eau causera, d’une part, le dérèglement du rythme semestriel des moussons qui caractérisent le climat de la région (6 mois de saison sèche et 6 de saison humide) et, d’autre part, par relation de cause à effet, le dérèglement du climat planétaire… ».

L’avenir de l’Humanité est donc jalonné de bombes à retardement créées jusqu’à ce jour malgré elle, consciemment ou inconsciemment, que même l’arrêt immédiat de toute activité polluante ne suffirait pas à désamorcer et dont elle subirait longtemps encore les méfaits.

Tout cela nous amène à nous poser les questions suivantes : qu’a prévu le S.G.H. actuel, aussi libéral et capitaliste qu’il est et ne produisant que pour une clientèle potentielle solvable, pour sauver nos âmes, toutes nos âmes, sans distinction de portefeuille ou de couleur ? Qui aura droit aux masques à oxygène, aux moyens de flottement en cas d’inondation, aux abris les plus sûrs, aux combinaisons protectrices contre les chocs, l’hypothermie, l’hyperthermie ou la radioactivité ? Qui aura droit aux soins d’urgence ? En un mot, qui aura droit à une place dans l’arche de Noé ?

Mais la pire des calamités, celle qui génère toutes les autres calamités causées par l’Homme, est que nous ignorons encore, ou que nous feignons d’ignorer, que nous sommes responsables de l’ampleur des dégâts causés par la majorité des calamités naturelles ou par notre S.G.H. Autrement dit, nous sommes responsables d’entretenir un S.G.H. qui nous ronge et réduit l’espérance de vie de notre espèce.

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

C010.  Nombre de dangers graves qui menacent l’Humanité sont l’œuvre de l’Homme et de son S.G.H. actuel.

C011.  Les calamités apocalyptiques naturelles qui menacent l’Humanité nécessitent la mobilisation immédiate de toute la communauté humaine, ce que la nature du S.G.H. actuel ne peut permettre.

C012.  La détection des calamités ne se fait pas assez précocement.

C013.  Les mécanismes des calamités et les conditions qui leur donnent naissance, les atténuent ou les aggravent ne font pas, en général, l’objet d’une Recherche suffisante.

C014.  Les entraves (budget, lenteur hiérarchique, laxisme politique, …) inhérentes au S.G.H. actuel rendent impossible toute riposte humaine rapide et efficace à toute calamité.

C015. Le S.G.H. actuel ne peut pas doter tout homme des meilleurs moyens du moment de protection contre les catastrophes naturelles et artificielles, bien que son niveau technologique le lui permette.

C016. Dans notre S.G.H., l’après-catastrophe est toujours une catastrophe.

C017.  L’efficacité des parades contre toute calamité n’est pas maximale.

C018.  L’efficacité du secourisme dans toute calamité n’est pas maximale.

C019.  Les pouvoirs publics du S.G.H. actuel tardent trop longtemps à rétablir les conforts moral et matériel des sinistrés.

C020.  Le rythme de la recherche des moyens de lutte contre toutes sortes de calamités est trop lent.

 

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CARACTERE HUMAIN

De nombreux maux dont se plaint l’Homme, en tant qu’individu et en tant que communauté, sont souvent créés et/ou aggravés par son caractère. La compréhension et même le simple rappel de certains d’entre eux aideront certainement à mieux concevoir le nouveau S.G.H. pour lui éviter les conflits entre les hommes dus aux défaillances de leur caractère. Les défauts de caractère exposés ci-après peuvent être commentés par le lecteur qui ne doit pas oublier l’essentiel, à savoir :

  • que ces défauts occasionnent à l’Humanité un manque à gagner en progrès et en qualité de vie,
  • qu’il faut faire la distinction entre les traits de caractère innés et/ou forts dont toute conception d’un quelconque S.G.H. doit tenir compte, les traits de caractère non innés mais dus à l’individu lui-même (laisser-aller, manque de rigueur faute d’apprentissage approprié, …) et les traits de caractère créés ou aggravés par le contexte du S.G.H. (avarice et égoïsme dans la propriété privée, etc.).
  • qu’il est possible d’atténuer à moyen terme ces défauts de caractère, voire de les éradiquer en majorité, moyennant une bonne éducation, parfois une « médication » appropriée mais surtout la mise en place d’un S.G.H. convenable.
  • que le S.G.H. est à l’image du caractère de ses hommes, puisqu’ils sont les premiers responsables de sa conception ou du moins de son adoption.

L’homme est victime de son caractère.

Un des traits distinctifs du caractère d’un homme normal est ce besoin de l’affirmation de soi par rapport aux autres. Pour satisfaire ce besoin conscient, plus ou moins marqué d’un individu à l’autre, et pour répondre à l’instinct de survie, l’homme développe en lui, instinctivement et/ou consciemment, des méthodes et des principes de comportement propres pour réagir aux événements qu’il présume en faveur ou à l’encontre de ses intérêts et de ses objectifs. Parmi les règles de comportement ainsi créées, seules celles qui ont donné satisfaction marquent le caractère, de manière progressive mais jamais définitive. De ce fait, elles deviennent à leur tour des contraintes qui façonnent la création d’autres règles de comportement. Le comportement présent d’un individu est donc la résultante temporelle de ces règles successives créées à partir de son instinct, héritage génétique, et de son effort réfléchi d’adopter des stratégies de comportement non seulement envers les autres individus mais aussi face à toute situation et tout événement qui l’affectent.

D’un point de vue intuitif seulement, on peut penser qu’une partie, jamais vide, des traits du comportement réfléchi de l’individu passe dans son comportement instinctif et se greffe sur son patrimoine génétique non pas forcément en tant que gènes visibles que reconnaît la génétique actuelle, mais en tant qu’ingrédients de gènes que la Recherche génétique découvrira, ingrédients qui pourraient provoquer une mutation.

Cette manière de se comporter est largement influencée par les règles du S.G.H., milieu naturel nourricier du comportement et du caractère. C’est ce milieu qui, par ses règles et sa conception, pousse le caractère de certains d’entre nous dans l’avarice, la jalousie, la haine, le fatalisme, le refus de comprendre l’autre, l’intolérance, le sadisme, l’asservissement, la xénophobie, la discrimination, le racisme ou tout autre « péché » générateur de conflits mettant en danger la paix, la qualité de vie et la survie de l’Humanité. Commentons quelques-uns de ces défauts.

Le fatalisme. 

Le fatalisme, cette tendance courante qui pousse les gens, par manque de rigueur dans le raisonnement, par paresse et/ou par manque d’imagination, à subir passivement leur sort et à ne pas agir pour changer le cours des événements, est l’un des handicaps majeurs qui expliquent pourquoi notre S.G.H. tarde à trouver le moyen de sauver l’Humanité. Les fatalistes, adeptes du laisser-faire, souscrivent à ces solutions insensées selon lesquelles une « bonne » famine ou une guerre éliminant une bonne partie de l’Humanité et rétablissant les équilibres d’antan serait la bienvenue et oublient que les guerres actuelles risquent de détruire non plus seulement une bonne partie de l’Humanité mais probablement toute forme de vie sur Terre.

Le refus et l’incapacité de comprendre l’autre.

C’est parce que l’homme est en général incapable de se mettre à la place des autres pour sentir leurs malheurs qu’il ne se sent ni pressé de soulager leurs souffrances, ni même concerné par leur misère. Si les gouvernants pouvaient sentir le mal qu’endure une femme enceinte éventrée ou violée par un soldat, entendre une mère ou un père pleurant son enfant mort dans un conflit ou vivre le drame que vivent sous les décombres les victimes d’un séisme, victimes dont même les moins touchées corporellement, souffrent de manière hystérique à l’idée d’être enterrées vivantes, ils s’empresseraient de trouver les moyens les plus efficaces pour prévenir et soulager les souffrances. Par contre, il est des hommes, exerçant le pouvoir ou non, qui ont cette grande capacité de se mettre à la place des autres mais qui refusent le plus souvent d’en faire usage, soit par lâcheté car ils ont peur de voir la vérité en face, soit par égoïsme car ils placent leurs intérêts matériels ou politiques au-dessus de toute autre considération. Ces mêmes hommes persuadés dans leur cercle restreint que leur façon de voir la gestion de l’Humanité est la plus juste et la plus légale, oublient qu’elle n’est pas forcément du goût de chacun et qu’il est normal qu’ils soient à l’origine de la contestation partout dans le monde, contestation qu’ils n’acceptent de qualifier que de terrorisme, de fanatisme, de dictature à mater par la force et non pas, avant tout, par une révision de leur façon de voir les choses.

La soumission aveugle à ses propres valeurs morales.

Tout homme adopte des valeurs morales, bien fondées ou non, selon le côté inné de son caractère et selon l’acquis de son expérience et de son éducation, de sorte qu’il perçoit comme déplacée, insensée ou comme un affront plus ou moins grave, toute attitude d’autrui à son égard non conforme à ses valeurs. C’est dans ces conditions que naissent, de manière douce ou brutale, des conflits entre les personnes, les groupes de personnes et les Etats. Si l’éducation guidée des mineurs et l’auto-éducation des adultes étaient bien suivies et bien encadrées, nous n’aurions certainement que peu de conflits et/ou que des conflits légers.

L’inconscience, l’insouciance et l’irresponsabilité. 

Ce qui fait que l’homme est lent à adopter ce qui est raisonnable d’être adopté c’est, entre autres, son insouciance et son irresponsabilité. Aucune des innombrables catastrophes naturelles qui ont emporté, handicapé ou ruiné tant de victimes, n’a jamais poussé l’homme à prendre toutes les mesures préventives qui s’imposent. Qu’attendons-nous pour nous doter tous de tous les moyens de sauver nos vies et celles de nos proches ainsi que nos biens ? Par exemple, pourquoi ne pas doter les habitants des zones à risque d’une trousse de survie portable en permanence contenant, entre autres, des comprimés médicamenteux et nutritifs et surtout un émetteur-récepteur signalant leur présence et leur position sous les décombres. On pourrait sauver ainsi les victimes qui, délaissées vivantes sous les décombres après l’abandon officiel des recherches par les sauveteurs, continuent de mourir. Avons-nous idée du nombre de ces victimes de l’arrêt des recherches, surtout quand le nombre de morts et de disparus se chiffre officiellement en dizaines de milliers ? Qui de nous réclame justice en leur nom et poursuit les vrais responsables ? Même pas les organismes humanitaires qui, tout en étant les mieux placés pour le faire, se trouvent désarmés face à l’inconscience, l’insouciance et l’irresponsabilité des tenants du pouvoir dans le S.G.H. actuel.

La peur et le refus des grands changements.

Au fond, tout le monde est pour les bons et nobles principes du socialisme mais rares sont ceux qui y adhèrent corps et âme pour passer à l’action et entreprendre le grand changement. Pourquoi ?

  • Parce que ceux qui sont assez privilégiés par le système actuel ne sont pas prêts à troquer leur bonheur présent contre un bonheur hypothétique et pas nécessairement meilleur à leurs yeux.
  • Parce que les autres, ceux qui sont exploités à des degrés divers, préfèrent vivre dans l’espoir qu’un jour le système actuel les comblera mais, en attendant, ce même système les tient en leur faisant miroiter le succès et la richesse tout en leur cachant sa faiblesse, à savoir que, par sa nature, il n’est capable de satisfaire qu’une minorité au détriment de la grande majorité.
  • Parce que ni les uns ni les autres n’ont reçu jusqu’ici une éducation appropriée les dotant suffisamment de nobles principes et d’outils, tels que la solidarité, la fraternité, la raison et la rigueur logique pour les faire adhérer à ce qui les mènerait ensemble, ainsi que leur descendance, au vrai bonheur.

Dans tous les cas, il est évident que le degré de réticence individuelle au grand changement social mesure le degré d’asservissement de l’individu par son S.G.H. De même, il est évident que le degré de réticence de l’Humanité à ce même changement mesure le degré de son asservissement par le S.G.H. en vigueur. Aujourd’hui, le temps n’est plus aux hésitations ou aux réticences irresponsables, il est plutôt au passage à l’acte et à la mobilisation de tous les hommes, l’avenir de l’Humanité en dépend.

Le désintérêt de l’homme pour le devenir de ses capacités intellectuelles.

L’amélioration permanente optimale des capacités intellectuelles des hommes n’a jamais fait partie des préoccupations du S.G.H., ni au niveau de l’Humanité dans sa globalité, ni au niveau d’un Etat, d’une ethnie ou d’un groupe quelconque d’individus aussi réduit soit-il. Si le S.G.H. actuel est un frein au rythme du progrès et donc est responsable des souffrances actuelles et futures de l’Humanité et de son extinction précoce, c’est en partie à cause de sa défaillance dans ce domaine. Car, avec des capacités intellectuelles améliorées, la Recherche, par exemple, pourrait faire des avancées spectaculaires dans tous les domaines et plus spécialement dans ceux de la Santé et des espérances de vie individuelle et de l’espèce humaine. Cette amélioration permanente optimale des capacités intellectuelles, si bénéfique, est négligée non seulement par le S.G.H. mais aussi par l’homme lui-même. En réalité, rare est celui qui en fait sa préoccupation première pour lui-même. Plus rare encore est celui qui exige cette amélioration de son S.G.H. C’est cette négligence individuelle attentatoire au bien-être de l’Humanité qui constitue un trait de caractère blâmable. Et le plus grave est que l’homme affaiblit ses capacités intellectuelles en se laissant envahir sans précautions par les systèmes modernes de traitement de l’information qui pensent, décident, calculent et mémorisent à sa place.

L’importance de la forme par rapport au fond.

Certaines personnes refusent une proposition d’intérêt majeur pour la simple raison que celui qui la leur fait la défend d’une manière qu’elles jugent déplaisante. D’autres encore, parfois les mêmes, se laissent séduire par des propositions sans grande importance, voire contre leur propre intérêt, parce qu’ils ont été charmés par l’art et la manière de celui qui l’expose.

Aux uns et aux autres, il faut dire qu’en refusant ce qu’il convient d’adopter et en adoptant ce qu’il convient de refuser, simplement sous l’emprise de la forme et non du fond, ils portent préjudice, non seulement à leur dignité mais aussi et surtout au progrès, garant du bonheur de l’Humanité.

L’influence des concentrations géographique et temporelle des sinistrés.

L’homme est affecté beaucoup plus par la concentration géographique ou temporelle du nombre de victimes d’une calamité que par son étalement. En effet, 80.000 morts en un jour dans un même lieu géographique, Hiroshima par exemple, fait réagir l’opinion beaucoup plus, et pour plus longtemps, que 80.000 morts en un jour dans des accidents de voiture dans le monde ou que 80.000 morts par an dans le monde suite à une quelconque calamité.

En outre, l’intérêt de l’homme pour les malheurs des autres est inversement proportionnel à la distance et au temps qui le séparent de ces derniers. On manifeste plus contre les injustices commises dans notre propre pays que contre celles perpétrées à l’étranger. Et pourtant, ce sont toujours des hommes qui souffrent ici ou ailleurs.

Le laxisme.

Une des causes fondamentales de la plupart des maux de l’Humanité, est ce laxisme qui fait que ce qui est démontré, par le concerné lui-même et/ou par d’autres, raisonnable d’être fait immédiatement ne se fait pas toujours ou se fait tardivement ou se fait trop lentement. On regarde les gens souffrir sans lever le petit doigt. Souffrir c’est être opprimé, oppressé, blessé, malade, mourant ou menacé de ce qui précède. Gare à l’opprimé si les raisons directes de son oppression demeurent floues. Les autres, à défaut de preuve de culpabilité de leur comportement, ne se sentant plus concernés, s’éloignent de lui tranquillement et se brouillent consciemment, voire consciencieusement, la conscience pour ne pas voir, le cas échéant, les preuves flagrantes de leur culpabilité, car alors ils seraient mal dans leur peau de se savoir coupables de non-assistance à personnes en danger.

Le racisme.

Vu son importance, le racisme est traité plus loin en tant que thème à part à l’emplacement de son rang alphabétique.

En conclusion, avec de tels défauts de caractère, l’Humanité ne pourra espérer aller beaucoup plus loin, ni dans sa longévité ni dans son bien-être. Et pourtant, ces défauts et bien d’autres pourraient disparaître ou du moins être atténués, moyennant, entre autres, la planification à l’échelle de la communauté humaine d’une éducation, thérapie et psychothérapie incluses, pourquoi pas, axée sur l’apprentissage de la logique et des principes  civiques.

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C021.  Les défauts de notre caractère (insouciance, fatalisme, égoïsme, incompréhension et haine de l’autre, jalousie, avarice, cruauté, sadisme, racisme, complexes de supériorité et d’infériorité, …) compromettent cruellement la longévité et le bien-être de l’Homme.

C022.  Le S.G.H. actuel, basé sur la loi du profit, accentue les défauts de l’Homme.

C023. Le S.G.H. actuel ne sait pas tirer le meilleur profit des qualités morales et intellectuelles de notre caractère.

C024. Le contexte du S.G.H. actuel est peu favorable à l’épanouissement des qualités de l’Homme.

C025.  Le fait que les valeurs morales qui régulent le caractère et le comportement humains ne soient pas les mêmes pour tous est responsable de nombreux antagonismes et conflits.

 

 

 

 

 

 


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COMMUNICATION, INFORMATION, MEDIA

 

L’information est sacrée. Plus particulièrement celle appelée communément « actualités » ou « nouvelles » et communiquée à travers les médias classiques tels que la télévision, la radio ou la presse écrite. Les connaissances que transmet ce type d’information constituent une des matières premières sur lesquelles se base chacun d’entre nous pour orienter ses décisions et ses actes ou pour mettre au point sa conception personnelle des phénomènes liés à cette information. Comme il sera démontré plus loin (Cf. Optimalisme et contraintes / Optimalisme), dans le principe de « tout influe sur tout », cet impact sur soi de l’information influence l’évolution du S.G.H. en cours. Et pour que cette évolution soit favorable à l’intérêt général de l’Humanité, il est nécessaire que l’information communiquée soit tout à fait saine. Or, même les consommateurs de l’information les plus avisés, critiques et clairvoyants peuvent parfois être dupés par des données erronées provenant d’une information délibérément « trafiquée » (fausse, maquillée, tronquée, voire tue) par son émetteur pour les amener à tirer certaines conclusions et/ou à détourner leur attention de certaines autres. Comment donc prendre de bonnes décisions et espérer agir comme il sied à l’intérêt général de l’Humanité si les données de base, l’information, sont loin de la vérité et de la réalité des choses ? Comment prémunir contre la désinformation tous ceux qui, immatures ou naïfs, ont le plus besoin d’informations saines, complètes et sans détour pour pouvoir expliquer pourquoi ils sont dans leur majorité les lésés de leur S.G.H. et pour pouvoir revendiquer leurs droits ainsi camouflés par les médias ? Ne faudrait-il pas commencer par exiger, tant sur le plan national que sur le plan international, de la fonction «communication de l’information» l’objectivité, l’exhaustivité, en somme, la vérité, toute la vérité et rien que la vérité dans le respect des convenances, dans l’indépendance de toute mainmise dangereuse (partis politiques, lobbies ou autres) et sous le contrôle d’une censure crainte et contraignante ?

La désinformation peut revêtir divers aspects dont voici quelques-uns :

  • La désinformation au service de la guerre. Pensons aux supercheries médiatiques qui ont légitimé et couvert les deux Guerres du Golfe.
  • La dissimulation et la troncature de l’information. Ne fait-on pas tout un plat médiatique sur la solidarité, anarchique d’ailleurs, des populations avec les sinistrés des catastrophes naturelles, tout en passant sous silence les erreurs et les insuffisances de prévision et de précaution des services publics, erreurs et insuffisances sans lesquelles il n’y aurait pas eu besoin de ces coups de main hâtifs, mal organisés, improvisés et peu efficaces de volontaires non préparés. Ne passe-t-on pas aussi sous silence la non rémunération de ces coups de main, une aubaine pour les fonds de l’Etat, une contradiction dans un système basé sur la rétribution du travail et un abus et une exploitation qui ouvrent la voie à la négligence de la sécurité publique ?
  • La désinformation par l’usage des statistiques. Pour une population mondiale de plus de 6.000.000.000 d’âmes (statistiques du 01.01.00), il est beaucoup moins parlant de dire « 80% de l’Humanité perçoit des revenus inférieurs au SMIG français » que de dire « 4.800.000.000 d’êtres humains perçoivent des revenus inférieurs au SMIG français ». Le consommateur d’une telle information, sous sa deuxième forme, sera plus aisément amené à constater le degré d’injustice de notre S.G.H. L’usage des pourcentages amène à tolérer plus aujourd’hui ce qu’on tolérait moins hier lorsqu’il était exprimé par son effectif. Pour preuve, il est arrivé que certain régime de certain pays affirme tout haut : « …S’il faut détruire les deux tiers de la population pour que le tiers restant vive convenablement en paix, nous le ferons… » ! « Un tiers » et « deux tiers » sont des statistiques vagues moins révoltantes que « 20 millions » et « 40 millions » d’âmes pour une population de 60 millions, par exemple. Ce qui, ramené à la population mondiale, reviendrait à éliminer 4 milliards de vies humaines.

Mais pourquoi certains journalistes acceptent-ils de trafiquer l’information ? Tout simplement parce qu’ils sont dépendants : étant des employés, ils obéissent à la politique imposée par les propriétaires de leur média, politique qui les oblige à déformer l’information pour promouvoir l’idéologie et les produits de leurs patrons. Dans le cas de la France, le passage qui suit, tiré du Nouvel Observateur (N°1808 du 1 au 7 Juillet 1999, dossier intitulé « Ces grands patrons qui tiennent les média »), en dit long sur cette dépendance : « … Cette étrange exception française donne de la consistance aux critiques sur la dépendance des journalistes, à commencer par celles de Pierre Bourdieu. Son angle d’attaque est connu : la presse et l’édition sont dominés par les forces de l’argent qui travestissent délibérément la réalité sociale française, imposent la pensée unique et la vision libérale du monde, font le jeu de l’impérialisme américain et accélèrent un processus d’aliénation des masses. Selon le professeur au Collège de France et ses disciples des « Inrockuptibles » et du « Monde diplomatique », aucun comportement individuel, aucune morale professionnelle, si tant est que cela existe, ne pèse face à la soumission des médias à leurs propriétaires et à leur idéologie. Serviles, par nature et par obligation, les journalistes ne sont que les « chiens de garde » du grand capital. ».

 

 

En conclusion et en reconnaissant n’avoir fait que survoler les inconvénients de la communication, rappelons que dans son état actuel, notre S.G.H., divisé en Etats qu’il est, ne pourra pas grand chose à court terme contre la déformation de l’information. La parabole, Internet, les GSM et autres technologies médiatiques nouvelles finiront, peut-être, par phagocyter tous ces inconvénients grâce à leur apport bénéfique, notamment en matière de démocratisation de l’information, de diversification de ses sources, de sa vulgarisation et de sa transparence. D’ici-là, nous devons assainir la communication au mieux et au plus vite avant qu’elle ne serve encore de couverture à des guerres non nécessaires, de masque voilant des réalités pénibles de notre communauté humaine, de tremplin pour la promotion de politiques inhumaines, de promotion de produits ou services bidons et de moyen supplémentaire légitimant notre S.G.H. qui est largement obsolète, ouvertement maléfique et clairement responsable de la plupart de nos malheurs passés, actuels et futurs.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C026. La couverture médiatique des conflits armés, souvent partiale, empêche les consommateurs de l’information, les gouvernés, de se faire une idée juste sur les causes de ces conflits, sur leur légitimité, sur leur déroulement et sur leurs conséquences.

C027.  Les média ne dénoncent que très rarement l’incapacité des pouvoirs publics à secourir efficacement tous les sinistrés des catastrophes et leur habitude de compter systématiquement sur la solidarité et le bénévolat qui n’ont ni les moyens ni la formation appropriés.

C028. L’accès payant à l’information freine le savoir, le savoir-faire et le progrès de la communauté humaine.

C029.  La communication médiatique manque souvent d’objectivité, de véracité et d’exhaustivité.

C030.  Le recours à l’usage de la statistique (ratios, sondages, etc.) dans les informations médiatisées est souvent abusif, injustifié et volontairement trompeur.

C031.  La communauté humaine n’est pas du tout sûre que ses responsables (gouvernants, chercheurs, savants, etc.) la tiennent au courant de tous les dangers qui la menacent et de leurs conséquences.

C032.  La majorité des cas de publicité mensongère ne sont pas réprimés.

C033.  Les informations médiatisées sont exagérément et volontairement restreintes à très peu d’événements de la communauté humaine.

C034.  La grande majorité des médias, propriétés privées, façonnent la diffusion des informations comme le veulent leurs intérêts financiers et politiques et non comme le veut l’utilité publique.

 

 

 

 

 

 

 

 


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CONFLITS

 

Même si l’on admet qu’il est inévitable que l’accomplissement des devoirs national et international engendrent, lors des conflits armés, la mort et l’exil de milliers, voire de millions d’hommes, la folie meurtrière qui s’empare de l’homme à cette occasion et les monstruosités dont il fait preuve, demeurent des comportements totalement inadmissibles et injustifiables. Comment admettre et justifier le viol, le massacre radical de femmes, d’enfants, de malades et de personnes âgées, les exécutions sommaires et les autres tortures poussant le sadisme et la haine à leurs extrêmes limites ? Comment ne pas se révolter quand on voit et quand on sait que lors des conflits du Kossovo, de la Bosnie, du Ruanda ou du Zaïre, des milliers, voire des centaines de milliers d’hommes, ont été exterminés ou exilés non seulement avant l’intervention de l’Otan et/ou de la communauté internationale (ONU) mais aussi pendant ces interventions destinées à guérir le mal ? Même si le S.G.H. actuel peut se vanter du caractère « chirurgical » de ses interventions dans ce genre de conflits, il n’y a pas de quoi être fier lorsque ce sont des millions d’hommes, civils et militaires, qui paient de leur vie, de leur santé, de leurs biens et de leur avenir les frais de ce nouveau type de traitement qui n’a de chirurgical que le nom.

 

Les conflits ont des origines très diverses. Nombre d’entre eux sont générés par l’incapacité du S.G.H. à assurer l’égalité entre tous les hommes. Ainsi, ils naissent de la pauvreté, de la marginalisation, du racisme, du favoritisme, des influences, des lobbies, de la sélection dans l’emploi par tests génétiques et par appartenance raciale et de bien d’autres injustices pratiquées par l’homme envers l’homme qui nourrissent des haines et des rancunes et deviennent des mobiles pour des conflits destructeurs de vies humaines. D’autres conflits peuvent naître de contentieux frontaliers, militaires, religieux ou d’intérêts et de stratégies économiques. D’autres encore peuvent avoir pour origine le rêve de suprématie caressé par certaines puissances, races ou lobbies. Mais qu’un Etat ou qu’une partie de l’Humanité soit le maître du monde relève désormais de l’utopie. Ce rêve raciste ou égoïste a raté sa réalisation dès qu’il a raté de contrôler et d’éviter la mise au point, bon marché et à la portée de tous, d’armes de destruction massive. Et, de conflit en conflit, nous finirons bien, si un changement efficace de notre S.G.H. ne vient pas prendre de court ces dangers, par tomber sur celui qui mettra fin à tous nos autres conflits, le « bon » conflit, l’apocalypse.

 

Certains conflits disparaissent d’eux-mêmes au fil du temps en ayant laissé derrière eux des séquelles plus ou moins profondes sur les hommes (républicains et démocrates américains d’aujourd’hui, nordistes et sudistes de la guerre de Sécession) et sur la Nature (Hiroshima, essais nucléaires, …) ou cèdent la place, en se transformant, à d’autres conflits (conflits actuels du Proche Orient, croisades d’hier). Certains autres conflits, idéologiques ou religieux, donnent l’impression qu’ils sont en progression et qu’ils ne disparaîtront qu’en emportant l’Humanité avec eux. En effet, le tiers-monde, soit plus des trois-quarts de l’Humanité, pourrait réagir, en prévoyant toute éventualité, suicide planétaire s’il le faut, à l’injustice du S.G.H. actuel et surtout à la mise en marche d’un programme éventuel d’extermination de ses peuples, de leur asservissement, de  l’affaiblissement délibéré de leurs facultés intellectuelles, de leur marginalisation et/ou de leur utilisation criminelle comme hommes-cobayes. Les événements de Manhattan du 11 septembre 2001, qui sont venus appuyer ces prévisions rédigées bien avant, ont prouvé que le terrorisme est en mesure d’emporter toute l’Humanité si on l’attise, que sa stratégie peut comprendre des réactions apocalyptiques et qu’il ne pourra jamais disparaître tant qu’on ne supprimera pas les injustices profondes qui lui donnent naissance.

 

Ce qui est aberrant et regrettable dans tout conflit est que le fait de se ranger du côté d’un des camps antagonistes est rarement le fruit d’un libre choix raisonné. En effet, le choix du camp est dicté par l’identité culturelle, religieuse ou ethnique de l’individu. Un français défendra les couleurs françaises, un protestant défendra les protestants dans tout conflit touchant leurs intérêts, même s’ils n’ont pas raison. Cela signifie que la raison est rarement du côté du militant d’un camp. Jusqu’à quand les hommes accepteront-ils de tuer et de se faire tuer dans des conflits non conformes à la raison qui, elle, place les intérêts de l’Humanité au-dessus de ceux d’une quelconque de ses parties ?

 

Mais peut-on éradiquer tous ces conflits, ou du moins les plus dangereux ? Oui, c’est possible. Compte tenu de la gravité de la situation actuelle de la communauté humaine (menace des armes, menace climatique, etc.), l’éradication de la majorité des conflits, légués par nos ancêtres et/ou créés par nous-mêmes, doit passer inéluctablement par une amnistie à l’échelle de l ‘Humanité, une sorte de table rase. Cela n’est pas utopique si l’on s’attelle à concevoir immédiatement et à mettre en place progressivement un S.G.H. tellement juste que personne n’aura plus rien de significatif à reprocher à personne. Pour l’instant, gardons présent à l’esprit ce message : « Deux alternatives s’offrent aujourd’hui à l’Humanité : soit une réforme optimale et immédiate de son S.G.H. actuel, soit une apocalypse précoce. ».

 

Il est donc à retenir que :

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié aux conflits : Tout conflit est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

La démonstration de cette assertion découle, entre autres, du principe général de « l’extinction précoce de l’Humanité » exposé dans la critique du progrès.

De même, on peut dire que :

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié à l’alignement : Se ranger du côté d’une partie de l’Humanité contre une autre, est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

Car, d’une part, le temps consacré à la gestion d’un conflit par les belligérants est un temps perdu pour toute l’Humanité et, d’autre part, les hommes mobilisés dans cette gestion et/ou les victimes du conflit sont perdus pour la Recherche, le progrès et, par conséquent, le bien-être de l’Humanité et sa longévité comme le montre le principe de « tous chercheurs » développé dans la critique du progrès.

 

 

A retenir aussi que la majorité des conflits redoutables de l’Humanité sont la plupart du temps des façades, soutenues par d’habiles propagandes et par le maintien de la majorité de l’Humanité dans l’ignorance politique et l’analphabétisme, au vrai conflit, celui des inégalités, celui qui oppose les privilégiés de l’Humanité, originaires des pays en voie de développement compris, à ses démunis, originaires des pays avancés compris. Et venir à bout de ces conflits revient à abattre celui-ci, sans quoi, à peine calmés d’un côté, ils renaîtront d’un autre et les sacrifices humains, matériels et temporels qui y sont et y seront engagés seront peine perdue et les responsables qui ont et auront engagés les premiers ces sacrifices les auront à jamais sur la conscience.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C035.  Avec les armes de destruction massive mises en jeu, les conflits sont devenus une menace pour toute l’Humanité et non plus seulement pour les belligérants.

C036. Ce n’est pratiquement jamais la raison qui dicte à l’individu le choix du camp à défendre dans un conflit donné, mais son identité nationale, ethnique, religieuse et/ou culturelle.

 

 

 

 

 


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CONNAISSANCES et MONOPOLE du SAVOIR 

 

S’il est vrai que la vulgarisation parfaite des connaissances est nécessaire au progrès grâce auquel l’Humanité espère guérir ses maux, soigner sa condition d’être et assurer sa sécurité et sa pérennité, elle demeure néanmoins insuffisante. Plusieurs facteurs conditionnent, en effet, une avancée significative du progrès global de l’Humanité, notamment la curiosité et la motivation de l’individu pour les connaissances, ses aptitudes intellectuelles nécessaires à leur exploitation (bonne mémoire, esprits inventif, de synthèse, d’analyse, …), son esprit de communication nécessaire à la complémentarité des connaissances et des savoir-faire, la généralisation à tous les hommes de ces conditions dans un cadre organisationnel propice à ladite avancée. La plupart de ces facteurs sont traités dans cet ouvrage dans différents thèmes tels l’éducation, la communication ou la santé et auront des solutions dans la partie « fondements du S.U.O. ». Dans ce cadre réservé au monopole du savoir, l’accent est mis uniquement sur la nature des différentes entraves, spécifiques au S.G.H. actuel, à la vulgarisation des connaissances et sur leur manière de freiner le progrès décrit ci-dessus. Voici quelques-unes de ces entraves.

 

Premier exemple, très fréquent : le monopole du savoir par l’employé d’un organisme public ou privé pour diverses raisons. D’abord, pour assurer la supériorité de son niveau de qualification professionnelle par rapport à ses collègues, concurrents potentiels de son poste ou des postes visés dans le cadre d’une promotion éventuelle. Ensuite, pour devenir indispensable et contraindre indirectement son employeur à ne pas l’oublier lorsqu’il s’agit d’octroyer des avantages : promotion, augmentations salariales ou primes. D’autres raisons particulières peuvent expliquer cette attitude : le désir, par exemple, d’être seul interlocuteur de la clientèle de son entreprise pour lui faire payer indûment la connaissance dont elle a besoin pour accéder aux produits et services offerts. Tel est le cas, par exemple, d’un cadre banquier, animateur, au nom de sa banque, de séminaires d’aide aux jeunes entrepreneurs dans l’étude de leurs projets en vue de contracter un crédit. L’animateur, souvent en même temps responsable dans la direction des crédits, est la porte obligée pour le dépôt des dossiers de demande de crédit. Ainsi, la manière de présenter ces dossiers, les pièces nécessaires, l’évaluation des postes du projet, l’établissement du bilan prévisionnel et bien d’autres aspects liés à la demande du crédit demeurent volontairement flous et incomplets lors du séminaire. Le volet de la corruption ne pourra être entamé que lorsque le jeune entrepreneur finira par comprendre que son dossier restera toujours incomplet et non présentable tant qu’il n’aura pas payé, sous la table, le montant arrêté après marchandage bien sûr. Ce qu’on reproche au monopole des connaissances dans ce cas particulier, monopole horizontal des connaissances, est le freinage de l’initiative privée, de la réalisation des projets économiques, de la création d’emplois, de l’essor économique et par conséquent du progrès.

 

Deuxième exemple, courant chez les grandes entreprises : certaines multinationales hiérarchisent les connaissances liées à leur activité en les classant types A, B, … et Z. A est le code de l’information banalisée au maximum, celle à laquelle on a droit en tant que client, employé débutant, tiers ou simple curieux. Alors que Z est le code de l’information la plus secrète dont dépend le succès et la survie de l’entreprise (secret professionnel, procédés de fabrication, caisse noire, politique commerciale confidentielle, etc.) que vous ne pouvez connaître, mis à part quelques gros actionnaires, que si vous êtes adopté par la Maison en tant que cadre supérieur sûr devant les manipuler. Mais, en général, cela n’arrive qu’en fin de carrière. Une telle hiérarchisation des connaissances rend la partie transparente et la partie opaque de l’ensemble des connaissances de l’entreprise fonction du poste de l’employé.

Cet exemple illustre le monopole vertical des connaissances et le maintien artificiel d’hommes, appelés employés, dans un état de « mi-ignorance, mi-connaissance » pour les besoins de la hiérarchie d’entreprise, spécificité du S.G.H. actuel.

 

Troisième exemple, courant dans certains pays où la corruption est une pratique courante : dans l’enseignement, certains professeurs de certaines matières n’expliquent pas tout le cours ou l’expliquent mal pour contraindre leurs élèves à suivre leurs cours de soutien payants. Pire encore, ceux qui suivent ces cours bénéficient d’exercices similaires à ceux du prochain examen, le bac par exemple, ou des énoncés mêmes des épreuves, « business is business »! Le reste des élèves, les vrais bons élèves qui n’ont pas besoin de cours de soutien ainsi que les élèves qui n’ont pas les moyens de les suivre, sont lésés le jour de l’examen et nombre d’entre eux échouent à cause des questions délibérément non traitées ou mal traitées par le professeur. Résultats : d’un côté, des élèves méritants échouent ou sont mal orientés, de l’autre, des élèves peu doués réussissent. Il s’ensuit que tous ces élèves vont se retrouver dans des carrières qui ne correspondent pas du tout à leurs capacités réelles et/ou à leur vocation. Dans tous les cas, ils seront de mauvais employés, de mauvais ingénieurs, de mauvais avocats ou de mauvais médecins. Il peut arriver aussi qu’un élève peu doué se retrouve, plus tard dans la vie active, supérieur hiérarchique d’un ancien camarade plus doué que lui. Les perdants ne sont pas seulement ces « doués » mais aussi le reste de l’Humanité qui subit ainsi le manque à gagner en progrès occasionné par de telles conditions d’affectation des ressources humaines à l’activité communautaire.

 

Quatrième exemple : la propriété industrielle. La plupart des inventions ou découvertes sont protégées, parfois contre toute éthique (génome humain), par des brevets et des droits d’auteurs. Le temps pris par leur enregistrement et/ou par leur publication ainsi que par l’attente d’un exploitant est un temps perdu pour le progrès. De plus, le fait que leur exploitation ne soit possible que par l’acquéreur du brevet ou de sa licence d’exploitation exclut, pratiquement à jamais, leur exploitation par tous ceux qui le désirent. Cette entrave à leur vulgarisation, qui occasionne un manque à gagner en progrès évident, est due à la loi du profit qui régit notre S.G.H.

 

Cinquième exemple : la valeur marchande de certaines connaissances. Il peut arriver que les nouveaux produits et techniques de la Recherche ne soient divulgués que bien après leur mise au point. Peu après la conquête de la Lune, Américains et Soviétiques ont troqué des connaissances gardées secrètes depuis longtemps : des techniques américaines de conquête de l’espace contre des formules de médicaments et des traitements médicaux russes. Ce type de monopole des connaissances est non seulement une entrave au progrès mais aussi un cas de non-assistance à personnes en danger puisqu’il prive tous ceux qui en ont besoin des soins qui pourraient soulager leurs souffrances. Même si ce cas de non-assistance à personnes en danger est explicable par des intérêts politiques majeurs, il est imputable avant tout à l’organisation de notre S.G.H. en Etats rivaux.

 

Sixième exemple : une autre entrave au progrès et à la vulgarisation des connaissances est cette caractéristique de notre S.G.H. qui fait que tout le savoir et tout le savoir-faire acquis dans un domaine donné n’est pas mis à la disposition de tous les intervenants de ce domaine. En effet, sur le nombre de spécialistes d’un domaine d’activité donné, seule une poignée insuffisante pour couvrir tous les besoins en prestations de services est connue et sollicitée pour son excellence dans le domaine. Dans l’état actuel des choses, les finesses et les subtilités du métier sont dans la tête de la minorité distinguée de ses spécialistes. Ce qui ne manque pas d’entraîner deux inconvénients majeurs :

  1. Une inégalité dans les prestations reçues par les demandeurs de services de ce domaine d’activité : tous ces demandeurs de services ne pourront prétendre aux prestations privilégiées de cette minorité.
  2. Une inégalité dans les compétences des spécialistes d’un même domaine, ce qui alimente leurs complexes de supériorité et d’infériorité nuisibles à l’esprit d’égalité entre tous les hommes et ce qui, par conséquent, consolide le monopole du savoir.

 

 

D’autres cas de monopole et de valeur marchande des connaissances qui entravent la vulgarisation de l’information et la marche du progrès existent tels que le coût de l’accès à l’information, équipements et services compris (Internet, Minitel, les médias, certains services bancaires, etc.).

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C037.  Tout individu de la communauté humaine est limité dans son savoir et son savoir-faire.

C038. Quel que soit le domaine d’activité considéré, le savoir et le savoir-faire ne sont l’apanage que d’une minorité de ses professionnels.

C039.  Le S.G.H. actuel est générateur de monopoles horizontaux et verticaux des connaissances qui limitent le savoir, le savoir-faire et la productivité de tous les hommes et, par conséquent, ralentissent la progression de la qualité de vie et de la longévité des générations actuelles et futures.

C040. La « marchandisation » des connaissances ainsi que la protection des inventions et des découvertes par des brevets ou des droits d’auteur entravent la vulgarisation de ces dernières et occasionnent de ce fait à l’Humanité un manque à gagner en progrès évident.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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CONTESTATION

 

Tous les maux, fléaux, conflits et phénomènes de société qui rongent actuellement l’Humanité tels que la délinquance au sens le plus large (drogue, vol, prostitution, crimes, etc.), le séparatisme, le terrorisme, le nationalisme, le racisme, l’intégrisme, les grèves, le stress, les suicides, les sectes, les guerres civiles ou ethniques, l’émigration Sud-Nord, et bien d’autres, ne sont que des formes différentes de la manifestation d’un seul et même mal : l’inadéquation du S.G.H. actuel avec les aspirations des hommes. Autrement dit, ils sont tous l’expression de la contestation de la communauté humaine contre l’ordre établi et le malaise dans lequel il la maintient. Car c’est bien le S.G.H. actuel qui, par sa caractéristique fondamentale de ne pouvoir satisfaire qu’une minorité (un patron pour des milliers d’ouvriers, un Etat nanti pour dix de démunis, un gouvernement protecteur pour des dizaines de gouvernements protégés, etc.), est la cause première de cette insatisfaction généralisée chez une population mondiale devenue mûre, critique, plus consciente que jamais des injustices de son temps et de son S.G.H. – grâce notamment aux progrès accomplis dans les moyens de communication -, exigeante pour ses droits et refusant d’être fataliste ou bernée par des slogans politiques vides et des promesses non tenues par aucune des tendances politiques qui se relayent aux commandes des appareils des Etats.

C’est à cause de l’incapacité du S.G.H. à leur assurer un toit, un emploi, en somme une vie décente, que nombre de personnes se jettent dans les bras de tout autre système ou idéologie dans l’espoir de retrouver leur dignité : adhérer à une organisation quelconque, même illégale, leur procure la satisfaction inespérée, au moins celle-là, d’être actifs, d’être utiles et d’être reconnus parmi leurs « collègues » du réseau, de la secte ou de la bande.

C’est toujours la faute au S.G.H. si cette contestation se transforme parfois en délinquance organisée formée d’hommes ayant refusé de voir leur dignité et leurs aptitudes piétinées et/ou ayant refusé d’être négligés dans le partage inégal des richesses de toute l’Humanité et qui ont décidé de s’emparer d’une part de ces richesses à leur manière qui, à leurs yeux, est tout aussi malhonnête ou tout aussi honnête que la manière dite légale.

Mais dans tout ça où est le danger pour l’Humanité ? Tout simplement dans le fait que la répartition des richesses du monde, toujours au profit des quelques maîtres de ces deux types d’organisations, légales et illégales, et toujours au détriment du reste des gouvernés qui, eux, constituent la majorité, engendre des antagonismes et attise nombre de conflits armés.

 

Le développement détaillé de chacune de ces formes de contestations dépasse le cadre de ce livre et celui des objectifs attendus de chacun des thèmes critiqués qui est d’établir la liste des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel supposées freiner l’évolution de l’Humanité vers un monde meilleur. Cependant, on ne peut s’empêcher de s’attarder quelque peu sur le phénomène des sectes dont on a tendance à sous-estimer la gravité, des sectes qui, pour la plupart, créent plus de maux qu’elles ne prétendent en guérir.

Le phénomène des sectes est en plein essor. Il en existe une grande diversité et le nombre de leurs adeptes ne cesse d’augmenter. Ce phénomène est l’exemple type du vide culturel, du manque de vision universelle bien fondée et universellement admise et du manque d’éducation de la personnalité dont sont victimes nos enfants et dont est coupable le S.G.H. actuel. Cette situation est exploitée par certains gourous à l’affût des faibles affaiblis par notre S.G.H. tant il les livre à eux-mêmes sans moyens de défense. Ces gourous n’hésitent pas à disposer de leurs adeptes, à les affaiblir moralement encore plus (techniques de suggestion, d’hypnose, d’endoctrinement et d’insomnies, drogues bien dosées et bien choisies, etc.), à les intimider par l’invocation de pouvoirs surhumains ou divins, à leur soustraire toute leur personnalité et à leur imposer de garder le secret interne de la secte sous peine de voir un malheur s’abattre sur eux : la folie, la ruine, la mort, le suicide (individuel ou collectif) ou tout autre malheur dont les auteurs ne sont autres que les gourous et leurs hommes de main. Rappelons-nous des suicides collectifs qui se sont produits à Georgetown au Guyana, à Waco aux U.S.A. ou, plus récemment, en Ouganda, le 18 mars 2000, dans la secte du « Mouvement de Restauration des Dix Commandements », suicide collectif dans lequel deux cents cinq adeptes, dont des femmes et des enfants, ont péri immolés par le feu pour ne pas vivre l’apocalypse que leur gourou annonçait imminente. Si les gourous et leurs complices en arrivent à la liquidation totale de leurs adeptes, c’est très probablement parce qu’ils craignent l’éclatement d’un scandale (pédophilie, escroqueries, crimes graves commis ou en gestation, etc.). Mais quel est cet ingrédient du mal dont disposent ces gourous-là pour pousser leurs adeptes à cette obéissance et à cette soumission aveugles si ce n’est la drogue principalement. Il suffit de constater que les fournisseurs de drogues, à l’affût de tout marché pour écouler leurs produits, sont la providence de ces sectes, elles-mêmes à l’affût de tout moyen de nature à consolider leur pouvoir sur leurs adeptes. Malheureusement, aucun adepte d’aucune secte n’est en mesure de soupçonner, tellement il est endoctriné et conditionné, qu’il pourrait être trompé, exploité et asservi de la sorte.

Si le S.G.H. actuel était optimal, c’est-à-dire s’il offrait la meilleure satisfaction possible dans tous les domaines, aucune secte ne pourrait exister car nul ne pourrait prêcher plus optimal que l’optimal pour devenir gourou et nul ne verrait l’intérêt de devenir adepte de ce qui serait moins optimal que l’optimal. La formation de l’esprit de logique et de la personnalité que l’éducation doit procurer à tout homme pour le prémunir contre de telles dérives et de tels dangers est du ressort du S.G.H. dans sa globalité et non des Etats qui, eux, privilégient l’intérêt de leur Nation à l’intérêt de la communauté humaine. Par conséquent, le S.G.H. actuel est responsable de la création de sectes escrocs et/ou criminelles comme il est responsable de la dérive et de la faiblesse de nos enfants qu’il leur livre froidement. Pour que tout le monde puisse prendre ses dispositions, il faut d’abord savoir pourquoi les responsables sont incapables de venir à bout de ces problèmes. Est-ce par impuissance, par corruption ou sous la menace ? Qui faudra-t-il donc juger ? Les gourous ou les responsables du S.G.H. actuel qui les laissent faire ou alors nous-mêmes qui laissons faire le S.G.H. et ses gourous ? N’oublions pas que probablement certaines sectes actuelles préparent déjà, grâce à un endoctrinement aveugle, les kamikazes d’aujourd’hui et de demain comme ce fut le cas notamment de la secte des Assassins dont le fondateur, Hassan Es-Sabbah, transformait ses adeptes en commandos suicides pour éliminer ses ennemis, au temps des croisades. N’oublions pas qu’en comptant parmi leurs adeptes les compétences scientifiques nécessaires, les sectes actuelles, toutes idéologies confondues, héritières ou non des sectes anciennes, pourraient fabriquer des drogues à usage interne et/ou commercial et créer des virus à usage de défense et/ou de menace contre leurs ennemis.

Les mesures à prendre contre l’activité sectaire, si toutefois elle n’est pas à interdire dans l’immédiat, devront combattre sa nuisance et son illégalité éventuelles. Voici quelques propositions dans ce sens à prendre comme base d’une éventuelle législation ou déontologie de la « Profession » :

  1. Contrôle financier de la secte : Comptabilité (Chiffre d’affaires, les ressources, les emplois, …) et fiscalité (taxes et impôts sur les bénéfices et impôt spécial de contribution à la gestion publique des sectes, justification des emplois et des ressources et de leur légalité). De même, la secte ne doit pas prélever de chaque adepte plus d’un montant à plafonner lié à ses ressources propres.
  2. Contrôle psycho-médical du gourou et de ses proches collaborateurs avant la création de la secte.
  3. Contrôle financier de l’adepte : Tout adepte, gourou compris, accepte d’être soumis au contrôle financier sans préavis. Ce contrôle permettra de faire les recoupements des mouvements des fonds pour s’assurer de la légalité de leurs emplois, de l’existence des justificatifs des dons et de l’absence de cas d’extorsion de fonds ruinant l’adepte et/ou ses proches.
  4. Contrôle humanitaire régulier : vérifier, par psys et médecins interposés, qu’il n’y a rien qui puisse, d’une part porter atteinte à la liberté des adeptes et à leur sécurité morale et physique et d’autre part détruire leur personnalité, par l’administration de drogues notamment.
  5. En plus des statuts, la doctrine de toute secte doit être déposée pour être reconnue d’utilité publique et servir de référence lors des inspections.
  6. Le gourou et son état-major doivent pointer tous leurs déplacements journaliers pour faciliter leur recherche en cas de délits ou de fuite (malversations, suicides collectifs, etc.).
  7. Etablissement du calendrier mensuel strict des réunions et des modalités des contrôles à effectuer par les autorités pour, entre autres, ne pas perturber le déroulement de ces réunions.
  8. L’adhésion est à déclarer aux autorités séparément par la secte et par l’adepte avant la première participation de ce dernier aux réunions. De même, des contrôles psycho-médicaux et de situation financière sont préalables à cette première participation.
  9. L’âge minimum exigé pour adhérer à une secte doit être choisi suffisamment élevé pour être sûr que le futur adepte est apte à évaluer les enjeux, les risques et les engagements liés à son acte.
  10. Interdiction formelle aux mineurs, accompagnés ou non, de fréquenter les locaux de la secte.

 

Retenons, pour conclure, que

  • lorsqu’un S.G.H. n’est, par sa conception, capable de satisfaire qu’une minorité, il est normal qu’il ouvre la voie à la contestation permanente sous toutes ses formes,
  • la lutte contre les délits créés par cette contestation est une lutte vaine et sans fin puisqu’elle ne viendra jamais à bout de ces délits tant que demeurera l’injustice du S.G.H.,
  • combattre le mal sans combattre ses racines profondes est un mal supplémentaire de notre S.G.H. qui demeure, sous la contrainte de ses propres lois (intérêts économiques ou de stratégie géopolitique), incapable de faire autrement. Certains, par exemple, se plaisent à brandir le slogan – d’ailleurs terre à terre, simpliste et trompeur – : «combattre toutes les formes du terrorisme» et se gardent bien de mettre en avant le slogan gênant mais juste, sincère et visant l’éradication à jamais du terrorisme : «combattre toutes les formes du terrorisme et surtout toutes ses causes ». Ces gens qui jouent avec le feu et répondent aveuglément à des idéologies obsolètes, de lobbies ou matérialistes, oublient qu’en feignant d’ignorer leur responsabilité directe dans le développement du terrorisme et des autres formes de contestation, ils exposent délibérément, non seulement leurs concitoyens mais aussi toute l’Humanité à des malheurs pires que ceux qu’elle a subis jusqu’à nos jours.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C041. L’incapacité du S.G.H. actuel à répondre aux aspirations profondes des hommes provoque une montée de la contestation sous forme de délinquance (vol, production et vente de drogue, racket, prostitution, proxénétisme, etc.).

C042.  L’incapacité du S.G.H. actuel à répondre aux aspirations profondes des hommes provoque une montée de la contestation sous forme de nationalisme, séparatisme, intégrisme, racisme, etc.

C043.  L’incapacité du S.G.H. actuel à répondre aux aspirations profondes des hommes provoque une montée de la contestation sous forme de terrorisme.

C044. Le S.G.H. actuel, par son matérialisme forcené qui ne laisse aucune place au mysticisme et par sa conjoncture instable qui renforce le sentiment d’insécurité et la peur du lendemain, fragilise encore plus les individus déjà faibles ou affaiblis par des épreuves personnelles et en fait des proies faciles pour les sectes matérialistes de tous bords qui savent mieux que les religions racoler des adeptes.

C045. Il existe chez la plupart des hommes un manque notoire de personnalité suffisamment forte pour contrer le charlatanisme et/ou l’influence des sectes.

C046. Il n’existe pas de réglementation rigoureuse de l’activité sectaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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CONTROLE et LIBERTES

 

Loin d’être un exposé approfondi sur le contrôle, thème largement traité dans différents manuels de gestion, la critique qui suit portera simplement sur, d’une part, l’intérêt du contrôle dans la gestion de toute l’activité de la communauté humaine dans sa globalité et, d’autre part, les dangers qui résultent déjà et ceux qui pourraient résulter d’un contrôle défaillant dans cette gestion. Précisons que le contrôle étendu à toute la communauté humaine dans tout ce qui peut menacer sa quiétude et sa longévité, et qui lui fait cruellement défaut, doit être géré par elle-même, pour elle-même et non pas unilatéralement par une de ses parties qui, elle, serait tentée de privilégier ses intérêts particuliers, sans l’aval et sans la participation de toutes les autres. En d’autres termes : « Non au monopole du contrôle de toute l’Humanité par une de ses parties seulement ».

L’intérêt du contrôle vient du fait que tout notre environnement naturel ou artificiel, y compris nous-mêmes, influence, dans son évolution, des objectifs primordiaux de notre existence tels que la qualité de vie et la longévité. Il serait donc normal que tout homme ressente la nécessité de suivre à la trace l’impact de cette évolution sur ces objectifs. De même, il serait normal que ce suivi, c’est-à-dire ce contrôle, s’exerce sur tout ce qu’entreprend l’Homme pour les satisfaire. Le contrôle optimal devrait donc se retrouver partout dans notre activité : dans les politiques établies, la réalisation de tout projet, l’exécution de toute tâche, la sécurité, la prévention, les prévisions, la santé, la qualité des produits ou la qualité de la vie.

Malheureusement, dans le S.G.H. actuel, le contrôle est généralement la fonction la plus défaillante dans les gestions individuelle, groupale ou communautaire et il n’est qu’exceptionnellement optimal. Les cas qui suivent tentent de le montrer.

 

Sécurité. Tout le monde sait aujourd’hui que les armes chimiques, biologiques ou nucléaires, ont atteint un niveau de destruction tel que la vie sur la Terre s’en trouve sérieusement menacée. A l’échelle des Etats, nul ne peut dire de manière précise ce qui s’y fabrique en la matière, ni en quelles quantités, ni dans quelles conditions de sécurité pour le voisinage local ou planétaire, ni même la nature du danger qu’il représente. Le contrôle dans ce domaine laisse à désirer et aucun contrôle international, légal et efficace, n’est possible tant qu’existe le droit de non-ingérence, c’est-à-dire tant que l’Humanité est divisée en Etats indépendants. Bien que l’espionnage joue un rôle dissuasif et sécurisant de premier plan en ramenant en permanence les antagonistes à un état d’équilibre des forces, il ne pourra jamais contrôler à tout instant toute l’activité de tout individu. En effet, certaines technologies (Cf. Critique de l’armement) sont devenues techniquement et financièrement tellement abordables qu’il est désormais possible, à l’échelle d’un individu isolé ou d’un groupe d’individus, de mettre au point dans l’intimité et la clandestinité de quoi détruire l’Humanité ou la planète entière, volontairement ou accidentellement.

Rappelons le cas de la secte japonaise Aoum chez qui ont été découvertes, il y a quelques années, de grandes quantités de gaz sarin, après les attentats meurtriers à ce gaz au Japon. A la même époque, il y a eu aussi l’arrestation par le FBI à Las Vegas de deux individus, tous deux employés dans un centre médical, l’un mormon et l’autre probablement membre d’une secte pro-aryenne, en possession d’un flacon contenant le virus de la maladie du charbon qu’ils comptaient utiliser dans la fabrication d’une bombe bactériologique. L’individu qui brandissait le flacon disait « je tiens de quoi détruire une ville ! ». Citons, enfin, le cas du décès de cinq New-yorkais piqués par des moustiques porteurs de virus inconnus supposés provenir de laboratoires libyens ou irakiens.

Dans le domaine de la sécurité, le contrôle rigoureux et indépendant s’impose à l’échelle planétaire et doit concerner tous les domaines et tout le monde.

 

Médecine. Virginie, dame d’une soixantaine d’années a été stérilisée à l’âge de 18 ans, à son insu, sur pression de ses parents par crainte qu’elle n’engendre des enfants handicapés. A la complicité directe des parents et du médecin traitant, on doit ajouter la complicité indirecte de l’Etat, du corps médical et de l’ordre des médecins qui, par négligence du contrôle dans le domaine de la santé, laissent la porte ouverte à de telles dérives.

D’autre part, en 1998, à l’occasion du 50e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, Noëlle LENOIR, présidente du comité d’éthique européen, venant de signer le texte de loi lié aux expérimentations génétiques, a confirmé que les américains avaient inoculé la syphilis à des noirs américains, à leur insu, pour tester l’évolution de la maladie chez eux, sans les traiter, avec les risques de contagion que cela pouvait entraîner dans le milieu proche de ces malades. Elle a réaffirmé, de même, qu’en Amérique latine, on avait donné volontairement la pilule contraceptive à des femmes, sachant qu’elles étaient des cas d’interdiction de cette pilule.

Ces pratiques, on s’en doute, doivent avoir cours partout ailleurs dans le monde et doivent toucher certainement n’importe qui, blancs et aryens inclus. Malheur aux faibles, malheur aux pauvres, malheur aux naïfs qui s’y laisseraient prendre ! C’est toujours par manque de contrôle que des hommes, comme vous et moi, se donnent le droit de faire des hommes, comme vous et moi, des cobayes à leur insu, sans craindre le jugement des autres et sans craindre la conscience et les remords, ces choses qui font la différence entre l’homme digne de ce nom et l’animal. Non, on n’est pas encore sorti de la jungle. Pour ce faire, généralisons le contrôle, surtout là où les instincts primitifs de certains risquent de dévier vers des actes aussi vils.

 

Catastrophes naturelles. De nombreuses catastrophes naturelles telles que les séismes, les éruptions volcaniques, les tempêtes, les raz-de-marée ou les inondations, pourraient avoir des conséquences beaucoup moins désastreuses si, entre autres, leur évolution nous était bien connue et/ou prévisible de la manière la plus précise possible. Ce qui est à reprocher à notre S.G.H., dans ce cas, c’est la faiblesse de la Recherche qu’il mène dans l’étude des processus des catastrophes, leurs phénomènes précurseurs et/ou déclencheurs compris, Recherche bloquée par le nombre insuffisant des chercheurs qui y sont affectés, par sa gestion décentralisée, redondante ou absente selon la partie considérée de cette Recherche et par le manque des budgets qui, lui, reste le frein essentiel à toute Recherche. Tant que cette faiblesse ne sera pas levée, le contrôle de phénomènes dont les mécanismes demeurent mal connus restera sans grande efficacité et l’Humanité continuera à payer le prix fort à chaque catastrophe.

 

Le système pénitentiaire. Le contrôle du respect des droits de l’homme dans les centres pénitentiaires du monde entier doit être mieux géré, et ce de préférence par des organisations externes à l’administration de ces centres. L’urgence de la mise en place de ce genre de contrôle est dictée par les mauvais traitements, voire même les tortures, que subissent les détenus dans des conditions de détention souvent inhumaines telles que le surpeuplement des prisons et la promiscuité qui favorisent les agressions morales, physiques et sexuelles. Cependant, ce type de contrôle n’est pas sans présenter quelques inconvénients :

  1. Ce contrôle ne verra pas grand chose si les prisonniers, sous la menace de leur administration, n’osent pas se plaindre des mauvais traitements qu’ils subissent.
  2. Même avec des contrôleurs sur place en permanence, ce contrôle pourra être infructueux : la même menace risquera de peser sur ces contrôleurs.

 

Délits sexuels. Le respect de l’intimité n’est pas toujours une bonne chose. La pédophilie, l’agressivité et le harcèlement sexuels ainsi que d’autres délits de ce genre pourraient être évités avec un contrôle continu dissuadant leurs auteurs, qui agissent toujours en l’absence de témoins, de passer à l’acte.

 

Quelles sont les limites du contrôle ? A priori, le meilleur contrôle, celui qui protégerait les hommes individuellement et collectivement contre les nuisances, serait celui qui contrôlerait tout, sans exception, et jusqu’au moindre détail de nos gestes et, dès que cela sera possible, de nos intentions. Seulement, l’homme actuel refuse de se laisser violer son intimité et/ou qu’on porte atteinte à ses libertés. Or, l’intimité de la plupart d’entre nous est déjà plus ou moins violée dans le S.G.H. actuel par les écoutes téléphoniques, l’espionnage national et international, les détectives, les mouchards, les voisins de pallier, les concierges, les banquiers, le fisc, les média, la fouille des ordures, les caméras dans les magasins et dans les lieux publics ou les commérages. Et même la crainte du viol de notre intimité sexuelle n’est peut-être qu’une fausse pudeur qui s’évaporera dès l’instauration, sécurité et sagesse obligent, du contrôle même de cette intimité. Pour « preuve » qu’il s’agirait bien de fausse pudeur, l’essor actuel de la pornographie. On ne verrait pas dans notre intimité sexuelle plus que ce qu’on peut voir actuellement dans le domaine, en plein essor d’ailleurs, des publicités et des films pornographiques. A titre d’exemple, les émissions de télé réalité et leurs caméras indiscrètes ne semblent pas trop déranger les téléspectateurs et encore moins les participants. Bien au contraire. Quant à nos libertés, elles ne sont qu’illusions; nous sommes bel et bien des esclaves du système actuel qui nous attire par des emplois que lui seul conçoit et impose et que nous sommes contraints d’accepter si nous voulons manger, nous soigner, nous vêtir, nous loger et vivre. Alors, que les lésés du S.G.H. actuel soient plus intelligents que ses privilégiés ! Qu’ils ne se laissent pas entraîner par ces derniers qui, et ça se comprend, seront les premiers à crier haut et fort à l’atteinte aux libertés et au viol de l’intimité pour empêcher le contrôle, gage de l’égalité, de la sécurité et du bien-être de tous.

Donc, plus nous ferons de concessions au contrôle généralisé à tous et à tout et plus vite nous le ferons, mieux cela vaudra pour notre qualité de vie et nos longévités individuelle et de l’Espèce.

Ce que résume ce principe :

 

  • Principe du « contrôle max » : le contrôle max est vital, le bien-être et la longévité individuels et communautaires en dépendent.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C047.  Le contrôle sous toutes ses formes de toute l’activité de la communauté humaine, organisé et avalisé par tous, est pratiquement inexistant.

C048.  Le contrôle existant est à l’avantage de ceux qui le pratiquent et de ceux qui en profitent et non à l’avantage de toute la communauté humaine.

C049. Il n’existe quasiment pas de contrôle pour prévenir les dérives et les scandales possibles dans la prescription et l’administration des soins médicaux.

C050.  Il n’existe quasiment pas de contrôle pour prévenir les atteintes possibles aux droits de l’homme.

C051. Il n’existe quasiment pas de contrôle pour prévenir les attentats aux mœurs (pédophilie, viol, …).

C052.  Il y a un désir évident de contrôle unilatéral de toute l’Humanité par certaines de ses parties.

C053.  Par fidélité aux traditions, par paresse intellectuelle et/ou par inconscience, la plupart des gens se contentent de faire confiance à la confiance et l’idée d’un contrôle rigoureux comme solution de substitution garantissant leurs intérêts ne leur vient pas à l’esprit.

 

 

 


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CRIMES CONTRE L’HUMANITE

 

Parmi tous les cas de massacres et de tortures engendrés par les conflits, rares sont ceux qui ont été qualifiés de crimes contre l’Humanité par la législation internationale. Et ce pour des raisons diverses dont, notamment, la non-reconnaissance franche et effective de ladite législation par tous les Etats, son imprécision dans la définition du seuil du crime contre l’Humanité, sa partialité, dictée dans la plupart des cas par des intérêts politiques, et son application souvent influencée par des considérations unilatérales d’Etats dominants.

 

Seuil du crime contre l’Humanité. Défendre ses droits ou défendre sa cause jugés légitimes par soi-même n’a, a priori, rien de condamnable. Utiliser juste les moyens nécessaires et suffisants pour acculer l’ennemi ou l’antagoniste à accepter nos conditions garantissant lesdits droits n’a rien de condamnable non plus. Mais dès que les moyens mis en œuvre pour atteindre ces mêmes objectifs infligent à l’ennemi plus de mal dévastateur qu’il n’en fallait, il y a lieu de qualifier notre acte de crime contre l’Humanité. Préférer le lancement d’une bombe de destruction massive à une guerre classique, plus longue, moins dévastatrice et promettant d’atteindre les mêmes objectifs est un crime contre l’Humanité. Préférer le napalm aux armes moins abjectes, pour satisfaire son sadisme et pour le plaisir de voir griller l’ennemi, est non seulement un crime contre l’Humanité mais aussi un acte sauvage et primitif. Le fait de ne pas avoir averti l’ennemi sur la nature destructrice des armes qu’on comptait utiliser contre lui, s’il ne se pliait pas à nos exigences, est un crime contre l’Humanité car, étant averti, il aurait pu céder et nous lui aurions épargné les souffrances et la mort. Par ailleurs, s’il nous avait été préalablement démontré qu’une solution pacifique était possible, nous serions coupables des crimes infligés à l’ennemi en ayant choisi la guerre.

 

Révolutions. Toute révolution qui, pour imposer son modèle de S.G.H., passe par la force, est un crime contre l’Humanité puisqu’on peut « révolutionner » sans cette force éliminatrice de vies humaines. Ce n’est pas une justification acceptable que de dire qu’il vaut mieux une révolution brutale qui sacrifie, une fois pour toutes, quelques vies humaines, plutôt que la souffrance permanente de tout un peuple. Il convient de dire qu’il vaut mieux une révolution pacifique qui épargne les vies humaines, même si elle prolonge la souffrance pour un temps limité au bout duquel elle atteint ses objectifs. La révolution brutale – celle qui expose l’Humanité à des actes de barbarie de la part de gens répondant, malheureusement encore, à leur instinct animal de tuer, pressés d’imposer leurs idées de leur vivant, refusant d’accepter une révolution lente mais pacifique et sûre – ne peut réussir que très rarement, puisqu’elle attise la rancune et la haine chez ceux qu’elle vainc et qui deviennent une force potentielle pour une future contre-révolution, brutale et criminelle, elle aussi.

Le principe de non-ingérence. Le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat, principe admis par tous les Etats de l’ONU, est parfois cause de crimes contre l’Humanité. En effet, il est utilisé aujourd’hui par certains régimes totalitaires comme bouclier contre les protestations des autres Etats, bouclier leur permettant de tuer à l’intérieur sans être menacé de l’extérieur. Il est aussi le responsable de la situation d’hésitation et d’expectative qu’adopte la communauté internationale face à des conflits meurtriers intra-Etat (guerre civile, guérilla, terrorisme séparatiste, etc.). Et, en attendant que la communauté internationale élabore les mesures à prendre pour arrêter les massacres, des hommes continuent de mourir ou de souffrir. Cette situation de « non-assistance à peuple en danger » est clairement un crime contre l’Humanité à imputer, en premier lieu, à notre S.G.H. qui, par l’inconsistance et l’inadéquation du droit international, favorise ces crimes.

 

Qui a le droit de juger les crimes contre l’Humanité ? La Cour Internationale de Justice créée en 1945 est spécialisée dans les différends entre Etats et non dans ceux d’origine ethnique, raciste, sectaire, religieuse ou autre. Les tribunaux internationaux, quant à eux, tels que celui de Nuremberg qui a jugé les dirigeants nazis à la fin de la deuxième guerre mondiale, le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et le tribunal pénal international pour le Ruanda (TPIR) n’ont été créés que de façon temporaire pour juger des cas particuliers de crimes contre l’Humanité. La faiblesse du nombre de ces tribunaux spécifiques montre la faiblesse du nombre de cas de crimes contre l’Humanité pris en considération par la communauté humaine. La division de l’Humanité en Etats souverains fait que les plus dominants d’entre eux sont dans l’obligation de se respecter mutuellement, de se craindre, de se ménager, voire même de s’entendre sur des cas de crimes contre l’Humanité commis par certains d’entre eux ou par les Etats qu’ils protègent. Ainsi, bon nombre de cas de crimes contre l’Humanité ne sont et ne seront pas jugés. Pire encore, on voit mal comment réussir à placer la justice au-dessus de tous les hommes et de tous les Etats pour qu’il devienne aisé de les soumettre à une loi universelle respectable et respectée et d’en confier l’application à des instances indépendantes et universellement reconnues. Dans ces conditions, la question « qui a le droit de juger les crimes contre l’Humanité » reste, malheureusement, entièrement posée.

 

 

En résumé, les crimes contre l’Humanité, qu’ils soient jugés ou non, qui jalonnent l’histoire de celle-ci font donc partie de l’ensemble des calamités inhérentes à notre S.G.H., calamités qui n’auraient pas existé s’il avait été organisé autrement.

 

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C054. Le S.G.H. actuel est générateur de crimes contre l’Humanité.

C055. Dans notre S.G.H., toute révolution politique, économique et/ou sociale exige, en général, le recours à la brutalité, génératrice de crimes contre l’Humanité.

C056. Le respect démesuré du principe de non-ingérence constitue souvent un délit de non-assistance à populations en danger, voire un crime contre l’Humanité.

C057. Il n’existe pas de législation universellement conçue, reconnue et respectée pouvant distinguer et sanctionner les crimes contre l’Humanité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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DECISION

 

Dans le cadre de cette critique, l’intérêt d’évoquer la décision, cet élément fondamental dans l’orientation de l’activité humaine et de sa destinée, vient du fait qu’elle est à l’origine de l’état actuel de notre S.G.H. avec ses avantages et surtout ses inconvénients (conflits, racisme, travail non valorisant, chômage, exclusion, mal-être, etc.) comme elle est, et elle sera, à l’origine de son état futur. Il est normal que, de décision légère en décision légère, notre S.G.H. se trouve amené, par les décisions d’hier, à tout ce qu’on lui reproche aujourd’hui. Le message à retenir de la présente critique est double : primo, que la décision se prend, jusqu’ici, souvent en dépit de la rigueur et/ou très rarement dans des objectifs stables universellement convenus et admis; secundo, qu’il nous est possible, moyennant des changements graduels dans le S.G.H. actuel, de devenir plus rigoureux dans nos prises de décision pour mieux servir le présent et l’avenir de l’Humanité. Les cas évoqués ci-après illustrent quelques imperfections de la prise de décision.

 

Lois de la décision politique. En matière de prise de décision, certains comportements, loin de servir le bien-être de la société, sont devenus la règle à suivre et l’attitude à adopter pour bon nombre de gouvernants du S.G.H. actuel. Ces comportements deviennent très apparents en cas de crises socio-économiques ou en cas d’inadéquation entre la couleur politique qui s’impose et celle qui est au pouvoir. Quatre lois parmi celles qui prévalent dans ces situations et qui pèsent sur les décisions politiques régissent ces comportements.

 

  • La première, dite loi de la contrainte, qui dit :

 

« Ne leur donner que quand leurs contestations nous sont contraignantes »,

 

veut que ces gouvernants, mêmes les plus démocratiques d’entre eux, préfèrent, souvent, ne donner des avantages qu’après qu’ils aient été réclamés suffisamment haut et fort par leurs ayants droit. Car, pensent-ils, satisfaire leurs besoins avant même qu’ils ne les revendiquent ne les dissuadera pas de revendiquer davantage demain. Cette pratique a pour première conséquence le retard de la population à recouvrer ses droits et pour deuxième conséquence le retard dans l’établissement de l’égalité.

 

  • La deuxième, dite loi du compte-gouttes ou loi de la poire (de l’expression « garder une poire pour la soif »), caractérisant le comportement de ces gouvernants dit :

 

« Ne satisfaire les revendications qu’au minimum »

 

afin de toujours garder en réserve des avantages potentiels pour faire face aux revendications à venir.

En conséquence, les décisions politiques résolvent le plus souvent les problèmes à moitié, rarement dans leur intégralité. Ce qui fait que les problèmes demeurent toujours, s’aggravent et entretiennent les situations de conflit.

 

  • La troisième, dite loi de l’acte intéressé, dit :

 

« Il faut satisfaire le peuple beaucoup plus

dans ce qu’il désire que dans ce qu’il convient de désirer ».

 

Cette loi, même si elle ne vise pas forcément l’intérêt véritable des gouvernés, permet aux gouvernants d’attirer vers eux la sympathie du maximum d’électeurs. Le revers de cette loi est, qu’à la longue, elle conduit à des crises politiques où elle ne peut plus être pratiquée tellement elle a mal affecté les ressources du pays ou tellement elle a été prodigue dans ces affectations. Cette loi ne peut servir l’intérêt des citoyens que s’ils ont tous été éduqués convenablement de sorte que « ce qu’ils désirent » coïncide avec « ce qu’il convient de désirer ».

 

  • La quatrième, dite loi du sadisme, dit :

 

« On  peut enfoncer le couteau dans la plaie sans craindre la contestation,

pourvu qu’on ne franchisse pas le seuil de la révolte populaire ».

 

Pour plus de précision et en admettant que la schématisation suivante soit réalisable, considérons l’axe du sentiment de satisfaction ou d’insatisfaction ressenti par les gouvernés, axe qui s’étale de l’insatisfaction totale à la satisfaction parfaite. On peut y placer deux valeurs, approximatives bien sûr : le seuil de la révolte, atteint lorsque les gouvernés extériorisent leur mécontentement par les grèves, le boycott, les manifestations, les émeutes ou les attentats, et le seuil de la satisfaction. Entre ces deux seuils se trouve l’intervalle de l’insatisfaction tolérable.

 

 

 

Insatisfaction                Seuil de                  Seuil de                       Satisfaction

totale                             la révolte                la satisfaction                    parfaite

_____________________|__________________|______________________

 

Insatisfaction           Insatisfaction tolérable            Satisfaction

 

L’étude des caractéristiques des deux seuils, spécifiques à chaque domaine (l’emploi, l’éducation nationale, la santé, la justice, la répartition des richesses nationales ou mondiales, l’engagement de la nation ou de l’Humanité dans une voie, …) est toujours mieux menée par les gouvernants, car c’est là leur métier, que par les gouvernés qui, eux, sont généralement trop pris par leur propre métier pour s’investir dans une telle étude. La décision politique est souvent prise dans l’intervalle de l’insatisfaction tolérable sans grande volonté de se rapprocher du seuil de la satisfaction, pour rester en conformité avec les lois précédentes.

 

Ces lois qui nuisent au bien-être et au devenir de l’Humanité en la maintenant dans une situation d’injustice perpétuelle se retrouvent aussi dans les rapports employeurs / employés ou pays du Nord / pays du Sud.

 

Communication de masse. Comme il a été dit précédemment, toutes les activités liées à la communication en général et à la publicité en particulier ne sont souvent que des techniques destinées à influencer nos choix dans tous les domaines et plus particulièrement dans celui de la politique où nous ne jugeons les hommes politiques, leurs décisions, les candidats aux élections et leur programme qu’à travers ce que les médias veulent bien nous montrer. De la même manière, la rhétorique et l’éloquence ont su de tout temps mobiliser les masses et les rallier aux bonnes causes comme aux mauvaises. Dans tous les cas, on constate que la déduction logique est rarement mise en exergue pour montrer le bien-fondé de nos décisions et que cette rigueur est rarement exigée par les gouvernés de leurs gouvernants. En réalité, la rigueur gêne autant les uns que les autres, soit parce qu’ils ne la maîtrisent pas, soit parce qu’elle pourrait mettre à nu leurs véritables intentions.

Comment voulons-nous progresser dans le bon sens si nos décisions et nos choix sont ainsi influencés ? Comment pouvons-nous être sûrs que, de mauvaise décision en mauvaise décision, nous ne sommes pas en train de nuire malgré nous à la fois aux relations entre les hommes, en aggravant leurs conflits ou en en créant d’autres, et à notre environnement de manière irréversible ?

 

Réformes. Quand pour un même domaine, un pays multiplie les réformes, sort de l’une pour rentrer dans l’autre ou quand des réformes annoncées tardent à entrer en vigueur ou ne voient jamais le jour, c’est que la décision qui les a faites naître a été mal prise et que, ce qui est plus grave, on n’a pas su ou on n’a pas voulu prendre une décision meilleure, et ce pour des raisons diverses : incompétence dans certains domaines (Optimisation par exemple), abus de pouvoir ou influences externes (patronat, financiers, lobbies, etc.). En France, le CEI, créé par Edouard BALLADUR, alors premier ministre, et annulé après lui suite aux grèves des étudiants, de même que la majorité des réformes de l’enseignement en sont des exemples.

 

Techniques d’aide à la prise de décision. En France, comme dans ses anciennes colonies qui imitent de près sa gestion et son organisation administratives (centralisation, décentralisation, régions, communes, fiscalité, etc.), les techniques statistiques de sondage, d’enquête, d’estimation et d’analyse des données occupent une place de choix dans la prise de décision politique, au détriment des techniques d’optimisation qui sont de loin les mieux adaptées et les plus efficaces dans bien des aspects de ce domaine où ne devrait être négligée aucune technique d’aide à la prise de décision. Nombre de problèmes politiques tant nationaux qu’internationaux pourraient être mieux résolus si l’élection ou la nomination des hommes aux postes de haute responsabilité exigeait la Recherche Opérationnelle, science des techniques de l’optimisation, dans le profil des candidats et/ou si à l’ENA ou à Sciences Po., par exemple, l’apprentissage du raisonnement logique et des techniques de prise de décision étaient des disciplines fondamentales. A souligner qu’il peut exister entre les spécialistes de certaines techniques de prise de décision une certaine concurrence regrettable telle que celle, bien connue, qui oppose statisticiens et chercheurs opérationnels.

 

 

En résumé, l’Homme actuel, de plus en plus conscient de la portée de ses décisions d’aujourd’hui sur les événements heureux et malheureux qu’il vivra demain, est appelé tant à répertorier et étudier les phénomènes qui touchent à sa qualité de vie qu’à développer et à maîtriser toutes les techniques d’aide à la prise de décision pour tirer le meilleur profit et ne subir que le moindre mal de ces phénomènes. En effet, plus nous maîtriserons ces phénomènes et ces techniques, mieux nous planifierons pour le long terme, mieux nous emploierons nos ressources et mieux évoluera notre qualité de vie.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C058. Dans notre S.G.H., nombreux sont les décideurs qui font preuve d’un manque manifeste de maîtrise des techniques de la déduction logique et de rigueur dans le raisonnement.

C059. La décision politique obéit trop souvent à la loi de la contrainte.

C060. La décision politique obéit trop souvent à la loi du compte-gouttes.

C061.  La décision politique obéit trop souvent à la loi de l’acte intéressé.

C062.  La décision politique obéit trop souvent à la loi du sadisme.

C063. Le manque de maîtrise des prévisions de l’évolution de tous les phénomènes qui touchent à la vie de l’Homme handicape la prise de décision.

 

 

 


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DEMOCRATIE – DICTATURE – LIBERTE   

 

La démocratie ! Synonyme de la délivrance de l’emprise dictatoriale, elle est encore considérée, à l’aube de ce XXIe siècle, comme la clé miracle ouvrant à tous les hommes les portes du paradis terrestre. En son nom des conflits éclatent, détrônant des régimes et intronisant d’autres en emportant dans leurs sillages des milliers de morts, à coups de machettes, de haches, de couteaux, de bombes, de missiles, ou d’opérations chirurgicales. Qui va dire aux pays pauvres qui voient en elle leur salut que ni la démocratie seule, du moins dans sa pratique actuelle restreinte au multipartisme et à la représentativité trop indirecte du peuple (Cf. Démocratie directe/Fondements du S.U.O.), ni la démocratie dans une dépendance extérieure trop contraignante, ni les combats fratricides locaux ou régionaux, ni les emprunts de capitaux qui ne font qu’alourdir leur dette extérieure, ni la mondialisation sous son aspect actuel qui accommode les riches et incommode les pauvres ne les sortiront de la pauvreté à laquelle le S.G.H. actuel les a assignés? Les démocraties du Nord s’efforcent, non sans arrières pensées, de leur faire croire que la démocratie est le passage obligé pour accéder à la prospérité sans leur dire que la prospérité d’un pays pauvre donné ne se fait, s’il lui arrive de se faire, qu’au détriment de tous les autres pays pauvres et parfois, miraculeusement, de pays riches. Toutefois, reconnaissons, faute de mieux, qu’elle permet aux pays pauvres qui y accèdent de mieux comprendre ce qui leur arrive au sein de la communauté humaine et de disposer un peu plus d’eux-mêmes, sans pour autant pouvoir aller plus loin : avoir plus que des miettes des richesses de l’Humanité à se partager démocratiquement. Mais ce qui reste regrettable dans ces combats bestiaux et exterminateurs pour accéder à la démocratie, ou pour contraindre les peuples à y accéder, c’est le prix exorbitant en souffrances et en vies humaines à payer pour si peu de choses. A prix égal on pourrait changer la face du monde. Par contre, le combat proposé plus loin par l’Optimalisme pour la démocratie directe et universelle, celle qui considère la communauté humaine comme un ensemble d’hommes et non comme un ensemble d’Etats, exige non pas la force brute des muscles et des armes qui élimine aveuglément les vies humaines, les innocentes comme les coupables, mais plutôt la force réfléchie de la matière grise qui nous montre, justifications logiques à l’appui, que les stratégies pacifiques sont toujours plus efficaces pour atteindre nos nobles objectifs tout en préservant les vies humaines, les innocentes comme les coupables, car c’est pour elles et par elles que doit s’édifier le monde meilleur.

Le but de cette critique est donc de montrer certains inconvénients de la démocratie telle qu’elle est pratiquée ainsi que ses limites et, partant, d’inciter, un tant soit peu, l’initiative humaine à chercher pour cette Humanité en détresse les solutions globales dont elle a urgemment besoin et non des solutions partielles ou locales qui calment et favorisent une infime minorité des six milliards d’âmes et plus que nous sommes actuellement au détriment de la grande majorité, les six milliards d’âmes et plus à cette minorité près. Pour cela elle tente, entre autres, d’apporter des éléments de réponse aux questions suivantes : Qu’en est-il de l’application actuelle de la démocratie ? A qui profite-t-elle réellement ? De quels méfaits nous délivre-t-elle ? Quelles sont ses limites ? Parviendra-t-elle un jour à atténuer les inégalités de manière acceptable ? Sinon, n’est-il pas opportun de commencer à réviser sa conception ?

 

Démocratie et dictature des postes. Jusqu’ici, le combat contre la dictature n’est mené que contre un seul homme, le dictateur chef d’Etat, et consiste à lui arracher des mains le monopole des décisions et du pouvoir pour le remettre aux mains de tout le peuple en instaurant des institutions de représentativité de celui-ci. Mais ce combat pour la démocratie restera imparfait, et l’évolution du progrès de l’Humanité en souffrira, d’une part, s’il n’est pas mené aussi contre tout le reste des postes de la hiérarchie et non contre le poste du sommet seulement et, d’autre part, s’il n’est pas mené non plus contre la hiérarchie entre Etats engendrée par leurs rapports de force. En effet, tout poste est un centre de décision susceptible, entre autres, de monopole des connaissances, d’abus de pouvoir, de détournement de fonds, de harcèlement moral, de harcèlement sexuel et donc de dictature à l’échelle du poste. Le responsable d’un poste donné est généralement tenté de disposer de ses pouvoirs comme il l’entend lui-même (poussé ou non par une influence externe de corruption, de menaces, ou autre) et pas forcément comme le veut la communauté ou l’employeur qu’il représente. De même, il est libre de sasser comme il l’entend les informations reçues par le poste et celles qui en partent. Cette dictature résiduelle que la démocratie actuelle n’a pas encore levée, aussi fortes que soient ses lois de répression, reste oubliée dans ce combat et reste responsable de maintes injustices. Inutile d’imposer dans le S.G.H. actuel la traçabilité de l’activité de l’occupant du poste sur support écrit ou informatisé car cela reviendrait cher à mettre en place vu les moyens humains et financiers nécessaires (équipements, employés responsables affectés à cette tâche et contrôleurs externes à l’organisme) et vu la restriction de plus en plus sévère des budgets.

D’autres mauvaises habitudes encourageant la dictature des postes sont aussi à combattre. Ecoutons ce chef d’agence bancaire qui, face à un client venu retirer de l’argent cinq minutes avant la fermeture, répond hautainement et froidement : « désolé, j’ai déjà libéré mon caissier… ». Il considère que non seulement l’agence lui appartient mais aussi son personnel. Il arrive souvent que ce soit nous qui intronisions inconsciemment le responsable d’un poste dans cette dictature. En effet, l’usage excessif des formules « oui, patron… », « oui, chef », « mon général » ou « mon président » légitime dans l’esprit du responsable sa conviction d’être propriétaire de son poste. C’est donc cette mentalité militaire ou coloniale désuète et contre le progrès global de toute l’Humanité qu’il faut combattre.

 

Démocraties nationales et dictatures internationales. Les pouvoirs politiques nationaux s’imbriquent dans une sorte d’administration supranationale officieuse qui est celle du S.G.H. global actuel. La hiérarchie de cette administration est telle que le sommet est occupé par quelques Etats, en majorité des grandes puissances, ayant chacun sous sa protection un certain nombre de régimes des pays en voie de développement. Cette protection n’est jamais gratuite dans un S.G.H. libéral ; autrement pourquoi s’impliquer s’il n’y a pas des intérêts matériels directs à en tirer tels que des échanges commerciaux avantageux et/ou des avantages stratégiques de nature à consolider ces intérêts, l’acquisition de la voix du pays protégé lors d’un vote à l’ONU, par exemple. Cet état des choses de la politique internationale n’est plus un secret pour personne. D’ailleurs, Dominique Zigler expliquait à France Info, le 4 mai 2002, à propos du thème de sa pièce de théâtre qui se jouait ce jour à Paris, que « …la France soutient des dictatures africaines pour s’assurer les avantages qu’elle avait pendant la colonisation de ces Etats… Que ces dictatures remplacent l’administration coloniale… L’espoir attendu de cette pièce de théâtre est que les français puissent faire pression sur leur gouvernement pour que cesse ce soutien français à ces dictatures… ». Les régimes protégés, forts de cette protection, s’enrichissent souvent sur le dos de leur peuple affaibli par cette même protection. Il résulte de cette situation que seule une minorité dans le monde vit dans l’aisance et que la majorité vit dans la frustration. En effet, comme cette minorité, composée des privilégiés des pays protecteurs et des privilégiés des régimes protégés, n’est au plus que de quelques 200 millions d’individus, soit 0,2 milliard, la population lésée dans le monde reste toujours de 6 milliards, à ces 3,3% près. Par ailleurs, la ponction verticale d’intérêts est inévitable à tous les niveaux, national et international. Elle commence ainsi avec le petit commis de ces régimes protégés (corruption pour obtenir un acte de naissance, faire une légalisation de signature ou avoir la bénédiction et la protection de tel homme fort de ces régimes) en passant par les supérieurs de la hiérarchie (pots de vin pour l’octroi de marchés ou pour faire entrer dans le périmètre urbain un terrain dont le prix au mètre carré est très faible pour qu’il vaille 1000 à 10.000 fois plus) pour finir avec l’Etat protecteur qui se sert proprement la part du lion (vente forcée de services et produits non nécessaires ou dépassant les besoins, par exemple) dont une partie seulement entre dans ses deniers qui, eux, sont gérés par une démocratie nationale qui redistribue ces contributions des pays pauvres à ses citoyens de manière démocratique sous forme d’avantages sociaux et autres. Cette démocratie n’est d’aucune utilité pour la démocratie globale de l’Humanité. Au contraire, elle lui est nuisible puisqu’elle met en place et protège des dictatures qui la nourrissent. Donc, la démocratie n’en est pas une si ses lois ne couvrent pas tous les hommes de la planète. Restreinte à quelques peuples nantis s’enfermant dans les clôtures bien gardées que sont leurs frontières, la démocratie n’est autre qu’un cadre juridique « légal » pour un partage non égal de richesses cumulées, provenant des conquêtes, de la colonisation, des avantages et des concessions consentis par les régimes protégés et, bien sûr, du beurre de la fructification de toutes ces richesses ainsi constituées. Cet enrichissement à sens unique est de nature à enrichir continuellement les pays riches et, donc, de nature à appauvrir continuellement les pays en voie de développement. Cessons donc d’incriminer les pays pauvres qu’on accuse injustement d’être les artisans de leur sous-développement dès que le mot surendettement est prononcé. Que les médias veuillent bien rendre à César ce qui lui appartient en substituant au mot « surendettement » celui de « surenrichissement » qui insinue mieux les véritables causes de la pauvreté dans le monde et inspire mieux les vraies solutions dont toute l’Humanité a tellement besoin. Il s’agit bien de surenrichissement puisqu’on encaisse et le nominal, et les intérêts, et les avantages en nature convenus pour l’octroi des crédits et pour la protection.

Une illustration du manque de liberté et de démocratie dans le S.G.H. actuel est l’exemple des pays industrialisés qui s’élèvent contre les pays pauvres qui réussissent à produire moins cher qu’eux grâce à l’emploi des enfants. Au lieu de se soumettre aux lois « nobles » qu’ils défendent, à savoir la concurrence pure et parfaite, la liberté et la compétitivité, les hommes d’affaires des pays industrialisés s’attaquent aux enfants des pays pauvres qui ont réussi à nourrir leur famille par l’instauration de lois internationales interdisant le travail des enfants et la commercialisation des produits qui en résultent. C’est là une honte pour ces hommes qui excluent de la sorte les pays pauvres de la compétitivité internationale et tendent à les maintenir dans la pauvreté. Pourquoi n’est-ce qu’aujourd’hui seulement, alors que leurs intérêts capitalistes sont menacés par la crise économique, que les pays riches se soucient des enfants qui travaillent ? Pourquoi ne se soucient-ils pas des enfants qui ne travaillent pas et qui meurent de faim ou par manque de soins médicaux dans les pays pauvres ? Une chose est sûre : si ces enfants ne travaillent pas, ils mourront de faim ou de maladie. Notre S.G.H. empêche les pauvres de ce monde de subvenir à leurs besoins comme ils savent mieux le faire et les oblige, pour ce faire, à le suivre dans sa réglementation mondialisatrice qu’ils ne pourront suivre, faute de moyens et d’infrastructure économique convenables. Cela s’appelle du mépris délibéré du pauvre, cela s’appelle de l’atteinte aux droits de l’homme et à la démocratie, cela peut s’appeler « crime contre l’Humanité ». Cela s’appelle aussi le nouveau colonialisme, le télécolonialisme ou colonialisme à distance, celui qui, tout en sauvegardant la liberté des Etats et leur indépendance géographique, donne carte blanche à des régimes vassaux pour disposer librement de leurs peuples, enfants compris, pourvu que cela ne gène pas et serve les intérêts de la minorité privilégiée des Etats protecteurs.

 

Démocratie et dictature dans les partis politiques. Pourquoi, en attendant un nouveau S.G.H., un parti politique d’un pays démocratique doit-il être démocratique dans sa gestion interne? Parce que la gestion interne a une répercussion considérable sur la gestion des affaires du peuple quand ce parti est majoritaire dans les pouvoirs exécutif et/ou législatif. En effet, un système plus démocratique des élections internes au parti révélera et poussera vers le haut de la hiérarchie ceux que les militants auront désigné par vote comme étant les plus compétents parmi eux. De cette façon, le peuple sera sûr que ses élus et son gouvernement sont les plus aptes à mener la politique pour laquelle il s’est exprimé.

Actuellement, on est loin de la démocratie dans les partis. On est généralement dans une dictature interne des chefs qui sont souvent nommés à vie. Cette dictature établit la liste des candidats aux postes clés de la hiérarchie interne du parti. Elle a aussi le pouvoir de disposer de ses membres, même les plus influents, selon sa seule volonté et selon les circonstances : les appuyer, les laisser tomber, les nommer, les exclure d’une liste électorale ou même du parti. Quand elle est au pouvoir, élue démocratiquement par tout le peuple, elle désigne souvent seule le chef du gouvernement, ses ministres, les gouverneurs ou préfets et les hommes, de confiance d’abord et de compétence ensuite, aux postes clés de l’Etat qui tombent ainsi sous sa tutelle. Tout ce beau monde, quand il n’occupe pas son poste à vie, ne quittera jamais la haute sphère politique qui lui trouve toujours un autre poste important. Et, même quand il y a un semblant de démocratie à l’intérieur du parti, les candidats aux élections internes pour des postes importants doivent avoir l’aval de l’autorité suprême du parti. En France, par exemple, Philippe Seguin ne s’est-il pas plaint à la télévision du manque de démocratie dans le RPR qu’il venait de quitter et que nombre de ses dirigeants venaient aussi de quitter pour créer plusieurs nouveaux partis qui sont probablement gérés de la même manière ? Jean Tiberi n’a-t-il pas été exclu du RPR pour s’être entêté à se présenter à sa propre succession à la mairie de Paris ? François Hollande n’était-il pas, à cette même époque, seul candidat à sa propre succession au secrétariat du PS ?

Disons, pour conclure, que la démocratisation des partis politiques est, de toute évidence, un impératif pressant pour l’amélioration de la démocratie de toute Nation et par là de toute la communauté humaine.

 

Mot d’ordre du parti et liberté d’opinion de ses membres. Le mot d’ordre donné aux membres d’un parti par son chef de voter pour ou contre le candidat d’un autre parti lors de certaines élections est une manière directe d’imposer ses idées personnelles à une bonne partie des citoyens. Cette atteinte à la liberté d’opinion se retrouve aussi dans les syndicats. On peut bien appartenir à un parti ou à un syndicat tout en gardant le droit d’avoir des opinions différentes de celles de ses chefs dans certains cas de prise de position. Avec les mots d’ordre, ce droit se trouve bafoué et la démocratie glisse vers la dictature.

 

Démocratie et affectations optimales. Choisir le ou les meilleurs candidats parmi plusieurs est un problème d’optimisation dès que l’expression « choisir le(s) meilleur(s) » est prononcée. Comme l’avenir d’un pays dépend des profils de ses élus, le système électoral doit être la meilleure méthode de recherche et d’affectation de ces profils. Or, dans tout pays démocratique, l’affectation par élection, nomination ou recrutement de la population active aux différents postes de tous les organismes publics et privés, ne s’appuie que très rarement sur des méthodes d’optimisation et ne concerne, dans ces cas, que des ensembles réduits de candidats. De plus, les moyens employés par les candidats (mensonges, promesses qui ne seront pas tenues, tapage médiatique, etc.) empêchent l’électeur d’optimiser objectivement son choix.

Par ailleurs, exiger la parité hommes/femmes dans les grandes institutions de l’Etat constitue un recul et non une avancée de la démocratie. C’est une atteinte évidente à l’optimalité des affectations et à la démocratie. En effet, ces institutions doivent accueillir les meilleurs éléments pour mieux servir les citoyens. Ils peuvent être seulement des hommes, seulement des femmes ou les deux, sans contrainte de proportionnalité qui entraînerait dans certains cas de chercher des candidats ou des candidates qui ne feraient pas forcément l’affaire, juste pour les beaux yeux de la parité.

Démocratie et égalité. La démocratie est une voie qui devrait mener le peuple vers ce à quoi il aspire, l’égalité et l’abolition des privilèges plus particulièrement. Autrement pourquoi l’a-t-on inventée ? Pourquoi est-elle tant revendiquée et tant défendue ? Ce n’est certainement pas pour le seul plaisir des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est pour que cette « disposition » d’eux-mêmes se traduise par des revendications qui se matérialisent par des faits concrets de nature à niveler la condition sociale des citoyens. Malheureusement, la démocratie est devenue de nos jours une fin en soi et non plus le moyen d’atteindre les objectifs pour lesquels elle a été instaurée. Cette dérive a plusieurs raisons dont trois principales. D’abord, l’ignorance des lésés qui les empêche de voir dans la démocratie l’instrument qui leur est offert pour atteindre l’égalité, grâce à la liberté d’expression et au droit de grève notamment. Ensuite, le manque de maturité politique de la majorité des citoyens, maturité nécessaire pour voter juste pour sa juste cause, meilleur moyen de forcer la démocratie à accélérer le pas vers l’égalité. Enfin et surtout, l’interdiction d’accès aux hautes fonctions imposée dans les faits, et non par la loi, à la majorité ignorante et/ou non mûre politiquement par la minorité privilégiée, mûre quant à elle, cultivée, influente, accrochée, et ça se comprend, aux principes libéraux. Dans ces conditions, l’égalité restera une utopie et les inégalités et leurs conflits seront le lot quotidien de l’Humanité aussi longtemps que la démocratie restera aussi mal exploitée.

Si les pays du Nord ne se plaignent pas trop de cette situation, c’est parce qu’ils ont suffisamment de richesses pour maintenir, à coups d’avantages sociaux, leur majorité lésée dans une situation de non révolte et de non violence. Par contre, les pays du Sud n’ont à offrir à leur écrasante majorité démunie que la matraque et l’analphabétisme aveuglant.

Retenons donc que, tout comme la dictature, la démocratie telle qu’elle est pratiquée actuellement n’est pas prometteuse d’égalité.

 

Démocratie et limites de la liberté. C’est l’excès de liberté que nous tolérons d’autrui dans ce qu’il peut dire, ce qu’il veut dire ou ce qu’il fait qui l’empêche de corriger, ou du moins d’atténuer, ses défauts qui indisposent les autres. La liberté de chacun doit s’arrêter là où elle porte préjudice aux autres. Quand nous acceptons, par exemple, qu’un supérieur dise « ma secrétaire » ou « mon comptable » nous lui confirmons implicitement qu’il est normal qu’il agisse comme si le personnel qui collabore avec lui et avec qui il collabore lui appartenait. Nous le poussons à se prendre au jeu. La conséquence de notre attitude et de la sienne est grave. Elle crée une sorte de mentalité qui empiète sur la liberté et la dignité des autres, mentalité contagieuse difficile à corriger.

Par ailleurs, la liberté dans nos démocraties reste très limitée, quoi qu’on en dise. Il s’agit en réalité de petites libertés dans un carcan de dépendances asservissantes et contraignantes (emplois non aimés, poids indignant de la hiérarchie, poids d’un S.G.H. qui ne nous convient pas, …). En voici quelques exemples courants :

  • tu es libre de créer une entreprise mais il te faut des capitaux et des autorisations,
  • tu es libre de t’exprimer mais fais gaffe : si tu en dis trop, on te mettra des bâtons dans les roues, on te brisera les reins, etc.,
  • tu es libre d’écrire le livre que tu veux, mais tu dois ménager la censure, le goût des lecteurs et/ou les ennemis potentiels, comme tu dois soigner le style de ton œuvre ainsi que sa valeur commerciale,
  • tu peux acheter la voiture de ton choix mais dans la fourchette de tes possibilités financières,
  • si le S.G.H. n’a pas su éveiller tes dons et n’a fait de toi qu’un élève moyen, il te donne la liberté de t’orienter vers une carrière de ton choix mais dans la formation professionnelle uniquement. Les portes des diplômes qui te permettraient de devenir PDG, DG, maire, ministre ou président de la République te sont fermées à jamais,
  • tu peux tout produire librement sauf ce qui est breveté ou « chasse gardée »,
  • tu es libre de visiter n’importe quel pays de ta planète mère, mais à condition d’avoir le visa des autorités de ce pays,

 

Démocratie et lenteur des procédures. De nos jours, on ne peut plus se permettre le luxe de laisser évoluer un problème aussi longtemps que l’imposent les procédures démocratiques depuis le moment où il se pose jusqu’à celui de la mise en application des lois destinées à le résoudre. Dans cet intervalle de temps, variable selon les démocraties, l’intensité du problème ainsi que son contexte ont si bien évolué qu’à leur mise en application, lesdites lois ne sont déjà plus adaptées. Il faudra attendre des années avant que d’autres lois et/ou d’autres réformes viennent résoudre ce problème et les problèmes crées par cette situation, lois et réformes qui essuieront le même revers. Tout se passe dans nos démocraties comme si le S.G.H. était toujours en retard d’une réforme. Et c’est cette lenteur qui porte préjudice au progrès de la communauté humaine.

 

Autres revers de la démocratie. A trop vouloir donner l’exemple de la démocratie et du respect des droits de l’homme, certaines nations se prennent à leur propre piège et paient leurs choix au prix fort : tolérer au-dessus du seuil du tolérable. Les deux exemples qui suivent illustrent bien cette situation :

  • « On n’est plus chez nous ! ». C’est ce que ne cessent de répéter les indigènes de ces pays face à l’afflux croissant des émigrés fuyant la misère et la répression engendrées dans leur pays d’origine par la répartition trop inégale des richesses du monde.
  • « On n’est plus maîtres chez nous ! ». C’est ce que ne cessent de crier haut et fort ces mêmes indigènes, du moins les plus nationalistes et les plus extrémistes d’entre eux, lorsqu’ils constatent, par exemple, qu’ils ont perdu les rênes du pouvoir au profit d’un lobby international.

Quelle que soit la valeur du bien-fondé de ces deux plaintes, le revers de la démocratie, dans ces cas, est qu’elle attise la xénophobie, le racisme et les conflits.

 

Fin de la démocratie et dictature des sectes. La prolifération croissante des sectes fait que les appareils de l’Etat risquent d’être largement occupés, ou du moins influencés, par des adeptes de sectes de tous bords. Que risque-t-il de se passer si aucune réglementation stricte de cette prolifération n’est adoptée ? Tout ce que l’exécutif fera ou ne fera pas et tout ce que le législatif adoptera ou refusera finira par être la volonté des sectes les plus influentes. Et si, le cas échéant, cette situation, bien camouflée aux gouvernés jusqu’à aujourd’hui, venait à se dévoiler par ses scandales et ses méfaits et qu’il faille sans plus tarder voter des lois pour retirer aux sectes les commandes de l’Etat, il serait déplacé de dire à celles-ci de voter contre leurs intérêts, ce serait demander au lion de lâcher sa proie. La démocratie serait ainsi phagocytée pour céder la place à la dictature des sectes et seule une révolution sanglante – « sorcières, au bûcher ! » – pourrait la ramener. Alors, que les dirigeants actuels s’attellent au plus vite à cette réglementation pour nous éviter cette régression et nous épargner les affres de cette révolution ! A moins que certains de ces dirigeants ne soient déjà ceux qu’on redoute ou ne soient sous leur influence forcée. Abdoulaye Wade, le successeur du président sénégalais Abdou Diouf, n’a-t-il pas été porté au pouvoir grâce au soutien de la secte locale à laquelle il ne cachait pas son appartenance ? Et il n’est sans doute pas le seul dans ce cas.

 

 

En conclusion, retenons de la démocratie que, bien qu’elle permette d’adopter des solutions pas très mauvaises en général, tout en s’acheminant lentement vers un régime optimal, elle prive l’Humanité d’un manque à gagner en progrès et donc en bien-être du fait de cette lenteur. A retenir de même, qu’une démocratie où :

  • seule une faible proportion de la population est initiée aux choses de la politique,
  • seule une minorité de cette proportion, concentrée dans les appareils législatif et exécutif de l’Etat, est habilitée à prendre les décisions au détriment de la majorité qui l’a élue et recrutée,
  • la grande majorité de la population n’est ni assez politisée, ni assez éduquée pour comprendre la portée des décisions politiques prises,
  • le séjour dans les postes de la hiérarchie administrative est pour une durée qui met leurs occupants, élus et fonctionnaires de l’Etat, dans la situation de mainmise sur l’autorité qui leur est confiée,

est une dictature élargie à cette minorité.

Enfin, retenons que la démocratie dont a vraiment besoin l’Humanité n’est pas celle qui s’applique à l’intérieur des Etats, ni même celle qui s’applique entre les Etats, mais une démocratie universelle qui s’applique à tous les hommes quelles que soient leurs origines géographiques, idéologiques ou ethniques. Car c’est cette démocratie universelle qui est à même d’optimiser le rythme d’évolution du progrès, de l’équité et du bien-être. Mais le délai nécessaire pour y parvenir dépendra de la volonté de l’Humanité entière, la méthode rapide étant celle proposée par l’Optimalisme, plus loin dans cet ouvrage.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

C064. Les démocraties actuelles, à en juger par les plus anciennes d’entre elles, ne semblent plus être en mesure de régler de manière significative, même à long terme, les problèmes internes de leur Etat (inégalités sociales nationales, niveau de vie national, etc.) et encore moins les problèmes de la communauté humaine dans sa globalité (inégalités entre les Etats, sous-développement, la fracture Nord-Sud, conflits, etc.).

C065. Le fait que la gestion de pratiquement tous les partis politiques du monde soit toujours entre les mains des mêmes hauts responsables grève toute démocratie nationale, gérée inévitablement par ces derniers, et empêche l’émergence et le renouvellement des compétences nationales.

C066. Dans le S.G.H. actuel, l’absence d’une solide démocratie internationale favorise les diktats internationaux économiques et politiques.

C067.  Dans le S.G.H. actuel, l’absence d’une solide démocratie internationale crée les dictatures nationales.

C068. A tous les niveaux de la hiérarchie administrative, secteurs publics et secteurs privés confondus, il existe généralement et dans la majorité des Etats une dictature des postes asservissant les subordonnés et pesant sur les utilisateurs des services de ces postes.

C069. Dans le S.G.H. actuel, l’organisation du travail favorise les harcèlements moral et sexuel.

C070.  Le protectionnisme politique accordé, voire imposé, par les démocraties puissantes aux régimes de certains pays en voie de développement n’est pas de nature à gommer les inégalités dans ces pays, même dans le cadre d’un semblant de démocratie, et finit par conduire à la dictature, aux guerres civiles et aux génocides.

C071. Le protectionnisme politique d’Etats puissants encourage souvent les régimes qui en bénéficient à pratiquer une dictature maquillée en démocratie.

C072. Le système électoral et le système des nominations placent souvent le critère de la confiance avant celui de la compétence.

C073. Le système électoral et le système des nominations tendent à placer le critère de la parité hommes/femmes avant celui de la compétence.

C074. Par l’endoctrinement de leurs adeptes et par leur influence sur les gouvernants dans de nombreux Etats, les sectes portent atteinte aux libertés d’opinion et d’expression et donc à la démocratie.

C075. La plupart des sectes actuelles constituent des dictatures intra-nationales et internationales.

C076.  La majeure partie des pouvoirs du peuple est encore déléguée à seulement une infime minorité : ses élus et ses gouvernants.

 

 

 

 

 

 

 

 


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DROITS DE L’HOMME

 

C’est le S.G.H. qui doit répondre aux aspirations de l’Homme et non le contraire. Car, quand l’homme est contraint de se forger comme le désire un S.G.H. qui ne le respecte pas, il finit par perdre tout goût d’y vivre et se révolte de différentes manières, extériorisées ou non, allant de la résignation et de l’auto-marginalisation (déprimés, refoulés, gens du voyage, des ghettos et des cités, certains SDF, etc.) à l’expression la plus brutale de son mécontentement et à l’exercice de l’illégalité et de l’injustice (révolte, vols, crimes, terrorisme, …). Ce sont ce basculement vers l’illégalité et cette résolution de piétiner les droits des autres pour assurer ses propres droits qui, en lui faisant découvrir le goût de l’argent facile et le pouvoir corrupteur qu’il procure, finissent par avoir raison de ses nobles principes et font de lui un fervent défenseur du S.G.H. actuel, anéantissant ainsi tout espoir de voir ce dernier évoluer rapidement vers un S.G.H. plus juste et plus respectueux des droits de  l’homme.

Concrètement, comment notre S.G.H. porte-t-il atteintes aux droits de l’homme ?

  • Le fait que l’homme soit contraint de forger son comportement comme le désire un S.G.H. qui n’est qu’une réglementation artificielle de l’activité de la communauté, et non comme le désire sa nature profonde, constitue déjà une atteinte à ses droits, surtout quand ce S.G.H. est défaillant et clairement contre les intérêts suprêmes de l’homme en tant qu’individu et de l’Homme en tant que communauté.
  • Faire perdre le goût de vivre dans un S.G.H. est aussi une atteinte aux droits de l’homme qui se voit continuellement indisposé et, par là, révolté et sujet au stress, à la dépression, au suicide ou à des réactions maléfiques pour lui et/ou pour les autres dont le bien-être et les droits se voient ainsi altérés.
  • Lorsque les droits de l’homme ne sont pas respectés chez une partie de l’Humanité, ce sont les droits de toute l’Humanité qui sont bafoués puisque une partie d’elle-même est frustrée et surtout mal exploitée pour le bien-être de tous (cf. Principe de « l’homme supplémentaire » compte/Critique du progrès).
  • Qu’on rentre dans le moule du S.G.H. actuel ou qu’on se révolte, on porte atteinte aux droits de l’homme en tant qu’individu et de l’Homme en tant que communauté, car, dans le premier cas, on est complice du S.G.H. dans les injustices dues à sa conception et dans le deuxième, on nuit aux autres quelles que soient les voies, légales ou illégales, qu’on peut prendre indépendamment d’eux.

En somme, dès lors que l’Humanité a accepté de vivre dans un S.G.H. injuste, elle ne doit s’en prendre qu’à elle-même et, pour s’en sortir, rien ne sert de s’élever contre chaque injustice, car, à peine cette injustice a-t-elle épargné certains, qu’elle retombe aussitôt sur d’autres, par lien de cause à effet et, peut-être sous d’autres formes. Le plus sage et le plus juste à entreprendre contre un S.G.H. dont la caractéristique fondamentale est de porter atteinte infailliblement, et de manière continue, aux droits de l’homme est la revendication unique qui inclut toutes les autres, celle du droit de vivre dans un autre S.G.H. qui assure infailliblement tous les droits de l’homme. Oui, cela est possible, c’est ce que s’engage à prouver le présent ouvrage. Mais avant d’en arriver là, poursuivons notre démarche par des illustrations réelles de la culpabilité du S.G.H. actuel, afin de mieux sensibiliser les hommes à sa substitution.

 

Droit pour tout homme d’être considéré en tant que tel. Souvenons-nous des essais nucléaires américains dans les îles Bikinis du Pacifique. On n’avait pas pris la peine de déplacer la population indigène avant les essais. On n’avait même pas pris la peine de l’avertir du danger certain de la contamination radioactive. Et dire que ceux-là mêmes dont on attend la protection sont capables de telles abominations ! Si au su et au vu de l’Humanité de tels crimes peuvent se commettre aussi froidement, de quels autres crimes pourrions-nous être victimes à notre insu ? Cela donne froid dans le dos. Quelle atteinte aux droits de l’homme ! Qui ose défendre encore un tel S.G.H. ?

 

Droit aux conditions favorables à la liberté d’expression. La liberté d’expression n’est d’aucune utilité pour l’homme s’il ne dispose pas en même temps des conditions favorables pour en tirer le meilleur profit : le temps et l’aptitude intellectuelle suffisants pour pouvoir arrêter ses prises de position avant de les exprimer. Bénéficier de ces conditions est donc un droit à revendiquer indissociable de la liberté d’expression. Or, dans le S.G.H. actuel, le travail prend tellement de temps à l’homme qu’il ne lui en laisse pas assez pour réfléchir à sa condition d’asservi. Tellement il l’épuise qu’il l’empêche d’avoir la lucidité nécessaire à la réflexion et tellement il l’exploite dans ce qu’il n’aime pas qu’il l’amène à occuper son temps libre dans ce qui le divertit et non dans cette réflexion. La motivation pour changer les choses se trouve ainsi tuée, notamment chez ceux-là mêmes qui en ont le plus besoin. Par ailleurs, le maintien de la grande majorité de la population des pays pauvres ainsi qu’une bonne partie de la population des pays riches dans l’analphabétisme, dans un faible niveau d’études et/ou dans l’immaturité politique ne permet pas à celles-ci de bien identifier le responsable de leurs mauvaises conditions de vie.

N’est-ce pas là une grande injustice que d’empêcher les lésés de savoir pourquoi et par qui ils le sont ?

 

Loi du forcing et avocat des impuissants, des causes oubliées et des absents. La loi du forcing (grèves, blocages routiers, occupations des locaux, grandes manifestations, etc.) est devenue, même dans les pays les plus démocratiques, la seule voie efficace pour conquérir ses droits. Pour preuve, s’il en faut, cette réponse d’un gréviste, lors de la grève de janvier 2001 des gynécologues en France : « …Malheureusement, c’est la seule façon de se faire entendre …» à la question de France Infos «… Ca ne vous touche pas de renvoyer vers d’autres hôpitaux des femmes qui avaient choisi d’accoucher chez vous ? …».

Mais cette loi ne donne ses fruits que quand ceux qui l’utilisent sont suffisamment nombreux à manifester, suffisamment tenaces, capables de tenir aussi longtemps qu’il faut sans risque de s’essouffler et suffisamment bien organisés (syndicats, corps professionnels, etc.) pour espérer forcer les responsables, employeurs privés ou administrations publiques, à céder à une partie significative de leurs revendications.

Malheureusement, cette loi a fait que ces responsables ont, de plus en plus, pris l’habitude d’attendre le forcing de leurs employés et administrés pour agir et faire ce qu’ils sont tenus de faire car il va sans dire qu’ils pensent que, quoi qu’ils fassent en faveur des revendicateurs potentiels, il y aura revendication quand même. Malheureusement aussi, tous ceux qui ont besoin de revendiquer quelque chose ne peuvent avoir recours à cette loi que s’ils remplissent tous en même temps les conditions précitées de réussite de la loi du forcing, sans quoi ils risquent de ne jamais obtenir leurs droits. Tel est le cas, par exemple :

  • des femmes enceintes, qui nécessitent la disponibilité immédiate, 24h sur 24, près de leur domicile, dans un hôpital ou dans un centre de santé, d’un médecin gynécologue et non pas seulement d’infirmières et de sages-femmes. Car, en cas de complication grave, l’irréparable risque de se produire entre le lancement de l’appel de recherche du médecin et son arrivée ou avant l’arrivée de la parturiente à l’hôpital.
  • des sinistrés qui découvrent à posteriori qu’ils ont été mal informés, voire bernés, par leur assureur et/ou par l’administration concernée lors d’établissements de contrats ou lors de réalisations de différents actes (d’acquisition, d’enregistrement, de cession et autre).
  • des familles pour lesquelles s’ajoute au sinistre qui les a frappées la souffrance d’attendre dans des conditions inhumaines, des mois et des années avant de retrouver une vie normale (Cas des sinistrés de l’explosion de l’usine AZF de Toulouse le 21 septembre 2001).

Pour ces cas, comme pour tous les autres – handicapés, personnes du 3e âge, SDF, mineurs, etc. – il est nécessaire de trouver une solution de substitution à la loi du forcing dont ils ne peuvent bénéficier. Par exemple, en attendant un S.G.H. plus juste, un comité indépendant de l’autorité gouvernementale mais sous sa tutelle, pourrait être chargé de défendre leurs droits spécifiques. Cet avocat des impuissants pourrait être un comité permanent composé de psys, d’assistantes sociales, d’hommes de loi, d’organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme, de représentants des concernés et de représentants de l’Etat. Sa tâche pourrait être élargie à la défense des droits de la génération montante, celle de nos enfants et de nos petits-enfants.

L’avocat des « impuissants » est aussi celui des « absents » : les handicapés mentaux, les fœtus ou les générations futures, ces générations à qui nous imposons, par nos décisions d’aujourd’hui, de vivre dans un S.G.H. construit pour eux et non pour nous, par nous et non par eux. D’autant plus que ces décisions, conséquences logiques de celles qui les ont précédées, sont prises en général de la même façon sur la base de nos caprices et de nos erreurs dictés par l’égoïsme, le racisme, le nationalisme, les rancunes historiques, les alliances d’intérêts économiques et/ou politiques, etc. Par ailleurs, il va de soi qu’en accordant à un homme non encore conçu le droit de choisir, par avocat des impuissants interposé, les conditions de vie du S.G.H. dans lequel il va naître, nous serons amenés à lui accorder, entre autres, le droit de bénéficier d’un corps aussi parfait que possible tant sur le plan physique (yeux bleus, jaunes, gris ou de toute autre couleur qui avec le temps serait la plus appréciée; cheveux raides, crépus, noirs ou blonds selon la mode de son temps, etc.) que sur le plan psychique (intelligence de génie, mémoire infaillible, sans oublier le dosage de la bonté et de la cruauté, …). On pratique déjà de manière légale, en France et ailleurs, la sélection par tests génétiques préimplantatoires destinés à n’autoriser la poursuite normale de la grossesse que pour des embryons (stade huit cellules) ne comportant pas le gène d’une maladie mortelle ou incurable. Cette pratique, avec celles du clonage et des manipulations génétiques, soulève évidemment des problèmes d’éthique qu’il convient de résoudre le plus tôt possible, avant de commettre l’irréversible et l’irréparable.

L’avocat des impuissants est donc celui qui défendra les intérêts actuels et futurs de toute l’Humanité contre son S.G.H., et plus particulièrement de ses laissés-pour-compte par les législations et les politiques nationales et internationales.

 

Droit international et droits de l’homme. Quant au droit international, il lui reste beaucoup de chemin à faire dans la voie de la défense des droits de l’homme, ceux de tous les hommes, puisque son unification et sa mondialisation requièrent l’adhésion sincère et d’égal à égal de tous les Etats. Ce qui est encore loin d’être le cas aujourd’hui. La Déclaration Universelle des Droits de l’homme, signée à Paris le 10 décembre 1948, n’a toujours pas de valeur juridique contraignante malgré les deux pactes internationaux complémentaires à caractère obligatoire de 1966. D’ailleurs, l’ambiance de la célébration de son 50e anniversaire, le 10 décembre 1998 à Paris, au palais de l’Elysée où le Président Jacques Chirac avait invité plusieurs personnalités, dont des prix Nobel de la paix, était révélatrice de l’état actuel des droits de l’homme dans notre monde. Entre

  • un Dalaï Lama qui se bat pour l’autonomie totale du Tibet vis-à-vis de la Chine,
  • une Rigoberta Menchu dont les membres de la famille ont été assassinés, brûlés ou égorgés et qui se bat pour les droits des indigènes de son pays, le Guatemala,
  • une dissidente birmane qui a préféré se faire représenter par une cassette vidéo, projetée sur écran géant à l’Elysée, au lieu de venir en personne et de risquer de se voir refuser le retour vers son pays
  • et les divers conflits du moment, le racisme, la marginalisation, l’appauvrissement et autres calamités dues à notre propre S.G.H.,

l’avenir des droits de l’homme paraissait bien sombre. Et aujourd’hui, il paraît plus sombre encore après la 2e Guerre du Golfe menée, sous une succession de faux prétextes, par les Etats-Unis contre la volonté de la communauté internationale.

Pour ce qui est de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, on ne peut s’empêcher de constater qu’elle a fait plus de tort que de bien aux populations. Nous l’avons bien vu en Bosnie, au Kossovo, au Ruanda, au Zaïre, en Afghanistan ou en Tchétchénie où elle a servi de couverture aux massacres les plus odieux, devant une communauté internationale passive, désolée pour certains Etats ou feignant de l’être pour d’autres. Mais si l’ingérence doit être légalisée, elle ne devra, cependant, être autorisée que par résolution des Nations Unies.

 

Droits de l’homme et conditions de détention. On ne saurait conclure cette série de réflexions sans évoquer les atteintes aux droits de l’homme perpétrées dans les centres pénitentiaires et les commissariats de police de la plupart des pays. En effet, on déplore :

  • l’indifférence des administrations pénitentiaires envers la dignité humaine de leurs prisonniers victimes d’agressions morales et physiques (mafieuses, sexuelles, etc.) dues aux conditions d’incarcération (surpeuplement des prisons, promiscuité, etc.),
  • les arrestations et les détentions arbitraires, les interrogatoires musclés, etc.,
  • les différentes méthodes de tortures employées, variées en genre, en nombre et en degré d’abjection, de barbarie et de cruauté,
  • la pratique vivace de la torture dans les pays démocratiques, ceux-là mêmes qui donnent le ton de la démocratie et des droits de l’homme au reste des pays du monde. Pour combattre la torture dans le monde, il est nécessaire de la combattre d’abord dans ces pays qui se réclament des droits de l’homme. Ce n’est que dans ces conditions que ces derniers pourront prétendre au droit légitime de la combattre chez les autres. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront être craints et obéis,
  • les exécutions sommaires,
  • la peine de mort, etc.

 

En conclusion, le meilleur moyen permettant à tout homme de jouir de tous ses droits ne serait-il pas de le doter d’un S.G.H. spécialement conçu pour les lui assurer plutôt que de le laisser vivre de faux espoirs dans un S.G.H. tel que le nôtre qui, par la nature de ses fondements basés sur le profit et la propriété privée, ne sera jamais apte à les lui garantir ?

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C077. La destinée de la communauté humaine est beaucoup plus dictée par le hasard de l’évolution de son S.G.H. que par le choix des hommes.

C078. Le respect des droits de l’homme varie d’un pays à un autre et laisse à désirer dans toute la communauté humaine.

C079. Les revendications liées aux droits de l’homme émanant soit de cas isolés soit de parties faibles d’un peuple ou de l’Humanité ne sont pas sérieusement prises en compte par notre S.G.H.

C080. La non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats est souvent cause d’atteintes aux droits de l’homme.

C081. Dans le monde entier, les droits de l’homme sont en général violés dans les centres pénitentiaires et les centres de détention provisoire.

C082. La détention arbitraire, la torture et la peine de mort sont encore pratiquées dans notre S.G.H.

C083. Que ce soit à l’échelle des Etats ou à l’échelle de toute la communauté humaine, rares sont les hommes que le S.G.H. actuel a instruits sur les droits de l’homme pour qu’ils sachent mieux les respecter et mieux les revendiquer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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EDUCATION – ENSEIGNEMENT – FORMATION – CULTURE

 

« En dehors de la culture point de salut » ou « la culture est le salut de l’Humanité » disaient déjà les humanistes de la Renaissance. En effet, que serait l’Humanité sans le progrès que lui ont permis les connaissances de sa culture utile ? Car c’est bien de culture utile qu’il s’agit le plus quand on évoque le salut de l’Humanité. Qu’adviendra-t-il de l’Humanité si cette culture s’avère un jour proche impuissante face à des dangers fatals éventuels ? N’est-ce pas du niveau de cette culture que dépendra la survie et la qualité de vie de l’Humanité ? Mais qu’adviendra-t-il aussi de cette culture si l’éducation des jeunes devient défaillante ? Il est bien connu que la culture utile, celle qui assure le salut de l’Humanité, est du ressort et de la responsabilité de l’Education nationale de quelque pays que ce soit. C’est l’Education nationale qui favorise l’enrichissement des connaissances et plus particulièrement de la culture utile. Malheureusement, malgré le fait que l’école soit devenue obligatoire dans de nombreux pays, on ne peut s’empêcher de déplorer :

  • que l’enseignement dispensé dans le cadre de cette éducation soit de plus en plus orienté vers la formation de « profils employables » répondant, d’abord et avant tout, aux besoins du patronat. Le salut de l’Humanité, quant à lui, passe au second plan,
  • que dans certains pays le niveau de formation baisse de plus en plus suite aux allégements des programmes,
  • que dans de nombreux pays, notamment en France, les jeunes reçoivent des formations de moins en moins à la hauteur de leurs aptitudes naturelles et se plaignent de plus en plus d’occuper des emplois nettement inférieurs à leur niveau de formation. Ce constat déplorable montre l’ampleur du gâchis que subit l’Humanité du fait de la sous-éducation, de la sous-formation et du sous-emploi de ses hommes,
  • que dans certains pays la restriction des budgets nécessaires à l’encadrement pédagogique et administratif, ainsi qu’à l’acquisition des équipements et des locaux conduise à la surcharge des classes et des établissements, à la difficulté d’assurer la discipline et le suivi des élèves, à la nécessité pour les enseignants de jouer en plus les rôles de psy et de policier,
  • l’orientation beaucoup trop précoce des jeunes vers des études spécialisées qui fixe leur destin avant qu’ils ne soient mûrs pour en décider eux-mêmes,
  • la régression de la proportion des étudiants poursuivant des études longues et les inconvénients de cette régression, notamment
  • dans le domaine de la Recherche médicale dont les progrès se trouvent ainsi ralentis, laissant dans la souffrance les malades d’aujourd’hui et ceux que nous serons tous demain
  • et dans celui de la gestion des affaires de l’Etat qui sera réservé à une minorité, l’élite hautement diplômée,
  • la prédominance, dans cette proportion, d’étudiants issus de milieux aisés ou intellectuels (Cf. « Universités des riches et universités des forts » ci-après), ceux issus des milieux défavorisés étant généralement orientés vers la formation professionnelle et les filières courtes,
  • la classe traditionnelle. « Un prof pour 30 élèves » équivaut à « une même pédagogie pour 30 cas de caractères différents ». Le résultat est celui qu’on connaît : les caractères auxquels cette pédagogie ne convient pas ont des difficultés et sont, souvent, orientés vers les petits diplômes, donc vers une classe sociale inférieure,
  • la recrudescence de la délinquance dans les établissements scolaires,
  • la négligence de l’éducation du caractère et de la personnalité, éducation qui, notamment, renforce les compétences et facilite la communication : esprits de curiosité, de logique, d’objectivité, de Recherche ou d’invention ainsi que l’apprentissage de l’expression écrite et orale et le développement de l’imagination, de la mémoire, des capacités intellectuelles et de tout ce qui peut faire de l’homme l’outil idéal pour œuvrer au mieux dans le sens des objectifs suprêmes de l’Humanité,
  • l’ancrage des complexes de supériorité et d’infériorité chez l’homme depuis son jeune âge jusqu’à la fin de sa formation, à cause du système de notation et de classement et à cause du classement des établissements d’enseignement (plus coté, moins coté). Ces complexes se répercutent plus tard sur la vie active, sur la vie familiale et sur l’éducation des enfants,
  • le rôle prédominant des fonctionnaires de l’Etat (Conseillers d’orientation, proviseurs, commissions d’appel) dans l’orientation des collégiens et des lycéens au détriment de celui des enseignants qui, connaissant leurs élèves, sont les mieux placés pour les orienter,
  • la tendance dans de nombreux pays à l’abandon des études supérieures au profit des filières courtes. Nous entendons de plus en plus souvent des réflexions telles que : « les diplômes, ça ne sert à rien… ». Bien sûr qu’ils ne serviront à rien si les besoins en ressources humaines diplômées pour atteindre les objectifs limités de notre S.G.H. sont satisfaits. Par contre, dans un autre S.G.H. où les besoins seraient, entre autres, de former des profils de chercheurs compétents et efficaces pour venir à bout rapidement des maladies actuellement incurables, les six milliards de ressources humaines actuelles ne suffiraient pas,
  • le fait que les hommes les plus aptes de la communauté humaine, lauréats issus de la sélection par concours ou par orientation, soient destinés à servir et à faire perdurer la machine infernale et obsolète qu’est le S.G.H. actuel.

 

Universités des riches et universités des forts. En mai 2000, une étudiante anglaise était refusée par l’Université d’Oxford, malgré ses bonnes notes, pour la simple raison qu’elle venait d’un lycée public (financé par l’Etat et donc moins coté). L’université de Harvard, aux Etats-Unis, lui offrait une bourse très élevée pour lui permettre de poursuivre des études en médecine. Malheureusement, cette discrimination par l’argent et le rang social prévaut aussi en France. En effet, combien y a-t-il d’étudiants, issus de milieux modestes, à Sciences Po., à l’ENA ou à Normale Sup. ?

Entre nous, le progrès n’exige que des ressources humaines compétentes à l’exclusion de tout autre critère discriminatoire. Les américains l’ont compris plus tôt que les autres. C’est pourquoi ils ont plus d’une longueur d’avance sur tout le monde.

 

Achat de professeurs étrangers. De la même manière qu’on achète un joueur de football étranger, au prix faramineux qu’on connaît, il serait plus utile et moins choquant d’acheter des professeurs étrangers. Ne serait-ce que pour réinjecter dans l’Education nationale un sang nouveau, une pédagogie nouvelle et, peut-être, un art de l’enseignement connu et estimé jadis mais en perdition aujourd’hui. Ne serait-ce que pour réussir là où nombre d’enseignants échouent : donner à tout élève entrant au lycée l’esprit de logique nécessaire et suffisant pour prétendre, par exemple, être bon et même excellent dans les matières scientifiques contrairement à ce qu’on veut lui faire croire. D’ailleurs, la logique nécessaire pour agencer les idées dans une dissertation ou pour trouver l’argumentation adéquate appuyant le commentaire d’un texte est la même que celle utilisée dans une démonstration mathématique. La différence ne réside que dans les objets manipulés par cette logique : les propositions littéraires et les propositions mathématiques. Les causes de l’inaptitude dans ces matières sont donc à chercher ailleurs, notamment du côté :

  • de la pédagogie qui, si elle s’avère défaillante une seule année, voire une seule séance, peut faire basculer l’avenir scientifique de l’élève,
  • de l’allégement ou de la surcharge excessives des programmes scientifiques. Cela peut incommoder bon nombre d’élèves, voire les désintéresser des matières concernées.

De la sorte, on peut traumatiser moralement bien des étudiants pour le restant de leur vie, comme on peut ruiner leur avenir par une mauvaise orientation, comme on peut perdre des génies de valeur inestimable pour le progrès et l’avenir de l’Humanité. Ces victimes du S.G.H. actuel auront raison de dire : « Nous sommes tous faits pour les matières scientifiques, c’est le S.G.H. qui n’est pas fait pour nous les enseigner ».

Les vraies solutions à apporter dans ce domaine sont exposées plus loin (Cf. Education universelle / Fondements du S.U.O.).

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C084. La formation répond beaucoup plus aux besoins de la communauté des employeurs qu’aux besoins de la communauté humaine.

C085. Les programmes scolaires et universitaires sont souvent soit trop allégés soit trop surchargés et donc rarement optimaux.

C086. Le tronc commun de l’enseignement étant trop court, l’orientation se fait avant même que les concernés ne deviennent aptes à faire leurs propres choix.

C087. Rares sont ceux à qui le S.G.H. permet d’arriver au plus haut niveau des études supérieures.

C088. Le développement du caractère et de la personnalité est négligé dans la formation.

C089. Les systèmes de notation et de classification dans l’enseignement portent atteinte à la dignité des élèves et des étudiants et décourage la majorité d’entre eux.

 

 

 

 

 


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EMPLOI – CHOMAGE

 

Comme nous l’avons vu dans la critique de l’éducation, le S.G.H. actuel oriente nos études et notre formation pour faire de nous, à quelques rares privilégiés près, le profil professionnel dont il a besoin et non celui qui répond à nos aspirations et à notre vocation. Cette disposition de nous-mêmes par le S.G.H. actuel pourrait être acceptable si, toutefois, l’activité communautaire qu’il nous impose découlait d’une planification au service des objectifs suprêmes de toute la communauté humaine tels que l’amélioration de la qualité de vie des hommes, l’équité dans la répartition des moyens nécessaires à leur bien-être et l’amélioration de leur espérance de vie. Malheureusement, ce n’est pas le cas. L’activité communautaire qu’il nous impose découle d’une planification au service des intérêts personnels d’individus ou de groupes d’individus, une minorité en fait, qui, à leur tour et par leur influence, façonnent directement des ordres régionaux et indirectement un ordre mondial résultant défendant toujours leurs intérêts. Il s’ensuit que :

  1. Comme il a été dit ci-dessus dans la critique des droits de l’homme, « Le travail prend tellement de temps à l’homme qu’il ne lui en laisse pas assez pour réfléchir à sa condition d’asservi. Tellement il l’épuise qu’il l’empêche d’avoir la lucidité nécessaire à la réflexion et tellement il l’exploite dans ce qu’il n’aime pas qu’il l’amène à occuper son temps libre dans ce qui le divertit et non dans cette réflexion. La motivation pour changer les choses se trouve ainsi tuée, notamment chez ceux-là mêmes qui en ont le plus besoin.». Il convient d’ajouter que le travail, tel qu’il est organisé actuellement, est source de maints problèmes familiaux. Parents et enfants ne se voient plus suffisamment, ne discutent plus assez et n’expriment leur amour et leur affection que trop peu. Ce qui cause, dans bien des cas, la destruction du bonheur familial, l’aboutissement au divorce des parents et/ou à la délinquance des enfants.
  2. S’il fait de l’un de nous un délaissé du système ou un de ses élus, c’est pour la vie, pratiquement (éboueur pour la vie, homme d’affaires pour la vie, SDF, cadre supérieur pour la vie, …), et cela sans grandes possibilités de changement : un avocat peut-il devenir médecin ? Un pâtissier peut-il devenir ministre ? Un ministre peut-il devenir débardeur ?
  3. Beaucoup d’entre nous exercent des métiers ou des occupations qui n’ont d’utilité que dans le S.G.H. actuel et qui ne contribuent en rien, ou très peu, au progrès et aux objectifs suprêmes de l’Humanité tels qu’ils viennent d’être décrits : commercial, distributeur, revendeur, assureur, banquier, gestionnaire du chômage (personnel de l’ANPE), etc. La reine Elisabeth II ne gouverne pas. Sa fonction de symbole de la grandeur de l’Angleterre n’apporte rien au moulin du progrès nécessaire au bien-être de l’Humanité. Sans oublier qu’un emploi inutile peut en créer un ou plusieurs autres : courtiers pour les assureurs, commerciaux pour les revendeurs, revendeurs pour les distributeurs et tout le personnel nécessaire à ces activités (cadres, secrétaires, formateurs pour ces emplois, etc.).
  4. La plupart des hommes arrivent à la fin de leur vie sans avoir fait le métier qu’ils avaient rêvé de faire, sans avoir exercé la profession à laquelle les destinaient leurs aptitudes et leur vocation et sans avoir eu la satisfaction de participer consciemment, par leur travail, à l’édification d’un monde meilleur.
  5. L’affectation d’un homme à un emploi non valorisant, son affectation à un emploi qui ne répond ni à ses aptitudes ni à sa vocation ainsi que son affectation au chômage et même à la retraite constituent non seulement une atteinte à sa dignité mais aussi, et surtout, un frein à l’émancipation de son intelligence propre et à l’émancipation de l’intelligence collective de l’Humanité. Surtout que l’affectation satisfaisante pour tout le monde et l’éradication du chômage sont possibles, comme le montrent les fondements du S.U.O., ce S.G.H. qui ne propose que du travail utile à la communauté, qui emploie tout le monde et dont le marché du travail est tel que la demande ne pourra jamais combler l’offre. Donc, ne disons plus : « si on élimine les emplois inutiles, il y aura beaucoup plus de chômeurs. ». Cela n’est vrai que dans notre S.G.H. où toute activité utile génératrice d’emplois utiles ne peut trouver entrepreneur que si elle est génératrice de profit. La preuve en est que la Recherche médicale, activité utile, a théoriquement un besoin infini en chercheurs, emplois utiles, besoin qu’elle pourrait satisfaire en partie au moins par un nombre de chercheurs équivalent à celui des chômeurs. Comment ? Tout simplement en plaçant les chômeurs dans les postes répondant à leur profil, postes à libérer par un redéploiement successif du personnel, dans le privé comme dans le public, de la base vers le haut de la hiérarchie, dégageant ainsi un effectif de cadres supérieurs intéressés par la Recherche équivalent à celui des chômeurs. Mais dans notre S.G.H. où la Recherche rémunère souvent mal le peu de postes qu’elle offre, on pourra faire en sorte que ce redéploiement dégage plutôt un effectif de cadres supérieurs intéressés par la création de l’entreprise dont ils ont toujours rêvé. Le détail sur cette technique de « résorption dynamique du chômage », quoique fin prêt, gestion informatique comprise, dépasse le cadre de cette critique.
  6. Le cumul des fonctions, les petits travaux arrondissant les fins de mois et les activités parallèles de nombre de fonctionnaires et employés du privé posent de sérieux problèmes dans le marché de l’emploi privé et public. Si, par exemple, 50.000 personnes cumulent 200.000 postes, soient 4 par personne en moyenne (un président du conseil d’administration d’une entreprise peut cumuler les postes de DG (PDG), de président d’association, de président d’honneur, de conseiller dans plusieurs entreprises, etc.), 150.000 postes et 150.000 salaires sont ainsi monopolisés, empêchant 150.000 emplois de contribuer à la résorption du chômage et 200.000 postes d’être gérés convenablement par des personnes qui s’y consacreraient exclusivement.
  7. La répartition par le S.G.H. actuel de l’activité humaine est loin d’être dans l’intérêt de tous. Seule une infime minorité de la population mondiale est privilégiée dans cette répartition :
  • les grosses affaires – grandes entreprises et multinationales à rapports importants pour leurs actionnaires et leurs dirigeants – sont détenues par une poignée seulement d’investisseurs dans le monde,
  • les affaires moyennes – PME/PMI ainsi que les professions libérales et assimilées, à rapports moins importants – sont détenues par un cercle moins restreint de promoteurs et d’hommes d’affaires,
  • les petites affaires – magasins, sandwicheries, crémeries, cafés, boulangeries, téléboutiques, réparateurs en tout genre et autres – concernent la majeure partie de la population mondiale des entrepreneurs,
  • toutes ces affaires ainsi que la fonction publique emploient la partie la plus importante de la population mondiale active,
  • le chômage et la retraite mettent à l’écart de l’activité humaine le reste de la population mondiale adulte.
  1. Dans le S.G.H. actuel où nos actes sont guidés par des intérêts individuels ou de groupes, l’affectation – terme générique pour recrutement, nomination, mutation et bien d’autres – ne peut servir parfaitement l’intérêt de l’Humanité. Considérons le principe suivant :

 

  • Principe de « l’erreur d’affectation » : Toute mauvaise affectation freine le progrès et nuit aux objectifs suprêmes de l’Humanité.

 

Démo : En effet, si X1 est affecté à la tâche T1 qui n’est pas son fort, c’est qu’à la tâche T2 qu’il peut mener mieux que quiconque est affecté X2 moins compétent que lui. Donc, X1 et X2 étant mal affectés, T1 et T2 seront mal exécutées, le progrès de la communauté sera ralenti et il y aura atteinte aux objectifs suprêmes de l’Humanité. De même qu’il y aura atteinte à la dignité de X1 et X2 affectés à des tâches T1 et T2 non valorisantes pour eux. Ce ralentissement et cette atteinte seront d’autant plus considérables que cette erreur sera généralisée.

Or ces erreurs ne manquent pas, notamment dans les emplois de longue durée, car, pour la plupart des employeurs, c’est souvent le critère de la confiance qui prime sur celui de la compétence. On recrute rarement plus compétent que soi de peur qu’il ne nous prenne la place ou qu’il ne mette à nu notre incompétence. On recrute d’abord celui qui se sentira des nôtres et fera équipe avec nous. Gravir la hiérarchie administrative nécessite obéissance et respect des idées bonnes ou mauvaises des supérieurs. La compétence est donc généralement reléguée au second plan.

  1. Le S.G.H. actuel crée des occupations nuisibles en elles-mêmes et nuisibles par le fait qu’elles empêchent ceux qui s’y adonnent et ceux qui les gèrent de vaquer à des tâches utiles. Par exemple, il crée la délinquance et recrute un contingent supplémentaire d’agents de sécurité pour la combattre. Ces deux effectifs, délinquants et agents de sécurité, constituent bien une ressource humaine de perdue pour les tâches utiles.
  2. De nombreux fonctionnaires et employés du privé ont tendance à considérer les postes qu’ils occupent comme étant leur propriété et oublient que la responsabilité qui leur est confiée n’est qu’une délégation de pouvoirs de la part de leur employeur pour exercer des activités privées et publiques d’utilité publique. Ce phénomène de « poste-propriété » implique un autre phénomène encore plus préjudiciable : celui d’« employé-propriété ». En effet, ces employés et ces fonctionnaires ont souvent tendance à prendre leurs collaborateurs et subordonnés pour leurs serviteurs. Ces deux phénomènes favorisent l’asservissement de l’homme par l’homme, le harcèlement moral, l’abus de pouvoir, l’atteinte à la dignité de l’homme, le stress, la dépression, le suicide, le divorce, etc.
  3. Il arrive que toute une profession, souvent parmi les plus juteuses, tombe sous la coupe d’un seul homme (ou d’un groupe d’hommes) puissant, entre autres, par sa hiérarchie politique ou par l’appui de personnalités hautement placées. Dans le milieu des affaires, un tel créneau de l’activité économique, appelé, selon le jargon de ce milieu, chasse gardée d’Untel, ne peut permettre l’épanouissement outre mesure de toute autre personne qui s’y adonne et qui n’aura droit dans sa part de marché qu’à des « miettes ». Etre banquier ou assureur, ou s’introduire en homme d’affaires dans toute autre chasse gardée pour gagner de l’argent facile n’est accessible qu’à une sphère restreinte. Ce phénomène de chasse gardée, ou de « profession-propriété », est très flagrant dans les pays pauvres où la dictature des affaires n’a plus de scrupule à montrer son vrai visage au grand jour.
  4. L’emploi et le chômage deviennent de plus en plus des états absorbants : quand on s’y trouve, on y est pour longtemps. En effet, employeurs et employés se dopent, tellement ils sont devenus exigeants envers eux-mêmes, les premiers pour mieux gérer leur entreprise et faire face aux contraintes du marché (délais, concurrence, compétitivité, évolution, …), les seconds pour sauvegarder leur emploi. Ce qui n’est pas à l’avantage des chômeurs. Ne faudrait-il pas interdire le dopage de ceux qui travaillent ? Les fonctionnaires, qui eux n’ont pas besoin de se doper puisqu’ils sont nommés en général à vie, aggravent encore cette stabilité qui réduit la fluidité entre les deux états, du moins dans le sens chômage à
  5. Lors des recrutements, certains employeurs vont jusqu’à s’attribuer le droit d’user des tests génétiques, contestés d’ailleurs par les syndicats dans certains pays, pour ne sélectionner que ceux qui semblent répondre aux profils cherchés. Que deviendront les laissés-pour-compte de cette sélection artificielle, cousine du racisme ? Ils seront la proie du désespoir, du stress et de la dépression nés de leur crainte de chômer trop longtemps, voire de ne plus jamais travailler. Sans compter que leurs descendants, la même lignée génétique, seront marginalisés par les mêmes tests.
  6. Le licenciement, de nos jours synonyme de chômage prolongé, souvent permanent, est de plus en plus fréquent et frappe par milliers d’employés à la fois, plongeant leur famille dans les difficultés, voire dans la misère. Il devient une nécessité pour que l’entreprise vive, pour que l’économie de marché vive et pour que le S.G.H. actuel vive. Par conséquent, le chômage devient le tribut à payer par l’Humanité pour que l’entreprise vive, pour que l’économie de marché vive et pour que le S.G.H. actuel vive. Jusqu’à quand durera cet état d’inconscience volontaire ou de résignation qui paralyse l’Humanité ? Quand les hommes trouveront-ils la lucidité et la volonté nécessaires pour lever cette honteuse injustice ?
  7. Notre S.G.H. affecte une partie de la population active à des travaux dont la communauté peut se passer et empêche cette même partie ainsi que les chômeurs d’être affectés aux travaux utiles et vitaux qu’il omet de créer.

 

D’autres inconvénients du S.G.H. actuel en matière d’emploi, importants aux yeux du lecteur, pourraient ne pas figurer parmi ceux qui précèdent. Les illustrations suivantes n’ont pas la prétention de combler cette lacune, mais plutôt de rapprocher de la réalité vécue l’exposé généraliste ci-dessus.

 

Heureux d’être des vôtres dans l’économie de marché ! « … En Chine, on compte licencier 112.000.000 de travailleurs. Ca va faire du bien à l’économie de la Chine … ». Tels auraient été les propos tenus par une personnalité chinoise à un auteur français. Le comble de l’ironie est qu’il existe certaines personnes, et non des moindres, qu’émerveille l’esprit du capitalisme, son jeu et ses équations simples, tel ce Chinois, au point d’oublier le sort des 112 millions de Chinois envoyés froidement sur la touche. Comment peut-on admettre de sacrifier la dignité de tant de millions de personnes, ainsi que leur famille, sur l’autel de l’économie de marché ? Qu’a ce système de si séduisant pour mériter tant de sacrifices, lui qui muselle la grande majorité de la communauté humaine, la majorité lésée, en la maintenant dans l’ignorance, dans l’immaturité politique et économique et dans la pauvreté, conditions nécessaires pour que marche l’économie de marché ?

 

La Préférence nationale et le marché de l’emploi. La Préférence nationale, qui, en ces années 90 où le chômage était au plus haut, préconisait l’emploi des français de préférence aux étrangers, visait en réalité la marginalisation, non seulement des étrangers en France, mais aussi des français issus d’émigrés. Cette proposition raciste, réclamée jadis par J-M. Le Pen, n’avait pas trouvé de soutien officiel de la part des partis politiques, et cela se comprend, mais avait toutefois été reçue 5 sur 5 par les employeurs privés et publics. Le comble est qu’elle avait été reprise par un descendant d’émigrés turcs, Edouard Balladur, ex-premier ministre, qui ne s’était peut-être pas rendu compte que sa proposition pouvait s’appliquer à lui-même et ébranler sérieusement sa carrière politique, en France du moins. Mais qu’importe le sort d’un seul homme face à celui de toute une population frappée aujourd’hui encore par ladite proposition.

 

Les budgets abondent pour le sport et non pour la Recherche. Au lieu d’encourager ce jeune à devenir bon chercheur, dans le domaine médical par exemple, et de récompenser ses découvertes qui vont soulager les souffrances des malheureux actuels et à venir, notre S.G.H. l’encourage à devenir bon footballeur et le récompense par des salaires et des primes mirobolants quand il sait bien jouer au ballon et surtout quand il réussit à l’envoyer dans les filets. Quel exploit ! Quel gâchis dans l’emploi des budgets, dans l’affectation des ressources humaines et dans l’exploitation du temps ! Oui Paulette, oui Elie, oui Wang, oui Aïcha, oui Mammadou, oui, vous, tous les malades du monde, vous pouvez souffrir en paix, car les budgets de Recherche pour vous délivrer de vos maux ou du moins vous en soulager manquent : notre S.G.H. a préféré les accorder à ceux qui cherchent le chemin des filets !

 

« J’ai plus de trente ans d’ancienneté ! ». Nombre d’employés se vantent d’être depuis longtemps fidèles au même employeur, voire au même poste. « J’ai plus de trente ans d’ancienneté ! » disent fièrement certains d’entre eux sans se rendre compte qu’ils n’ont aucune raison d’être fiers. A moins que cela soit une fierté que d’avoir été asservi tant de temps par le même employeur et de n’avoir pas eu la chance de connaître d’autres emplois, d’autres métiers, d’autres employés, d’autres asservis, d’autres employeurs, d’autres exploitants, d’autres organisations du travail, de moisir au même poste depuis si longtemps, de ne pas avoir fait ce qu’on aurait aimé faire et de ne pas avoir évolué malgré tout ce temps-là. Réveillons-nous ! L’ancienneté, ce mot charmeur et trompeur qui nous ridiculise, est, en fait, la mesure de notre tolérance du poids des obligations que nous impose notre S.G.H. car, pour subvenir à nos besoins, nous devons nous plier à ses quatre volontés en restant fidèles au poste et à l’employeur, en tuant notre désir de diversifier notre activité et d’enrichir notre savoir ou en renonçant à notre dignité, à nos droits et à notre liberté.

 

«Il n’y a pas de sot métier … ». Dans notre S.G.H. où l’on fait admettre et où l’on finit par admettre qu’ «il n’y a pas de sot métier», il y a quand même une sotte répartition du travail qu’il faut être sot pour ne pas dénoncer. Cette répartition affecte quasiment à vie la majorité des hommes à des emplois souvent bouche-trous, ingrats, non valorisants, inutiles et/ou nuisibles tout en affectant quasiment à vie une minorité aux postes de haute responsabilité, « juteux », propres et considérés.

 

« Pharmacien, simple magasinier ? ». Comment reconnaître les métiers importants et/ou utiles de ceux qui ne le sont pas ? Sur quels critères se baser pour fonder notre jugement ? L’altercation rapportée ci-dessous et dont l’auteur de ce livre ne peut partager entièrement les idées, nous montre combien le jugement qu’on peut porter sur un métier donné est subjectif et varie d’un individu à un autre et à quel point l’Humanité a besoin d’un ensemble de critères de jugement qui puisse faire l’unanimité, lui épargner les antagonismes et les conflits et lui assurer plus de paix et de bien-être. Cette altercation  oppose deux hommes d’affaires qui se connaissent : un intellectuel dont les affaires périclitent et un pharmacien prospère. «…Tu vois, moi, j’étais plus intelligent que toi. Donc, j’ai réussi…», dit en substance le pharmacien à son interlocuteur à l’appui de la thèse selon laquelle le capitalisme favorise et récompense les plus intelligents. L’intellectuel prend la mouche et rétorque à peu près en ces termes : « Le système capitaliste a fait de toi un simple magasinier car la quasi-totalité de ton activité se résume en l’achat et la vente de produits ni plus ni moins. Si tu es fier de ce qu’il a fait de toi, permets-moi de te dire que tu n’as rien compris. Ce n’est pas l’argent qui fait l’homme mais ce qu’il a dans la tête et dans le cœur et ce qu’il apporte aux autres. Si tu étais un tant soit peu intelligent, tu te rendrais compte qu’en réalité tu ne vaux pas grand chose, qu’une infirmière est plus utile à l’Humanité que toi, elle a appris à soigner ceux qui en ont besoin, qu’un éboueur est plus utile à l’Humanité que toi, lui au moins, s’efforce de maintenir la propreté nécessaire pour tenir les gens loin de toi et de tes produits, qu’un certificat d’études primaires suffit pour gérer ton magasin puisque ton activité répétitive n’est que la recherche dans tes rayons de la boîte qui porte le même nom que celui figurant sur l’ordonnance… ». Sans commentaires.

 

Suraffectation excessive des ressources humaines à un même emploi. A l’échelle d’un quartier, et en considérant le secteur bancaire, par exemple, on constate bien qu’une seule agence bancaire, parmi toutes celles du quartier (ou de la grande avenue), avec son seul personnel, suffirait pour desservir toute la clientèle de toutes ces agences réunies, après, bien sûr, simplification et automatisation de certaines procédures. On pourrait en dire autant de bien d’autres domaines d’activité : les assurances, les cafés, les restaurants, les magasins d’optique, les épiceries ou certains services de certaines administrations. L’aberration que représente ce gaspillage dans l’emploi des ressources humaines a pour origine la conception même de notre S.G.H. basée, entre autres, sur la concurrence, le besoin d’être employé n’importe où qui rémunère et d’entreprendre n’importe quoi qui rapporte. Dans une conception meilleure, ce surplus d’employeurs et d’employés de ce surplus d’entreprises, aurait pu être affecté à des domaines plus utiles pour l’Humanité.

Pour se faire une idée plus précise sur l’ampleur de ce gaspillage, utilisons la représentation matricielle : un tableau, tel que le suivant, dont les valeurs ne sont à prendre qu’à titre indicatif et que chacun peut remplacer par les valeurs réelles du cas qu’il considère. Pour tout quartier donné (ou ville ou pays), on dresse un tableau dans lequel on aligne sur une même ligne numéro i autant de cases qu’il existe de points de vente d’un même secteur d’activité. On pourra porter dans chaque case de cette ligne i (ou de ce secteur i) se trouvant en position j, l’effectif Eij du personnel que le point de vente correspondant emploie. En veillant à placer en début de ligne le ou les points de vente à retenir (théoriquement), c’est-à-dire considérés suffisants pour desservir à eux seuls la clientèle de tous les points de vente du secteur, suivis des autres points de vente en trop ou à fermer (théoriquement) et en remplissant de la même manière toutes les lignes numérotées 1, 2, 3, …, i, …, correspondants aux secteurs 1, 2, 3, …, i, …, m (m est le nombre des secteurs considérés), on obtiendra un tableau dont les lignes n’ont pas forcément la même longueur. Pour rendre rectangulaire ce tableau, il suffira :

  • d’insérer, dans chaque ligne où cela sera nécessaire et entre les cases des points de vente à retenir et les autres, suffisamment de cases nulles (points de vente fictifs) de sorte que le nombre total des cases correspondant aux points de vente à retenir et aux points de vente fictifs, soit le même que le nombre de cases des points de vente à retenir de la ligne qui en contient le plus. Soit p ce nombre.
  • d’ajouter à la fin de chaque ligne où cela est nécessaire autant de cases nulles (points de vente fictifs) qu’il faudra pour la rendre d’égale longueur avec la ligne la plus longue. Soit n sa longueur.

On obtiendra ainsi une sorte de matrice de m lignes et n colonnes dans laquelle la somme des effectifs de chaque ligne i, soit EIj, représente l’effectif total employé dans le quartier par le secteur i et la somme des effectifs de chaque colonne j, soit EiJ, représente l’effectif total employé par les points de vente de la colonne j, tous secteurs confondus. Il est à remarquer que, par construction, cette matrice m * n (ou m.n ou mn) est la juxtaposition de deux matrices particulières. La première, de dimension m * p, est constituée par les p colonnes de gauche qui représentent les points de vente à retenir; soit A l’effectif total de cette matrice, effectif à retenir. La seconde, de dimension m * (n-p), est constituée par les n-p colonnes restantes; soit B l’effectif total de cette matrice, effectif en trop, et soit E=A+B l’effectif total employé dans le quartier par les m secteurs confondus.

L’intérêt d’une telle matrice est de visualiser clairement l’étendue du gaspillage absolu représenté par B et du gaspillage relatif représenté par le rapport B/E ou B/(A+B). Un autre intérêt est que cette représentation matricielle établie pour des secteurs d’activités donnés peut s’appliquer non seulement à tout quartier mais aussi à toute ville, à tout pays ou à toute la communauté humaine. Ce qui peut permettre d’estimer à tous ces niveaux les manques à gagner en progrès et donc en bien-être résultant occasionnés par ce gaspillage dans l’emploi des ressources humaines.

 

 

 

 

 

 

 

18 16 0 0   0   5   4   6   7   2   7   7   5   6 12   5 10 10 120
30   0 0 0   0 16 12 15 22 17 21 10 17 20 25 30   0   0 235
10 11 8 7 12   6   8   9   7   9   9   5   0   0   0   0   0   0 101
  5   7 7 0   0   5   4   8   9   7   9   9   5   6   5   0   0   0 86
12   0 0 0   0   8   9   7   9   9   5   6   5   7   2   3   7   9 98
  8   0 0 0   0   5   7   8   9   7   9   9   5   6   5   0   0   0 78
10 10 0 0   0 10 21 10 11   8   9   7   9   9   5   6   5   0 130
10 11 0 0   0 11 10 11   8   9   7   9 15   6   0   0   0   0 107
12   9 8 5   0 11 14 10 11   8   9   7   9   4   0   0   0   0 117
24   0 0 0   0 10 11   8   9   7   9   0   0   0   0   0   0   0 78

 

 139    64     23    12     12     87  100     92   102    83     94    69     70     64    54    44     22    19    1150

 

A  = 250                                                                 B =   900                                                              E

 

Ce que nous devons retenir de cette critique succincte c’est que le S.G.H. actuel sous-emploie ses ressources humaines. Et, comme il sera démontré plus loin que le salut de l’Humanité réside dans le fait de faire, sans plus tarder, du profil de chacune de ces ressources celui de gestionnaire-chercheur, progrès et sécurité obligent, on ne peut que déplorer l’écart entre ce qui doit être fait du profil et de l’emploi des hommes et ce qui en est fait réellement. Car le temps que mettra l’Humanité pour combler cet écart correspond à un manque à gagner en progrès qui handicapera à jamais son bien-être et surtout sa longévité. Ce que résume le principe suivant issu du principe général de « l’extinction précoce de l’Humanité » énoncé plus loin dans la critique du progrès :

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié au chômage et à la mauvaise affectation des hommes : Le chômage et la mauvaise affectation des hommes sont des agents d’extinction précoce de l’Humanité.

 

Alors, soyons sérieux ! Cessons de chercher la solution au chômage dans la diminution du nombre d’heures de travail par semaine, dans la baisse de l’âge de la retraite ou dans la création d’emplois bouche-trous, choses qui creusent ledit écart au lieu de le réduire. Cherchons-la, et elle existe, dans l’emploi optimal de tout homme, depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Et puis, si le S.G.H. actuel voulait bien être intelligemment pragmatique, ne trouverait-il pas la bonne voie dans ces propos que tout homme pourrait lui tenir : « Naître noir ou blanc, naître en Afrique ou en Europe, naître chrétien, musulman ou juif n’ont jamais été mes choix personnels mais certainement ceux, directs ou indirects, du S.G.H. qui m’a accueilli. C’est donc à lui qu’il revient de veiller sur mes droits. C’est à lui d’assurer mon emploi, surtout que le bien-être de l’Humanité et sa survie réclament plus de progrès, plus de Recherche, plus d’emplois et donc plus d’hommes pour ce faire…». Et ma foi, pourquoi donc ne pas considérer tout nouveau venu dans ce monde comme employé d’office par le S.G.H., c’est-à-dire salarié d’office toute sa vie, droit à réclamer, pourquoi pas ? Après tout quand un homme chôme, c’est la faute du S.G.H. qui ne lui a pas trouvé d’emploi.

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C090. Dans le S.G.H. actuel, l’organisation du travail favorise le phénomène de poste-propriété.

C091.  Dans le S.G.H. actuel, l’organisation du travail favorise le phénomène des chasses gardées.

C068. A tous les niveaux de la hiérarchie administrative, secteurs publics et secteurs privés confondus, il existe généralement et dans la majorité des Etats une dictature des postes asservissant les subordonnés et pesant sur les utilisateurs des services de ces postes.

C069. Dans le S.G.H. actuel, l’organisation du travail favorise les harcèlements moral et sexuel.

C072. Le système électoral et le système des nominations placent souvent le critère de la confiance avant celui de la compétence.

C092. Dans le domaine du travail, le manque de traçabilité des ordres hiérarchiques sert souvent de couverture aux auteurs de fautes graves et à leurs donneurs d’ordre.

C093.  Dans notre S.G.H., le chômage, les emplois bouche-trou, les emplois inutiles et les emplois nuisibles sont trop importants.

C094. La pratique dans notre S.G.H. du cumul des fonctions, du cumul des mandats et des travaux arrondissant les fins de mois accentue le chômage.

C095. Dans notre S.G.H., il n’y a d’équité dans la répartition des tâches de l’activité humaine ni entre les Etats (pays industrialisés généralement riches, pays agricoles ou touristiques généralement pauvres, etc.), ni entre les individus (privilégiés de haut rang, cadres supérieurs, exécutants, manutentionnaires, chômeurs, etc.).

C096. Dans le monde du travail, une infime partie de l’Humanité jouit quasiment à vie des hauts postes et de leurs privilèges alors qu’une grande partie « jouit » quasiment à vie d’emplois peu considérés et peu rémunérés.

C097.  Le fait que la majeure partie de l’Humanité laborieuse, heureuse d’avoir un emploi et craignant de le perdre, ne cherche plus à savoir si elle est lésée ou privilégiée dans cette répartition des emplois relègue au second plan les revendications vraiment égalitaires.

C098. L’organisation du travail gêne en général la vie personnelle de chacun et la majeure partie de l’Humanité, heureuse d’avoir un emploi et craignant de le perdre, l’accepte comme une fatalité.

C099. Le fait que, dans notre S.G.H., la minorité privilégiée fasse admettre – et la majorité lésée finisse par l’admettre – qu’«il n’y a pas de sot métier» pour camoufler la sotte répartition du travail (qu’il faut être sot pour ne pas dénoncer et qui affecte quasiment à vie la plupart des hommes à des emplois souvent bouche-trous, ingrats, non valorisants, inutiles et/ou nuisibles, tout en affectant quasiment à vie la minorité restante aux postes de haute responsabilité, juteux, propres et/ou considérés) réduit à néant la revendication de l’égalité dans la répartition du travail.

C100. Le besoin d’avoir un emploi rémunéré et le besoin de réduire le chômage empêchent l’automatisation des tâches ingrates et répétitives et empêchent l’homme de se consacrer aux tâches valorisantes.

C101. Dans notre S.G.H., l’affectation à un poste, à un métier ou à un organisme est souvent à vie.

C102.  Dans notre S.G.H., les conditions de travail sont devenues trop stressantes et souvent inhumaines.

C103. Le dopage dans le travail consolide les travailleurs dans leur emploi et les chômeurs dans l’inactivité.

C104. Dans les recrutements certains employeurs font appel aux tests psychotechniques, graphologiques, voire même génétiques.

C105. La grande majorité des hommes acceptent des emplois qui ne correspondent pas à leurs souhaits.

C106. Dans le S.G.H. actuel, le travail ne laisse pas suffisamment de temps libre à l’homme pour lui permettre de méditer sur sa condition.

C107.  Dans le S.G.H. actuel, ce sont souvent les mêmes qui chôment et les mêmes qui travaillent.

 

 

 

 

 

 


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ENVIRONNEMENT- POLLUTION

 

La plupart des scientifiques s’accordent à dire que l’accentuation des perturbations climatiques de ces dernières années, due en grande partie à la pollution d’origine humaine, est annonciatrice d’un changement climatique majeur dont la vitesse et les effets ne peuvent être prévisibles dans l’état actuel des connaissances et que ce changement perturbera profondément l’équilibre de la faune et de la flore terrestres. Plusieurs questions peuvent se poser quant à son impact sur les conditions de vie de l’Homme et sur sa survie. Dans la mesure où ce changement est inévitable, la plus importante de ces questions, qui interpelle le devoir de la communauté humaine et son sens des responsabilités, est la suivante : « L’Humanité aura-t-elle une chance de surmonter sans grands dommages les méfaits de ce changement si elle entame immédiatement un plan de parade ? ». Dans l’affirmative, qu’attendons-nous pour mettre au point ce plan afin de le déclencher le plus tôt possible ? Car le temps presse et la mobilisation de tous les hommes devient une urgence.

Malheureusement, le combat contre la pollution inhérente à l’activité humaine est loin d’être gagné puisque l’Homme, prisonnier des lois du profit de son S.G.H., continue consciemment, par ses activités polluantes, de détériorer son environnement et de porter préjudice à sa santé et à sa longévité.

Par ailleurs, la lutte contre la détérioration de l’environnement ne doit pas seulement dépendre de la bonne volonté de chacun des Etats indépendamment des autres, mais elle doit découler d’un consensus international, beaucoup plus propice aux concessions, qui en délimite et en impose les modalités. Or, les tentatives dans ce sens entreprises jusqu’à nos jours dans le cadre du développement durable n’ont fait, hélas, ni l’unanimité ni des avancées significatives. Accorder, par exemple, à chaque pays un quota de pollution dont on peut acheter ou vendre des parts, revient à permettre à ceux qui achètent ces parts de consolider leurs puissances économique, technologique et militaire et à ceux qui les vendent de renoncer aux progrès économique, technologique et militaire, c’est-à-dire de s’enfoncer irrémédiablement dans le sous-développement et l’asservissement. Une telle solution constitue une double nuisance pour l’Humanité : d’une part, elle accentue encore la pollution et, d’autre part, elle creuse toujours plus l’écart entre les pays du Nord et ceux du Sud. La solution efficace contre la pollution devra donc faire preuve de plus d’intelligence, de conscience et de fermeté…

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C108. Le S.G.H. actuel, fondé sur la propriété privée et le profit, n’est pas conçu pour la lutte et la prévention efficaces contre la pollution artificielle et la pollution naturelle habituelle ou soudaine.

C109. Les mesures de lutte contre la pollution, difficilement convenues entres tous les pays, organisés en Etats indépendants, sont loin d’être à la mesure de l’urgence.

C110.  Le S.G.H. actuel, fondé sur la propriété privée et le profit, subit la pollution qu’il est condamné à créer.


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EXCLUSION

 

L’exclusion ? C’est lorsqu’une partie de l’Humanité, égoïste, raciste ou avide de profit, en exclut une autre du partage équitable du bien-être communautaire matériel et moral ou lorsqu’une autre partie de l’Humanité, sachant que son intégration ne lui apportera pas l’égalité dans ce partage, choisit de s’exclure elle-même, s’enfermant dans son mode de vie propre, jugé meilleur à tort ou à raison. Cela se passe à l’intérieur d’un même Etat, lorsqu’une classe sociale en domine une autre, comme cela se passe entre les Etats, lorsqu’un groupe d’entre eux domine les autres. Ce dernier cas a déjà été abordé dans la critique de la démocratie. Notons que toutes ces formes d’exclusion ont cours dans le S.G.H. actuel et constituent un frein au développement rapide de l’Humanité qui, de la sorte, ne tire pas profit de toutes ses ressources humaines disponibles. A ce titre, nous pouvons affirmer que :

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié à l’exclusion : L’exclusion est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

 

A l’appui de ce qui précède, voici quelques illustrations.

 

Exclusion des gens du voyage. Il y a quelque temps, une confrontation télévisée entre des représentants de l’Etat français (maires, etc.) et des représentants d’associations des gens du voyage mettait en évidence les points suivants :

  • Il existe des lois autorisant les maires à aménager des espaces pour les gens du voyage. Ces lois ne sont pas appliquées ou rarement.
  • Tout donne à penser qu’il existe un forcing sur ces gens pour les obliger à se sédentariser. Ils sont chassés des campements dont les accès sont immédiatement bloqués par de gros cylindres métalliques (documentaire à l’appui).
  • Le fait d’obliger ces gens à se sédentariser revient à les obliger à trouver un logement, à payer un loyer, des impôts et, par conséquent, à avoir un emploi que déjà des millions de gens peinent à trouver.
  • Quand ils décident de camper au même endroit des années durant pour la scolarisation de leurs enfants, les gens du voyage vivent dans la crainte d’être chassés un jour et d’interrompre ainsi cette scolarisation.
  • Les habitants voisins des camps sauvages se montrent souvent hostiles à l’égard de ces gens.
  • L’intervention du représentant de l’association des « gens du voyage » résume leur position : « Vous nous avez tout pris. Vous avez tout. Il n’y a pas un seul morceau de terre qui ne soit votre propriété, propriété privée ou domaine public. C’est votre mode de vie. Pour notre part, nous ne demandons dans cette vie qu’un coin reconnu bien à nous pour y vivre la vie que nous avons choisie de vivre et nous ne voulons pas mener une vie sédentaire telle que vous voulez nous l’imposer…».

 

Les SDF (Sans Domicile Fixe ou sans abri). Une des conséquences graves de l’existence de la propriété privée est le « SDFage » : des familles entières tombent dans la misère totale morale et matérielle suite à une crise économique et, au lieu d’être secourues humainement, elles sont pourchassées de squat en squat sous prétexte que le présumé squat est la propriété privée de X. Quelle aberration que ce système qui empêche ses nécessiteux de trouver refuge pour dormir dans des dortoirs abandonnés !

 

Exclusion des émigrés. Dans leur livre « La France de 1789 à la fin du 19e siècle » (Hachette, 1914), Albert MALET et J. ISAAC notent (page 20) : «… Le 5 octobre (peu après la prise de la Bastille le 14 juillet 1789), des milliers de femmes en armes, suivies bientôt par des milliers d’hommes, se portèrent sur Versailles pour demander, disaient-elles, du pain au roi. …». Précisons qu’on reprochait à ce roi, Louis XVI, de vivre dans le luxe aux frais des contribuables ruinés par les impôts. Certains français d’aujourd’hui, fiers de leur passé glorieux qui a amené plus de valeurs humaines à la France, devraient trouver légitime cette affluence des émigrés qui, quant à eux, se portent sur la France pour demander, diraient-ils, du pain aux rois des lieux moyennant un travail qu’ils sont prêts à assumer.

 

Intégration des émigrés. En France, comme dans d’autres pays, on reproche aux émigrés de ne pas vouloir s’intégrer. Mais comment le pourraient-ils si l’accès aux hauts postes leur est fermé ? Comment y accéder s’ils n’ont pas de hauts diplômes ? Comment obtenir ces diplômes si l’Education nationale les oriente vers les petits diplômes de la formation professionnelle débouchant sur des petits métiers ? Comment accepteraient-ils de s’intégrer s’ils sentent cette ségrégation ? Comment accepter l’intégration quand le mot d’ordre, la Préférence nationale, toujours officieusement en vigueur (qui recommande aux employeurs de recruter d’abord les français de « première catégorie ») est lâché tout haut, et sans gêne aucune, sur les antennes de télévision par Monsieur Balladur ?

 

Exclusion des «gens du Sud» : Ce sont toutes ces populations des pays du Sud – appelés d’abord PSD (Pays Sous-Développés) ou tiers-monde, puis PVD (Pays en Voie de Développement) – qui doivent se contenter de ce progrès dans la décence des appellations que donnent à leur pays les « gens du Nord » alors que le progrès qu’ils attendent réellement de ces derniers réside dans la nature et le nombre des concessions qu’ils sont prêts à faire pour les aider à sortir de la pauvreté dans laquelle ils les ont enfoncés. Car ni le G7, ni le G8, ni les suivants et ni ce qui en sort, la mondialisation en tête, ne réglera les inégalités et les injustices s’ils maintiennent exclus de la participation physique et exclus de la Décision, les quelques deux cents Etats du monde, moins 7, 8 ou un peu plus.

 

Exclusion des gouvernés : Parmi les concitoyens, quel que soit le pays, seule une minorité a la possibilité d’accéder aux hautes fonctions de l’Etat pour les occuper ou pour les influencer. Cela est dû à la sélection ségrégationniste pratiquée, d’une part, dans les Administrations publiques, les entreprises privées et les partis politiques et, d’autre part, dans l’orientation des études et l’octroi des hauts diplômes. La majorité restante, c’est-à-dire le peuple moins ladite minorité, demeure exclue du « cercle » des grandes décisions concernant sa propre destinée. Cette majorité subira le diktat du S.G.H. tant qu’elle acceptera de se suffire des miettes que lui laisse la minorité en guise de dose minimale à administrer pour ne pas provoquer une révolution. Mais jusqu’à quand acceptera-t-on cette exclusion qui maintient l’exploitation et l’asservissement à leur rythme le plus haut et donc le progrès de la communauté humaine à son rythme le plus bas ? Si Paulette, Elie, Wang, Aïcha, ou Mammadou, qu’ils soient exploitants ou exploités, sont terrassés par une maladie grave, c’est bien à cause du progrès médical, inhumainement lent, qui n’a pas pu les sauver. Quand la majorité mûrira-t-elle pour revendiquer sérieusement l’Egalité que paradoxalement prône la minorité dans ses discours propagandistes ? Quand la minorité, puisque c’est elle qui a les pouvoirs législatif et exécutif, daignera-t-elle rétablir dans les faits cette Egalité ? La réponse est : quand, et seulement quand, une révolution lente, pacifique, stratégiquement bien conçue et judicieusement mise en œuvre, verra le jour.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C111.  La discrimination limitant l’accès aux hauts diplômes fait qu’en règle générale la majorité pauvre de l’Humanité reste dans la pauvreté et la minorité nantie reste dans l’opulence.

C065.  Le fait que la gestion de pratiquement tous les partis politiques du monde soit  toujours entre les mains des mêmes hauts responsables grève toute démocratie nationale, gérée inévitablement par ces derniers, et empêche l’émergence et le renouvellement des compétences nationales.

C112.  Dans le S.G.H. actuel, la ségrégation dans les recrutements est pratiquée et non sanctionnée.

C113.  Dans notre S.G.H., nombreuses sont les minorités exclues (SDF, gens du voyage, émigrés, …).

 

 

 


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FRONTIERES

 

Les frontières ont pour principal effet de morceler la surface du Globe en territoires indépendants et de diviser la communauté humaine en sous-communautés qui, enfermées dans leurs frontières propres et isolées dans des conditions géographiques spécifiques, développent chacune un mode de vie particulier, un mode de pensée particulier, une langue particulière, des adaptations morphologique, physiologique et psychologique particulières et donc une différence fondamentale par rapport à ceux qui se trouvent en dehors de ces frontières, les étrangers.

C’est cette différence qui, ajoutée aux richesses naturelles propres aux Etats ainsi délimités, façonne les politiques nationales et fait qu’il y a des pays riches et des pays pauvres, des pays forts et des pays faibles. C’est ce qui fait que certains Etats partent à l’assaut des richesses d’autres Etats (invasions, annexions, colonisation, etc.). C’est ce qui fait aussi qu’une partie des populations des Etats les moins favorisés émigre vers les Etats les plus favorisés.

De cette différence et de ces situations naissent chauvinisme, patriotisme, xénophobie et racisme, ingrédients nourriciers des guerres, des génocides, du terrorisme, de l’exclusion, de l’esclavagisme, de l’indifférence au sort de ceux que nous livrons, hors de ces lignes de la honte que sont nos frontières, à la faim, à la maladie, à la misère, à la guerre civile, à la torture, à l’analphabétisme et à l’ignorance.

Donc, cette différence artificiellement exagérée qui crée ces agents d’extinction précoce de l’Humanité est elle-même un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

Et puisque les frontières ne sont que des lignes imaginaires dont l’apport maléfique à la communauté humaine est de loin supérieur à leur apport bénéfique, le plus urgent et le plus sage à entreprendre, pour une Humanité en détresse, ne serait-il pas de les supprimer ? Le mixage ainsi facilité entre les populations et les races, le brassage des caractères, des opinions, des richesses, des coutumes et des cultures ne feraient qu’atténuer l’ampleur et la nuisance de ces différences artificielles entre les hommes, les poussant de front, en Humanité unie, à combattre ce qui menace son bien-être et sa survie.

 

Retenons donc :

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié aux frontières : Le morcellement de la communauté humaine par les frontières est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

Les notes qui suivent illustrent certains aspects de la nuisance des frontières.

 

Frontières et non-ingérence. Le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat, admis et respecté par tous les Etats, fait des ravages au sein de la communauté humaine. L’ingérence dans ces affaires peut être de nos jours aussi désastreuse que la non-ingérence. En effet, dans le S.G.H. actuel, ingérence et non-ingérence ont tendance à être pratiquées tour à tour de manière partiale à l’avantage des Etats dominants de la communauté internationale. La responsabilité des malheurs qui frappent la population d’un Etat à cause de l’ingérence ou de la non-ingérence de la communauté internationale dans ses affaires intérieures incombe aux frontières sans lesquelles ce principe n’aurait pas de raison d’être et tout différend intervenant dans un point du globe relèverait de la sécurité publique communautaire dont l’intervention ne pourrait être qu’à l’avantage de l’Humanité unie dans un seul Etat.

  • En Algérie, pendant plusieurs années et pratiquement chaque jour, des dizaines de personnes et des familles entières ont été égorgées ou tuées à coups de hache durant des heures parfois sans que ni les autorités locales avoisinantes ni la communauté internationale viennent à leur secours. L’horreur n’est pas seulement dans le massacre mais aussi dans le laisser-faire, au nom de ce sacro-saint principe de non-ingérence, de la communauté internationale consciente de l’impuissance des autorités nationales devant cette situation. Certes, la France, pour avoir tenté de briser ce principe, a vu son métro saboté. Sans doute, d’autres moyens de faire cesser les massacres existent. Mais secourir a un prix qu’au nom des droits de l’homme il faut payer.
  • Au Mexique, les habitants du Chiapas, descendants des Mayas, subissent les représailles de l’Etat chaque fois qu’ils se révoltent et réclament leurs droits à être traités comme les autres citoyens. En décembre 97, au cours d’une descente dans un village, un grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants furent exécutés froidement quatre heures durant sans que les tueurs aient été dérangés dans leur besogne. Deux jours après, on apprit que le commanditaire de ce massacre était le maire du village, membre du parti au pouvoir depuis 1929 sans interruption. Il aurait organisé la descente et équipé ses hommes de main en véhicules et armement. Le principe de non-ingérence permet à de telles atrocités de se produire en toute quiétude et en toute impunité.
  • En Birmanie, les militaires au pouvoir contraignent toute une population à travailler dans ses mines de rubis. Cette population, prisonnière dans sa ville, est exploitée durant toute sa vie et contrainte de piocher et de tamiser la boue, pieds nus, à longueur d’années. La ville est interdite aux touristes et les birmans eux-mêmes n’y accèdent qu’avec un visa délivré par les militaires. Là, c’est toute une population faible et sans défense qui est maintenue en esclavage à cause du principe de non-ingérence.

Combien de temps encore laisserons-nous se perpétrer de tels actes dont nous sommes réellement tous complices ? D’où vient ce laxisme qui nous paralyse dans ces cas ? D’où vient cette audace qui nous anime et qui nous fait passer outre ce principe dans d’autres cas ?

Frontières et course à l’armement. Pour faire respecter ses frontières, chaque peuple doit développer sa force de défense et de dissuasion. D’où course à l’armement. D’où conflits ravageurs en perspective.

 

Travailleurs sans frontières. La moindre des justices, en attendant l’abolition pure et simple des frontières, serait de les ouvrir aux travailleurs, toutes nationalités confondues, comme elles sont ouvertes aujourd’hui au capital et aux capitalistes, toutes nationalités confondues (délocalisations des entreprises, rachats, participations au capital, etc.). Cela permettrait une déconcentration et une redistribution des pauvretés et des richesses entre les Etats et, dans une moindre mesure, entre les hommes. Evidemment, une telle initiative exigerait une réglementation appropriée qui semble difficile à trouver dans le contexte actuel. Mais l’intérêt premier de cette suggestion est de rappeler à quel point la conception de notre S.G.H. accommode les capitalistes et incommode les travailleurs.

 

Terres d’asile ou greniers de l’Humanité ? Quand on pense au périple qu’entreprennent nombre de démunis dans le monde pour émigrer clandestinement vers un pays riche, quand on pense aux conditions périlleuses dans lesquelles ils le font, quand on pense que ceux qui réussissent ce périple ne sont qu’une infime minorité par rapport à ceux qui l’ont entrepris et qui ont échoué morts, noyés, frigorifiés, abattus ou qui ont été refoulés plus appauvris qu’à leur départ, quand on pense que tous ceux qui l’ont entrepris jusqu’à ce jour ne constituent qu’une infime partie de ceux qui ont besoin de le faire, toutes les populations du Sud en réalité, on ne peut que se sentir mal à l’aise en entendant les indigènes hôtes qualifier leur pays de « Terre d’asile ». En donnant à penser que les pays riches sont bons et généreux, ce qualificatif crée dans l’opinion non avertie, qu’on l’ait voulu ou non, une logique simpliste selon laquelle « la Terre d’asile » est limitée et donc ne peut accueillir tout le monde, l’empêchant ainsi de s’embarquer dans la logique réelle et objective des choses, celle qui l’amènerait à comprendre que la source de ces problèmes réside dans l’aggravation des inégalités, attentatoire aux droits de l’homme, dans la répartition des richesses de la communauté humaine. En effet, ce qu’on craint de cette logique objective c’est qu’elle amène l’opinion à la conclusion qu’il ne s’agit pas de Terres d’asile dont on attend la charité mais, plutôt, de « Greniers » appartenant à l’Humanité tout entière, et non pas seulement à ceux qui ont su les protéger par des frontières solides, puisque ces greniers sont le plus souvent injustement constitués « de richesses cumulées, provenant des conquêtes, de la colonisation, des avantages et des concessions consentis par les régimes protégés et, bien sûr, du beurre de la fructification de toutes ces richesses (Cf. Démocratie nationale et dictatures internationales) ». Refuser de voir cette vérité en face c’est être responsable des calamités qui résultent de ce refus.

 

 

Autres calamités liées aux frontières :

  • Des expériences clandestines dangereuses, médicales, biologiques, génétiques et autres peuvent être menées par un Etat ou une organisation, éventuellement en connivence avec d’autres Etats ou d’autres organisations, sur les populations à leur insu et à l’insu du reste de la communauté humaine.
  • A l’intérieur de ses frontières, un Etat est quasiment libre de pratiquer la ségrégation, l’exclusion, l’asservissement, etc.
  • A l’intérieur de ses frontières, un Etat est libre de répartir ses richesses nationales comme il l’entend. Il peut enrichir outre mesure les uns et appauvrir outre mesure les autres.
  • Si les frontières d’une puissance sont franchies, même accidentellement, par les forces d’une autre puissance (fusée égarée ou accrochage frontalier), l’apocalypse, la vraie, n’est pas loin.
  • Elles empêchent les populations qui ont le ventre vide d’émigrer vers celles qui ont le ventre plein.
  • Le fait qu’il y ait des frontières délimitant des Etats indépendants, fait que toute agression contre un Etat donné, toute vengeance dirigée contre lui ou toute sanction morale ou matérielle touche en général les populations innocentes de cet Etat et rarement les vrais coupables.

 

 

Bien que l’Humanité soit consciente du fait que les frontières lui créent beaucoup plus de problèmes qu’elles ne lui en résolvent, elle est bizarrement loin de penser, et encore plus loin d’admettre, elle qui a pourtant forcé et brisé le mur de Berlin en 1989, que toutes les frontières du monde, des murs de la honte pour tous les hommes, sont à détruire. Ne sont-elles pas des lignes fictives qui, en protégeant et en légitimant les inégalités et les injustices, mettent en réel danger le bien-être et la survie de l’Humanité ?

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C114.  Le fait que les frontières des pays pauvres soient des passoires pour les capitaux et les produits des pays riches et que les frontières des pays riches soient des remparts hermétiques aux travailleurs des pays pauvres accentue les inégalités entre les peuples en maintenant un échange commercial à l’avantage des pays du Nord.

C115.  Le fait que le monde soit quadrillé par des frontières fait que, dans les pays riches, la lutte sociale est axée sur le partage de richesses significatives alors que, dans les pays pauvres, elle est axée sur le partage de ressources insuffisantes.

C116.  Le fait que le découpage géographique des frontières ne corresponde pas toujours à la répartition géographique des ethnies est souvent à l’origine de conflits (exclusion, expansionnisme, séparatisme, racisme, génocides, etc.).

C117.  Si les frontières d’une puissance sont franchies, même accidentellement par les forces d’une autre puissance (fusée égarée ou accrochage frontalier), l’apocalypse, la vraie, n’est pas loin.

C118.  Le fait qu’il y ait des frontières délimitant des Etats indépendants fait que toute agression contre un Etat donné, toute vengeance dirigée contre lui ou toute sanction morale ou matérielle prise à son encontre touche en général les populations innocentes de cet Etat et rarement les vrais coupables.

 

 

 

 

 

 

 


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INEGALITES – INJUSTICES

 

  • L’avoir des 3 premières richesses du monde, dont Microsoft, équivaut à toute la richesse de l’Afrique subsaharienne. (F3 du 11.06.00),
  • « Le total des trois plus grosses fortunes du monde – Bill Gates, le sultan de Brunei et la famille Walton, propriétaire notamment d’une chaîne américaine d’hypermarchés – dépasse le PNB cumulé des 48 pays les moins avancés, soit quelques 600 millions de personnes ! ». (Revue Croissance N°430, octobre 99, p.16),
  • 80% des ressources naturelles de la planète sont contrôlées et consommées par 20% de sa population (PNUD, rapport 1992),
  • Les 20% les plus riches de la planète disposent de 83% du revenu mondial, les 20% les plus pauvres de 1,4% (PNUD, rapport 1992),

–   Parmi les 100 premières richesses du monde, 49 appartiennent à des Etats et 51 à des firmes transnationales (F3 du 11.06.00). Ce qui revient à dire que la richesse de la 51ème firme transnationale la plus riche du monde est supérieure à celle de chacun  des 144 Etats les moins riches (au 11.06.00).

  • « Sur les six milliards d’hommes que compte la population mondiale, quatre milliards vivent avec moins de 12 F (2 euros) par jour… » déclaration, le 4 avril 2000 au parlement français, de Monsieur Laurent Fabius, au lendemain de sa nomination au poste de ministre de l’économie et des finances.
  • « … 10% des français détiennent 65% du patrimoine national, selon l’INSEE…» (France Infos le 06.10.99).

Telles sont quelques indications sur l’état de l’« Egalité » qui unit les six milliards d’hommes que nous sommes. Telles sont quelques indications sur les conséquences de la « Liberté » – de la libre initiative en particulier – qui fait la fierté de la minorité qui en profite et le malheur de la majorité qui en est la victime. Telles sont aussi quelques indications sur l’état de la « Fraternité » qui règne entre les hommes, en ce début du 21e siècle.

Et si les détenteurs des trois plus grosses fortunes du monde voulaient bien léguer à leur mort leur fortune aux 600.000.000 d’âmes de ces 48 Etats les moins avancés. Une utopie ? Sans doute. Mais avouons qu’il est difficile de rester de marbre face à cette monstrueuse inégalité !

 

Pourquoi l’égalité entre tous les hommes est-elle une revendication légitime ? Pour la bonne raison qu’aucun de nous n’a souhaité venir dans ce bas monde. Que si le S.G.H. ne voulait pas de cette venue, il n’avait qu’à ne pas la laisser se produire. Il en est donc responsable. De ce fait, il est responsable de tous ceux qu’il enfante et n’a à priori aucune raison de les traiter injustement en privilégiant les uns par rapport aux autres. Il est donc le principal responsable des inégalités qu’il crée entre les hommes et des délits et crimes contre l’Humanité qui peuvent en résulter. D’où l’évidence de ces principes qui seront confirmés plus loin :

  • Principe de « la non-responsabilité de l’homme dans sa naissance » : Nous ne pouvions décider de notre venue parmi les hommes, donc nous n’en sommes pas responsables.

 

  • Principe de « la responsabilité du S.G.H. » lié à notre naissance : C’est le S.G.H. qui est responsable de notre venue parmi les hommes puisqu’il ne l’a pas empêchée.

 

  • Principe du « respect dû à tous les hommes par leur S.G.H. » : C’est parce que c’est le S.G.H. qui est responsable, volontairement ou malgré lui, de notre venue parmi les hommes qu’il nous doit d’être traités avec égards.

 

Ainsi :

  • Principe du « droit à l’égalité » : L’égalité est un dû immédiatement exigible et non un choix de société.

 

 

Comment un supplément de richesse peut tuer. Au delà d’une certaine limite, un supplément de fortune n’apporte rien de plus au bien-être de quelqu’un de très riche. Par contre, ce supplément permettrait à de nombreux nécessiteux de subvenir décemment à leurs besoins élémentaires. Il pourrait même sauver des vies humaines en facilitant l’accès aux soins à certains malades démunis.

 

Capitalisme et inégalités. Les défenseurs du S.G.H. actuel, dans lequel il y a beaucoup plus d’occasions de perdre que de gagner, se plaisent à chanter ses mérites par des slogans bien trompeurs. Ils oublient que la devise capitaliste « Que le meilleur gagne », couramment mise en exergue dans notre S.G.H., équivaut à la devise duale « Que tous les autres perdent ». Bien sûr, les perdants ne perdent pas tous aussi lourdement les uns que les autres mais ils perdent quand même. Mais ce que cache cette devise sous sa forme première c’est que, dès qu’il y a un perdant, c’est souvent toute l’Humanité qui perd en lui la ressource humaine inestimable pour ce qu’elle aurait pu produire comme progrès (Cf. Principe de « l’homme supplémentaire compte »/Critique du progrès). D’autant plus que le gagnant dont il est question n’est que très rarement le plus compétent ou le plus méritant, mais généralement :

  • celui qu’on a soutenu parce qu’on a estimé qu’il défendrait mieux nos intérêts,
  • celui qui se trouvait là par hasard, le chanceux,
  • celui en qui on a confiance pour lui déléguer nos pouvoirs, le fidèle, le soumis,
  • celui qui a réussi au concours ou à l’examen, ces examens dont les épreuves, les matières, les programmes et tout le reste ne sont que relatifs à nos jugements imparfaits influencés par la vision trop matérialiste des valeurs de notre S.G.H. Ce n’est pas parce qu’on a fait l’ENA, Polytechnique ou Sciences Po. qu’on va être plus compétent que d’autres aux commandes de l’Etat,
  • celui qu’on a dopé pour surpasser les autres,
  • celui qu’on a préféré aux autres par sentiment de sympathie ou d’affinité instinctive
  • ou celui que veut la Préférence nationale et le racisme.

 

Les distinctions sociales et les titres honorifiques, sources d’inégalités. Le S.G.H. actuel favorise les inégalités en maintenant certaines distinctions, souvent à vie et/ou héréditaires, qui lui sont caractéristiques et sont souvent trompeuses, flatteuses, orgueilleuses, intimidantes, ridicules ou usées telles que baron, duc, lord, chevalier, haj, moulay, général, maréchal, pdg, ministre, patron, chef, monsieur l’élu, etc. En effet, ces titres créent une hiérarchie d’honneurs, de considération et de privilèges profitable à la minorité qui les porte au détriment de la majorité qui en est dépourvue. La lutte contre les inégalités doit passer aussi par l’éducation du caractère humain pour que tout homme considère tous les autres hommes comme ses égaux et que tout homme se considère l’égal de tous les autres hommes.

 

Si vous n’aimez pas les injustices et encore moins les injustes, ceci vous intéresse. Interviewé par France Infos, le 7 mars 2000, au sujet de son livre « Richesse et pauvreté des Nations » l’auteur, professeur dans une grande université américaine a affirmé, primo, que les pays sous-développés manquent d’intelligence et c’est pour cela qu’ils n’ont pas pu suivre, ou qu’ils suivent difficilement, le progrès des pays avancés, secundo, que les pays arabes sont, de surcroît, paralysés par le pétrole qui en fait des hommes gâtés ne cherchant pas à progresser et par l’Islam dans lequel ils se sont enfermés en voyant dans certains progrès un sacrilège. Remarquons, avant la mise au point qui suit, que ce professeur a choisi délibérément l’appellation insultante « PSD », désuète depuis que l’Occident ex-colonial a daigné lui substituer l’appellation « PVD » (Pays en voie de développement) qui, même porteuse de faux espoirs, reste toutefois moins insultante.

Mise au point : Afin d’éclairer ce professeur sur ce qu’il ignore et de mettre en évidence ce qu’il feint d’ignorer pour servir ses propos racistes, disons :

  1. La pauvreté des PVD (Pays en Voie de Développement) vient du fait que toutes leurs richesses ont été spoliées dans le passé par des conquérants, des envahisseurs et des colons. « S’ils étaient intelligents ils auraient su se défendre » pourrait rétorquer cet être supérieur. « Que pouvait un renard rusé contre une bête féroce déchaînée ? » devrions-nous lui répondre.
  2. La pauvreté de la majorité des PVD vient du fait qu’aujourd’hui encore les régimes qui les gouvernent et les pays avancés qui protègent ces régimes continuent de spolier ce qui reste de ces richesses.
  3. Les PVD, qui constituent la grande majorité des pays du monde, ne sont pas libres de rattraper leur retard sur les pays nantis qui, eux, n’en constituent que l’infime minorité. La concurrence « libre » et parfaite n’existe que dans les manuels universitaires et les discours propagandistes. Les PVD pourraient rattraper ce retard s’il leur revenait, au sein de leur groupe, le G200 – 7 (lire moins 7) ou G200 – 8, de concevoir et d’imposer la mondialisation qui serait dans ce cas celle dont toute cette Humanité a réellement besoin, et ce pour deux raisons majeures :
  • Ce serait, on ne saurait être plus juste, ceux qui sont dans le besoin qui définiraient et imposeraient les règles des échanges internationaux,
  • Ce serait la grande majorité de la communauté humaine qui définirait et imposerait ces règles.

Malheureusement, ils ne pourront pas rattraper ce retard car les règles imposées par les grandes puissances ne vont pas dans ce sens puisque tout PVD qui réussirait à émerger serait non seulement un client de perdu pour la consommation des produits fabriqués par ces grandes puissances mais aussi un concurrent supplémentaire venant leur prendre des parts de marché dans une conjoncture économique mondiale de plus en plus difficile.

  1. La pauvreté des PVD, ainsi empêchés de s’en sortir et ainsi appauvris et donc privés des moyens nécessaires aux infrastructures scientifiques, technologiques et industrielles, milieux propices à l’épanouissement de leurs cerveaux, crème de l’intelligence humaine, est encore accentuée par la fuite de ces derniers. Ces cerveaux venus du Sud vont rehausser les « Q.I. nationaux moyens », les progrès et les richesses des pays du Nord et, ipso facto, réduire les « Q.I. nationaux moyens », les progrès et les richesses de leurs pays d’origine, les pays du Sud. Est-ce pour autant qu’on doit dire que la grandeur et la richesse du Nord sont l’œuvre de l’intelligence du Sud ? Non, on ne doit pas raisonner sur l’intelligence contre la logique et contre la science, comme ces gens qui s’obstinent à associer la richesse et la pauvreté aux « Q.I. raciaux ».
  2. La pauvreté des PVD vient du fait que,
  • dépouillés de leurs richesses et de leurs cerveaux,
  • gouvernés pour la plupart par des régimes qui se maintiennent tant qu’ils privilégient, mieux que d’autres de leurs concitoyens prétendants au pouvoir, les intérêts de leurs protecteurs au dépend de leurs citoyens,
  • exclus des chasses gardées que sont les industries lourdes ou de pointe,
  • menacés de boycott économique ou d’un déluge de feu s’ils osent exprimer trop haut leur indignation ou s’ils osent user de leur intelligence pour développer une quelconque stratégie économique ou militaire gênante,
  • noyés à perpétuité dans un endettement incontournable mais impossible à rembourser dans ces conditions,

ces pauvres pays, bouche cousue, pieds et poings liés se trouvent ainsi dans l’incapacité de se lancer, pour mettre en exergue leur intelligence, dans des compétitions économiques pour la plupart perdues d’avance. Voilà donc pourquoi, entre autres, les pays pauvres n’ont pu, ne peuvent et ne pourront pas suivre le progrès des pays avancés. Est-ce intelligent de traiter de débiles ceux qu’on empêche, par la force s’il le faut, de trop montrer leur intelligence ? Non c’est idiot. Est-ce intelligent de pousser l’audace à ce point pour défendre si maladroitement un S.G.H. obsolète et cruel ? Non, c’est trop lâche. Est-ce intelligent d’être raciste ? Non, c’est trop bas : dans ce même ouvrage, certains principes démontrent, déduction logique et intelligente à l’appui, que le racisme n’a aucune assise logique et qu’il est non seulement autodiscriminatoire mais aussi un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

  1. La pauvreté des PVD vient du fait que le gâteau mondial, les richesses du monde disponibles à un moment donné, est fini et que celui qui en détient la grosse part ne peut laisser en partage que des miettes à tous les autres. Egoïste et inhumain, celui que ce partage arrange et qui ne peut que prêcher le mensonge pour brouiller les relations de cause à effet qui expliquent les origines des problèmes ! C’est pourquoi il ose traiter de débiles, environ 99,99% de la population mondiale, c’est-à-dire tous ceux qui n’ont pu, par crainte de la force et non par manque d’intelligence, s’octroyer leur part légitime du gâteau : les pays pauvres, toutes couleurs confondues, selon ses dires, les pays arabes, selon ses dires, les pays musulmans selon ses dires et ceux qu’il feint d’ignorer, à savoir la grande majorité des populations des pays avancés qui souffrent de ce même partage à l’avantage de leur minorité privilégiée, gouvernante et/ou influente.
  2. En résumé, la concentration des monopoles – monopole des richesses de la communauté humaines, monopole du pouvoir communautaire, monopole des cerveaux de l’Humanité, monopole des connaissances et de la haute technologie fruits de ces cerveaux, etc. – fait paraître aux yeux des esprits médiocrement intelligents que ceux qui en bénéficient sont intelligents et que ceux qui en sont dépouillés, amputés et exclus, sont attardés. Non, nul esprit intelligent n’adhérerait à la thèse selon laquelle « tous les membres d’une sous-communauté de la communauté humaine (Etat, race, idéologie, etc.) sont intelligents dès que quelques-uns d’entre eux (découvreurs, inventeurs et autres « cerveaux ») font montre d’intelligence ».
  3. Par ses absurdités et ses mensonges destinés à maintenir le statu quo du S.G.H. à l’avantage de la minorité privilégiée des pays avancés et enseignés à ses élèves, élite tamisée par des sélections sévères, ceux-là mêmes qui reprendront le flambeau du maître, ce professeur portera préjudice au bien-être de l’Humanité pour une longue durée pendant laquelle continueront de régner les injustices, les inégalités et les calamités, à cause de la confusion qu’il aura bêtement semée, bêtement enseignée.
  4. Cet être « supérieurement intelligent » aura-t-il autant d’humilité qu’il a eu d’audace – en lançant à la face de l’Humanité ces insultes aussi maladroites que mensongères sous l’impulsion de son ignorance – pour accepter de s’initier à l’Optimalisme et à ses principes qui l’amèneront à reconnaître ses erreurs et, peut-être, à tenter d’y remédier ?

Que doit-on retenir de cette critique ? Toutes les formes de contestation naissent des inégalités et sont proportionnelles à leur ampleur. Or, les données statistiques précédentes nous montrent à quel point l’écart entre la majorité démunie et la minorité nantie est déjà dramatique. Et rien ne laisse présager la réduction de cet écart compte tenu de la prédisposition négative des mentalités de la minorité dominante (Cf. l’interview rapportée ci-dessus). Au contraire, la richesse engendrant la richesse, le fossé ne fera que se creuser davantage, aggravant les contestations et attisant les conflits qui, eux, sont des agents d’extinction précoce de l’Humanité. D’où :

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié aux inégalités : Les inégalités sont des agents d’extinction précoce de l’Humanité.

 

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C119.  L’avoir des 3 premières richesses du monde, dont Microsoft, équivaut à toute la richesse de l’Afrique subsaharienne.

C120. Le fait que le total des trois plus grosses fortunes du monde – Bill Gates, le sultan de Brunei et la famille Walton – dépasse le PNB cumulé des 48 pays les moins avancés, soit quelques 600 millions de personnes, montre à quel point les inégalités dans notre S.G.H. sont révoltantes.

C121.  80% des ressources naturelles de la planète sont contrôlées et consommées par 20% de sa population mondiale.

C122. Le fait que les 20% les plus riches de la planète disposent de 83% du revenu mondial et que les 20% les plus pauvres de 1,4% seulement, donne une idée sur l’injustice dans la répartition des richesses dans le monde.

C123.  La richesse de la 51ème firme transnationale la plus riche du monde est supérieure à celle de chacun des 144 Etats les moins riches (au 11.06.00).

C124. Sur les six milliards d’hommes que compte la population mondiale, quatre milliards vivent avec moins de 2 euros par jour.

C125. « … 10% des français détiennent 65% du patrimoine national, selon l’INSEE… » montre à quel point les inégalités peuvent être importantes dans les pays dits avancés.

C126.  Les privilégiés du S.G.H. actuel constituent la minorité de la communauté humaine alors que ses lésés en constituent la majorité.

C127.  Même au-delà d’une certaine fortune satisfaisant largement jusqu’à sa mort ses besoins de première nécessité et de luxe, aucun riche n’est prêt à concéder son supplément de richesse à venir à ceux qui dans le monde meurent de faim ou par manque de soins. Cela constitue un cas non reconnu de non-assistance à personnes en danger.

C128.  L’usage de slogans trompeurs tels que : « Que le meilleur gagne », qui a pour devise duale : « Que tous les autres perdent », tend à perpétuer les inégalités et à étouffer les revendications égalitaires.

C129.  Les privilégiés du S.G.H. actuel ne sont que très rarement les plus compétents et les plus méritants.

C130.  Les titres distinctifs, souvent à vie et/ou héréditaires (baron, duc, lord, chevalier, haj, moulay, général, patron, chef, maître, …), en créant une hiérarchie d’honneurs, de considération et de privilèges profitable à la minorité qui les porte au détriment de la majorité qui en est dépourvue, accentuent encore les inégalités.

C131.  Pour camoufler les vraies origines de certaines inégalités, certains habitants des pays nantis, bien que conscients que leur pays a été et continue d’être l’artisan de la pauvreté de plusieurs peuples dans le monde, s’obstinent à expliquer la pauvreté de ces derniers par leur manque d’intelligence.

C132.  L’ampleur des inégalités dans le monde engendre des conflits graves et met en péril l’Humanité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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INTELLIGENCES NATURELLE et ARTIFICIELLE

 

En quoi l’intelligence peut-elle intéresser la critique du S.G.H. actuel ? Etant donné que, grâce à elle, l’homme est censé améliorer ses conditions de vie, il serait important de voir dans quelle mesure le S.G.H. actuel faillit dans son exploitation. En réalité si, depuis qu’ils ont compris le pouvoir que représente leur intelligence, les hommes l’avaient entretenue et développée en chacun d’eux de la meilleure manière, s’ils s’étaient donnés très tôt de nobles objectifs à atteindre par son biais et s’ils lui avaient confié la recherche de l’organisation optimale de la communauté humaine pour atteindre ces objectifs, cela ferait belle lurette que l’Humanité aurait éradiqué ou rendu bénignes nombre de ses graves maladies, qu’elle aurait mis au point les moyens et les stratégies nécessaires de prévention, de prévision et de secours relatifs aux catastrophes naturelles, qu’elle aurait vu croître exponentiellement l’espérance de vie individuelle, qu’elle aurait fait de ses hommes des « demi-dieux » et qu’elle se serait dotée du S.G.H. optimal à même de faire de sa vie un paradis.

Malheureusement, l’écart est lamentablement grand entre le niveau d’exploitation réel de l’intelligence potentielle de toutes ses ressources humaines, et bientôt animales, biologiques et robotiques notamment (Cf. Intelligenciation/Evolutivité prévisionnelle/Fondements du S.U.O.), et le niveau d’exploitation de celle-ci dans le S.G.H. idéal propice à son meilleur rendement. Lamentablement est le terme, car le manque à gagner en progrès dû à cet écart est responsable de l’ampleur des calamités qui frappent et frapperont l’Humanité.

 

Parmi les cas de sous-exploitation de notre intelligence, citons :

  • le chômage, qui n’est pas en faveur de la mise à l’épreuve de l’intelligence, mise à l’épreuve nécessaire au maintien de celle-ci, à sa progression et à son rendement,
  • les emplois inutiles, non valorisants, d’exécution banale ou routinière,
  • le fait de se suffire d’une décision, d’une stratégie, d’une planification ou d’une politique peu optimales,
  • la faible affectation des ressources humaines aux tâches intelligentes : la Recherche sous toutes ses formes, par exemple,
  • le manque d’une éducation morale et physique planifiée et généralisée à tout homme pour donner à l’intelligence les conditions favorables à son épanouissement et à son meilleur rendement : corps sain, grandes capacités de concentration et de mémorisation, bonne résistance dans l’effort intellectuel, grand esprit d’imagination, clarté dans les idées, etc.,
  • la marginalisation, l’intimidation continue, le racisme ainsi que l’autorité abêtissante du chef, du père, du groupe, de la dictature nationale, internationale, idéologique ou de lobby.

 

Or, pour mieux préparer l’Humanité à sa fatale et très prochaine cohabitation avec d’autres communautés intelligentes artificielles et/ou naturelles, créées par elle-même ou par d’autres (Cf. Evolutivité prévisionnelle / Fondements du S.U.O.), nous nous devons d’exploiter au mieux et au plus vite notre intelligence. Car l’intelligence n’est pas le propre de l’homme. Il n’en est qu’un support parmi d’autres supports éventuels. Très bientôt, les manipulations génétiques amèneront l’Homme à créer des OGM intelligents, c’est-à-dire des communautés différentes de nous, plus ou moins intelligentes que nous, issues de l’Homme, de l’animal ou uniquement du laboratoire.

 

La Recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle enfantera dans quelques années de machines dotées de systèmes d’exploitation particuliers capables non seulement d’intelligence plus grande que celle de l’homme, mais aussi de se reproduire, de se multiplier très rapidement et de « s’autogérer » en communautés (Cf. Intelligenciation / Evolutivité prévisionnelle / Fondements du S.U.O.), et ce au service des objectifs suprêmes de l’Humanité. Certaines de ces communautés auront l’avantage de supporter des conditions de vie invivables pour l’Homme et d’enrichir ses connaissances sur les milieux qui lui sont interdits.

De plus, très bientôt, certains hommes s’établiront sur différentes planètes alors que d’autres voyageront éternellement dans l’espace. Très bientôt, suivant les lois de l’évolution et de l’adaptation au milieu, ces hommes développeront d’autres morphologies, d’autres mentalités et d’autres comportements. L’intelligence sera alors portée par des hommes différents devenus des « espèces » différentes gérées indépendamment les unes des autres ou de manière centralisée. Laquelle de ces espèces aura-t-elle le droit de revendiquer l’appellation d’«Homme» ?

Dès lors, des questions se posent :

  • Est-il possible que l’Humanité soit issue d’une communauté intelligente n’ayant rien à voir avec la morphologie humaine actuelle ?
  • L’Homme est-il issu des clonages et/ou des manipulations génétiques effectuées par nos ancêtres frères ou cousins ? Alors où sont-ils ? Que sont-ils devenus ? Nous observent-ils ?
  • La Terre serait-elle, ce qui paraît possible, un laboratoire parmi d’autres où s’effectuent des expériences diverses sur le monde vivant et où tout le règne du vivant pourrait n’être qu’un éventail de spécimens plus ou moins intelligents créés par une ou plusieurs intelligences venues d’ailleurs ?

 

D’autre part, l’intelligence est un phénomène qui évolue, comme tout autre phénomène naturel, suivant la courbe de Gauss (en forme de cloche) en trois phases : la naissance (apparition), la vie et la mort (disparition). Ces dernières années, des travaux de Recherche sur le cerveau humain menés par des chercheurs anglais ont permis de conclure que :

  1. L’intelligence humaine est limitée car le cerveau contient environ 100 milliards de neurones, nombre constant; le nombre de synapses est donc limité.
  2. L’homme actuel est au bout de ses capacités intellectuelles du point de vue de la croissance du cerveau.
  3. Le cerveau humain va aller en régressant.

Ces résultats, qui laissent entendre que l’intelligence humaine est dans sa phase de disparition, nous poussent à nous demander que faire pour repousser cette échéance et comment préparer à l’avance la vie de l’Homme après, quand il sera redevenu une bête parmi les bêtes. En attendant la mise au point d’une stratégie communautaire mûrement réfléchie, l’Homme peut intensifier la création de cerveaux auxiliaires (robots intelligents, espèces intelligentes crées par l’Homme ou la Nature qui peuvent même survivre à l’Homme) pour pallier les insuffisances de son cerveau, sans oublier qu’il aura la possibilité, le progrès scientifique et technique aidant, de ralentir ou d’empêcher la régression des capacités de son cerveau, voire même de les redresser, par manipulations génétiques et traitements. Mais aura-t-il le temps de gagner cette bataille contre une déperdition de ses facultés intellectuelles qui le contraindrait peut-être à léguer malgré lui son patrimoine scientifique et technique à une espèce intelligente, d’êtres vivants ou d’automates, qu’il aurait créée ou favorisée pour ce legs ? Peut-être que l’Homme est lui-même le fruit de ce processus.

 

En dehors de ce processus, l’intelligence peut avoir diverses origines naturelles. Les courbes suivantes donnent une idée sur l’évolution naturelle possible de l’intelligence chez les espèces vivantes de notre planète (E1, E2, …) en admettant que chez toute espèce vivante, l’intelligence naît, croît jusqu’à un maximum spécifique à celle-ci, puis décroît et meurt, et ce dans un intervalle de temps qui lui est propre. Les origines de l’intelligence et ses supports possibles sont traités dans les fondements de l’intelligenciation et de l’évolutivité prévisionnelle.

 

Bien qu’elle ait toujours servi le progrès de l’Humanité et qu’elle lui ait toujours facilité la vie, l’intelligence a été, tout de même, à l’origine de bien des folies et des barbaries humaines. Aujourd’hui, plus que jamais, elle menace notre pérennité par les produits dangereux dont elle nous a dotés et par son usage destructeur que nous impose trop souvent notre S.G.H. Il devient donc urgent que les hommes l’exploitent pour concevoir et mettre en œuvre le S.G.H. optimal qui, en réduisant son usage maléfique à son minimum et en portant son usage bénéfique à son optimum, garantira paix, bien-être et longévité à toute l’Humanité.

 

 

 

 

Niveau

d’intelligence

E4                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          E1

 

l’Homme                 E2

 

 

 

 

 

E3

    _                                      

 

 

 

 

 

 

An 2000                                                                                                                                                   temps

 

Evolution possible de l’intelligence chez les espèces vivantes

 

 

E1 : une espèce parmi les moins soupçonnées actuellement (années 2000), peut ne montrer son essor intellectuel qu’après l’extinction de l’Homme ou de son intelligence. Peut-être que nos techniques d’observation actuelles et nos connaissances biologiques ne peuvent la déceler mais peuvent déceler plutôt une espèce E3 (race de singes, par exemple) progressant apparemment vers plus d’intelligence et qui en réalité progressera vers un niveau maximum malgré tout trop faible pour construire une civilisation significative.

E4 : peut-être plus tôt que nos mesures ne nous permettent de le prédire, une espèce insoupçonnée (scorpions selon Hubert Reeves/ La plus belle histoire du monde) peut émerger vite dans le temps et bâtir aussitôt une grande civilisation.

E2 : un autre cas, celui où la nouvelle espèce intelligente apparaîtra alors que la civilisation humaine sera encore là (conflits possibles).

 

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C133.  Le fait que l’Humanité n’exploite pas au mieux toute l’intelligence de tous ses hommes engendre un manque à gagner en progrès retardant la mise au point des parades aux calamités qui la menacent (maladies, catastrophes) et l’exposant à une extinction précoce.

C134.  Le fait que l’Humanité n’exploite pas au mieux l’intelligence de tout homme prouve qu’elle ignore les immenses avantages qu’elle peut tirer de l’intelligence collective de tous ses hommes comme elle semble ignorer la gravité des calamités qui la guettent.

C135. La recherche et la mise au point de supports auxiliaires de l’intelligence performants, nécessaires à l’intelligence humaine, phénomène limité et appelé à s’affaiblir un jour comme tout autre phénomène qui évolue, sont loin d’être la préoccupation première de l’Homme actuel.


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INTIMITE

 

C’est dans l’ombre de l’intimité que se trament et éventuellement s’exécutent des délits contre autrui et/ou contre l’Humanité. Parmi ces délits citons : les crimes, le terrorisme, la pédophilie, la drogue, les scandales dans les centres de santé, l’homme-cobaye à son insu, la contamination criminelle des produits de l’industrie alimentaire, la fabrication clandestine de bombes et d’armes chimiques et biologiques, les harcèlements moral ou sexuel dans le travail, les sévices familiaux sur le conjoint ou sur les enfants, les mauvais traitements dans les centres pénitentiaires, sans oublier tous les crimes et les violations des droits de l’homme commis derrière les barrières dissuasives que sont le secret d’Etat et le secret défense.

C’est aussi dans l’ombre de l’intimité que peuvent se préparer d’autres dangers d’une nouvelle nature. Par exemple :

  • Les OGM qui, en quantité et en variété, risquent de perturber dangereusement l’environnement avant même que l’Homme n’ait eu le temps de réglementer leur manipulation et leur usage. Le temps qu’une telle réglementation voit le jour, temps d’intimité supplémentaire accordé aux opérateurs de ce domaine, bien des dégâts graves risquent d’être irrémédiablement commis. Ces OGM pourraient même être à l’origine de la disparition de l’Humanité en véhiculant des virus mortels nouveaux dans les chaînes alimentaires menant à l’Homme.
  • Les monstres, par familles et communautés, que vont enfanter immanquablement les manipulations génétiques, si cela n’est pas déjà fait dans la clandestinité. Dans les labos, les chercheurs, et pourquoi pas les militaires, ne seront pas « fous » pour se priver de mettre au point des hommes nouveaux dotés de qualités extraordinaires : des surdoués, des hercules, des hommes avec des sens nouveaux, etc. Dans ces cas aussi, le contrôle de l’intimité doit être des plus sévères pour prévenir tout débordement catastrophique car qui dit « surdoué » dit « plus malin » que vous et moi, et le dérapage serait que l’espèce humaine se trouve déchue de son statut de maître pour devenir esclave et gibier de la nouvelle « espèce » qu’elle enfanterait…

Pour éviter ces dangers et bien d’autres qui pourraient mener l’Humanité à sa perte, la seule solution efficace est le contrôle strict de l’intimité individuelle et collective. Or, l’homme est tellement jaloux de sa vie privée et de son intimité qu’il n’acceptera jamais d’être épié en permanence. Il en va de même pour les Etats. Aucun d’eux n’accepterait ce contrôle individuel et collectif de ses citoyens et de son activité par des étrangers. Mais malgré ces contraintes d’apparence insurmontables, il existe certaines conditions de contrôle total de l’intimité qui peuvent être acceptées par tous les hommes. Elles seront exposées plus loin parmi les fondements du S.U.O.

Par ailleurs, sans ce contrôle qui permet plus de transparence et plus de traçabilité, comment garantir à tout homme de ne jamais servir à son insu d’homme-cobaye ? Comment faire en sorte qu’aucune activité clandestine dangereuse ne puisse voir le jour ? Comment empêcher que des hommes ne préparent dans la clandestinité l’asservissement ou l’extermination d’autres hommes ou que d’autres encore n’utilisent des ingrédients interdits dans les produits alimentaires (farines animales, OGM interdits, etc.) défiant ainsi la justice et ses réglementations? Comment se prémunir contre tous ces dangers et tous les autres ? En somme, comment refuser de troquer une bonne part de notre intimité contre une diminution notoire des dangers inhérents à un excès de celle-ci ?

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C136. L’intimité et les libertés individuelles sont trop défendues par la tradition et la loi pour qu’on puisse découvrir les délits en phase de préparation ou d’exécution.

C137. A cause de l’intimité, nombre de crimes et de délits graves peuvent échapper à la justice : euthanasie, crime familial, préparation de phases d’attentats à la sécurité publique, manipulations génétiques illégales, expériences médicales sur des hommes-cobayes à leur insu, culture illégale d’OGM, attentats aux mœurs (pédophilie, viol, …), etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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LOGIQUE

 

Nos actes courants, par lesquels le bien et le mal arrivent, ne sont pas toujours réfléchis. Ils ne sont pas tous raisonnés ou, quand ils le sont, ils n’ont pas tous été dictés par des objectifs nobles et/ou par des objectifs personnels stables et cohérents. Plus grave encore, ils n’ont jamais été dictés par des objectifs suprêmes reconnus dans l’intérêt de l’ensemble de l’Humanité. Le progrès escompté par l’Humanité d’une telle façon d’agir est naturellement très inférieur à celui qu’elle pourrait réaliser si toute son activité ainsi que tous nos actes courants étaient dirigés vers ces objectifs. En effet, si tel était le cas, toute sous-activité ou presque, individuelle ou collective, élémentaire ou complexe, serait dirigée vers ces objectifs. Ainsi, critiquer la logique humaine revient à critiquer entre autres :

  • les objectifs suprêmes que l’Humanité s’est choisis,
  • l’organisation et la planification de l’activité humaine pour satisfaire ces objectifs,
  • les logiques individuelles et collectives dans l’accomplissement de cette activité.

 

Pour ce qui est des objectifs suprêmes de l’Humanité, on peut dire qu’il y a une contradiction flagrante entre ceux qu’on prétend défendre et ceux qu’on défend réellement. En effet, dans nos discours et dans nos revendications, on déclare défendre beaucoup de valeurs à la fois telles que l’égalité, la paix, la liberté, la démocratie, la fraternité, la solidarité et bien d’autres alors que ce que nous défendons dans la pratique en général, clairement et sans ambiguïté aucune c’est notre pain quotidien, nos revenus, notre patrimoine, nos richesses, bref, tout ce qui peut s’apparenter à l’argent, la propriété privée et le profit, c’est-à-dire toutes ces valeurs caractéristiques du S.G.H. actuel, à dominance capitaliste. Nous reviendrons sur ce sujet lors de la critique de la propriété privée. Comment donc s’attendre à ce qu’il y ait progrès notoire de la communauté humaine dans sa globalité si les objectifs suprêmes de celle-ci ne sont pas clairement identifiés par tous ? Comment donc s’attendre, dans un S.G.H. dont les nombreux objectifs suprêmes varient pour beaucoup d’hommes – selon l’humeur, selon le temps, selon les circonstances et selon les convictions idéologiques – entre des valeurs morales et des valeurs matérielles, à ce qu’il y ait égalité entre les hommes si ceux qui s’efforcent de suivre les valeurs morales s’en trouvent lésés matériellement par rapport à ceux qui s’accrochent aux valeurs matérielles ? Comment déduire logiquement les objectifs suprêmes qui vont dans le sens des intérêts de toute l’Humanité si ceux qui ont le pouvoir de le faire, les influents, défendent le statu quo du S.G.H. actuel, par la force s’il le faut ?

Quant à l’organisation de l’activité de la communauté humaine, elle ne peut être que chaotique dans un S.G.H. où les hommes courent après plusieurs objectifs, souvent contradictoires et inconciliables. Pour preuve, communisme, capitalisme, tribalisme ainsi que d’autres modèles de vie sociale cohabitent sans que cette situation n’émane d’une planification établie par tous et reconnue dans l’intérêt de tous. Et puis, les hommes politiques, et plus encore ceux qui les influencent, ont souvent une formation déficiente en rigueur dans le raisonnement logique. Ce qui explique l’inefficacité des décisions habituelles dans la résolution des conflits et des grands problèmes de notre temps. Ce qui explique aussi le recours fréquent à la force engendré par cette défaillance.

 

A partir du moment où les décideurs, le G8 par exemple, n’enfantent pour la communauté humaine que d’organisations et de planifications sommaires non optimales (la mondialisation sous sa version actuelle par exemple), les logiques individuelles à mettre en œuvre dans ces conditions, même si elles sont suffisamment rigoureuses, produisent ce qui ne répond qu’aux intérêts particuliers de ces décideurs (grandes entreprises des pays du Nord) et non à ceux de toute l’Humanité. Il s’ensuit, et les principes optimalistes développés dans la critique du progrès le confirmeront, que l’écart entre le progrès optimal, celui que l’Humanité est potentiellement capable de produire, et le progrès effectif se creuse davantage, menaçant de plus en plus sa survie et son bien-être. Cela nous amène à dire que notre logique, cette lanterne appelée à guider l’Humanité dans ses choix et ses actes, nuira toujours aux hommes

  • tant qu’ils ne l’auront pas mise à l’épreuve pour fixer unanimement leurs objectifs suprêmes communs qu’elle aura à satisfaire
  • et tant qu’ils ne l’auront pas développée par, entre autres, une éducation et un apprentissage appropriés pour la rendre apte à les aider à trouver l’organisation et la planification optimales de l’activité communautaire menant à ces objectifs.

 

Les notes qui suivent tentent d’apporter, un tant soit peu, de quoi étayer un sujet aussi vaste que celui de la logique, de ses limites et des contextes de ses pratiques. Précisons que dans tout ce qui suit, le terme « logique » peut parfois remplacer les expressions « raisonnement logique » ou « déduction logique ».

 

Logique objective et logiques partisanes. La logique, dans son sens commun, a toujours été le guide autant des athées que des croyants dans l’interprétation des phénomènes de la vie, à la différence près que la logique des premiers est basée sur des axiomes et des postulats nés du bon sens uniquement alors que celle des seconds est basée, en plus, sur des axiomes supplémentaires appelés Vérités ou Révélations, telles que l’existence d’un dieu ou d’un au-delà. C’est cette différence qui est à l’origine de la mésentente entre les hommes et qui est une entrave majeure à leur vitale unification. Cette dernière ne sera possible que lorsque les logiques partisanes des idéologies sociologiques et religieuses, sources de conflits entre les hommes, coïncideront avec une seule et même logique : la logique objective.

Cet idéal pourra être atteint naturellement en laissant faire le progrès scientifique qui, au fur et à mesure des découvertes et des inventions, apportera les vraies réponses aux questions qui les opposent et, partant, finira par les rapprocher de la logique objective. Mais pourquoi attendre aussi longtemps et risquer l’extinction précoce de l’Humanité en laissant la Nature réaliser seule et à son rythme un événement d’une si grande importance ? Ne serait-il pas plus sage d’intervenir directement dans cette évolution, par le biais de l’éducation notamment, afin de gagner un temps précieux pour notre survie et notre bien-être ?

 Logiques approximatives superficielles. Nous sommes souvent approximatifs dans nos communications et dans nos déductions et, de malentendu en malentendu, l’Humanité sombre dans des injustices et des conflits. L’exemple qui suit montre comment on peut manquer de rigueur dans le jugement de quelqu’un ou d’une situation. Si, quand quelqu’un nie l’assertion

A0 : « le pull du suspect est vert, col V,  avec manches longues. »

nous ne cherchons pas à préciser ce qu’il veut dire pour mieux identifier le suspect, nous risquons dans certains cas d’accuser un innocent. En d’autres termes, quand quelqu’un nie cette assertion, nous ignorons ou nous oublions souvent que cette négation sous-entend que l’un au moins de ses éléments est faux et que la vérité est l’une des sept autres assertions que voici :

A 1 : «le pull du suspect est vert,                                     col V,  sans manches longues. »

A 2 : «le pull du suspect est vert,                          col non V,   avec manches longues. »

A 3 : «le pull du suspect est vert,                          col non V,   sans manches longues. »

A 4 : «le pull du suspect n’est pas vert,              col V,             avec manches longues. »

A 5 : «le pull du suspect n’est pas vert,              col V,             sans manches longues. »

A 6 : «le pull du suspect n’est pas vert,              col non V,   avec manches longues. »

A 7 : «le pull du suspect n’est pas vert, col non V, sans manches longues. ».

Constatons que chacune de ces sept assertions n’est autre que l’assertion A0 dans laquelle on a remplacé une, deux ou trois de ses assertions élémentaires « vert », « col V » et « avec manches longues » par leur négation respective. On pourrait, pour raffiner son enquête par exemple, remplacer n’importe laquelle de ces négations par une de ses éventualités. Autrement dit, « col non V » pourrait être remplacée par « col rond » ou « col roulé », convenues comme seules négations éventuelles. De même, la négation « n’est pas vert » pourrait être remplacée par trois autres, supposées seules alternatives : «est rouge », « est bleu » et « est blanc ». Dans ces conditions, la négation de l’assertion A0 ferait allusion à l’une des 23, soit 4*3*2  – 1, assertions possibles reniant A0.

Un autre exemple du manque de rigueur dans notre communication est celui de l’usage de mots et expressions vagues et imprécis tels que peut-être, ça se peut, ça va, possible, l’opposé, le contraire, le complémentaire, souvent, assez, nombre de, relativement, rarement, etc.

 Logique : centralisation ou décentralisation ? « Seuls les gens de la région sont bien placés pour la gérer. » dit Monsieur tout le monde qui critique la centralisation. « Tout se décide à Bruxelles, loin d’ici, comment voulez-vous que les choses aillent bien…» disent les européens qui critiquent leur Union. « Les pouvoirs trop limités de l’ONU et l’absence d’un droit international contraignant et respecté sont causes de mésentente entre les Etats et de la majorité des conflits qui les opposent.» peut dire celui qui critique notre communauté des nations.

Sachant que dans la gestion d’une population, une nation par exemple, tous les pouvoirs de l’autorité suprême (le législatif, l’exécutif et le juridique) ne peuvent être ni délégués en totalité (décentralisation totale = anarchie), ni monopolisés en totalité (centralisation totale = dictature), l’optimum de cette gestion se situe donc entre ces deux extrêmes et dépend, bien sûr, de la nature et de l’étendue des pouvoirs à déléguer. Il va de soi que toute politique qui s’écarte de cet optimum, vers un extrême ou vers l’autre, affecte naturellement les intérêts des gouvernés. Ainsi, toute réforme politique nationale de décentralisation ou de centralisation sera d’utilité publique si elle n’a pour seul mobile que de se rapprocher de cet optimum. Or, dans la réalité pratique de notre S.G.H., les gouvernements réforment rarement dans ce sens puisqu’ils n’obéissent qu’à des considérations de stratégie politique (revendications séparatistes, revendications régionales pour plus de pouvoir, nécessité de donner du mou à une population devenue menaçante, consolidation de leur courant idéologique libéral, socialiste ou religieux, etc.). Une délégation excessive de pouvoirs aux régions, par exemple, ne pourra qu’être attentatoire aux intérêts des citoyens et de l’Etat. En effet, les régions se développeront différemment, à la manière des Etats, pour aboutir à des régions riches développées et des régions démunies « sous-développées » dans lesquelles émergeront préférence régionale, racisme régional et autres facteurs nuisibles au développement national.

 La logique des sondages, une logique trop approximative. Pour orienter sa politique, le S.G.H. actuel raisonne souvent sur des données issues de sondages effectués sur des échantillons restreints de la population. On ne peut que constater le caractère approximatif de ces données qui ne valent que ce que valent leurs auteurs et leurs méthodes d’élaboration : choix de l’échantillon questionné, choix des questions, choix des analystes des données (statisticiens fiables, compétents, objectifs), etc. Or, pour obtenir des données et des résultats plus précis et donc plus fiables, le questionnaire doit concerner toute la population. Seulement, à cette façon de procéder, coûteuse en temps et en argent, on préfère les sondages. Ainsi, les décisions politiques prises sur la base de données aussi fragiles que celles fournies par les sondages, ne peuvent être que trop éloignées de l’optimalité.

Précisons toutefois qu’on ne doit faire appel aux techniques statistiques de sondage que lorsqu’il est pratiquement impossible de considérer toute la population (recensement, référendum, etc.) et que les autres techniques – qui donnent généralement des résultats moins approximatifs – issues de la Recherche Opérationnelle, des mathématiques ou de l’algorithmique s’avèrent non appropriées ou n’existent pas pour le cas considéré.

 Logique des dictons et ses dangers. La plupart des gens préfèrent, souvent par paresse, l’usage des dictons ou des proverbes à celui du raisonnement logique. Au même titre que le recours non nécessaire à la statistique, le recours aux dictons et aux proverbes est aussi un coup porté à l’optimalité des décisions. Aujourd’hui encore, dans certains milieux, le dicton et le proverbe sont la règle et non l’exception et celui qui en use le plus est le plus considéré et risque même d’être hissé aux plus hautes fonctions où la rigueur de la logique est normalement exigée.

 Logique des religieux, bonne foi et mauvaise foi. Considérons les faits historiques suivants :

  1. Copernic (1473-1543), savant polonais, n’a voulu publier ses travaux sur l’astronomie que quelques jours avant sa mort de peur que l’Eglise ne le contraigne à renoncer à leur publication.
  2. Galilée (1564-1642), savant italien, a vu ses idées coperniciennes condamnées en 1616 par le pape Paul V qui les a jugées contraires aux Ecritures et a dû se rétracter en 1633 devant le tribunal de l’Inquisition.

Plus tard, la réalité a donné raison aux scientifiques. D’où vient donc l’erreur des religieux ?

En admettant avec les religieux la véracité de leur religion d’abord et en admettant avec eux l’authenticité des Textes sacrés ensuite (pas de falsification par l’Homme ni omissions ou erreurs de transcription), il ne reste plus que deux explications à leur attitude décrite plus haut :

  1. C’était l’interprétation des Textes par les religieux – de bonne foi – qui était erronée, auquel cas, un réajustement des interprétations n’aurait nui en rien à la véracité de leur religion.
  2. C’étaient les religieux (l’Eglise) qui étouffaient délibérément la réalité, craignant pour la crédibilité de leur religion et donc pour l’effondrement de leur pouvoir

Dans ces deux cas, le raisonnement des religieux, qu’ils aient été de bonne ou de mauvaise foi, était contre la réalité et donc faux. Dans tous les cas, la mauvaise interprétation religieuse des Ecritures freine le progrès scientifique et prive l’Humanité du bénéfice inestimable qu’elle peut en tirer. En outre, elle fait trop souvent des scientifiques des ennemis au lieu d’en faire des fidèles au service de la religion.

 

La logique précède la foi. Quelle que soit la religion, ceux qui ont cru pour la première fois ou se sont convertis ont obligatoirement suivi une certaine logique avant de faire acte de foi. En effet, si, pour certains d‘entre eux, ce que leur proposait la nouvelle religion avait été incohérent selon leur logique, ils ne l’auraient pas suivie. Pour d’autres, la foi en la nouvelle croyance était dictée par une logique de comparaison à l’avantage du nouveau mode de vie qu’elle proposait. Pour d’autres encore, la loi de la foule, la contrainte imposée par le vainqueur, les liens d’amitié, de parenté ou de clan ont été d’autres aspects de la logique qui les ont poussés vers la foi.

Mise à part cette première catégorie de croyants, tous les autres qui ont adopté la foi sont ceux qui sont nés et/ou ont été élevés dans la religion des premiers. Cette deuxième catégorie de croyants n’a pas eu à raisonner d’elle-même, consciemment et librement, avant d’avoir la foi en les croyances de leurs parents. Cependant, nous devons admettre que ce sont leurs parents ou ancêtres, ceux de la première catégorie, qui ont raisonné pour eux et qui leur ont légué, de génération en génération, une religion choisie à la suite d’un raisonnement logique comme il vient d’être montré. En effet, dès la petite enfance, l’évolution de la logique instinctive vers la logique consciente et objective est largement influencée par l’éducation du milieu qui façonne la logique consciente de l’individu en lui apprenant à éviter les interdits et à suivre les recommandations. L’instinct de faire comme les autres même dans leur façon de raisonner et dans les options qu’ils ont choisies, aidé par cette éducation, fait que l’individu, prisonnier des convenances dont dépend son insertion sociale ou son rejet, se trouve peu à peu enclin à raisonner dans le sens des valeurs et des croyances de ses aînés. Croire, pour cette catégorie d’individus, est un choix sous contrainte mais qui finit par être adopté et défendu à la maturité selon les règles de l’art de « la logique » religieuse, celle qui repose sur la logique objective et les axiomes que sont les fondements de leur religion, que ces derniers soient bien fondés ou le fruit d’une erreur d’interprétation.

Il peut arriver aussi que certains croyants de cette deuxième catégorie remettent en question leurs croyances, donc leur foi. Quel que soit le choix qu’ils finissent par faire, conserver leur religion ou se convertir à une autre, ils le font après mûre réflexion comme ceux de la première catégorie.

Dans tous les cas, le raisonnement logique précède l’acte de foi et cela veut dire que le raisonnement logique a dû, selon les aptitudes au raisonnement de chacun, interpréter et juger les Textes et les paroles sacrés. Ce qui précède constitue donc la démonstration du principe suivant :

  • Principe de « la logique précède la foi » : Tout acte de foi est le fruit d’un raisonnement logique préalable.

Que ceux qui invoqueraient des phénomènes spirituels ou métaphysiques (âme, inspiration divine, miracles, etc.) à l’origine de l’acte de foi notent que même dans cette hypothèse, ces phénomènes ne se substituent pas au raisonnement logique mais jouent le rôle de preuves fortes qui influencent ce raisonnement et le poussent vers la foi.

Donc, notre façon de croire aux textes religieux, c’est-à-dire notre interprétation de ces textes ou la validation qu’on veut leur attribuer, élément par élément ou globalement, doit reposer sur des chaînes de déductions logiques ayant le bon sens et les axiomes de la logique pour racine (point de départ)

  • Principe de « la justification des assertions religieuses » : Toute assertion de toute croyance doit être prouvée logiquement.

L’importance de ce principe est qu’il fait de la logique le point de départ dans toute tentative de rapprochement entre les différentes confessions religieuses. En effet, si la logique est adoptée comme instrument commun pour interpréter les Textes et distinguer le « faux » et le « vrai » dans leurs interprétations et éventuellement dans leurs assertions, les religieux découvriront que ce qui les oppose n’est dû, le plus souvent, qu’à des erreurs de raisonnement, des erreurs d’interprétation, des erreurs de traduction et/ou des falsifications. Ce que résume le principe suivant :

  • Principe du « rapprochement des idéologies » : Dans toute tentative de rapprochement entre les différentes tendances sociologiques et religieuses, la logique doit être l’unique outil d’interprétation de toute thèse religieuse ou autre.

Mais pour que le raisonnement logique puisse favoriser ce rapprochement, certaines conditions préalables s’imposent. En effet, une assertion de toute idéologie n’est vraie que dans celle-ci et ne peut l’être que très rarement dans toutes les autres. Car chacune d’elles a ses propres critères de jugement qui la différencient des autres. Et, pour qu’une assertion de toute idéologie soit admise comme vraie par toutes les autres, il faut que toutes les idéologies conviennent au préalable de critères de jugement communs et, plus particulièrement, d’objectifs suprêmes communs : les objectifs suprêmes de l’Humanité.

Axiomes des logiques religieuse et scientifique.

Sachant que tout raisonnement logique, scientifique ou religieux, repose sur des axiomes convenus comme vrais sans démonstration, on peut dire que plus il y a d’axiomes, moins leur cohérence est maîtrisée par la logique humaine, plus il est difficile de déduire des propriétés satisfaisant un ensemble d’axiomes dont la cohérence ne se discute pas (surtout dans le cas de la religion), moins large est le cadre dans lequel s’exerce le raisonnement logique et plus grande est la probabilité des erreurs d’interprétation de ces axiomes. Par exemple, les recommandations d’une religion, qui sont en fait des axiomes indiscutables, sont tellement nombreuses, car elles recouvrent une partie importante de l’activité physique et morale de leurs disciples, qu’il devient difficile de cerner la logique de base reliant celles-ci et d’extrapoler son application au reste de l’activité humaine qui ne fait pas l’objet de recommandation. Ce sont ces difficultés qui créent les divergences au sein même des idéologies et aussi entre celles-ci. Ainsi, les controverses et les conflits entre les scientifiques et les religieux d’une part, et entre les religieux de différentes confessions d’autre part, naissent à partir de la différence entre la nature de ces axiomes et leur nombre, très réduit chez les scientifiques et très important chez les religieux.

Mais alors, toute tentative de rapprochement entre les tendances religieuses et scientifiques est-elle impossible ? Non, pas si l’on place la logique à la base de toute interprétation de l’axiomatique religieuse, ce qui permettra de réduire les erreurs d’interprétation et facilitera le rapprochement espéré (Cf. Principe de « la logique-outil »/Introduction à l’Optimalisme).

Observateurs fictifs ou anormaux à la rescousse de la logique humaine. Pour découvrir les lois qui régissent notre univers et dont la connaissance nous est indispensable pour maîtriser notre destinée, conformément au fondement de l’évolutivité prévisionnelle développé dans le chapitre des fondements du S.U.O., la logique humaine puise sa force et son inspiration dans l’observation de son environnement. Or, la logique humaine se trouve handicapée et freinée dans sa course vers la Connaissance du fait qu’elle est prisonnière en nous, nous qui sommes à notre tour prisonniers d’un espace-temps très restreint, centré sur la Terre. C’est pourquoi, en plus des télescopes, des radars, des sondes ou des microscopes, il est nécessaire de doter notre logique d’autres moyens à même de lui permettre :

  • de mieux percevoir cet environnement en ajoutant d’autres dimensions à l’espace-temps qui le contient,
  • d’en repousser les limites le plus possible : découvrir plus, pour mieux comprendre et pour mieux agir,
  • de pouvoir y voyager en tous sens, entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, et ce par nous-mêmes, par le biais d’objets réels produits par notre technologie et/ou par le biais d’objets fictifs produits de notre imagination,
  • de se mettre dans la peau des autres, pour mieux les comprendre afin de mieux coexister,
  • de voir, en somme, la face cachée du monde, pour mieux le comprendre et mieux y vivre.

Ainsi, pour répondre à ces objectifs, l’homme pourra, entre autres, créer des observateurs, êtres imaginaires dans certains cas, réels dans d’autres (Cf. Intelligenciation/Evolutivité prévisionnelle/Fondements du S.U.O.), dotés de sa logique propre et qui seront tantôt dotés de pouvoirs surhumains qui lui font défaut, tantôt privés de certains pouvoirs humains pour expérimentation, par exemple. De la sorte, la nouvelle vision du monde déduite et décrite par ces êtres anormaux sera non seulement conforme à notre logique de voir les choses mais aussi plus précise que celle de l’homme actuel qui est seul observateur et seul juge. Voici, à titre d’exemple, quelques-uns de ces observateurs :

  1. Observateur fictif OBS01 : Il a tout d’un homme normal, y compris sa logique et sa taille, avec en plus la possibilité de se déplacer à volonté aussi lentement et aussi rapidement qu’il le désire, de tout point de l’espace cartésien vers tout autre de ses points.
  2. Observateur fictif OBS02 : Il a tout d’un homme normal, y compris sa logique et sa taille, avec en plus la possibilité de se déplacer à volonté aussi lentement et aussi rapidement qu’il le désire, de tout instant à tout autre instant passé ou futur de l’axe du temps.
  3. Observateur fictif OBS03 : Il a tout d’un homme normal, avec la possibilité de faire varier sa taille entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, ce qui dispense de concevoir une infinité d’observateurs fictifs, chacun de taille fixe, dont la gamme des tailles s’étale de l’infiniment petit à l’infiniment grand.
  4. Observateur fictif OBS04 : Il a tout d’un homme normal, avec la possibilité de dilater le temps de sorte que les mouvements deviennent ralentis et, réciproquement, de le contracter pour les accélérer.
  5. Observateurs fictifs OBS05 : observateurs de type OBS01, OBS02 ou OBS03 auxquels on supprime un ou plusieurs organes des sens humains : l’ouïe, la vue, l’odorat, le goût ou le toucher. Un aveugle de naissance ou un sourd-muet de naissance ne décrit pas le monde de la même manière qu’un homme normal.
  6. Observateurs fictifs OBS06 : observateurs de type OBS01, OBS02 ou OBS03 auxquels on ajoute un ou plusieurs organes des sens : radar ou système d’écholocation, par exemple.
  7. Observateurs fictifs OBS07 : les observateurs précédents auxquels on dilatera ou on contractera le champ normal de perception d’un sens donné : champ de la lumière visible (voir d’autres couleurs) ou champ des sons audibles.
  8. Observateurs fictifs OBS08 : observateurs issus de OBS01, OBS02 ou OBS03 auxquels on fait subir des opérations combinées du 5°, du 6° et/ou du 7°.
  9. Observateurs fictifs OBS09 : observateurs issus des précédents avec des aptitudes physiques et/ou intellectuelles plus ou moins développées que chez l’homme ou avec des aptitudes nouvelles. L’intérêt de ces observateurs est d’étudier à travers eux l’historique et le futur des comportements individuels, de groupes et d’espèces en les introduisant, simulation informatique aidant, non seulement dans des communautés humaines, animales, robotiques, existantes ou en projets (communautés de clones humains ou animaux) mais aussi dans des communautés de leurs semblables ou d’autres communautés d’OBS09. Un autre intérêt est de tirer de ce genre de simulation des enseignements utiles pour développer notre stratégie de défense ou pour une éventuelle cohabitation avec de nouvelles communautés intelligentes créées ou à créer par nous-mêmes ou venues d’ailleurs (créées par d’autres peut-être).
  10. Observateurs fictifs OBS10 de longévités individuelles plus longues ou plus courtes que celle de l’homme.
  11. Observateur fictif OBS11 dont le comportement bascule de l’égocentrisme vers l’allocentrisme et réciproquement dans le jugement et l’appréciation d’un même acte, événement ou phénomène statique ou évolutif. Selon le cas, son jugement est dicté soit par ses convictions propres, individuelles, groupales ou idéologiques, soit par celles d’autrui (rival, adversaire, ennemi, etc.). De ces deux points de vue partiaux, généralement opposés, il dégage un jugement objectif.

Voici quelques cas d’applications possibles de ces observateurs :

  • Cas de OBS01. On peut faire la constatation suivante : si OBS01, en partance de la Terre, s’éloigne indéfiniment de notre univers tel qu’il est décrit actuellement par le ou les big bang, il finira,
    1. peut-être, par le voir s’amenuiser jusqu’à devenir invisible et se retrouvera tout seul dans l’immensité du néant. Il pourra alors conclure que ce petit point, désormais inexistant, n’a pas de raison d’être tout seul dans cette immensité, que par conséquent il doit exister d’autres points semblables aussi invisibles pour lui que son univers de départ et qu’il lui suffira de se déplacer encore dans la même direction ou dans une autre pour en voir un ou plusieurs apparaître et s’agrandir.
    2. peut-être, par découvrir un ou plusieurs univers insoupçonnés jusqu’à aujourd’hui par l’Homme, univers qui émergeront petit à petit du néant au fur et à mesure que OBS01 s’en approchera. Puis le scénario « perdre de vue un univers et en découvrir un autre » se reproduira indéfiniment. Cette première possibilité appuie la thèse selon laquelle l’Univers est illimité, en ce sens qu’il est infiniment peuplé d’univers tels que le nôtre. Ou alors, il viendra un moment où OBS01 ne verra plus rien : tous les univers traversés auront disparus dans l’immensité sans qu’aucun autre ne semble vouloir apparaître. Et c’est là la deuxième alternative, celle qui met OBS01 dans la situation a).

Dans ces deux éventualités, a) et b), le bon sens de la logique humaine nous pousse à penser que l’univers est matériellement infini et que :

 

La probabilité de trouver un autre univers semblable

ou même identique au nôtre   =   1.

 

En admettant que l’univers connu par l’Homme à ce jour ne soit qu’un univers local parmi une infinité d’autres, encore inconnus de nous, on peut énoncer pour qui voudrait développer cette théorie :

 

  • Axiome de « l’Univers infini » : L’Univers est peuplé d’une infinité d’univers locaux issus de big bang locaux produits à des moments différents.

 

  • Principe de « la pluralité des civilisations extra-terrestres » : Il existe dans l’Univers une infinité de conditions de vie et de civilisations extra-terrestres.

 

  • Cas de OBS02. De même qu’on a fait voyager OBS01 dans l’espace, on peut, en admettant les résultats précédents, faire voyager OBS02 dans le temps et aboutir aux conclusions théoriques suivantes :

 

  • Principe de « l’infinité des big bang passés » : Il existe dans le passé une infinité de big bang.

 

La probabilité de trouver un big bang dans le passé  =  1.

 

  • Principe de « l’infinité des big bang futurs » : Il existe une infinité de big bang dans le futur.

 

La probabilité de trouver un big bang dans le futur  =  1.

 

  • Principe de « la pluralité des big bang » : A tout instant, il se produit une infinité de big bang dans l’Univers.

 

  • Cas de OBS03. L’avantage d’un tel observateur est qu’en devenant infiniment petit ou infiniment grand, il verra varier la taille des objets de notre univers, leurs distances mutuelles ainsi que leur distance par rapport à lui et aboutira à des conclusions parfois contradictoires qui pourraient remettre en cause certains de nos acquis scientifiques. Selon le cas, soit il conclura que le big bang n’a pas encore eu lieu lorsqu’il sera suffisamment grand pour dominer l’univers et le voir comme un seul objet d’un seul tenant dont les constituants sont devenus indiscernables, soit il conclura que le big bang s’est produit il y a très longtemps lorsqu’il sera suffisamment petit pour se sentir noyé dans un univers de constituants de plus en plus petits et nombreux s’éloignant les uns des autres. L’appréciation par les observateurs ci-dessus des vitesses de rapprochement ou d’éloignement de ces constituants, qu’ils soient infiniment grands ou infiniment petits, et des vitesses de dilatation ou de contraction de leur taille ne serait pas forcément celle de l’homme. Ce qui prouve la subjectivité et la relativité de la notion du big bang, notion qui doit se libérer de l’égocentrisme humain dans lequel l’explication des origines de l’Univers ne serait que relative.

Notons qu’afin que l’homme puisse se mettre chaque fois qu’il le désire dans la peau de l’un de ces observateurs pour voir notre univers local en temps réel à travers lui et non à travers les techniques vidéo, il serait utile d’informatiser ces derniers. Par exemple, dans le cas de OBS01, l’utilisateur assimilé à cet observateur pourrait voir le monde réel sur son écran d’ordinateur depuis un point de l’espace choisi parmi tous ceux où l’Homme aurait placé réellement des émetteurs-récepteurs.

Mais quoi que nous fassions comme effort imaginatif dans la mise au point de moyens concrets et abstraits pour pénétrer davantage la réalité de notre univers, il est clair que, par notre constitution même, quelle qu’en soit l’évolution dans ce qu’elle a de matériel, d’ondulatoire et même de spirituel, notre logique restera à jamais en dehors de certaines portes infranchissables.

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

C138. La logique des actes de tous les hommes n’obéit pas à des objectifs suprêmes communs à tous et admis par tous, ce qui engendre toutes sortes de conflits.

C139. L’enseignement de la logique et de la rigueur dans le raisonnement est incomplet et limité à une très faible minorité de l’Humanité.

C140.  La logique approximative (probabilités, statistiques, sondages, etc.) est trop souvent utilisée dans les cas où la logique exacte (recensement, sciences exactes, etc.) est possible.

C141.  Les logiques de centralisation et de décentralisation sont pratiquées au gré des circonstances politiques nationales et non comme l’exige l’intérêt national réel.

C142. Le recours abusif à la logique des dictons et des proverbes se substitue généralement à la rigueur de la logique objective qui, elle, peut ouvrir la voie au rapprochement des points de vue, à la tolérance et à la paix.

C143. En faisant trop peu appel à la logique objective dans l’interprétation de leurs convictions, les idéologies et surtout les croyances religieuses entretiennent des incohérences qui nuisent à leur image et au rapprochement entre les hommes.

C144. La logique humaine est trop prisonnière de l’égocentrisme.

 

 

 

 

 


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OPTIMALITE

Mieux se prémunir contre la majorité des calamités qui jalonnent la vie de l’Humanité ne signifie pas seulement la mise au point des outils concrets et abstraits nécessaires pour se défendre contre elles mais aussi, et surtout, le choix judicieux des outils les mieux adaptés ainsi que la planification idéale pour les réaliser dans un temps record. D’une manière générale, la recherche de la perfection dans le choix des objectifs, dans la planification de l’activité nécessaire à leur réalisation et dans l’affectation des ressources humaines et matérielles aux tâches de cette activité relève de l’optimisation. L’aggravation croissante de certains phénomènes naturels et de leurs conséquences néfastes sur l’Homme est due, en bonne partie, à la gestion non optimale par le S.G.H. actuel de la communauté humaine.

L’optimisation doit, dans les limites du tolérable, concerner tous nos actes dans tous les domaines, notamment dans celui de la Recherche au sens large du terme. Car la Recherche est à la base du progrès, lequel est indispensable à notre sécurité et à notre capacité de défense contre toutes les calamités qui nous menacent. Autrement dit, l’optimisation est l’unique instrument qui nous permettra de subir le moindre mal de ces calamités.

Optimisation globale et optimisation partielle. Dans tous les domaines de l’activité humaine, il est très rare que les décisions prises, politiques ou autres, soient le fruit d’une optimisation poussée autant que le permettent les techniques d’optimisation du moment. Et même quand elles le sont, elles ne tiennent compte que des contraintes limitées à l’intérêt personnel, de groupe, d’entreprise, communal ou national, laissant de côté les contraintes imposées par l’intérêt de l’Humanité considérée dans sa globalité. Les décisions prises dans ces conditions partielles ne peuvent être que partiales et donc la cause d’injustices, d’inégalités, de conflits d’intérêt, de haine, de racisme, d’exclusion, de guerre et d’extinction précoce de l’Humanité. La non-optimalité de ces décisions retarde donc le progrès, ce progrès dont l’Humanité attend, d’une part, la délivrance de ses souffrances, ou du moins leur allégement et, d’autre part, l’amélioration de ses conditions de vie.

Cette critique s’appuie, d’ailleurs, sur des résultats scientifiques démontrés. En effet, le principe de Bellman (Cf. Livre « Guide de la Recherche Opérationnelle » de A. Alj et R. Faure) qui dit :

  • Principe des « sous-politiques » de Bellmann : Toute sous-politique d’une politique optimale est elle-même optimale.

et qui, rapporté à la théorie des graphes de la Recherche Opérationnelle, s’énonce ainsi :

  • Principe des « sous-chemins » de Bellmann : Tout sous-chemin d’un chemin optimal est lui-même optimal.

montre que si l’activité humaine, considérée comme une succession de tâches en vue de satisfaire les objectifs suprêmes de l’Humanité, était optimale, chacune de ses sous-activités (sous-ensemble de tâches suivies) serait elle-même optimale. Or, dans l’état actuel des choses et des politiques nationales rivales et indépendantes, l’activité humaine obéit à des objectifs souvent contradictoires. Pire encore, le graphe représentatif de la succession des tâches de l’activité humaine globale n’a jamais été établi. Cette activité non optimale est donc génératrice de manque à gagner en progrès et, de ce fait, porte atteinte aux objectifs suprêmes de l’Humanité comme le prouvent encore les principes développés ci-après dans la critique du progrès.

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

C145.  L’optimisation est très rarement utilisée et quand elle l’est, c’est généralement pour optimiser des objectifs égoïstes, groupaux ou partisans souvent conflictuels et toujours incompatibles avec les intérêts de la communauté humaine dans sa globalité.

C146.  Rien de significatif et de vraiment efficace n’est entrepris dans notre S.G.H. pour accélérer l’unification de tous les hommes afin qu’ils puissent bénéficier des avantages inestimables qu’offre l’optimisation dans la solidarité de leurs objectifs communs par rapport à leur optimisation dans la division.

C147. L’aggravation croissante de certains phénomènes naturels et de leurs conséquences néfastes sur l’Homme est due, en bonne partie, à la gestion non optimale par le S.G.H. actuel de la communauté humaine.

C148. L’enseignement des techniques d’optimisation est limité à une trop faible minorité de l’Humanité.

 

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POLITIQUE – POUVOIR

Les problèmes artificiels créés par notre S.G.H. (chômage, émigration, impositions et taxations excessives, revendications sociales, délinquance, insécurité, abus de pouvoir, corruption, crises économiques, intégrisme, séparatisme, nationalisme, racisme, terrorisme, conflits, atteinte aux droits de l’homme, lobbies, sectes, etc.) constituent la préoccupation principale et le pain quotidien de l’activité des gouvernements de la plupart des nations. L’activité politique mondiale se trouve ainsi piégée dans la gestion de ces problèmes locaux ou régionaux et déviée de sa tâche première qui doit être la recherche, la proposition et la mise en œuvre du meilleur S.G.H. à même de rallier la grande majorité de l’Humanité et d’éradiquer tous ces problèmes pour, enfin, pouvoir se consacrer aux vrais problèmes de l’Humanité : les problèmes créés par la Nature tels que les maladies, les catastrophes naturelles (séismes, cyclones, éruptions volcaniques, avalanches, inondations, chutes d’astéroïdes, etc.) ou toute autre forme d’agression de la Nature dirigée contre le bien-être et la longévité de l’Humanité. Ce S.G.H. n’est pas une utopie, comme le prouvent les chapitres qui suivent. La seule utopie serait de vouloir l’instaurer brutalement et immédiatement. Autrement dit, ce S.G.H. est parfaitement réalisable, pourvu que toute politique nationale ou internationale soit établie dans le but de nous rapprocher globalement de ce système. Pourvu aussi que l’Homme réussisse, et l’éducation et le bon sens sont là pour lui venir en aide, à vaincre le mal qui est à l’origine de la plupart de ses propres maux, à savoir l’hésitation à faire ce qu’il est logique de faire ou la réticence à faire des concessions sur ses acquis quand l’intérêt de l’Humanité est en jeu. Et pourvu, enfin, que les hommes politiques cessent d’être ce qu’ils sont aujourd’hui en majorité :

  • des démagogues qui ont tendance, chaque fois que l’occasion se présente, à satisfaire leurs gouvernés dans les futilités et non dans l’essentiel pour s’attirer leur sympathie et/ou pour maintenir et agrandir leur électorat,
  • des défenseurs aveugles des intérêts de leur nation, négligeant l’intérêt de la grande Nation qu’est la communauté humaine. En effet, comme on le constate à chaque veille d’élections législatives ou présidentielles, chaque candidat consacre le maximum de son programme aux intérêts locaux, régionaux ou nationaux et ne se préoccupe que très sommairement des intérêts de l’Humanité dont sa nation fait partie pour le meilleur comme pour le pire. Si chaque nation agit de la sorte, les problèmes nécessitant une politique commune à toutes les nations seront négligés et iront en s’aggravant. Le problème type est celui de la lutte contre la pollution planétaire. A ce sujet, rappelons-nous l’émission d’Arlette Chabot « Maux croisés » qui, au lendemain du 1er tour des législatives du 9 juin 2002, opposait Philippe Douste Blazy de l’UMP et Laurent Fabius du PS, deux figures représentatives des deux grands partis politiques français. Lors de ce face-à-face, l’écologiste Nicolas Hulot leur avait demandé quelle était la politique de leur parti concernant les problèmes de l’environnement, qui sont pour la plupart des bombes à retardement pour toute la planète et dont la France est l’un des principaux responsables. A la surprise des téléspectateurs, ni l’un ni l’autre des deux interpellés n’avait réussi à formuler quoi que ce soit de convaincant qui témoigne de l’existence d’une position politique à ce sujet clairement définie dans leur programme respectif.

En termes clairs, continuer à mener des politiques purement nationales c’est aller droit vers l’extinction précoce de l’Humanité. Donc pour plus d’égalité, de sécurité et de bien-être dans le monde, les politiciens des nations du Nord, seuls capables de faire la pluie et le beau temps sur toute la planète, doivent sortir de ce cercle vicieux qu’est la politique purement nationale. Mais, problème ! Quelle est cette nation qui donnera l’exemple en prenant le risque d’être la seule à faire des sacrifices et des concessions ? En conséquence, pour que les politiques nationales accordent plus d’intérêt à l’Humanité dans sa globalité, une coopération internationale sincère devient indispensable et plus urgente que jamais et non une coopération partiale telle que la mondialisation, dans son esprit actuel, qui vise les intérêts des pays du Nord au détriment de ceux du Sud.

Pour une politique du triomphe de toute l’Humanité et non de l’une de ses parties. La recherche quotidienne des stratégies à adopter dans différents domaines tels que ceux de l’emploi, du rapport avec l’opposition ou l’électorat, des relations avec les autres Etats, de la guerre et autres fait oublier aux gouvernements que le perdant dans toute stratégie nationale, aussi géniale soit-elle, est une partie de la communauté humaine et que le grand perdant est toujours l’Humanité d’après les principes exposés dans la critique du progrès. Que les politiques cherchent et aident à chercher la meilleure stratégie pour que toute l’Humanité soit gagnante ! Les principes suivants résument cette situation :

  • Principe de « la non-optimalité des politiques nationales » : Toute politique d’une nation qui n’optimise que les intérêts de celle-ci n’est pas optimale pour la communauté humaine.

Démo : Ce principe découle directement des principes de Bellmann exposés dans la critique de l’optimalité.

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié aux politiques nationales : Toute politique d’une nation qui n’optimise que les intérêts de celle-ci est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

Ce principe découle du principe général de « l’extinction précoce de l’Humanité » (Cf. Rythme d’évolution du progrès / Critique du progrès).

Dans le profil du politicien, l’optimisation d’abord. L’Humanité a désormais grand besoin d’hommes politiques d’une trempe à la mesure de l’urgence actuelle, capables de l’embarquer tout entière vers un avenir meilleur. Elle n’a que faire de profils archaïques, démodés et/ou retardataires qui proposent des programmes et des réformes que ni eux-mêmes ni leurs concitoyens n’ont la formation requise pour prouver qu’ils vont dans le sens des objectifs suprêmes de leur nation, sinon dans le sens de ceux de l’Humanité. On ne peut pas prétendre être politicien et ignorer la logique et ses lois et encore moins les techniques d’optimisation. Sortir d’une grande école n’est rien pour le politicien si l’école n’en a pas fait un parfait chercheur opérationnel. Pratiquement tous les problèmes que les politiciens sont appelés à résoudre sont des problèmes d’optimisation puisqu’ils sont tous pratiquement de la forme « une fonction « objectif » à maximiser ou à minimiser sous un certain nombre de contraintes clairement définies». Sans la maîtrise des techniques d’optimisation, un politicien ne peut exceller que dans l’art de détourner les problèmes et les questions qu’on lui pose pour ne pas avouer cette faiblesse et certainement pas dans l’art d’optimiser ses décisions, programmes et réformes dans le sens des objectifs escomptés par ceux qui l’ont élu.

On pourrait rétorquer à cela qu’un politicien est avant tout un gestionnaire et que par définition la seule compétence exigible d’un gestionnaire est celle de savoir exploiter les compétences des autres; un politicien n’a donc nul besoin de connaître en parfait spécialiste les techniques d’optimisation. Or, comme l’optimisation est le pain quotidien du politicien et comme c’est à lui qu’il revient de déterminer les problèmes à résoudre et de les formuler, il ne saurait se suffire d’une compétence superficielle ou même moyenne en la matière. Pourquoi donc ne pas envisager un recyclage pour tous les politiciens ? Pourquoi ne ferions-nous pas de l’optimisation la discipline première exigée du profil de tout haut responsable ? Il y va de la qualité des décisions et donc de la qualité de vie de l’Humanité et de sa survie.

La politique est aussi l’art d’éviter les révolutions. Lorsque dans un pays, la fréquence des manifestations contestataires est faible, c’est que le régime politique en place est :

  • soit une dictature oppressive,
  • soit une démocratie dont les gouvernés manquent de maturité et/ou d’esprit critique et/ou d’esprit revendicatif,
  • soit une démocratie dont les gouvernés sont mûrs et satisfaits.

Mais lorsque, dans un pays, on sort d’une manifestation contestataire pour rentrer dans une autre, la politique en place, défaillante certes, doit

  • primo, se réjouir du fait qu’elle n’affronte la révolution de tout son peuple que catégorie socioprofessionnelle par catégorie socioprofessionnelle et séparément.
  • secundo, craindre que toutes ces manifestations contestataires ne tombent au même moment et, l’effet de foule aidant, n’engendrent une révolution dont les responsables politiques risqueraient, de nos jours, de payer le prix fort.

Ainsi, la politique de notre temps est devenue, entre autres, l’art d’éviter un soulèvement populaire généralisé en le répartissant en contestations sectorielles (socioprofessionnelles) espacées entre elles dans le temps. Il va sans dire que tout gouvernement préfère affronter les petites manifestations peu imposantes, faciles à soumettre à des manœuvres dilatoires et surtout prêtes à se satisfaire d’une maigre part de leurs revendications, plutôt que le soulèvement de toute la population dont les revendications deviennent exigibles de suite et en totalité. Cet art qui camoufle l’incapacité des politiques actuelles à proposer un programme socio-économique satisfaisant la majorité est donc aussi l’art de bloquer le progrès social en particulier, puisque les revendications légitimes ne sont qu’apaisées et non intégralement satisfaites, et de retarder le progrès de l’Humanité en général.

 

 

            Nombre de contestataires                                                                                                                                                                                                                          

 

               

                Population active totale

                                                                                                                             Révolte généralisée

                                        

                                        

Populations actives partielles        Révoltes sectorielles

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            temps

 

 

 

 

Hiérarchie politique et monopole du savoir. Dans une émission de « Bouillon de culture » (18.05.98), Corinne Lepage, auteur du livre ‘On ne peut rien faire Madame le Ministre’ se plaignait de ses anciens proches collaborateurs de l’époque où elle était ministre. D’après elle, ce sont les hauts fonctionnaires qui dirigent et non les ministres. Quand elle demandait des dossiers ou des rapports sur tel ou tel sujet, elle les avait difficilement dans les temps et rarement complets. « Alors, » disait-elle, « Comment voulez-vous qu’un ministre puisse gouverner dans ces conditions? ». Rappelons que, contrairement aux ministres qui changent fréquemment, les hauts fonctionnaires de tout ministère sont toujours là et sont donc plus au courant des dossiers et des procédures internes au ministère qu’un ministre nouvellement nommé. Imaginons les rapports de force qui risquent de se manifester du fait de cette sorte de monopole du savoir et de son impact sur la gestion des affaires des citoyens et de l’Etat.

 

Politique et corruption.

La corruption et l’intérêt général. Ce n’est que dans la légalité, c’est-à-dire en l’absence de corruption et de tout autre facteur d’influence illégale, qu’on peut juger de l’apport d’un programme politique gouvernemental et de la qualité du cadre législatif dans lequel il s’exerce. Ce n’est qu’ainsi que les réajustements de la législation et des programmes politiques (réorientations, réformes) peuvent avoir un sens et une utilité, être conçus avec motivation et mener aux résultats escomptés. Mais, dès que la corruption s’en mêle et que, par son biais, la loi est transgressée et/ou le programme socio-économique est exécuté autrement que comme il a été planifié, il devient hasardeux de porter un jugement crédible sur le programme politique gouvernemental ou sur la législation en vigueur. De plus, toute recherche de propositions de réajustement (réforme politique et/ou législative) relève de l’aléatoire. Ces conditions d’imprécision et de flou dans la définition des responsabilités et l’établissement des diagnostics mettent les partis politiques dans l’incapacité de proposer des programmes politiques efficaces à tous les problèmes ainsi mal définis, autres que l’épineux problème de l’éradication de la corruption. Par conséquent, la situation globale ira en s’aggravant et le malaise social ainsi que la contestation populaire iront en grandissant.

La corruption : une providence pour le monde des incompétents, une catastrophe pour tout le monde. L’incapacité à proposer des programmes politiques efficaces n’a pas pour causes seulement les conditions décrites ci-dessus mais aussi l’incompétence de la majorité des politiciens qui composent le milieu des corrompus et des corrupteurs. Il va sans dire que la corruption ne recrute ses membres que parmi les citoyens les plus mal élevés et les moins compétents car les hommes compétents cherchent avant tout à faire valoir leurs compétences et refusent, en général, de s’engager dans la malhonnêteté. En effet, accepter d’être corrupteur et/ou corrompu c’est accepter que l’argent, propre comme sale, soit l’objectif primordial de sa vie. C’est aussi accepter de troquer, pour de l’argent sale, sa dignité, son bien-être familial, celui de ses proches, voire même celui de son conjoint qui, dans certains cas, peut être sacrifié comme appât. Accepter de tels principes c’est, effectivement, faire preuve de manque d’éducation. Lorsque de tels individus sont au pouvoir, la défense de leurs intérêts particuliers devient la règle et celle de l’intérêt général devient l’exception. De la sorte, la corruption est une catastrophe non seulement pour les compétences incorruptibles qu’elle marginalise, mais aussi pour toute la communauté humaine victime de l’incompétence de ces gouvernants.

 

Bénévolat, solidarité, charité : des recours incertains pour des besoins vitaux. Les appels au bénévolat, à la solidarité et à la charité pour venir au secours des populations sinistrées, malades ou blessées, sont la preuve flagrante de la négligence des Etats en matière de gestion communautaire de la sécurité et des secours. On n’a pas le droit de compter essentiellement sur le bénévolat et la charité nationaux et internationaux pour gérer des situations telles que les deux tempêtes de décembre 1999, qui se sont abattues sur l’ouest de la France, ou telles que les glissements de terrain au Venezuela qui ont fait environ 30.000 morts dont une grande partie a succombé suite à la lenteur des secours internationaux, ou telles encore que le terrible séisme sous-marin (9,1 sur l’échelle de Richter) qui a frappé dernièrement l’Indonésie et dont les tsunamis résultants ont fait dans plusieurs îles et pays de l’océan Indien près de trois cent mille victimes dont la majorité aurait pu être épargnée si cet océan avait été équipé, comme les océans Pacifique et Atlantique, de systèmes de surveillance et d’alerte. Il en va de même pour la gestion des maladies graves et de la Recherche correspondante, gestion qui ne doit pas compter sur la charité et la générosité des citoyens (téléthon, pièces jaunes, etc.). Les politiques ont le devoir d’être toujours prêtes à porter le secours nécessaire et suffisant aux personnes en danger bien avant qu’elles ne le soient. Autrement dit, tout le processus secouriste doit être préétabli et les prévisions des besoins budgétaires, matériels et humains doivent être fixées et planifiées d’avance. Compter sur la charité et le bénévolat c’est compter sur l’incertain alors que les sinistrés des calamités graves doivent pouvoir compter sur du certain. Comment et à qui réclamer justice quand c’est l’Etat lui-même ou le S.G.H. actuel qui sont en cause ? Un S.G.H. qui est incapable de secourir ses hommes en détresse le plus rapidement et le plus efficacement possible est un S.G.H. hautement défaillant qu’il faut changer.

 

Education politique. L’apprentissage des rouages politiques en vue de former des citoyens mûrs dans leurs choix politiques et aptes à bien placer leur voix n’a jamais intéressé, et pour cause, aucun gouvernement ni aucun ministère de l’Education nationale. Pourtant, la généralisation à tous les hommes de la Terre de cet apprentissage leur permettant de faire les bons choix et de prendre les meilleures décisions est une condition nécessaire pour que l’Humanité puisse s’engager sur la voie du progrès, de l’égalité et de la paix.

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

C149. Les politiques nationales et internationales sont essentiellement occupées à résoudre les problèmes créés par des politiques antérieures et n’ont plus le temps de chercher à savoir si elles ne créent pas plus de problèmes qu’elles n’en résolvent.

C150. Les politiques internationales, contraintes de défendre leurs intérêts nationaux, ne peuvent prétendre défendre les intérêts de la communauté humaine, ce serait une contradiction.

C151. La conception de notre S.G.H. rend les politiques nationales incapables de prévoir tous les moyens humains, logistiques et budgétaires nécessaires aux domaines de la prévention, des secours et/ou de la Recherche scientifique et médicale et les oblige à pallier cette incapacité par le recours fréquent aux moyens incertains que sont le bénévolat, la charité et/ou la solidarité des citoyens.

C152. Beaucoup de causes dévient illégalement les politiciens de la défense des intérêts des citoyens (intérêts du parti politique, influences diverses, corruption, …).

C153. Les profils de la majorité des politiciens manquent tellement de compétences nécessaires (techniques et rigueur du raisonnement logique, optimisation, etc.) qu’ils ne peuvent prétendre résoudre judicieusement les problèmes nationaux et encore moins ceux de l’Humanité.

C154. La connaissance de la politique et de ses rouages n’est l’apanage que d’une infime minorité de l’Humanité.

C155. Les politiques manquent généralement de transparence (secret d’Etat, secret défense, etc.).

C156.  Le monopole des connaissances pratiqué par certains cadres supérieurs de la fonction publique, toujours en poste jusqu’à la retraite, gène la politique et la prise de décision des gouvernements qui, eux, changent régulièrement.


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PROGRES / RECHERCHE

La critique du progrès moral et intellectuel, celui qui traduit notamment l’évolution des hommes dans leurs rapports humains, dans la qualité et la quantité de leurs connaissances et dans leur niveau d’intelligence, a déjà été abordée dans différents thèmes du présent chapitre. Aussi, ce sont surtout les aspects techniques et scientifiques du progrès utile qui feront l’objet de critiques à ce niveau. Cette critique du progrès sera l’occasion d’énoncer certains principes fondamentaux qui serviront d’outils de base à l’analyse et à la critique de l’existant, le S.G.H. actuel, ainsi qu’à l’élaboration du S.G.H. vers lequel l’Humanité devrait tendre.

Dans ces conditions, critiquer le progrès relativement à un S.G.H. donné revient à critiquer plus particulièrement :

  • le rythme de son évolution et ce qui explique ce rythme,
  • l’emploi qui en est fait et
  • la façon dont sont répartis entre les hommes les moyens de production du bien-être qu’il crée.

 

Rythme d’évolution du progrès.

Afin d’évaluer le rythme d’évolution du progrès dans un S.G.H. donné, nous avons besoin d’un certain nombre de principes. Voici les énoncés et les démonstrations de quelques-uns d’entre eux.

  • Principe du « progrès vital » : Le progrès est un besoin vital.

Démo : A toutes les époques, les personnes atteintes de maladies graves ont souvent succombé, parfois à la fleur de l’âge, faute de remèdes. Si la pénicilline avait été découverte un siècle plus tôt, beaucoup de vies humaines auraient été sauvées. Cela signifie que le retard dans la découverte et la mise au point de traitements nouveaux tue précocement. Donc, sur le plan médical comme sur d’autres plans (catastrophe ponctuelle ou étalée dans le temps), le manque à gagner en progrès dû à la lenteur de son rythme d’évolution sera toujours fatal à une partie de l’Humanité, voire à sa totalité.

En outre, si nous supposons que l’évolution de nos aptitudes intellectuelles est encore et pour longtemps en phase de croissance, on peut dire que tout progrès supplémentaire est favorable à l’amélioration non seulement de nos techniques mais aussi de notre imagination et de notre génie créateur. Cette amélioration est un progrès nouveau dans nos aptitudes physiques, morales et/ou matérielles qui contribue à l’accélération du rythme du progrès. Autrement dit :

  • Principe de « l’autogénération du progrès » : Le progrès crée le progrès.

En convenant d’appeler moyens de production du progrès toute manifestation du progrès, abstraite ou concrète, créée ou découverte par l’Homme et pouvant, à son tour, contribuer à d’autres créations et/ou découvertes, on peut énoncer le corollaire suivant :

  • Corollaire du principe de « l’autogénération du progrès » : Tout progrès supplémentaire crée des moyens supplémentaires de production du progrès.

D’où la nécessité de progresser pour le bien de l’Humanité, ce que résume ce principe découlant des précédents :

  • Principe du « progrès maximal (progrès max) » : Le rythme d’évolution du progrès doit être maximal, les objectifs suprêmes de l’Humanité en dépendent.

De plus, un maximum de progrès permettrait notamment :

  • de rendre plus prévisible l’imprévisible, en intégrant continuellement dans le domaine du certain (sciences exactes) une bonne part du probable (sciences approchées),
  • de mieux comprendre l’évolution passée, présente et future de tout phénomène évolutif pour mieux servir l’Humanité tout au long de son évolution et
  • de mieux combattre les calamités qui rongent ou menacent l’Humanité.

Les deux principes qui suivent sont des corollaires évidents du principe du « progrès maximal » (ou « progrès max »)

  • Principe général de « l’extinction précoce de l’Humanité » : Tout phénomène, tout individu ou tout groupe d’individus qui va à l’encontre du principe du « progrès max » est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.
  • Principe du « manque à gagner en progrès » : Tout manquement au principe du « progrès max » occasionne un manque à gagner en progrès qui handicapera à jamais les objectifs suprêmes de l’Humanité.

Démo : Dès qu’un manque à gagner en progrès est causé, l’Humanité perd les avantages que ce surplus de progrès devait lui procurer d’abord à court terme. A moyen et à long termes, le handicap occasionné par ce manque à gagner en progrès ira en s’amplifiant jusqu’au jour où une calamité, qui aurait pu être surmontée sans ce manque à gagner en progrès, sera l’apocalypse.

Pour s’en convaincre, procédons à la démonstration de la proposition suivante : « tout manque à gagner en progrès créé dans un intervalle de temps aussi réduit qu’il soit génère un manque à gagner en progrès qui croît d’autant plus vite qu’on avance dans le temps ». Pour cela, supposons que :

  • le progrès est une grandeur quantifiable pouvant être soumise aux opérations arithmétiques habituelles,
  • l’axe du temps est divisé en une infinité d’intervalles égaux de durée donnée (le jour, l’année, la décennie, …) : (T0,T1), (T1,T2), …, (Ti, Ti+1), …., (Tn-1,Tn), …,
  • (T0,T1) est l’intervalle de temps durant lequel se produit un manque à gagner en progrès M1,
  • il n’y aura plus de relâchement à partir de T1 et donc tout manque à gagner en progrès Mi enregistré dans un intervalle donné (Ti-1,Ti) ne sera pas dû au relâchement du rythme du progrès dans cet intervalle mais au manque à gagner en progrès occasionné par M1 depuis T1,
  • le manque à gagner en progrès M2 durant (T1,T2) dû uniquement à M1 sera égal à M1, qu’on retrouvera dans tous les intervalles qui suivent, augmenté du manque à gagner en progrès k.M1 engendré par M1 durant (T1,T2), en admettant la simple proportionnalité entre M2 et M1 et en prenant k un nombre réel strictement positif dont la valeur approximative est laissée à l’appréciation du lecteur. On a ainsi M2 = M1 + k.M1 = (1+k) M1,
  • De la même manière on a : M3 = (1 + k) M2, manque à gagner en progrès durant (T2,T3) dû à M2, lequel est dû à M1,
  • Et de manière générale on a : Mi = (1 + k) Mi-1.

Pour connaître le manque à gagner en progrès Mn cumulé au temps Tn et généré par M1 uniquement, nous avons à calculer Mn en fonction de M1. Pour cela nous disposons de :

M2    =       (1 + k) M1

M3    =       (1 + k) M2

M4    =       (1 + k) M3

………….

Mi     =       (1 + k) Mi-1

…………..

Mn-1          =       (1 + k) Mn-2

Mn    =       (1 + k) Mn-1

En multipliant les membres de gauche de ces égalités entre eux et ceux de droite entre eux, on obtient l’égalité suivante :

M2.M3.M4. …. Mi…. Mn  =  (1 + k)n-1. M1.M2.M3. … Mi-1.Mi. …Mn-1

Et en simplifiant, il ressort :

Mn  =  (1 + k)n-1. M1                          formule 1.

Ce qui prouve bien que plus on avance dans le temps, c’est-à-dire plus n est grand, plus tout manque à gagner en progrès M1, aussi infime qu’il soit au départ, devient important même s’il n’y a pas d’autre manque à gagner par la suite comme il vient d’être supposé. Or, le manque à gagner est ininterrompu dans la réalité de notre S.G.H. où le seul chômage engendre en continu un manque à gagner en production et en création et donc en progrès. Ceci pour dire que, puisque les intervalles (T1,T2) à (Tn-1,Tn) occasionnent en réalité des manques à gagner en progrès respectifs M’2, M’3, …., M’n, le manque réel à gagner en progrès au temps Tn n’est pas seulement celui occasionné par M1 mais aussi ceux occasionnés au temps Tn par M’2, M’3, …, M’n, manques à gagner qu’il faut cumuler. Plus précisément, le manque réel à gagner en progrès à chaque intervalle est un terme d’une suite (Un) telle que :

U1     =  M1

U2     =  (1 + k) U1     +   M’2   =    (1+k) M1+M’2

U3     =  (1 + k) U2     +   M’3   =    (1+k)2M1+(1+k)M’2  + M’3

U4     =  (1 + k) U3     +   M’4   =   (1+k)3M1+(1+k)2M’2 + (1+k)M’3 + M’4

………….

Ui      =  (1 + k) Ui-1  +   M’i    =              …….

…………..

Un-1 =  (1 + k) Un-2 +  M’n-1 =              …….

Un     =  (1 + k) Un-1 +  M’n    = (1+k)n-1M1+(1+k)n-2M’2+ .. (1+k)M’n-1+ M’n

En admettant que le S.G.H. est toujours géré de la même manière non optimale, c’est-à-dire que le manque à gagner en progrès de l’Humanité est expliqué pour tout intervalle de temps considéré par les mêmes causes (chômage, emplois inutiles, affectations non rentables, …), il est permis de supposer que ce manque à gagner croît avec l’effectif de la population mondiale et donc que la suite (Mn) est croissante : M1 < M’2 < M’3 < M’4 < …< M’n. Dans ces conditions, en prenant M’2, M’3, … , M’n égaux à M1 le plus petit terme de cette suite, on obtient :

Un     >       (1+k)n-1M1 +   (1+k)n-2M1 + …..  + (1+k)M1 + M1

Un     >       [ (1+k)n-1    +   (1+k)n-2      + …..   + (1+k) + 1 ] . M1

Et en utilisant la formule mathématique suivante :

Xn  –  1

Xn-1 + Xn-2 +  …..  + X2 + X + 1      =      ———

X   –   1

dans laquelle on prend X = (1 + k), il vient :

(1+k)n   –   1

Un     >       —————-    M1

k

 

M1                   M1

ou encore :           Un     >       (1+k)n   .  —    –     —

k            k

 

M1            M1

ou simplement     Un     >         (1+k)n    —          (  —   est une constante

k              k    négligeable quand

n est grand )

 

et enfin, en utilisant l’écriture exponentielle de (1+k)n on obtient :

 

 

 

         M1            

                                        Un    >    —     e n . Ln(1+k)                           formule 2.

                                                        K                                                                                 

 

 

Ce résultat nous donne une idée sur la perte en progrès subie par l’Humanité jusqu’à nos jours, sur le manque à gagner en progrès qu’occasionnera à l’Humanité le S.G.H. actuel s’il persiste dans le gaspillage de ses moyens de production du progrès, notamment celui de ses ressources humaines (chômage, exclusion, maladies, mortalité précoce, racisme, etc.), et sur leurs conséquences incalculables sur le devenir de l’Humanité.

 

On peut résumer ce qui précède par ces quelques principes :

 

  • Principe de « l’autogénération du manque à gagner en progrès » : Le manque à gagner en progrès crée le manque à gagner en progrès.

 

  • Principe de « l’amplification exponentielle du manque à gagner en progrès » : Tout manque à gagner en progrès créé dans un intervalle de temps donné croît exponentiellement avec le temps.
  • Principe du « manque à gagner en progrès regretté » : A tout instant, le manque à gagner en progrès qui nous fait défaut pour répondre à des besoins déterminés est, en partie ou en totalité, l’amplification exponentielle de manques à gagner en progrès antérieurs.

 

Ce dernier principe veut dire que le manque à gagner en progrès qui nous fait défaut aujourd’hui pour, d’une part, guérir tous les cancers, le Sida, le diabète, les maladies dégénératives neurologiques et musculaires ainsi que toutes les autres maladies incurables et, d’autre part, subir le moindre mal des catastrophes naturelles est, en partie ou en totalité, l’amplification exponentielle de manques à gagner en progrès antérieurs.

 

Par conséquent, puisque le progrès est si vital, il devient indispensable de favoriser sa croissance non seulement par les voies classiques mais aussi par toute autre voie. Ainsi, les dons naturels, les pouvoirs « surnaturels » ou les résultats des recherches scientifiques doivent faire partie du patrimoine communautaire que seule une gestion centralisée saura exploiter au mieux au profit de tous. Car toute appropriation privée de ces moyens de production du progrès est assimilable à un monopole du savoir et des connaissances dont les inconvénients ont été traités précédemment. De plus, elle favorise la décentralisation de l’autorité communautaire, génératrice de conflits, agents d’extinction précoce de l’Humanité. D’où :

 

  • Principe de « la mise en commun des savoirs et des pouvoirs » : Tout savoir et tout pouvoir personnels ou groupaux doivent être mis à la disposition de l’autorité communautaire, seule apte à en faire l’usage optimal.

 

Et puisque le progrès est si vital, il y a lieu d’incriminer le responsable de sa négligence et de son gaspillage. D’où :

 

  • Principe de « l’accusation du S.G.H. en vigueur » : Un S.G.H. en vigueur commet un crime contre l’Humanité si son organisation est jugée d’un rythme d’évolution du progrès inférieur au rythme que permettrait l’organisation d’un autre S.G.H.

Démo : Le rythme inférieur d’évolution du progrès occasionne un manque à gagner en progrès, lequel tue, car le progrès est vital comme il vient d’être démontré. Comme tuer est un crime, la démonstration est donc faite.

Une autre façon d’énoncer ce principe est :

 

  • Principe de « la responsabilité du S.G.H. en vigueur » : Un S.G.H. en vigueur est responsable des torts qu’il occasionne à l’Humanité si son organisation est jugée d’un rythme d’évolution du progrès inférieur au rythme que permettrait l’organisation d’un autre G.H.

De même, chacun de nous est responsable des torts et des crimes commis par son S.G.H. :

 

  • Principe de « tous responsables » : Tous les hommes sont responsables de leur S.G.H.

 

Démo : Nous sommes tous responsables de notre S.G.H. puisque nous le subissons toujours sans faire tout le nécessaire pour l’améliorer. « Tous » veut dire lésés et privilégiés, nantis et démunis : les privilégiés, parce qu’ils refusent de céder leurs privilèges pour une répartition équitable ; les lésés, parce qu’ils se laissent faire. Ce qui maintient le statu quo des choses.

Par ailleurs, comme nous sommes tous responsables de notre S.G.H., nous sommes tous responsables de ses torts. C’est la raison pour laquelle chacun de nous doit être concerné par ce que vit l’autre, qu’il le veuille ou non. Et donc :

 

  • Principe de « la solidarité générale »: Aucun être humain n’a le droit de se désolidariser de la recherche commune et de l’édification en commun d’un avenir garantissant au mieux les objectifs suprêmes de la communauté humaine.

 

Ce principe peut être généralisé à l’ensemble des communautés intelligentes, dont l’Humanité fait partie, dans un cadre de solidarité mutuelle :

 

  • Principe de « la solidarité universelle » : Aucune civilisation intelligente n’a le droit de se désolidariser de la recherche commune et de l’édification en commun d’un avenir garantissant au mieux les objectifs suprêmes de la communauté des civilisations intelligentes.

 

Ce qui laisse entendre que la recherche de civilisations intelligentes par les hommes en particulier et par toute autre civilisation intelligente en général doit s’inscrire dans le cadre de réelles coopérations et assistance mutuelle au service des objectifs suprêmes communs.

 

Concernant la responsabilité, notons que :

  • Un S.G.H. n’est plus coupable, au sens du principe de « la responsabilité du S.G.H. en vigueur », si on ne sait pas mieux le concevoir pour mieux servir les objectifs suprêmes de l’Humanité.
  • Aucun homme n’est coupable des torts occasionnés à l’Humanité par son S.G.H. si ce dernier est jugé le mieux conçu possible pour servir les objectifs suprêmes de l’Humanité.

 

Donc, pour dégager sa responsabilité, soulager sa conscience et mieux servir son avenir et celui de sa descendance, l’Humanité doit, en vertu du principe du « progrès maximal », améliorer son rythme de progrès. Pour cela, deux conditions sont nécessaires :

 

  • Une très bonne gestion du temps: exploiter au mieux chaque seconde de notre temps pour réduire au mieux le manque à gagner en progrès et garantir au mieux les objectifs suprêmes de l’Humanité. Car, d’après le principe de « l’amplification exponentielle du manque à gagner en progrès », tout relâchement dans cette course au progrès maximal, ne serait-ce qu’une seconde, risque d’être fatal pour l’Humanité le jour où, confrontée à une catastrophe apocalyptique, le manque à gagner en progrès correspondant à ce relâchement lui fera défaut. D’où, en prenant la seconde comme unité symbolique de temps :

 

  • Principe de « la seconde compte » : Chaque seconde fructueuse gagnée par le progrès et la Recherche est un acquis pour la seconde qui suit et un renfort pour le progrès et la Recherche à partir de celle-ci.

 

  • Corollaire1 du principe de « la seconde compte » : La seconde compte, les objectifs suprêmes de l’Humanité en dépendent.

 

  • Corollaire2 du principe de « la seconde compte » : Chaque seconde de relâchement dans l’évolution du progrès nuit à jamais aux objectifs suprêmes de l’Humanité.

 

  • Corollaire3 du principe de « la seconde compte » : Le manque à gagner en progrès dû à une seconde de relâchement risque d’être justement le progrès supplémentaire nécessaire à l’Humanité pour parer à une apocalypse.

 

  • Une très grande productivité de la Recherche. Cela suppose, entre autres, l’affectation à la Recherche et la mise à sa disposition du plus grand nombre possible d’hommes, voire de tous les hommes, en tant que chercheurs et/ou en tant que sujets de Recherche. D’où ces principes :

 

  • Principe de « l’homme supplémentaire compte » : Tout homme supplémentaire est un apport supplémentaire au progrès de l’Humanité, grâce au supplément des connaissances qu’il peut créer en tant que chercheur et/ou grâce au supplément des connaissances que constitue son être.

 

  • Corollaire1 du principe de « l’homme supplémentaire compte » : Un homme supplémentaire compte, les objectifs suprêmes de l’Humanité en dépendent.
  • Corollaire2 du principe de « l’homme supplémentaire compte » : Le manque à gagner en progrès dû à la mauvaise formation d’un homme, à sa mauvaise affectation ou à sa marginalisation risque d’être justement le progrès supplémentaire nécessaire à l’Humanité pour parer à une apocalypse.

 

  • Principe de « la Recherche maximale » : La Recherche maximale est nécessaire au progrès maximal.

 

  • Principe de « tous chercheurs » : Tous chercheurs, et toute la vie, pour mieux servir le progrès de l’Humanité.

 

De plus, chaque être étant une expérience unique mise à la disposition du progrès et de la Recherche, son évolution à tout instant, dans ses moindres détails et sur tous ses plans, doit intéresser la science d’aujourd’hui et celle de demain pour en tirer le meilleur profit pour le progrès et l’avenir de l’Humanité. Plus généralement, on peut dire :

 

  • Principe de « l’expérience unique » : Tout individu, toute race, toute espèce ou tout règne vivant, le nôtre ou celui d’autres mondes, est une expérience unique susceptible d’enrichir le savoir et de favoriser le progrès et la Recherche de tout autre individu, toute autre race, toute autre espèce ou tout autre règne vivant.

 

  • Corollaire du principe de « l’expérience unique » : Tout individu supplémentaire, homme ou autre, est une ressource morale et physique au service de toute communauté intelligente, humaine ou autre.

 

Compte tenu des principes ci-dessus, il devient clair que tous les hommes dans leur multiplicité et leur diversité sont indispensables à l’accélération du rythme du progrès. D’où :

 

  • Principe de « tous indispensables » : Nous sommes tous aussi indispensables les uns que les autres à la satisfaction des objectifs suprêmes de l’Humanité, quels que soient nos points forts et quels que soient nos handicaps.

 

L’importance de ces principes est double : non seulement ils démontrent que le racisme, la marginalisation ou le chômage est une atteinte flagrante au progrès et aux objectifs suprêmes de l’Humanité mais aussi, et surtout, ils imposent désormais, grâce à la logique, à toute tentative de conception du meilleur S.G.H. possible pour l’Humanité de viser les intérêts de tous les hommes et non plus d’une de ses parties seulement. C’est pourquoi tout au long de ce livre, la conception optimaliste fait référence à la communauté humaine en tant qu’ensemble d’hommes solidaires, toutes origines confondues, et non pas en tant qu’ensemble d’Etats, de races ou de classes sociales rivaux.

Par ailleurs, le progrès peut être considéré comme étant notre aptitude à nous défendre contre tout ce qui peut nuire à nos objectifs suprêmes. Ainsi, on peut convenir aisément que : « Est considérée comme plus développée ou plus avancée ou plus civilisée qu’une autre, toute communauté reconnue plus apte à assurer cette défense ». D’où l’évidence des assertions suivantes :

 

  • Principe de « la comparaison du développement de deux communautés » : De deux communautés ayant des objectifs suprêmes identiques, la plus développée (ou avancée ou civilisée) est la plus apte à les satisfaire.

 

  • Principe de « la comparaison du développement de deux S.G.H. » : De deux S.G.H. ayant des objectifs suprêmes identiques, le plus développé est le plus apte à les satisfaire.

 

 

Comme illustration des raisons de la lenteur du rythme du progrès dans le S.G.H. actuel, voici quelques notes complémentaires :

 

  • Le monopole du savoir freine le progrès. Le monopole sous toutes ses formes du savoir et des connaissances (se distinguer par rapport aux autres dans sa fonction, vendre son savoir, propriété industrielle, suprématie commerciale, économique ou militaire, …) entrave l’accès aux connaissances nécessaires à la Recherche et/ou à l’enrichissement des connaissances individuelles et collectives et à l’amélioration des aptitudes professionnelles et techniques. Dans ces conditions, le rythme du progrès se trouve freiné.

 

  • Les limites du rythme d’évolution du progrès dépendent de la nature humaine et de l’intérêt porté par le S.G.H. au progrès. Quoi qu’on fasse, le rythme du progrès de l’Humanité reste limité par la constitution biologique même de l’homme (le nombre de neurones, le flux d’informations toléré par notre cerveau par unité de temps, la qualité de l’information communiquée par l’émetteur, la valeur ajoutée par soi à l’information reçue, les techniques personnelles ou communes de gestion du stockage de l’information, etc.) qui ne peut aller au-delà de certaines limites, même à coups de « dopages » chimique, génétique ou même par son introduction dans un environnement dopant artificiel ou naturel. Et même dans ces conditions idéales, certaines autres données spécifiques à la nature humaine fixent les limites du rythme d’évolution du progrès. Ainsi, dans une langue donnée, le nombre de phonèmes, de lettres de l’alphabet, de syllabes et de mots utiles et discernables par nos sens ne pourra être multiplié à souhait pour enrichir nos idées et nos connaissances, à la fois causes et conséquences du progrès. Il va sans dire que plus une langue possède de phonèmes, plus elle pourra créer de mots. Ces mots, sans lesquels les objets ou les situations qu’ils désignent nécessiteraient l’emploi de périphrases et descriptions parfois fastidieuses et ambiguës, favorisent le progrès grâce au surplus de clarté, de concision et d’efficacité qu’ils apportent à la communication. Mais avons-nous au moins cherché à atteindre ces limites? Non. Si nous reprenons l’exemple de la langue, nous voyons que le français et l’anglais, qui se côtoient depuis plusieurs siècles, n’ont jamais essayé d’intégrer à leur panoplie de phonèmes, les phonèmes spécifiques du voisin. Cette négligence qui handicape le progrès s’applique pratiquement à toutes les langues. La cause en est le régionalisme, le nationalisme, le chauvinisme, le conservatisme, l’attachement excessif et destructeur aux racines ethniques et culturelles, en somme l’esprit non universaliste.

 

  • Le capitalisme ralentit le progrès scientifique et industriel. Il arrive qu’un chercheur qui détient une technique, une découverte ou autre, plutôt que de la livrer à la science pour l’aider à avancer, préfère demeurer seul à en tirer profit, profit pécuniaire la plupart du temps. Par exemple, un programme d’optimisation fait vivre l’inventeur qui, au lieu de le mettre à la disposition de la communauté scientifique, préfère soit le garder pour l’exploiter en sous-traitance, soit le commercialiser.

Un autre exemple est celui des portables GSM : d’après « Envoyé Spécial » (France 2 du 07.03.02), le portable a des conséquences néfastes sur les gènes de l’utilisateur pouvant aller jusqu’au cancer et, de plus, des tests de l’Armée montrent qu’il y a dérèglement hormonal et augmentation anormale des globules blancs chez les utilisateurs. Toujours d’après la même source, un chercheur a vu ses travaux retardés de 5 ans à cause de la contre-publicité menée par la société Motorola à l’encontre de ses résultats qui prouvaient la nocivité des portables et qu’elle jugeait sans fondements. Ce qui a fait fuir les « subventionneurs » potentiels de ces travaux. Ce qu’il faut retenir de cette histoire c’est que le progrès scientifique dans ce domaine a été retardé de 5 ans environ, laissant le mal, s’il est confirmé, ronger les utilisateurs.

Il arrive aussi que les industries à forte concurrence détiennent secrètement un ou plusieurs modèles plus évolués que ceux qu’elles commercialisent, modèles qu’elles ne mettront sur le marché qu’en cas de nécessité pour réagir, par exemple, à une perte de parts de marché, à un besoin pressant de réalisation de bénéfice, à une demande subite, à une nécessité de soigner son image de marque ou à l’apparition sur le marché de nouveaux produits concurrents susceptibles de détrôner les anciens. Ainsi, la période de détention de ces prototypes dans le secret professionnel par les industriels correspond à une relâche, d’une part, dans la compétitivité et dans la recherche du perfectionnement des produits et, d’autre part, dans le progrès intellectuel (à nouvelle technique, nouvelles astuces, nouvelles conceptions des choses et donc nouvelles aptitudes intellectuelles au service du progrès), progrès que la commercialisation de ces produits aurait pu procurer à tout homme, consommateur de ces produits ou non. Le principe du « progrès maximal » n’est donc pas respecté.

 

–  Le S.G.H. actuel freine le progrès lié au confort et à la sécurité. Le S.G.H. actuel ralentit le progrès et est responsable du tort qui en résulte pour l’Humanité. Pour preuves :

  • Il pourrait faire de tous les réseaux nationaux de distribution d’eau un seul et même réseau desservant toute la planète, optimalement conçu et peu coûteux en réalisation et faire de même pour l’électricité, le gaz ou le pétrole. Mais il ne le fait pas : les contraintes politiques et budgétaires l’en empêchent.
  • Il est capable de mettre en place une infrastructure mondiale de secours aux sinistrés des catastrophes naturelles conçue de sorte que quel que soit le lieu du sinistre, l’envoi des secours, compétences et équipements nécessaires compris, se fasse dans des délais records. Mais il ne le fait pas.
  • Il est capable de doter tout individu d’une panoplie d’appareils d’auto-sauvetage et de communication avec les sauveteurs en cas de catastrophes (avalanches, glissements de terrains, accidents des spéléologues dans les grottes, séismes, …). Mais il ne le fait pas.

 

  • « La machine met l’homme au chômage ». C’est ce qui se disait dans le milieu du travail, il y a quelques décennies lors de la généralisation de l’informatisation et de la robotisation de certaines tâches de l’entreprise. C’est ce qui se dit encore aujourd’hui, comme en témoigne la menace de grève lancée par trois syndicats des postiers français le 24 octobre 2002 face à l’intention de fermeture de certains centres de tri pour les regrouper en centres plus importants où l’automatisation prendrait certainement la place de l’homme. Or, il faut plutôt dire : « Le progrès dans le S.G.H. actuel met l’homme au chômage. » car c’est notre S.G.H. qui n’est malheureusement pas conçu pour employer autrement tout homme mis au chômage par la machine. Du fait de la libre initiative qui veut qu’on n’investisse que dans ce qui nous plaît et du fait de la règle du profit qui impose de n’investir que dans les affaires rentables, il ne permet jamais de créer des entreprises dans le seul but de créer de l’emploi ou une activité d’utilité publique. Ce qui n’est profitable qu’aux détenteurs de capitaux et non à l’ensemble des hommes. C’est cet inconvénient qui a amené certains Etats (Chine, Iran), à des moments de leur histoire, à privilégier la manutention, à menacer de le faire ou même à s’opposer à un progrès industriel « malfaisant » imposé par l’Occident. Cet inconvénient-là fait de notre S.G.H. actuel la vraie machine qui met au chômage et licencie des ressources humaines, sachant que toutes les ressources humaines que constitue l’Humanité resteront à tout moment insuffisantes pour produire le progrès dont elle a besoin.
  • Progrès, Recherche et budgets. Pour rapidement
  • éradiquer certaines maladies graves,
  • rendre bénignes toutes les autres,
  • porter notre espérance de vie à quelques centaines d’années,
  • nous prémunir contre les catastrophes naturelles, etc.,

nous devons disposer des budgets nécessaires au financement de la Recherche qui aura à atteindre ces objectifs, budgets que le S.G.H. actuel ne pourra jamais réunir. Autrement dit, à cause de l’argent, symbole de la propriété privée, notre S.G.H. commet bel et bien un crime contre l’Humanité, contre ses riches compris. En effet, les riches aussi sont touchés par les cancers, le diabète, les hépatites, la cirrhose du foie, les maladies cardiaques, les hémorragies cérébrales, les paralysies et même la mort précoce. Si la contrainte artificielle « argent » ou « budget » n’existait pas, la Recherche, libérée de ce frein, serait faite dans tous les domaines et par tout le monde, ce qui ferait de la Terre un paradis où les hommes seraient des « anges » sains de corps et d’esprit … Malheureusement, la Recherche actuelle est loin de prendre cette direction. Le manque à gagner en progrès qui résulte de cette situation peut être estimé comme étant la différence entre le progrès que pourrait réaliser les chercheurs potentiels actuels, quelques 3.000.000.000 environ, soit la moitié de la population mondiale, s’ils étaient formés et affectés à la Recherche, et le progrès que réalise la poignée des chercheurs existants. L’ampleur du mal que fait notre S.G.H. à l’Humanité est à la mesure de ce manque à gagner en progrès dû à la non-affectation à la Recherche d’environ 99% des ressources humaines potentielles, chiffre qu’on ne peut trouver exagéré quand on sait que la Recherche est de plus en plus réservée aux projets lucratifs au sens capitaliste du terme et exclusivement à ceux, parmi eux, qui ont pu avoir les budgets nécessaires à leur réalisation. Cette double restriction des projets de recherche implique une autre double restriction : celle du nombre de chercheurs et surtout celle du progrès résultant qui de ce fait voit son rythme ralenti.

Si on considère, comme il sera prouvé plus loin, que tout homme, à tout âge, est apte dans un S.G.H. approprié à participer à la Recherche, dans la limite de ses moyens et dans le cadre de l’activité à laquelle il est affecté, on se rend compte que les évaluations précédentes ne sont pas du tout surestimées, bien au contraire.

 

  • Estimation du manque à gagner en progrès. Dans toute la critique, il a été fréquemment question du manque à gagner en progrès occasionné à l’Humanité par un S.G.H. non optimal. Il est donc opportun et nécessaire de donner une estimation de ce progrès perdu. Cette estimation semble à priori une entreprise quelque peu hasardeuse puisqu’elle doit faire intervenir des grandeurs difficilement quantifiables telles que le niveau du progrès de l’Humanité. Mais, moyennant quelques hypothèses acceptables, on finira bien, comme on va le voir, par quantifier l’inquantifiable, à des approximations près bien sûr. Choisissons les hypothèses suivantes :

 

 

  1. Le progrès potentiel individuel de l’individu i à un instant t, PPi (t), qu’est apte à produire tout individu à sa communauté à partir de cet instant, est proportionnel uniquement à son niveau d’études à cet instant, NEi (t). Soit :

 

 

 

  PPi (t)  =  k . NEi (t)                          Formule 3.

 

avec k une constante positive dans ce contexte. On pourrait exprimer k en fonction d’une infinité de facteurs qui dépendent du temps et influent sur le progrès potentiel individuel (l’état de santé ou le degré d’intelligence par exemple). Auquel cas, ce serait compliquer inutilement l’estimation pour des résultats toujours approximatifs. Mais, qu’elle soit constante ou pas, qu’elle soit supérieure à 1 ( PP i (t) > NEi (t) ), égale à 1 ( PPi (t) = NEi (t) ) ou comprise entre 0 et 1 ( PPi (t) < NEi (t) ), la constante k n’est là essentiellement que pour traduire ce qui nous intéresse le plus, à savoir la proportionnalité de PPi et de NEi.

 

 

  1. Le niveau d’études individuel a pour valeur 0, 1, 2, 3, 4, …, 17, 18, 19 ou 20, avec 0 pour analphabète et enfant de six ans et moins, 1 pour la première année scolaire, … et 20 pour le niveau d’études le plus haut, le doctorat par exemple, niveau ne pouvant être atteint que par les individus âgés de 26 ans ou plus, en supposant que l’entrée en première année scolaire se fait à l’âge de six ans. Beaucoup de pays se reconnaîtront dans cette correspondance. Les autres n’auront aucun mal à s’y aligner ou à établir la leur.

 

 

  1. L’unité de mesure du progrès potentiel, notée upp, est égale à la constante k de la formule 3, soit :

 

1 upp = k . 1 (l’unité de mesure de NEi (t) étant le scalaire 1) et donc :

 

           1 upp = k 

 

Ainsi, la formule 3 nous donne les PPi (t) en fonction des NEi (t) :

 

Pour NEi (t) égal 0,      PPi (t)         =       k . 0  =       0       upp

Pour  «    «    «    1,      «    «           =       k . 1  =       1       upp

 

Pour  «    «    «    2,      «    «           =       k . 2  =       2       upp

……….         …………….               ………..

 

Pour  «    «    «      20,            «    «                    =       k . 20 =       20     upp

 

 

  1. Le progrès potentiel de l’Humanité à un instant t, PPH (t), est la somme arithmétique des PPi (t) de tous les individus réunis. Soit :

 

PPH (t) =  Somme du 1er individu au dernier de la population mondiale à t des   PPi (t)

 

PPH (t) =  PP1 (t) + PP2 (t) +  …..  + PPpm(t) (t)  

                                                                    avec pm(t), l’effectif de la population mondiale au temps t (6 milliards env. en l’an 2000)

i=Pm(t)

En utilisant   S        PPi (t)     à la place de           « Somme du 1er individu au

i=1                                         dernier de la population                                           mondiale à t des PPi (t)« 

 

i=Pm(t)              i=Pm(t)                                        i=Pm(t)

PPH (t)  =   S   PPi (t)  =   S      k .NEi (t)  =  k . S  NEi (t)    =        k . NEH (t)

i=1                 i=1                          i=1

 

 

Comme conséquence de cette hypothèse, on peut énoncer la propriété suivante :

 

« Le progrès potentiel de l’Humanité à un instant t, PPH (t), est proportionnel à la somme arithmétique NEH (t) des niveaux d’études NEi (t) de tous les individus réunis ».

 

 

 

Soit :                            PPH (t)  = k . NEH (t)                        formule 4.

 

 

 

  1. Le progrès potentiel optimal individuel à un instant t, noté PPi* (t), est le progrès potentiel individuel maximal permis par l’âge de l’individu. Ainsi, pour les individus âgés de 26 ans et plus, le PPi* (t) est de 20 upp (20.k), pour ceux âgés de 25 ans il est de 19 upp, …, pour ceux âgés de 8 ans il est de 2 upp, pour ceux âgés de 7 ans il est de 1 upp et pour ceux 6 ans et moins il est nul.

 

 

  1. Le progrès potentiel optimal de l’Humanité, noté PPH* (t), est la somme arithmétique des progrès potentiels optimaux individuels, soit :

 

 

 

i= Pm(t)            

                              PPH* (t)  =   S       PPi* (t)                      formule 5.

                                                  i= 1                

 

 

Il représente le progrès potentiel qu’aurait l’Humanité si chacun de ses individus avait suivi ses études tout à fait normalement, sans retard ni redoublement.

 

 

  1. Le manque à gagner en progrès potentiel par l’Humanité à un instant t, noté MPPH (t), est la différence entre son progrès potentiel optimal à l’instant t et son progrès potentiel au même instant. Il correspond au cumul des années d’études ratées par chacun des individus de toute la population mondiale.

 

 

 

Soit :                    MPPH (t) = PPH* (t) – PPH (t).                 formule 6.

 

 

Il s’ensuit :

 

i=Pm(t)                           i=Pm(t)              

MPPH (t)  =    S    PPi* (t)    –   S      PPi (t)

i=1                      i=1

 

 

En posant s(t) l’effectif de la population mondiale à t des individus âgés de moins de 26 ans et indexés par i=1,2,3, …,s(t) et ( pm(t) – s(t) ) celui de la population mondiale à t des individus âgés de 26 ans et plus et indexés par i=s(t)+1, s(t)+2, …, pm(t), on peut écrire :

 

i=s(t)            i=s(t)               i=pm(t)                   i=pm(t)

MPPH(t) = [ S   PPi* (t) – S  PPi (t) ]  +  [ S   PPi* (t)  – S   PPi (t)  ]

i=1              i=1                 i=s(t)+1           i=s(t)+1

 

MPPH(t) = s(t).PPI*1(t) – s(t).PPI1(t) + (pm(t)-s(t)).PPI*2(t)

– (pm(t)-s(t)).PPI2(t)

 

avec :

PPI*1(t) la moyenne arithmétique des PPi* (t) des moins de 26 ans,

PPI1(t)  la moyenne arithmétique des PPi (t) des moins de 26 ans,

PPI*2(t) la moyenne arithmétique des PPi* (t) des 26 ans et plus,

PPI2(t)  la moyenne arithmétique des PPi (t) des 26 ans et plus,

 

Ce qui donne d’après les formules 3 et 4 :

 

MPPH(t)      = s(t).k.NEI*1(t) – s(t).k.NEI1(t) + (pm(t) – s(t)).k.NEI*2(t)

– (pm(t) – s(t)).k.NEI2(t)

MPPH (t)     = s(t).k.NEI*1(t) – s(t).k.NEI1(t) + (pm(t) – s(t)).k.20

– (pm(t) – s(t)).k.NEI2(t)

 

MPPH (t)               =  [ s(t). ( NEI*1(t)  – NEI1(t) )   +  ( pm(t) – s(t) ) . (20

NEI2 (t) ) ] . k

 

D’où :

 

 

 

   MPPH(t)=[s(t).(NEI*1(t)-NEI1(t))+(pm(t)-s(t)).(20-NEI2(t))].upp 

 

formule 7.

avec

NEI*1(t) la moyenne arithmétique des NEi*(t) des moins de 26 ans,

NEI1(t) la moyenne arithmétique des NEi(t) des moins de 26 ans,

NEI*2(t) la moyenne arithmétique des NEi*(t) des 26 ans et plus,

NEI2(t) la moyenne arithmétique des NEi(t) des 26 ans et plus,

NEI*2(t) = 20        car pour tous les 26 ans et plus le niveau d’études                         optimal est 20.

 

Pour borner le MPPH de la formule 7, jouons sur la quantité NEI1 (t) :

D’abord, en considérant que les moins de 26 ans ne sont jamais allés à l’école (NEi = 0 pour tout i et donc NEI1 = 0), ce qui donne à MPPH (t) une valeur supérieure à sa valeur réelle, soit :

 

MPPHmax(t)  =  [ s(t) . NEI*1(t) + ( pm(t) – s(t) ) . ( 20  –  NEI2(t) ) ] upp

 

Ensuite, en considérant que les moins de 26 ans ont tous réussi leurs études sans redoubler (NEi* (t) = NEi (t) et donc NEI* (t) – NEI (t) = 0 ), ce qui donne à MPPH (t) une valeur qui lui est inférieure, soit :

 

MPPHmin (t)  =   ( pm(t) – s(t) )  .  ( 20   –    NEI2 (t) )  upp

 

Ce qui nous donne :

 

 

 

MPPHmin (t)    <   MPPH (t)    <   MPPHmax (t)                formule 8.

 

 

 

  1. On admet que le manque à gagner en progrès potentiel par l’Humanité à un instant t est égal à la moyenne arithmétique de MPPHmin (t), un de ses minorants à l’instant t, et de MPPHmax (t), un de ses majorants à l’instant t, soit :

 

 

 

    MPPH (t)  =  [ MPPHmin (t) + MPPHmax (t) ] / 2              formule 9a.

 

 

Et, en remplaçant MPPHmin et MPPHmax par leur valeur, on obtient :

 

                                     

 MPPH(t)=[(pm(t)-s(t)).(20-NEI2(t))+s(t).NEI*1(t)/2].upp    formule 9b.

 

 

 

  1. Dans ces mêmes conditions on peut calculer

 

i=s(t)                           i=pm(t)

PPH* (t)  = [    S     PPi* (t)               +       S          PPi* (t)                       ]

i=1                             i=s(t)+1

 

PPH* (t)  = [   s(t) . PPI*1 (t)    +       ( pm(t) – s(t) ). PPI*2 (t)                   ]

 

PPH* (t)  = [   s(t) . k.NEI*1 (t)         +       ( pm(t) – s(t) ). k .NEI*2 (t)     ]

 

PPH* (t)  = [   s(t) . NEI*1 (t)   +       ( pm(t) – s(t) ). 20                   ] . k

 

 

 

PPH*(t) = [ s(t) . NEI*1(t) + ( pm(t) – s(t) ) . 20 ] . upp       formule 10.

 

  1. Des trois formules 6, 9b et 10 on déduit que :

 

PPH(t) =      PPH*(t)   –   MPPH(t)

 

PPH(t) =      s(t).NEI*1(t) + (pm(t)-s(t)) . 20

– (pm(t)-s(t)) . (20-NEI2(t)) – s(t) . NEI*1(t) / 2

 

=       s(t).NEI*1(t)-s(t).NEI*1(t) / 2 + (pm(t)-s(t)).20-(pm(t)

–  s(t)).(20–NEI2 (t))

 

=       s(t) . NEI*1 (t) / 2             +    (pm(t)-s(t)) . NEI2 (t)

 

 

          PPH(t) = [s(t) . NEI*1(t) / 2 + (pm(t)-s(t)) . NEI2(t)] upp       

 

 

                                                                                                   formule 11.

 

 

A partir des hypothèses précédentes d’estimation du manque à gagner en progrès potentiel par l’Humanité au temps t, MPPH (t), et à partir des résultats et formules auxquels elles ont conduit, on peut définir d’autres indicateurs tels que :

  • l’ampleur relative du manque à gagner en progrès potentiel par l’Humanité au temps t qui est donnée par le rapport MPPH (t) sur PPH* (t) ou sur PPH (t),
  • les retards cumulés durant une période donnée,
  • le temps minimum nécessaire pour atteindre le niveau du progrès optimal, niveau où tout individu aura le niveau d’études maximum autorisé par son âge, etc.

Même si on estime qu’elles nous ont amenés à des résultats très approximatifs, les hypothèses utilisées ont néanmoins le mérite considérable, d’une part, d’ouvrir la voie à la recherche d’hypothèses pouvant aboutir à des résultats plus précis et, d’autre part, d’estimer l’importance du manque à gagner en progrès et l’ampleur du tort correspondant causées à l’Humanité par un S.G.H. non optimal.

 

Application numérique des formules précédentes : On prendra t = le 12 octobre 1999, jour où la population mondiale a atteint les 6 milliards d’âmes, jour à partir duquel, à chaque seconde, on enregistre 5 naissances contre 2 décès, et à partir duquel la population mondiale doublera tous les quarante ans : 12 milliards en 2040, 24 en 2080 et 48 en 2120. On prendra donc les approximations suivantes :

 

t ~ l’an 2000,

pm(2000)       =   6.109       (6 milliards),

s(2000) = 3,5.109       estimation de l’effectif des moins de 26 ans en 2000,

NEI*1 (2000)  =   10 niveau d’études optimal individuel moyen des NEi*, niveaux d’études optimaux individuels égaux à l’âge de l’individu diminué de 6, d’après l’hypothèse 2,

NEI2 (2000)  =   8     estimation du niveau d’études moyen des 26 ans et plus dont le niveau d’étude varie entre 0 et 20.

 

Dans ces conditions, la formule 9b nous donne :

MPPH(2000)  =  [(pm(2000)-s(2000)).(20-NEI2(2000))

+ s(2000).NEI*1(2000)/2   ] upp

= [ (6.10– 3,5.109) .  (20 – 8)      +    3,5.109 . 10  /  2   ] upp

= [             2,5.109       .      12     +            17,5.109  ] upp

= [                            30.109        +       17,5.109  ] upp

Et donc :

MPPH (2000) =   47,5 . 109  upp

 

De même :

PPH* (2000)    = [ s(2000) . NEI*1 (2000) + (pm(2000) – s(2000) ).20] . upp

= [ 3,5 109 . 10              +  ( 6 . 109  – 3,5 . 109 ) . 20 ] . upp

=       (        35 . 109       +                 2,5 10.  20 ) . upp

=       (        35 . 109       +                 50 109 )  .  upp

Et donc :

PPH* (2000)    =       85 . 109  upp.

 

Et enfin, on a :

PPH (2000)      =  PPH* (2000)    –       MPPH (2000)

=     85 109 upp   –        47,5 109 upp

Et donc :

PPH (2000)      =       37,5. 109 upp

 

 

Interprétation de l’application numérique :

 

  1. Sachant que 12upp, 17upp et 20upp ( ou 12k, 17k et 20k) sont respectivement les progrès potentiels du bachelier (12 ans d’études), de l’ingénieur d’Etat ou titulaire du DEA (17 ans d’études) et du docteur, chercheur ou savant (20 ans d’études), 47,5.109 upp de MPPH est équivalent au progrès potentiel de 3,958 milliards (47,5.109 / 12) de bacheliers, de 2,794 milliards (47,5.109 / 17) d’ingénieurs d’Etat ou de titulaires du DEA ou 2,375 milliards (47,5.109 / 20) de docteurs et chercheurs.
  2. 47,5.109 upp de MPPH traduit aussi le manque en formation dont le S.G.H. actuel a privé sa population.
  3. Si le S.G.H. actuel avait depuis vingt ans fait en sorte que tout le monde fasse sa formation, ou la complète, sans interruption ni redoublement, auquel cas PPi = PPi* pour tout individu, 47,5.109 upp aurait été aujourd’hui un gain effectif en progrès potentiel équivalent à celui de 2,375 milliards de chercheurs supplémentaires, de quoi éradiquer en moins d‘une décennie seulement, cancers, sida, hépatites et bon nombre d’autres maladies graves. Si des gens souffrent ou meurent aujourd’hui, c’est en grande partie à cause de ce manque à gagner dont le S.G.H. est responsable.
  4. De même, en s’intéressant à l’avenir de l’Humanité plutôt que de se lamenter sur son passé, on peut dire que si le S.G.H. actuel ne fait pas le nécessaire pour que, dès aujourd’hui, jamais plus personne n’interrompe ses études ni ne redouble, l’Humanité perdra dans 20 ans non seulement un progrès potentiel de 47,5.109 upp, l’équivalent de celui de 2,375 milliards de chercheurs supplémentaires, mais aussi les 23,75.109 upp (50% de 47,5 109 upp) correspondant à l’accroissement de la population supposé constant qui sera de 3 milliards selon le taux d’accroissement cité dans l’application numérique ci-dessus. Soit une perte totale de 71,25.109 upp (47,5 + 23,75) qui sera responsable de nombre de souffrances et de morts précoces dans toutes les générations à venir à partir de 2020. Cette perte sera encore plus considérable en vertu du principe de « l’amplification exponentielle du manque à gagner en progrès ».
  5. La perte de 2,375 milliards de chercheurs correspond à une perte annuelle en nombre d’heures de Recherche estimée, largement à la baisse, à 2,375.109 x 4h/jour x 5jours/semaine x 4 semaines/mois x 9 mois/an, soient 710 milliards d’heures de Recherche par an. Elle correspond aussi à une perte moyenne de 1710/5jours/4semaines/9mois, soient 9,5 milliards d’heures de Recherche par jour dans ces conditions ou alors 1710/365jours, soient 4,685 milliards d’heures de Recherche par jour, si on estime qu’un chercheur ne se repose jamais !

 

Remarques :

  1. La démarche utilisée ici s’appuie sur l’utilisation d’une grandeur facile à quantifier, à savoir le niveau d’études des hommes. On n’aurait pas eu la même facilité en utilisant, par exemple, les emplois qu’ils occupent. En effet, si pour le niveau d’études il était facile d’attribuer une valeur entière allant de zéro à vingt, il n’en aurait pas été de même pour le poste de travail ou l’emploi occupé. De plus, l’importance du poste de travail d’un individu et celle de sa contribution au progrès de la communauté sont généralement proportionnelles à son niveau d’études. Mais à quoi bon compliquer l’évaluation du progrès par une méthode complexe si on n’est pas sûr d’aboutir à une estimation nettement plus précise et plus convaincante.
  2. On pourrait estimer le manque à gagner en progrès par le faible nombre de chercheurs, par le faible nombre de centres de Recherche ou par le chômage, le sous-emploi, les emplois redondants, les emplois inutiles et/ou nuisibles.
  3. Quelle que soit la méthode retenue pour l’estimation du manque à gagner en progrès, elle pourra servir notamment dans la comparaison des progrès de deux S.G.H. donnés ou de deux communautés humaines données.

 

 

 

Le progrès et son emploi.

 

Tout progrès est une arme à double tranchant qui peut servir aussi bien le bien-être de l’Humanité que son mal-être. Ce dernier peut aller de la destruction de vies humaines par milliers ou par millions (grandes guerres, maladies dues à la pollution, etc.) ou par villes entières (Dresde, Hiroshima ou Nagasaki) à l’extinction de toute l’Humanité (armes de destruction massive, monstres issus des manipulations génétiques, OGM à effet dévastateur tardif, etc.), voire même à la destruction de toute forme de vie sur Terre. Or, malgré tout, le progrès reste vital pour l’Homme qui doit le produire à un rythme maximal en vertu des principes exposés ci-dessus. C’est pourquoi il est impératif de se prémunir contre sa nuisance, et le plus tôt sera le mieux. « Pour le progrès, mais contrôlé » devrait être notre devise. Et le seul garde-fou contre les dérives volontaires ou involontaires du progrès est dans une réglementation sévère, un contrôle strict de son utilisation et aussi une éducation « humanisante ».

Les menaces les plus graves que fait peser actuellement le progrès sur l’Humanité proviennent principalement des manipulations génétiques, des activités communautaires polluantes et de la vulgarisation de certaines technologies dangereuses.

 

Progrès et génétique. Les manipulations génétiques sont désormais capables de transformer, en bien ou en mal, un ou plusieurs gènes de l’ADN de tout être vivant de la faune et la flore, l’homme compris. Les OGM commercialisés déjà dans certains pays et qui rentrent directement ou indirectement dans les chaînes alimentaires impliquant l’Homme, en sont la preuve. Il s’agit là d’une révolution extraordinaire, attrayante sur plusieurs plans mais pour laquelle l’Homme n’est pas sérieusement préparé. Foncer tête baissée sur ces manipulations suppose, entre autres, la certitude qu’elles ne pourront être la cause d’aucun changement déplorable et/ou irréversible pour notre organisme et pour l’environnement. Or, et c’est là le hic, aucun généticien actuel n’est en mesure de nous rassurer scientifiquement sur ce point. Les querelles provoquées par ces manipulations, surtout dans le domaine des plantes comestibles, font rage actuellement entre, d’une part, ceux qui sont intéressés par la commercialisation des OGM, avec la bénédiction de quelques scientifiques recherchés à prix d’or et, d’autre part, les ONG telles que GreenPeace qui s’élèvent contre l’expérimentation même de ces techniques de peur que les gènes modifiés n’atteignent accidentellement les génomes d’autres espèces et que la contamination n’aboutisse à une catastrophe écologique majeure.

 

Progrès et pollution. Il est inutile de redémontrer ici la nuisance de la pollution. Certains points méritent cependant d’être rappelés, notamment :

  1. Même si on stoppait immédiatement toute source de pollution, on n’arrêterait pas les phénomènes maléfiques irréversibles déclenchés par les pollutions accumulées à ce jour.
  2. On est condamné à polluer tant que l’une des conditions suivantes ne sera pas réalisée :
  • La découverte rapide de techniques moins polluantes, et surtout peu coûteuses pour les investisseurs, à substituer aux techniques les plus polluantes.
  • L’abolition de la concurrence capitaliste et/ou de la propriété privée qui permettrait, entre autres, de fermer les usines polluantes. Cette condition est inacceptable dans l’état actuel de notre S.G.H. dans lequel fermer des usines équivaudrait à une perte pour les investisseurs (capital et profits escomptés) et pour leurs employés (emploi).

Comme aucune de ces conditions n’est apparemment près de se réaliser, nous sommes donc condamnés à nous polluer jusqu’à l’asphyxie totale, l’apocalypse lente. C’est pourquoi, plutôt que de chercher vainement comment contenir la pollution, les conférences internationales devraient chercher pour l’Humanité un nouveau S.G.H., le moins polluant possible, et la méthode pacifique optimale pour y parvenir. Mais avant cela, l’Humanité doit commencer par dépolluer l’esprit de ses hommes de la cause première de toute pollution artificielle, à savoir les tentations matérialistes égoïstes.

 

Progrès et technologies dangereuses. Bien qu’elle soit moins polluante que les énergies fossiles, en ce qui concerne tout au moins le rejet de CO2 dans l’atmosphère, l’énergie nucléaire, même à usage domestique, demeure particulièrement dangereuse. Car, quand le nucléaire « pète », comme cela s’est produit à Tchernobyl, il se rattrape largement. En effet, la radioactivité dégagée suite à une explosion du réacteur d’une centrale nucléaire tue ceux qui se trouvent à l’intérieur du rayon de la mort, provoque des cancers chez ceux qui se trouvent en dehors et pollue, dans un rayon de quelques milliers de kilomètres, les sols qui restent dangereusement radioactifs durant des décennies. D’autres technologies telles que la préparation de produits chimiques et biologiques sont devenues tout aussi dangereuses du fait de leur vulgarisation et de leur commercialisation à grande échelle.

 

Et le progrès à venir, que nous réserve-t-il ? Les jeunes d’aujourd’hui verront dans quelques décennies, de nombreuses grandes révolutions scientifiques, techniques et technologiques qui bouleverseront les rapports entre les hommes et conduiront l’Humanité immanquablement vers l’une des deux éventualités suivantes : soit une égalité et une fraternité presque parfaites entre tous les hommes, soit un retour en force de l’esclavagisme. Une chose est sûre, c’est que si notre S.G.H. ne change pas radicalement, convenablement et surtout rapidement, pour se trouver dans la première éventualité, l’actuel respect relatif, souvent hypocrite, des droits de l’homme finira par se transformer en une atteinte ouverte à ces droits, non pas parce que la minorité dominante l’aura voulu délibérément mais parce qu’elle y aura été poussée par l’irrésistible tentation de puissance offerte par les nouvelles armes créées par le progrès. Dans un monde capitaliste en équilibre de plus en plus instable et sujet à des crises existentielles de plus en plus violentes, cette tentation bien réelle est encore exacerbée par un besoin farouche de redresser son prestige chancelant et/ou de consolider ses acquis menacés. Il est donc très recommandé à une Humanité qui dort sur ses deux oreilles, notamment à sa composante la plus vulnérable – celle des classes sociales défavorisées des pays nantis et des pays en voie de développement – de prendre en main, tant qu’il est encore temps, son avenir et celui de ses enfants, en composant toutefois avec ces prédictions conditionnelles évidentes :

  • Aucun pays qui en a les moyens scientifiques et techniques ne commettra l’erreur, fatale à ses yeux, de ne pas tester jusqu’au bout et dans le plus grand secret les transformations sur l’être humain, devenu une arme à perfectionner, dont sont capables les manipulations génétiques. Pourquoi se priver de créer une population de surhommes sur le plan intellectuel et/ou physique ? Ces expériences qui promettent d’enfanter de populations de colosses, de surdoués et de monstres sont très tentantes pour plusieurs raisons :
  • la curiosité scientifique, bien sûr,
  • la recherche de plus de pouvoir et/ou d’armes de type nouveau,
  • le désir de ne pas laisser, par crainte de se trouver affaibli, les autres Etats faire seuls ces expérimentations.

Bientôt apparaîtront en plusieurs points du globe, des hommes génétiquement modifiés (HGM) si bien que l’Homme actuel ne sera plus qu’un échantillon banal parmi la diversité des échantillons de l’«Homme nouveau». Qu’adviendra-t-il de la race humaine ou des races humaines ? Sans doute, une lutte acharnée finira par le triomphe d’un échantillon qu’on appellera l’Homme normal et les derniers survivants des autres échantillons seront les derniers monstres et colosses à abattre. Les ogres, les titans, les monstres moitié homme moitié animal, à plusieurs bras ou plusieurs têtes de nos mythologies et de nos contes n’étaient-ils pas les derniers spécimens de manipulations génétiques réalisées par nos ancêtres qui ont plongé leur règne dans une dégénérescence génétique dont nous sommes les rescapés et dont notre histoire connue à ce jour ignore l’existence ?

  • De la part des savants aussi, il est normal de craindre des dérives non souhaitables. En effet, rien ne garantit que tous les généticiens resteront fidèles à leurs employeurs, leur rapportant respectueusement les fruits et les visées réelles de leur Recherche. Surtout que ce qu’ils manipulent est un pouvoir d’une autre nature qui peut éveiller bien des convoitises et des idées maléfiques. « Pourquoi donner à nos employeurs ce que nous avons obtenu grâce à nos travaux personnels et qui par conséquent nous appartient… ? Pourquoi ne serait-ce pas plutôt nous les puissants de ce monde ? Ce ne serait que justice … » pourraient dire certains de ces savants, même s’ils ne pensent pas vraiment se rebeller.

 

 

Répartition entre les hommes des moyens de production du bien-être créés par le progrès.

 

Deux notes pour survoler le problème de cette répartition : « Qui profite du progrès ? » et « Qui doit profiter du progrès ? ».

 

Qui profite du progrès ? Les moyens de production du bien-être créés par le progrès profitent-ils équitablement, ou presque, à tout homme ? Evidemment non. Malheureusement, nous constatons encore que :

  • les inventions, les nouvelles techniques, les nouveaux traitements médicaux et tous les fruits du progrès ne profitent pleinement, à quelques exceptions près, qu’à une minorité dans le monde composée des minorités privilégiées de chaque pays,
  • le progrès technique ne survient plus, pratiquement, que dans les pays avancés qui, en accumulant toujours plus de progrès et de moyens de progresser, creusent l’écart avec les pays pauvres, qui sont acculés à la pure consommation, de plus en plus onéreuse, des fruits du progrès technique étranger et empêchés, depuis bien longtemps, de participer convenablement au progrès de l’Humanité, notamment par la Recherche et l’industrie.

 

Qui doit profiter du progrès ?

Le progrès n’a pas de nationalité. Il appartient à toute l’Humanité. En effet, toute invention ou découverte scientifique ou technique s’appuie sur toutes celles qui l’ont précédée. Elle est donc nourrie par tout le passé scientifique et technique de l’Humanité, toutes nationalités confondues. Celui qui en est l’auteur (l’individu ou sa nation) n’a comme seul mérite que de s’être trouvé au bon endroit, au bon moment, avec le bon nécessaire pour la cueillir.

En vertu des principes précédents, les retombées bénéfiques du progrès doivent profiter pareillement à tous les hommes. Ce n’est pas parce qu’une minorité accapare les moyens de production de celui-ci qu’elle a le droit d’exclure la majorité de la répartition de ses fruits.

D’ailleurs, la répartition équitable entre tous les hommes des retombées bénéfiques de tout progrès, quel qu’en soit l’auteur, individu ou Etat, n’est pas un choix parmi d’autres mais la seule alternative, comme il sera démontré plus loin dans le chapitre sur l’Optimalisme, pour un S.G.H. soucieux de la satisfaction optimale de ses objectifs suprêmes.

 

 

En conclusion, le progrès dont l’Humanité a vivement besoin est

  • celui qui lui assurera le mieux ses objectifs suprêmes,
  • celui dont les fruits seront toujours équitablement répartis entre tous ses hommes,
  • celui qui prendra un rythme d’évolution optimal dès que l’Humanité aura compris et appliqué l’Optimalisme, ses principes, ses méthodes ainsi que les fondements du S.U.O., c’est-à-dire celui qui offrira, à tout instant et à tout individu, une satisfaction optimale.

Quelle que soit la raison qui le poussera, la sagesse ou la contrainte (aggravation de ses conditions de vie, par exemple : pollution galopante, catastrophes de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves, apparition de nouvelles maladies mortelles, conflits dévastateurs, etc.), l’Homme finira par consacrer à la Recherche génératrice de ce progrès vital tout son temps, toutes ses ressources humaines normales et autres ressources intelligentes asservies : robot ou VGM (Vivant Génétiquement Modifié, homme ou animal), etc. On peut donc affirmer, sans craindre de se tromper, que le 21ème siècle sera celui de la Recherche Opérationnelle et de l’optimisation.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C157.  Le rythme d’évolution du progrès est nettement inférieur au rythme que la communauté humaine serait capable de soutenir si son S.G.H. était conçu et organisé autrement.

C158.  Le rythme d’évolution du progrès est nettement inférieur au rythme que la communauté humaine serait capable de soutenir si, dans la conception et dans l’organisation actuelles de notre S.G.H., les hommes étaient « exploités » autrement (plein emploi, que des emplois utiles, etc.).

C159.  Dans la société de consommation qui caractérise notre S.G.H., la communauté humaine subit non seulement les aspects bénéfiques du progrès mais aussi ses aspects nuisibles.

C160.  La recherche du profit qui caractérise notre S.G.H. fait que tout progrès nouveau est pris d’assaut par les hommes d’affaires qui en font des produits et des services payants limitant leur accès à la minorité aisée de la communauté humaine.

C161.  Le nombre de chercheurs et le nombre des sujets de Recherche sont restreints par des facteurs inhérents à la conception de notre S.G.H. (budgets, intérêt économique, barrages contre les hauts diplômes, exclusion et racisme, etc.).

C162.  La réticence à l’automatisation des tâches due à la peur du chômage s’oppose au progrès.

C163.  Malgré que le progrès soit un besoin vital, son rythme d’évolution dans notre S.G.H. est trop lent.

C164.  A en juger par son comportement actuel, la communauté humaine ne semble pas être consciente du fait que plus élevé sera son rythme d’évolution du progrès, plus vite elle trouvera les parades à tout ce qui la menace (maladies, catastrophes, …) et mieux elle assurera ses objectifs suprêmes.

C165.  Conscients désormais que, primo, le progrès et le manque à gagner en progrès croissent tous deux exponentiellement, que, secundo, à tout instant, le manque à gagner en progrès qui nous fait (ou nous fera) défaut pour répondre à des besoins déterminés est, en partie ou en totalité, l’amplification exponentielle de manques à gagner en progrès occasionnés antérieurement (ou présentement) et que, tertio, tout phénomène qui va à l’encontre du progrès est un agent d’extinction précoce de l’Humanité, nous constatons que notre S.G.H. est loin de chercher à tirer le meilleur profit de toutes ses potentialités.

C166.  La conception individualiste de notre S.G.H. explique l’absence de solidarité générale pour la recherche commune et l’édification en commun d’un avenir garantissant les objectifs suprêmes de l’Humanité.

C167.  Pour combattre la pauvreté, on préconise de limiter la natalité dans les pays pauvres alors que, pour alléger les souffrances et parer aux catastrophes naturelles, il faudrait augmenter la population mondiale jusqu’à ses limites optimales pour bénéficier d’un nombre maximal de chercheurs générateurs de progrès.

C168.  Conscients désormais que « l’homme supplémentaire compte » pour sa participation potentielle à la Recherche et au progrès et qu’il est une « expérience unique » grâce au supplément de connaissances que constitue son être, nous déplorons que notre S.G.H. exclut de la Recherche la quasi-totalité de l’Humanité.

C169.  Conscients désormais de la nécessité de la participation de tous les hommes à la Recherche et au progrès, nous constatons que notre S.G.H. est loin de penser à chercher comment améliorer les facultés intellectuelles de tout homme.

C170.  Sous la pression de la loi du profit et de celle de la sécurité, l’homme outrepasse souvent les limites de l’usage pacifique et bénéfique du progrès (OGM, pollution, armement dissuasif et protecteur, ..).

C171.  La loi qui caractérise notre S.G.H. et selon laquelle « seuls bénéficient du progrès ceux qui ont participé à sa production (emplois et travaux) et seulement à hauteur de leur participation (échelle des salaires et des prestations) » fait que tous ceux que le S.G.H. exclut de cette production (chômeurs, SDF) ou affecte à des emplois faiblement ou moyennement rémunérés sont étonnement les moins récompensés (dédommagés) dans la répartition des fruits du progrès de la communauté humaine.

C172.  Seule une infime minorité de l’Humanité profite pleinement des produits et services du progrès.

C173.  Alors que le S.G.H. actuel a les moyens techniques et humains pour généraliser à toute la planète la distribution de produits et services d’utilité publique (l’eau, l’électricité, le gaz ou le pétrole) en construisant des réseaux planétaires sans contraintes de frontières ni de budgets, les détenteurs de capitaux ne sont pas intéressés par ce genre de projets.

 

 

 

 

 

 

 

 


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PROPRIETE PRIVEE – ARGENT

 

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) dit dans son « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité » (1755) que la propriété est née du travail de la terre et que l’inégalité du rendement individuel est née de l’inégalité dans la répartition des biens. Les riches ont imposé une législation pour défendre leur pouvoir. Ainsi, la propriété n’est pas un fait naturel. Mably (1709-1785) tient le même discours et pense que « la propriété privée est la mère de tous les maux ».

Plus tard, les idéologies socialistes se sont intéressées au concept de la propriété privée ou de l’appropriation individuelle et ont montré ses innombrables méfaits. Elles ont proposé une société communautaire où les biens appartiennent à toute la communauté qui en fait bénéficier de manière équitable tous ceux qui en ont besoin.

Malheureusement, ces idéologies visaient l’équité dans la répartition des biens matériels caractéristiques de leur temps : « le sol », avant la révolution industrielle, auquel s’ajoute « le travail » (l’appropriation du travail : la plus-value, l’accumulation du capital, …), après. C’est pourquoi, étant circonstancielles et visant seulement l’aspect matériel de tout ce dont il fallait revendiquer la répartition équitable entre tous les hommes, elles ne pouvaient être universelles et durer dans le temps. Or, comme il va être développé et démontré dans le chapitre suivant, la répartition équitable doit s’appliquer à tout ce qui peut améliorer matériellement et moralement les conditions de vie et/ou permettre à l’homme en tant qu’individu et en tant qu’espèce de vivre plus longtemps. Ainsi, en plus de la mise en commun des biens matériels de production pour la répartition équitable des biens matériels qu’ils peuvent produire, il fallait aussi la mise en commun de tout ce qui peut améliorer le confort moral de l’homme parce que ce n’est qu’en intégrant dans la répartition équitable tout ce qui peut être distribuable qu’on peut prétendre à l’éradication des inégalités, sources de malaises, de contestations et de conflits, et à l’édification d’un monde meilleur durable. Négliger cette donnée dans la conception d’une idéologie égalitaire c’est la vouer à l’obsolescence dès que les hommes prendront conscience des injustices qui naîtront de cette négligence. Car, quel que soit le nombre de domaines où une idéologie applique l’équité, l’homme, cet éternel insatisfait, finira par s’habituer à cet acquis en équité, par trouver les domaines où persistent les inégalités et par retrouver lesdits sentiments d’injustice. Cela dit, n’allons pas jusqu’à penser : « puisque l’homme est insatisfait de nature et qu’il trouvera toujours des raisons de se plaindre, à quoi bon s’épuiser à lui concevoir périodiquement une idéologie égalitaire nouvelle qui, pour détrôner l’ancienne, doit emporter des vies humaines, que ce soit brutalement par une révolution sanglante ou lentement par des affrontements revendicatifs sporadiques de plus en plus fréquents et de plus en plus meurtriers ? ». Un des points forts de l’Optimalisme est justement de rendre tout homme co-concepteur du S.G.H. qu’il vit ; de la sorte, toute contestation éventuelle ne pourra être dirigée que contre lui-même (Cf. Démocratie directe et Universalité / Fondements du S.U.O.). Ce qui évitera les contestations contre les autres, les conflits majeurs, la perte de vies humaines et l’extinction précoce de l’Humanité.

 

Etant donné que la critique de ce qui fait le bien-être moral est répartie sur différents thèmes critiqués dans ce chapitre, notamment l’emploi, les inégalités ou la contestation, limitons notre critique de la propriété privée aux moyens de production du bien-être matériel.

Cette critique est présentée sous forme de notes indépendantes dans lesquelles les termes « argent », « fortune », « richesse », « biens », « profit » ou « propriété privée » sont utilisés indifféremment pour désigner ce qu’ils représentent effectivement pour l’homme, à savoir des moyens de production du bien-être. Toutefois, c’est l’appellation « propriété privée », prise au sens le plus large, qui sera évoquée le plus fréquemment puisqu’elle est la plus représentative. Ajoutons que l’argent, quant à lui, outre le fait qu’il soit le moyen d’acquisition des moyens de production du bien-être au sens large, est lui-même un moyen de production du bien-être au même titre que la propriété privée sur le plan de la jouissance directe. En effet, c’est déjà du bien-être que ce plaisir de compter et recompter ses liasses de billets ou cette satisfaction ressentie devant son compte bancaire dont le solde créditeur ne cesse de gonfler ou encore cette joie éprouvée par les enfants en agitant leur tirelire. A noter que dans un S.G.H. où serait pratiquée l’égalité dans la répartition des moyens de production du bien-être, l’argent n’aurait plus de raison d’être et donc n’aurait plus cours.

De plus, il est utile de préciser, avant d’aller plus loin, que la présente critique de la propriété privée n’est pas orientée délibérément vers l’abolition radicale et/ou brutale de celle-ci. Mais une critique est une critique. Elle se doit d’être objective et de ne ménager personne. Et même si l’Humanité venait un jour à désirer l’abolition de la propriété privée, le passage de celle-ci à la propriété communautaire devrait se faire progressivement et elle ne saurait descendre au-dessous d’un certain seuil : la propriété privée minimale, celle qui englobe, entre autres, des biens et des œuvres personnels ou familiaux relevant des domaines de l’art, de la littérature ou de la culture (Cf. Restriction de la propriété privée à son optimum/Fondements du S.U.O.).

 

L’argent, à la fois stimulateur des activités individuelles et communautaires et frein au progrès. L’argent est le moteur qui fait marcher le S.G.H. actuel. L’unique objectif de la plupart des hommes est d’en avoir le plus possible le plus rapidement possible et toute leur activité est dirigée vers ce but. Il est à ce titre le passage obligé vers le bien-être. Paradoxalement, c’est ce rôle indispensable de stimulateur des hommes et de leurs activités individuelles et communautaires qui fait de lui :

  • un frein au progrès quand il vient à manquer pour la Recherche et/ou pour l’accès de tous aux hauts diplômes,
  • un frein au progrès puisque ceux chez qui il se trouve concentré, une infime minorité de la communauté humaine, ne cherchent à en faire, en général, que des emplois prometteurs de profits pour eux-mêmes et non pour la Communauté,
  • un frein au progrès parce qu’il crée des emplois inutiles voire nuisibles à la Communauté et les hommes qui y sont affectés sont des chercheurs potentiels perdus pour la Recherche et le progrès de l’Humanité.

 

Dans le S.G.H. actuel, l’argent et la propriété privée sont des objectifs fondamentaux et non secondaires. Pour certains, la motivation est l’argent et non la propriété privée en tant que biens, car, disent-ils, ils peuvent avoir, à hauteur de leur argent, tout ce qu’ils désirent et quand ils le désirent : ils préfèrent louer une voiture plutôt que de l’acheter, recruter des livreurs avec voiture plutôt que d’acheter un matériel roulant coûteux en acquisition et en gestion, etc. Et, comme l’argent est une forme de propriété privée convertible en d’autres formes de propriétés privées, on peut dire que la motivation dans le S.G.H. actuel est la propriété privée sous toutes ses formes, argent compris. Cependant, reconnaissons que la propriété privée ne devrait pas être  un objectif fondamental de la vie – l’argent à tout prix -, comme le résume ce principe :

 

  • Principe du « positionnement de la propriété privée » : Pour l’Homme, la propriété privée doit être un objectif secondaire et non fondamental.

 

Démo : La propriété privée n’est qu’un moyen de production du bien-être qui sert un objectif plus important : le bien-être lui-même. Ou encore, ne serait-ce que parce qu’elle génère des inconvénients majeurs (conflits d’intérêts internationaux, groupaux ou individuels) attentatoires au bien-être et à la survie des hommes, la propriété privée devrait être reléguée au rang d’objectif secondaire et non fondamental.

Or, le capitalisme, composante dominante du S.G.H. actuel, fait de la propriété privée un objectif fondamental vers lequel sont orientées l’organisation de la communauté humaine et la planification de son activité. De sorte que, au lieu d’être occupée directement à ce qui devrait la préoccuper avant tout, à savoir son bien-être sous toutes ses formes (santé, sécurité, confort, etc.), la majeure partie de l’Humanité est affectée, pour servir un objectif mal choisi, à des activités telles que le management, le marketing, la distribution des produits (de l’usine aux consommateurs en passant par les grossistes et les détaillants), la comptabilité, les déclarations, la fiscalité (imposition et taxation), la communication, la correspondance, la publicité, les crédits, les banques, les assurances, le notariat, la bourse des valeurs, le brevetage des marques et des inventions, la mondialisation de ce qui précède… Ainsi toute l’activité de l’Humanité liée à la gestion de la propriété privée est en contradiction avec, d’une part, le principe de « la seconde compte » puisque tous les hommes dont regorgent ces domaines perdent leur temps en s’occupant à des activités peu favorables, voire nuisibles parfois, à l’Humanité et, d’autre part, les principes du « progrès max », de « l’homme supplémentaire compte » ou de « tous chercheurs », puisque ces mêmes hommes sont perdus par la Recherche qui voit se ralentir son rythme et celui de l’évolution du progrès garant de l’amélioration des conditions de vie.

 

La motivation actuelle est maléfique. La satisfaction personnelle ressentie dans la réalisation du profit qui permet de s’octroyer plus de biens que les autres, voire exagérément plus, est un sentiment qui renforce l’égoïsme, le dédain, la frustration, la haine, la jalousie, le mépris, l’oppression, l’injustice, l’exploitation, l’asservissement et tous les ingrédients qui expliquent la majorité des délits, des crimes et des conflits entre les hommes et entre les peuples. Tous les hommes – à l’exception, d’une part, de la pincée d’hommes perchés au sommet de la pyramide des richesses ou des pauvretés (le sultan de Brunei, la reine d’Angleterre ou le roi du Soft) qui narguent l’Humanité et profitent allègrement de son immaturité et, d’autre part, de tous ceux qui se trouvent au pied de cette même pyramide – cumulent les complexes de supériorité et d’infériorité avec leur cortège de sentiments et d’actes mauvais, car ils sont tous sans exception, à la fois écrasés par plus riches (ou moins pauvres) qu’eux et écraseurs des moins riches (ou plus pauvres) qu’eux. Ainsi, toute l’Humanité se trouve infestée par ces ingrédients du mal.

Ce sentiment égoïste, héritage primitif né, et non inné, du besoin sans bornes d’appropriation pour se prémunir contre les risques d’un avenir incertain, est donc un sentiment maîtrisable. On pourrait continuer à le tolérer, dans un premier temps, le temps que l’homme devienne suffisamment sage – la bonne éducation et la dégradation de l’environnement aidant – pour placer la raison au-dessus des désirs personnels. Dès lors, l’homme, devenu mature et altruiste, changera de lui-même la forme de sa motivation, convaincu que la course égoïste après l’argent et la propriété privée n’est rien devant la lutte pour la survie et le bien-être collectifs.

 

La propriété privée est un instrument du mal. En effet :

  1. De la même manière que l’inégalité dans la répartition des richesses du monde crée des conflits entre les nations, l’inégalité dans la répartition des richesses d’une nation crée des conflits entre ses citoyens. La propriété privée est ainsi à l’origine de guerres internationales et de guerres civiles.
  2. La richesse crée en tout homme le double complexe de supériorité par rapport à moins riche, ou plus pauvre, que lui et d’infériorité par rapport à plus riche, ou moins pauvre, que lui. La course continuelle pour combler son écart qui fait sa honte par rapport à plus aisé que lui et pour creuser l’écart qui fait sa fierté par rapport à plus lésé que lui, devient l’occupation première de tout individu, donc de toute l’Humanité, au détriment d’une occupation où l’intérêt général serait prioritaire et prometteur, pourquoi pas, d’intérêts individuels plus avantageux.
  3. La minorité nantie cumule les privilèges : elle jouit non seulement de la part du lion dans la répartition du patrimoine communautaire mais aussi du pouvoir exclusif d’acquérir les biens rares et onéreux. Or, comme ce qui est rare tout le monde le veut pour soi, ce double privilège ne peut manquer d’attiser les sentiments de frustration et d’injustice qui nourrissent les conflits nationaux et internationaux.
  4. La propriété privée tue les hommes fréquemment et massivement :
  • Dans le domaine du transport en commun des voyageurs, plusieurs catastrophes ont fait nombre de victimes, et en feront encore, à cause de défaillances ou d’imperfections des moyens de transport eux-mêmes et/ou à cause du manque d’infrastructures plus sûres. Pensons aux catastrophes aériennes ou ferroviaires (trains obsolètes, collisions frontales, lignes ferroviaires usées, etc.), aux incendies dans les tunnels, aux chutes de téléfériques, aux carambolages de voitures, etc. En effet, les propriétaires privés lésinent sur les moyens financiers, minimisation des coûts oblige, alloués à la maintenance technique, au renouvellement du parc, à la sécurité ou à la prévention.
  • Dans le domaine de la construction immobilière, plusieurs autres incidents ont fait nombre de victimes, et nuiront encore à la santé, à la sécurité et au confort des locataires pour les mêmes raisons de refus des propriétaires d’investir suffisamment dans les réparations préventives qui s’imposent et dans la solidité des ouvrages lors de leur construction.
  • A Java, en Indonésie, par exemple, – mais cela est vrai pour la plupart des volcans du monde -, bien que les populations soient conscientes du danger des éruptions volcaniques qui plane sur leurs têtes, elles acceptent de courir le risque d’y perdre atrocement leur vie par crainte de ne pouvoir trouver ailleurs l’asile et la fertilité que leur offrent leurs terres actuelles. Autrement dit, c’est la propriété privée qui les maintient attachées aux flancs de l’enfer.
  • La plupart des usines du monde polluent par le rejet de leurs déchets et/ou par certains de leurs produits. Il est difficile, voire impossible, de les fermer car leur fermeture équivaudrait, entre autres, à la perte d’une bonne partie des capitaux investis et à la perte totale des profits qu’elles dégagent. On doit admettre que dans notre S.G.H., les intérêts pécuniaires de la poignée d’actionnaires d’une usine polluante passent avant la santé et la vie des populations polluées par celle-ci.
  1. Certains nécessiteux dans le monde vont jusqu’à vendre leurs propres organes pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Ce sacrifice s’avère non seulement inutile puisque l’argent de la vente est vite épuisé mais aussi lourd de conséquence puisque, ainsi amoindris et fragilisés, ces malheureux sont souvent incapables de reprendre une activité professionnelle et se retrouvent au bout du compte dans des situations beaucoup plus dramatiques qu’auparavant. Mais avaient-ils le choix ? Pourront-ils savoir un jour que le vrai instigateur de leur acte est bien le concept de la propriété privée qui attribue une valeur marchande à toute chose et rend vendable l’invendable ?
  2. C’est la propriété privée qui est à l’origine des trafics internationaux d’organes humains prélevés sur les morts comme sur les vivants et vendus à prix d’or aux malades nantis. Les médias se font régulièrement l’écho de ces trafics et de leurs réseaux. Il y a quelques années, un tel trafic d’organes prélevés sur des condamnés à morts était découvert en Chine. Dans de telles conditions, l’évolution du nombre de condamnés à morts risque d’obéir beaucoup plus à la loi de l’offre et de la demande, fille du concept de la propriété privée, qu’à la Loi. Ces mêmes médias ont rapporté que dans le nord-est du Brésil, très sec et très pauvre, des familles ont dû vendre leurs enfants après s’être assurées auprès des acheteurs qu’ils seraient bien nourris et ne manqueraient de rien. Ces enfants seront certainement bien nourris et surtout bien soignés mais amputés ou exécutés froidement dès qu’un riche malade, quelque part dans le monde, aura besoin d’un de leurs organes.

D’autres exemples du même genre existent, dévoilés ou encore cachés, comme ces enfants des rues de Bogota amputés de leurs yeux au profit de quelques malades étrangers. En Europe même, le trafic des reins va bon train en Roumanie, en Moldavie et en Turquie.

  1. Dans le S.G.H. actuel, la propriété privée est la principale cause de la corruption. Elle est l’instrument par lequel tout individu peut influencer les décideurs de bon nombre d’organismes publics et privés dans le monde. Certains financiers, escrocs, groupes politiques ou ethniques ou même Etats se servent de la corruption pour s’octroyer et/ou octroyer des faveurs matérielles ou politiques au détriment de la légalité et des victimes qui en font les frais. Il est bien connu, de nos jours, que quiconque dans le S.G.H. actuel a réussi à maîtriser l’argent, symbole de la propriété privée, a maîtrisé potentiellement le pouvoir. Silvio Berlusconi en est l’exemple type. C’est pourquoi, pour atteindre les hautes sphères des appareils de décision du S.G.H. actuel, certains n’hésitent pas à utiliser la corruption en plus d’autres moyens : mariage de raison, prostitution des leurs ou mainmise sur certains médias pour couvrir et légitimer en amont et en aval les décisions et les faveurs ainsi octroyées.
  2. Ceux que le S.G.H. a comblés de biens, une minorité en fait, ont, selon les dires de la majorité d’entre eux, « assuré leur avenir et même celui de leur progéniture » ou, plus vulgairement, « fait leur beurre ». Le S.G.H. leur a donné la joie de vivre en continu sans trop de soucis. Par contre, tous les autres, la majorité, qu’il a démunis ont hérité de tous les problèmes qu’ils vivent parfois au quotidien : la peur du lendemain, du chômage, de l’huissier ou de devenir sans domicile fixe ainsi que le stress, la dépression, la délinquance, la prison, etc. Et tout se passe comme si de rien n’était : rares sont ceux qui s’indignent du mal qu’inflige le S.G.H. actuel à la majorité de l’Humanité à cause de l’inégalité dans la répartition des moyens de production du bien-être. Tous les hommes doivent être égaux dans le travail effectué durant leur vie pour légitimer qu’ils soient tous égaux dans la répartition des fruits du travail communautaire. Cette vision égalitaire des choses est plus logique, plus sérieuse, moins génératrice de conflits et donc moins attentatoire au bien-être de l’Humanité que celle du S.G.H. actuel qui veut que la répartition desdits moyens soit proportionnelle à la quantité et/ou à la qualité du travail effectué. Le gros inconvénient de cette deuxième vision est qu’elle engendre une double injustice envers ceux que le S.G.H. actuel exclut du travail. En effet, ce S.G.H. prive les chômeurs non seulement de leur droit au travail, droit qui fait leur dignité d’homme actif, mais aussi de leur droit à un salaire égal à celui qu’ils percevraient dans un emploi digne de leurs compétences.
  3. La voiture est un moyen de transport nécessaire aux déplacements inévitables entre domicile, lieu de travail, marché, école et autres. Sans l’existence de la propriété privée sur laquelle est basé notre S.G.H., nous pourrions mieux gérer ces déplacements. Par exemple, en ne mettant que des moyens de transport en commun à la disposition de la communauté. A côté, un parc de voitures individuelles serait à la disposition du plaisir individuel ou familial, mais seulement pour ces cas-là. Or, comme on ne voyage pas toujours, on ne drague pas toujours et on ne pique-nique pas toujours, il n’y aurait plus besoin de tant de voitures en circulation. Ce qui ne manquerait pas d’avantages :
  • la réduction de la fabrication des voitures pour vaquer à la fabrication de choses plus urgentes ou plus utiles,
  • la réduction de la main d’œuvre de l’industrie automobile pour créer un excédent de ressources humaines à affecter à des tâches utiles à la communauté,
  • la réduction de la consommation du pétrole,
  • la réduction de la pollution,
  • la réduction des embouteillages,
  • le gain de temps dans les déplacements, temps pouvant augmenter la durée de notre temps libre ou de notre temps de travail utile.
  1. L’avarice, défaut intimement lié à la propriété privée, peut pousser certains parents à mal nourrir leurs enfants et à lésiner sur les frais de leurs soins, de leur habillement et surtout de leur éducation, faisant d’eux des individus malheureux et handicapés à bien des égards qui, de plus, transmettront à leur descendance ce défaut et ses inconvénients, obstacles au progrès et au bien-être.
  2. Pourquoi le S.G.H. actuel punit-il le vol par nécessité, la corruption, la prostitution ou les trafics illégaux alors que c’est lui qui les a créés dès qu’il s’est donné comme principe de fonctionnement la propriété privée ? En affamant les uns, en les privant des produits de première nécessité ou en faisant d’eux des laissés-pour-compte dans la répartition des moyens de production du bien-être et en gavant d’autres, en les comblant de biens à ne plus savoir qu’en faire ou en leur servant la part du lion dans ladite répartition, il devait s’attendre à ce que des délits éclatent sous l’effet de l’injustice, de la privation et de l’inégalité. Pourquoi les punit-il alors qu’il en est le principal responsable ?

En ce qui concerne le vol en particulier, à qui donc faudrait-il réellement couper les mains ou infliger des peines d’emprisonnement ? Aux voleurs ou aux adeptes de la propriété privée ? Dans un S.G.H. où celle-ci n’aurait plus cours, il n’y aurait pratiquement plus de vol, ni de voleurs, ni de mains coupées et ni de coupeurs de mains.

  1. L’argent sert de protection pour beaucoup d’illettrés contre leur complexe : dès qu’ils en ont un peu, ils se hâtent de crier haut et fort et de croire qu’ils sont devenus « Quelqu’un » et qu’ils ont réussi leur vie. Et gare à l’intellectuel qui se frotte à eux ou se trouve sur leur chemin : il doit s’écraser ou feindre de s’écraser s’il veut limiter les dégâts de leur pouvoir aveuglément destructeur. Entre temps, l’illettrisme, camouflé sous l’argent, continue de s’enraciner, de se faire valoir et de recruter des hommes en les débauchant de la culture génératrice de progrès, de bien-être et d’allégement des souffrances. Ainsi :
  • L’argent freine le progrès.
  • L’argent excuse, maintient, amplifie, propage et éternise les défauts des illettrés.
  • L’argent fait des défauts et des tares de certains illettrés la mode à suivre par certains autres illettrés qui n’en ont pas. Imaginons les dégâts de cette catastrophe insoupçonnée qui frappe une bonne partie de l’Humanité.

C’est par l’argent que tous les malheurs arrivent !

  1. La liste des nuisances de la propriété privée est bien trop longue pour être traitée de manière exhaustive. Toutefois, rappelons le cas des SDF qui, sous le prétexte du respect de la propriété privée, sont pourchassés de squat en squat par le S.G.H.. Rappelons de même que bien qu’il soit capable de supprimer définitivement la production et donc la consommation de produits nocifs (drogue, tabac, alcool, etc.), le S.G.H. en est empêché par les influences des business juteux centrés sur ces produits. Un demi-siècle de lutte contre le tabagisme et contre l’alcoolisme n’ont abouti qu’aux maigres et ridicules résultats que tout le monde connaît : les timides mentions publicitaires sur les emballages d’alcool ou du tabac telles que « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération ». Les raisons de cette impuissance ne sont un secret pour personne : l’opposition farouche et intéressée des producteurs, industriels et distributeurs de ces domaines. Le nombre annuel des décès dans le monde imputés à l’alcool et au tabac (cirrhoses du foie, accidents de la route ou cancers) montre bien l’ampleur des ravages causés par cet aspect de la propriété privée.

 

Profit particulier contre utilité publique. Les orientations prises jusqu’à nos jours par notre S.G.H. ont été influencées beaucoup plus par les besoins en profit des privilégiés du S.G.H. (capitalistes, entrepreneurs, hommes de pouvoir, etc.) que par les besoins du reste de la communauté humaine. En d’autres termes, notre civilisation actuelle est l’aboutissement d’une série chronologique de décisions dictées par le profit particulier et non par l’utilité publique. N’est-il pas vrai que la politique commerciale des grandes entreprises est, entre autres, de créer le besoin et d’inciter à la consommation des produits qu’elles créent pour le satisfaire ? Si l’orientation de notre S.G.H. était depuis longtemps dictée essentiellement par l’utilité publique, la communauté humaine connaîtrait aujourd’hui une autre civilisation bien meilleure que l’actuelle car presque tout ce qui s’y ferait serait utile. Au moins, fermer les usines polluantes et dangereuses, reconstruire tous les bâtiments selon des normes parasismiques fiables ou respecter et faire respecter ces normes sans tricher (contrainte de coût, corruption) n’y seraient plus un problème. Il est donc clair que pour prétendre à un monde meilleur, il faut d’ores et déjà œuvrer pour le triomphe de l’utilité publique sur le profit particulier.

 

« Après ça, tenez-vous encore à la propriété privée ? ». Si vous n’avez ni assurance maladie ni les moyens pécuniaires pour supporter les frais d’une maladie grave (coût prohibitif de certaines thérapies) ou pour couvrir les frais d’une hospitalisation vitale de longue durée, vous mourrez chez vous beaucoup plus tôt. Si les frais de cette hospitalisation sont couverts par une assurance, vous risquez aussi de mourir plus tôt à l’hôpital, si votre assureur, las de l’assuré coûteux que vous êtes devenu, corrompt votre bourreau. « Après ça, tenez-vous encore à la propriété privée ? ».

 

 

Cette critique objective de la propriété privée conduit inéluctablement au principe suivant :

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié à la propriété privée : La propriété privée non optimalement restreinte est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

Démo : conformément au principe général de « l’extinction précoce de l’Humanité », la propriété privée est un phénomène qui va à l’encontre du principe du « progrès max ».

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C174. Même si depuis très longtemps les hommes sont convaincus que la propriété n’est pas un fait naturel (Rousseau, 18e s) et que « la propriété privée est la mère de tous les maux » (Mably, 18e s), ils sont aujourd’hui loin d’être prêts, en général, à renoncer aux acquis effectifs et/ou espérés que leur permet la pratique du concept de la propriété privée.

C175.  Le coût prohibitif de certaines thérapies ou des hospitalisations de longue durée condamne à une mort certaine ceux qui n’ont pas les moyens de se les payer.

C110.  Le S.G.H. actuel, fondé sur la propriété privée et le profit, subit la pollution qu’il est condamné à créer : la fermeture d’usines correspond à des investissements et des emplois perdus.

C176.  Le S.G.H. actuel est capable de supprimer définitivement la production et donc la consommation de produits nocifs (drogue, tabac ou alcool) mais les influences du business juteux centré sur ces produits l’en empêchent.

C177.  Dans notre S.G.H., le manque d’argent est un barrage aux bien-être individuel et communautaire.

C178. Dans notre S.G.H., la motivation, basée sur la propriété privée sous toutes ses formes, en exacerbant les sentiments d’égoïsme, de supériorité, d’infériorité, de mépris, de frustration, de jalousie, de haine, d’injustice, d’oppression, de vengeance, de révolte, d’être exploité, d’être asservi, etc., est un agent maléfique à l’origine de la majorité des délits (corruption, trafics illégaux), des crimes et des conflits entre les individus et entre les peuples.

C179. Toute l’activité de la communauté humaine et toute son organisation tournent autour de la gestion de la propriété privée, reléguant ainsi au second plan des objectifs sérieux tels que le bien-être des hommes, leur santé, la paix dans le monde, la longévité des individus et celle de notre espèce.

C180.  Contraints par le concept de la propriété privée à maximiser leurs profits et à minimiser leurs coûts, certains entrepreneurs privés et publics lésinent sur la sécurité des transports en commun ou des constructions immobilières et refusent de fermer les usines polluantes.

C181.  Dans notre S.G.H. basé sur la propriété privée et la loi du profit, certains hommes, poussés par le désir insatiable de s’enrichir par tous les moyens, vont jusqu’à s’adonner au trafic d’organes humains prélevés sur des « élevages » d’enfants quand ils ne se lancent pas dans d’autres formes de délinquance : drogue, proxénétisme, racket ou fraudes.

C182. Victimes du concept de la propriété privée et de la répartition inégale des richesses du monde, certains hommes, pour subvenir à leurs besoins de première nécessité, n’ont pas d’autres choix que de vendre un de leurs propres organes quand ils ne vendent pas leur dignité (prostitution, vol, emplois non valorisants).

C183. Dans notre S.G.H., les raretés ne peuvent être la propriété privée que de la minorité nantie.

C184.  Sous le prétexte du respect de la propriété privée, le S.G.H. actuel pourchasse par la force de squat en squat ceux qu’il a rendus nécessiteux.

C185.  En se donnant comme principe de fonctionnement la propriété privée, notre S.G.H. accentue la misère de la majorité lésée et la pousse dans la délinquance que, de surcroît, il sanctionne.

C186.  L’opulence cache les défauts des riches et les font voir parfois comme des qualités qu’il faut cultiver.

C187.  Le fait que notre S.G.H. soit basé sur la propriété privée et la recherche du profit fait que l’orientation prise par son évolution est dictée par le profit individuel ou de groupe et non par l’utilité publique au service de toute la communauté humaine.

 

 

 

 

 

 

 


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RACISME

 

« La race supérieure.» ! S’arrêter net ainsi, sans préciser le(s) critère(s) de hiérarchie considéré(s), c’est de la prétention et de la mauvaise foi qui doivent dissimuler de mauvaises intentions. En effet, le fait de ne pas préciser les domaines de cette supériorité, laisse entendre qu’elle s’étend à tous les domaines. Cela traduit aussi, derrière cet abus de langage des racistes, leur volonté manifeste d’intimidation, d’écrasement moral et de maintien des autres races dans l’exclusion et la pauvreté pour, en faisant en sorte que l’étiquette de « races inférieures » leur aille comme un gant, satisfaire leur sentiment de supériorité et pouvoir disposer du monde, de sa population et de ses richesses à leur guise sans rencontrer de sérieuses manifestations d’indignation. Précisons que, s’agissant du racisme, les races évoquées ici sont en fait les sous-races des races blanche, noire ou jaune. Et même le ton employé par le raciste type, en parlant des autres races, est plus empreint d’orgueil et de mépris, voire de haine, que d’humanisme ou de civilité. On n’y sent même pas une pointe de regret ou de désolation envers toutes ces races qu’il traite si facilement de races inférieures. Si au moins tel était le cas, on excuserait quelque peu l’aveuglement et l’ignorance des adeptes de ces courants de façade derrière lesquels se cachent en général des instincts maléfiques qui font d’eux et de leur courant une « race » inférieure par rapport aux critères de bonté et d’humanisme, destructeurs aveugles qu’ils sont comme en témoigne l’Histoire.

Comme il va être démontré logiquement ci-après, le racisme n’est rien d’autre qu’une aberration mentale, contagieuse malheureusement puisqu’il rallie à sa cause des adeptes n’étant pas des racistes dans l’âme mais des laissés-pour-compte, victimes des injustices de leur S.G.H., à la recherche d’un cadre propice à la réalisation de leurs aspirations et à leur épanouissement. Une aberration certes, lorsqu’il veut faire croire que la race qu’il défend est supérieure en tout à toutes les autres. Autrement, s’il admettait que cette race est inférieure par rapport à d’autres races dans bien des domaines, ce qui est l’évidence même, il ne poserait aucun problème à l’Humanité puisqu’il reconnaîtrait ainsi que sa race est semblable à toutes les autres avec ses qualités et défauts apparents du moment. A notre humble connaissance, aucune race n’a réussi à ce jour à rafler toutes les médailles d’or, d’argent et de bronze à toutes les épreuves des jeux olympiques auxquelles elle a participé, toutes sans exception, pour prétendre à la supériorité dans le domaine des aptitudes physiques. Pourquoi toutes ? Parce que si une deuxième place était décrochée par une race « inférieure », ce serait la preuve que le deuxième du classement était supérieur dans cette épreuve, lors de ces jeux, à tous les autres individus de la race « supérieure » sauf un, le premier. De la même façon, on pourrait aisément démolir la prétention à la supériorité d’une race dans le domaine des aptitudes intellectuelles. Mais, inutile à ce niveau de trop nous étaler sur la relativité de la supériorité ou de l’infériorité puisque elle sera reprise tout au long de la critique du racisme.

Retenons donc, et cela découle du bon sens, que quelle que soit la race, il existe toujours au moins un critère qui la montre supérieure à toutes les autres. Il suffit de le chercher. Il peut être « la longévité de la race » : supérieure sera celle qui survivra à toutes les autres et portera le flambeau de la civilisation de l’espèce humaine. Il peut être « l’humanisme », « la faculté d’adaptation à un milieu donné », etc. Par contre, il ne peut pas être « l’intelligence » tout court puisqu’il en existe plusieurs formes qui ne sont pas nécessairement toutes réunies chez un même individu ou chez une même race.

Et puis, comment un individu peut-il prouver qu’il descend directement sans erreur de parcours d’une lignée quelconque et plus particulièrement de la Lignée Elue ?

Le racisme n’a donc pas de fondements justes : la réalité et l’histoire de notre mode de vie ainsi que celles de nos conditions de procréation (adultère, confusion sur la parenté, relâchement des mœurs, viol, …) et de nos conditions de déclaration d’appartenance généalogique (substitution d’enfants à l’insu des parents dans les maternités, adoption légale, adoption à l’insu de l’enfant et des autorités, …) en témoignent largement, comme tente de le prouver le développement suivant grâce à des principes logiquement démontrés.

 

  • Principe de « toutes supérieures » : Toute race est supérieure à toutes les autres pour au moins un critère donné.

 

Démo : Dès qu’il y a différence par rapport aux autres races, il y a spécificité. Chaque race a ses caractéristiques spécifiques, bonnes et mauvaises, qui la distinguent des autres races. Chacune des bonnes caractéristiques peut servir à la définition d’un critère de comparaison où ladite race sera supérieure à toutes les autres.

 

  • Corollaire ou principe de « toutes inférieures » : Toute race est inférieure à toutes les autres pour au moins un critère donné.

 

Démo : démonstration analogue à la précédente.

 

  • Corollaire ou principe de « la supériorité absolue » : La race absolument supérieure n’existe pas.

 

  • Corollaire ou principe de « l’infériorité absolue » : La race absolument inférieure n’existe pas.

 

Démo : Si la race absolument supérieure (inférieure) existait, cela voudrait dire qu’elle est supérieure (inférieure) quel que soit le critère. Ce qui serait en contradiction avec le principe de « toutes inférieures » (« toutes supérieures »).

 

 

D’après les lois de l’évolution, la supériorité d’une race ou d’une espèce selon des critères donnés ne peut être que temporaire et il est donc permis d’affirmer que dans cette évolution, d’autres races ou d’autres espèces surpasseront demain la race ou l’espèce supposée supérieure par rapport à certains de ces critères qui la surclassent aujourd’hui. C’est ce que tente de prouver la démo du principe suivant :

 

  • Principe de « la temporalité du classement des races (ou des espèces ») : Pour tout critère de comparaison donné, la supériorité ou l’infériorité d’une race (ou d’une espèce) n’est que temporaire.

 

Démo : Une race n’est pas tout le temps forte ou faible physiquement, à mémoire limitée ou à mémoire d’éléphant, résistante ou faible à l’effort mental, belle ou moche, etc. Il est entendu, et c’est le propre de l’évolution, que tout phénomène apparaît, croît, stagne, décroît et disparaît (Cf. Courbes d’évolution d’un critère donné de comparaison des races ci-après). Il peut osciller de plusieurs manières entre sa première apparition et sa disparition définitive. Ce qui montre que la supériorité d’une race quelconque selon un critère donné ne peut être que temporaire.

 

 

 

 

Evolution d’un                                  

critère de compa-                                                     

raison donné                                                    race 2                                             

(Ex : une des                                                                                                 race 3

composantes de

l’intelligence )                        race 1

 

 

                                                                                                                                                                          temps

Stagnation

Croissance.                  Décroissance

Apparition                                                                  Disparition

 

Courbes d’évolution d’un critère donné de comparaison des races

 

 

 

Alors, pour tout critère donné, qui déclarerons-nous « supérieur » : celui qui est actuellement supérieur mais en phase de décadence ou celui qui est actuellement inférieur mais en phase de croissance et qui sera supérieur dans un avenir proche ou lointain?

Aussi, en attendant que le progrès et le temps nous permettent de répondre à cette question, on doit préserver à l’Humanité toutes ses chances en la tenant à l’écart des débordements racistes qui risqueraient de handicaper son avenir en brisant le développement normal des races montantes par l’asservissement, l’exclusion, les conflits, les génocides, etc. Pour cela, le comportement de tout homme quelle que soit sa race doit s’inspirer des principes qui suivent.

 

  • Principe de « la complémentarité des races » : Il n’y a pas de supériorité ou d’infériorité absolue d’une race (ou d’un individu) mais une complémentarité vitale de toutes les races (ou de tous les individus).

 

Démo : Toute race est à la fois un effectif supplémentaire de chercheurs potentiels et une expérience biologique et psychologique unique au service de la Recherche et du progrès qui, lui, est vital pour toute l’Humanité, c’est-à-dire pour toutes les races (Cf. Principes de « l’expérience unique », de son corollaire, de « l’homme supplémentaire compte » et du « progrès vital »). Ce qui prouve le caractère vital de la complémentarité des races.

Par ailleurs, si un homme supplémentaire compte, d’après le principe du même nom, la race supplémentaire, qui est un ensemble d’hommes supplémentaires, doit compter encore plus. Ce que résume ce principe :

 

  • Principe de « la race supplémentaire compte » : Une race supplémentaire compte, les objectifs suprêmes de l’Humanité en dépendent.

 

Et si certains irréductibles n’ont pas voulu se laisser convaincre par cette première argumentation et continuent de camper sur leurs positions racistes, ils ne pourront réfuter l’argumentation suivante relative aux règles de parenté et d’appartenance généalogique. En effet :

 

  • Principe de « la parenté de l’enfant » : Jusqu’à la récente mise au point des tests génétiques de parenté, nul ne pouvait prouver être l’enfant des parents qui l’ont reconnu en tant que tel.

 

Démo : Beaucoup de conditions dans le monde, connues ou inconnues de l’enfant et/ou des parents, font en sorte qu’aucun de nous ne peut être sûr, en l’absence de ces tests, d’être l’enfant des parents qui l’ont reconnu en tant que tel. Parmi ces conditions possibles, citons :

  • L’adultère « parfait »,
  • Les enfants de père inconnu (viols collectifs, prostitution, etc.) reconnus par un père adoptif à leur insu et/ou à l’insu de la communauté,
  • les permutations par erreur dans les maternités lors de naissances simultanées. Il n’y a pas de contrôle strict préservant la filiation du nouveau-né à sa vraie mère,
  • les permutations préméditées dans les maternités. Par exemple, une maman désireuse d’échanger son nouveau-né dont elle ne veut pas à cause d’une maladie congénitale ou de son sexe, contre celui d’une autre maman qui accouche en même temps qu’elle, et ce à l’insu du conjoint de la première ou de connivence avec lui,
  • vol d’enfants : entente des parents adoptifs à l’insu de l’enfant,
  • Les enfants abandonnés ou orphelins adoptés par des parents qui ne le leur ont jamais révélé, etc.

Rappelons que le groupage sanguin peut tout au plus prouver la non parenté. Ce qui n’altère en rien la véracité de l’énoncé du principe précédent.

 

  • Principe de « l’appartenance généalogique » : Jusqu’à la récente mise au point des tests génétiques de parenté, nul ne pouvait prouver son appartenance à l’arbre généalogique auquel il croit appartenir.

 

Démo : En appliquant à un « petit-enfant » (petite-fille ou petit-fils) le principe de « la parenté de l’enfant », on peut dire qu’il ne pouvait prouver être le « petit-enfant » des parents ayant reconnu son père comme étant leur enfant. On peut en dire autant des parents de sa mère. Car, en vertu de ce principe, il y a un double doute : au niveau de ses parents et au niveau des parents de ses parents. Et de toute façon, même avec ces tests, on ne peut pas remonter très loin dans l’arbre généalogique.

 

  • Principe de « l’appartenance à sa race » : L’appartenance à une race donnée ne peut être prouvée actuellement.

 

Démo : d’une part les précédents principes le justifient et, d’autre part, on est encore incapable de définir la séquence génétique qui caractérise l’ancêtre (ou les ancêtres) de la race. Rappelons que, comme il a été précisé en introduction, les races évoquées dans cette critique sont en réalité les sous-races ou ethnies des grandes races.

 

  • Principe de « l’incertitude d’appartenance à sa race » : Aucun raciste ne peut prouver son appartenance à la race à laquelle il croit appartenir.

 

Démo : depuis la plus haute antiquité, les brassages ethniques et raciaux dus à l’émigration, aux voyages, aux guerres et aux invasions font que la prétention d’appartenir aujourd’hui à une race pure est une aberration, surtout dans un milieu où domine le relâchement des mœurs. D’ailleurs, dans les rangs d’un même clan raciste, on retrouve souvent des caractères spécifiques à d’autres races et non à la race vantée. Hitler n’avait rien d’un Aryen.

Mais alors, ce qui précède nous amène à penser qu’il se pourrait même que le racisme antisémite actuel, par exemple, oppose nombre d’individus reconnus comme juifs mais descendant en réalité de la race dite supérieure à nombre d’individus reconnus comme étant de la race dite supérieure mais descendant en réalité de la race juive. Quelle ironie !

 

  • Principe de « l’incertitude d’appartenance à sa couleur » : Nul n’est sûr d’appartenir à la couleur (race, famille, ethnie, ..) qu’il croit être la sienne.

 

En d’autres termes, ce n’est pas parce qu’on a la peau blanche, les cheveux clairs et qu’on est né de parents présumés français de souche qu’on est soi-même français de souche. En l’absence de tests génétiques, personne aujourd’hui ne peut être sûr de ses géniteurs et encore moins de sa lignée. Et donc affirmer qu’on appartient à une race donnée relève du non sens.

 

Concluons cette deuxième méthode d’argumentation en disant que rares sont ceux, notamment parmi les racistes, qui oseraient se soumettre aux tests génétiques de parenté de peur d’être déçus par les résultats, non seulement ceux liés à la race mais aussi et surtout ceux liés à la parenté.

 

 

Et si cette deuxième argumentation n’a pas réussi non plus à convaincre les plus entêtés de ces irréductibles, il reste encore un dernier atout pour y parvenir : l’argumentation basée sur les possibilités offertes par les techniques de manipulation génétique. En effet, moyennant quelques manipulations, la science est théoriquement capable de créer des hommes « parfaits », supérieurs selon un ou plusieurs critères à tout homme quelle que soit sa race. Seulement, le problème qui se pose actuellement, et qui se posera toujours, est celui de fixer les critères de comparaison du moment (l’importance des uns par rapport aux autres, leurs influences mutuelles, leur incidence sur l’Homme futur, etc.) qui définissent l’homme parfait souhaité. Comme cette fixation des critères, elle non plus, ne peut jamais être précise, et jamais définitive, parler de l’appartenance à une souche supérieure n’a pas de sens puisque, de plus, ces « surhommes » peuvent être créés à partir d’hommes appartenant aux races prétendues inférieures.

 

Ainsi, après avoir démontré logiquement et après avoir donné ce qu’il faut pour déduire

  • que la supériorité (ou l’infériorité) d’une race ne peut être que partielle selon des critères donnés et non totale,
  • que toute race est à la fois supérieure aux autres selon certains critères de comparaison et qu’elle leur est inférieure selon d’autres,
  • que, quel que soit le critère, le classement n’est jamais que temporaire,
  • que toute race est indispensable, la vie et la survie de l’Humanité en dépendent,
  • que nul ne pouvait prouver sa parenté jusqu’à récemment,
  • que nul ne peut prouver son ascendance généalogique dans une race donnée au-delà d’un nombre restreint d’aïeuls
  • et que la génétique sera bientôt en mesure de « doper » génétiquement toute lignée et toute race pour mettre au monde des « surhommes » selon certains critères et jamais selon tout critère,

on ne peut que conclure au manque de fondement logique du racisme. D’où :

 

  • Principe du « non-fondement du racisme » : Le racisme est une idéologie sans fondements logiques.

 

Partant de ces résultats, que reste-t-il du racisme et de ses convictions? Rien de logiquement fondé. Comment donc le redéfinir ? Surtout plus par ce qu’il prétend être : le défenseur de l’existence d’une hiérarchie entre les races dans laquelle il existe une race supérieure en tout à toutes les autres. Mais plutôt par ce qu’il a toujours été : une manifestation exagérée de l’orgueil, du mépris et de la haine, et par suite, une idéologie « autodiscriminatoire », un frein au progrès et un agent d’extinction précoce de l’Humanité. C’est ce que tentent de justifier les principes suivants.

 

  • Principe de « l’autodiscrimination du racisme » : Le racisme est autodiscriminatoire.

 

Démo : Extrapolons le comportement raciste jusqu’à sa limite. Les racistes blancs se servent du critère de la couleur pour placer la race blanche au sommet de la hiérarchie des races. Une fois déclassées et/ou exclues toutes les autres races, certains parmi eux, sous l’impulsion de leur instinct discriminatoire, trouveront toujours d’autres critères (nuances de la couleur de la peau, taille, faciès, etc.) pour éclater leur race en sous-races dont la leur sera déclarée supérieure. De même, une fois déclassées et/ou exclues toutes les autres sous-races, certains racistes de la nouvelle sous-race « supérieure », et toujours sous la même impulsion, trouveront encore d’autres critères pour éclater leur sous-race. Et ainsi de suite jusqu’à arriver à une sous…sous-race « supérieure » qui comptera trop peu d’individus pour continuer cette autodivision et qui gardera latente la manifestation du sentiment « autodiscriminatoire » raciste.

 

  • Principe du « freinage du progrès » lié au racisme : Le racisme est un frein au progrès

 

Démo : Avec son attitude méprisante, le raciste, quand il est au pouvoir ou quand il l’influence, exclut les autres races des postes importants et notamment de la Recherche. Pire encore, pendant qu’il réserve le statut de chercheur aux seuls hommes de la race qu’il défend, il assigne d’office le statut de cobaye au reste de l’Humanité. Ce que la haine empêche le raciste de voir c’est que cette réserve « d’hommes-cobayes » est réellement une réserve d’hommes-chercheurs potentiels empêchés de remplir la noble mission à laquelle tout homme est destiné. Ce gâchis engendre un énorme manque à gagner en progrès dont souffrent et souffriront, à cause du racisme, un grand nombre d’hommes, racistes compris. Cette exclusion de toutes les races, sauf une, du domaine de la Recherche est une violation des principes logiques de « la seconde compte », de « la Recherche max », de « l’homme supplémentaire compte », de « tous chercheurs », du « progrès max », etc.

De plus, l’organisation actuelle de notre S.G.H. ne laisse émerger que très rarement quelques compétences normales qu’on appelle « génies » mais qui, en réalité, sont en dessous du niveau que devrait avoir tout homme quelle que soit sa race, dans une meilleure organisation. En effet, quand on exclut de la Recherche tous les hommes des races appelées injustement « inférieures » et la grande majorité des hommes de la race appelée injustement « supérieure », la proportion des hommes affectés à la Recherche par rapport à l’ensemble de l’Humanité est trop infime pour qu’elle produise un progrès significatif et pour que tous les vrais génies puissent s’y trouver.

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié au racisme : Le racisme est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

Démo : il est créateur d’antagonismes et de conflits qui, eux, menacent la survie de l’Humanité compte tenu des armes de destruction massive actuelles mises en jeu et de la marginalisation d’une grande majorité d’hommes empêchés directement et/ou indirectement de contribuer à la Recherche et au progrès dont tous les hommes ont vivement besoin, racistes compris.

D’autre part, du fait que le racisme est un frein au progrès, comme il a été démontré ci-dessus, il constitue donc un agent d’extinction précoce de l’Humanité en vertu du principe général de « l’extinction précoce de l’Humanité » traité dans la critique du progrès.

 

D’après ce qui précède, on peut dire qu’en empêchant l’Humanité de disposer de toutes ses ressources humaines compétentes et en la privant d’un progrès supplémentaire nécessaire à l’allégement de ses souffrances et à l’amélioration de son bien-être, le racisme ne fait que confirmer, d’une part, sa contradiction avec les principes de « la Recherche maximale » et du « progrès maximal » et, d’autre part, son caractère d’agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

Les cas concrets de racisme traités tout au long de ce chapitre tels que le lobbysme, la Préférence nationale, l’exclusion et d’autres cas connus de tous, sont suffisamment nombreux pour qu’il soit nécessaire d’y revenir ici. Cependant, un cas moins connu mérite d’être relaté, étant donné sa gravité : il y a quelques années, les médias faisaient état de certaines manigances de la CIA telles que l’orchestration d’un commerce de drogue destiné aux minorités les plus pauvres (noirs et latino-américains) pour les éloigner de la scène politique en les maintenant dans la délinquance pourvoyeuse des prisons. Ces pratiques exercées par des Etats du monde nanti, démocratique, défenseur des droits de l’homme et espoir de l’Humanité, font évidemment peur. De quoi sont-ils capables réellement ? Que font-ils plus exactement de la plus grande majorité de l’Humanité, à son insu, étant donné les moyens les plus modernes de destruction dont ils disposent pour éliminer indirectement qui ils veulent, lui barrer la route de certaines fonctions et/ou l’empêcher de gravir certains échelons ? Quelle riposte diabolique et dévastatrice ont-ils en réserve, les contestataires avertis de cette majorité ?

Dans tout ce qui vient d’être dit au sujet du racisme, il n’y avait de critique qu’envers les racistes, eu égard au danger qu’ils constituent pour l’Humanité et ses objectifs suprêmes. Or, le vrai responsable de ces maux est le S.G.H. actuel lui-même qui, par le biais de ses responsables politiques, crée le climat propice au développement du racisme sous toutes ses formes. Car c’est lui qui, par l’accentuation artificielle des différences, accentue le sentiment raciste, favorise l’asservissement direct et indirect de la grande majorité de l’Humanité par une minorité et provoque haines, guerres, génocides, séparatismes, terrorisme, etc. Si, entre autres, l’Education nationale de chaque Etat enseignait tous les principes exposés jusqu’ici, si le S.G.H. appliquait, un tant soit peu, l’égalité dans la répartition des moyens de production du bien-être entre tous les hommes, s’il combattait les monopoles (connaissances, technologies, postes, pouvoir, etc.) et s’il préservait les droits de l’homme pour tout homme, le racisme n’aurait aucune raison de se développer ainsi. Le S.G.H. actuel, en tant que gestionnaire de la communauté humaine, est donc à revoir sur tous les plans.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C188. Bien qu’il soit une idéologie sans fondements logiques basée sur le culte de la race supérieure, le racisme continue d’entretenir la haine, les complexes de supériorité et d’infériorité, la division de la communauté humaine en clans ennemis et les conflits agents d’extinction précoce de l’Humanité et de servir de prétexte pour consolider des intérêts non avoués.

C189. Bien qu’il ignore et qu’il n’ait pas intérêt à connaître la séquence du génome de la race prétendue supérieure à laquelle il croit appartenir et bien qu’il ignore et qu’il n’ait pas intérêt à connaître la séquence de son propre génome pour comparaison, le raciste continue de prêcher le culte de la race supérieure à tort, aveuglément et sans fondement, à des hommes non avertis.

C190. La haine raciste, donnant lieu inéluctablement à des actes délictueux, généralement clandestins, menace toutes les races sans exception dans tous les secteurs d’activité de la communauté humaine, de faire l’objet, non seulement d’exclusion ou de mépris, mais aussi de programmes secrets régionaux, nationaux ou internationaux d’expérimentations scientifiques et médicales ou de génocides.

C191.  La suspicion que suscite le racisme déclaré ou camouflé, quant à ce dont il est capable envers ceux qu’il méprise, pousse toutes les autres races à la vigilance, à la méfiance, à l’isolement racial et/ou à agir comme les racistes en mettant en œuvre des programmes clandestins contre les racistes et en se tenant prêtes à toute éventualité de menace ouverte contre elles.

C192. Inconscientes qu’elles sont toutes aussi importantes les unes que les autres d’après les principes de « toutes supérieures » et de « toutes inférieures » et qu’elles sont toutes aussi indispensables à leurs intérêts mutuels et aux objectifs suprêmes de toute la communauté humaine d’après les principes de « l’homme supplémentaire compte », de « la race supplémentaire compte », de « la complémentarité des races » et de « l’expérience unique », les races continuent, le racisme aidant, de détériorer leur bien-être et d’accélérer l’extinction de toute l’Humanité.

C193. Ignorant que le racisme est « autodiscriminatoire », les racistes continuent obstinément de porter préjudice aux intérêts de leur descendance, à ceux de toute la descendance humaine ainsi qu’aux objectifs suprêmes de toute l’Humanité.

 

 

 

 

 


___________

RELIGIONS

 

Que peut-on reprocher aux religions ? Rien quant à leurs fondements et à leurs objectifs suprêmes qui, eux, visent a priori le bonheur de tous les hommes dans ce monde et dans l’autre et qui, de ce fait, sont censés coïncider en grande partie avec ceux auxquels devrait aspirer toute la communauté humaine (Cf. Optimalisme et objectifs suprêmes/Optimalisme), condition nécessaire pour espérer supprimer les divergences et donc les conflits, améliorer notoirement les conditions de vie et repousser l’extinction de l’Humanité. Par contre les religieux, ceux à qui revient la charge d’interpréter et d’enseigner leur religion et dont le comportement reflète en bonne partie leur interprétation des Textes sacrés, sont loin d’être irréprochables, tant s’en faut.

C’est donc contre l’élément humain qui est capable de faire la pluie et le beau temps, que la critique doit être dirigée ici car, par une révision intelligente de l’interprétation des Textes de sa religion, il reste l’espoir, l’artisan potentiel et le bénéficiaire du rapprochement urgent et vital des religions pour l’édification d’un monde meilleur. Voici donc quelques aspects de cette critique :

  • L’interprétation par les religieux de leurs Textes sacrés respectifs et leurs pratiques religieuses vont, dans bien des cas, à l’encontre des fondements et des objectifs suprêmes de leur religion et donc à l’encontre de ceux de toute l’Humanité. En effet, ce sont les différences d’interprétation des Textes d’une même religion qui sont à l’origine des divisions et des conflits au sein de celle-ci. Par exemple, le christianisme est divisé en protestantisme luthérien, protestantisme réformé, protestantisme anglican, …, christianisme orthodoxe, catholicisme, etc., lesquelles divisions ont été à l’origine, entre autres, de l’Inquisition (du 13e au 17e siècle), du massacre des protestants la nuit de la Saint-Barthélemy (du 23 au 24 août 1572) et du conflit actuel entre protestants et catholiques de l’Irlande du nord. De même, en considérant les différences entre les religions comme des interprétations différentes des mêmes recommandations divines, on peut dire que ce sont ces différences qui ont été et sont encore à l’origine de nombreux conflits (les croisades, par exemple). Dans tous les cas, ces conflits nuisent au progrès et au bien-être de l’Humanité, comme le prouve le principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié aux conflits.
  • Les religieux cherchent beaucoup plus à consolider leurs interprétations, mêmes erronées, et donc leurs différences avec les autres religions qu’à réviser ces interprétations afin de rendre leur religion plus cohérente, plus proche des autres religions et plus tolérante. Ce sont ces erreurs d’interprétation qui sont à l’origine d’antagonismes, de fanatisme et de conflits.
  • Les interprétations partiales, les antagonismes qui en découlent, les conflits anciens, les représailles, les rancœurs ainsi que les falsifications possibles des Textes sacrés ont rendu les religions tellement rigides et inconciliables qu’il devient difficile de les associer à l’édification d’un tronçon d’idéologie commun suffisant pour la gestion globale de l’Humanité. En attendant cette éventualité, l’Humanité est obligée d’être gérée non seulement de manière plus décentralisée que centralisée – chaque sous-communauté (Etat, ethnie ou communauté religieuse) étant gérée plus ou moins indépendamment des autres – mais aussi de manières différentes, voire opposées. Dans ces conditions, la gestion résultante de notre S.G.H. ne peut être que très imparfaite dans l’exploitation des ressources humaines, leur formation et leur affectation et que très loin de répondre à la situation d’urgence dans laquelle l’Humanité se débat.
  • Les obligations religieuses prennent souvent trop de temps à certains croyants pour ne leur en laisser que trop peu à consacrer soit aux autres tâches utiles au progrès, soit au reste de l’activité indispensable à la vie et à la survie de l’Humanité. Autrement dit, par trop de piété et/ou par excès de zèle religieux, ces croyants se mettent plus ou moins en marge de la société et, de ce fait, ils ne répondent pas aux principes de « l’homme supplémentaire compte », de « tous chercheurs », de « la seconde compte », de « la Recherche max » ou du « progrès max » et même pas parfois aux principes de leur religion qui leur recommande de participer pleinement à l’activité de la communauté humaine.

 

Les principes suivants constituent un premier pas vers la définition d’une base commune de règles à respecter et d’objectifs à atteindre par les religieux dans l’interprétation et la réinterprétation de leurs Textes sacrés, une base appelée à répondre aux exigences du rapprochement de toutes les idéologies humanistes en général, et de toutes les religions en particulier.

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié à l’antagonisme religieux : L’antagonisme et le fanatisme religieux sont des agents d’extinction précoce de l’Humanité.

 

Démo : En entretenant les conflits et les climats de conflits, l’antagonisme et le fanatisme religieux sont, au même titre que les conflits, des agents d’extinction précoce de l’Humanité conformément au principe général de « l’extinction précoce de l’Humanité » (Cf. Critique du progrès).

 

  • Principe de « l’urgence de la convergence des religions » : Un noyau de religion commun, aussi large que possible, élaboré par toutes les religions et ratifié par elles, est un besoin urgent et vital, les objectifs suprêmes de l’Humanité en dépendent.

 

Démo : Ce principe est une conséquence logique du précédent. Il est de nature à inciter à l’apaisement de certains conflits, d’où la nécessité et l’urgence de ce noyau commun.

 

Plus généralement :

 

  • Principe de « l’urgence de la convergence des idéologies »: Un noyau d’idéologie commun, aussi large que possible, élaboré et ratifié par toutes les idéologies actuelles, religions comprises, est un besoin urgent et vital, les objectifs suprêmes de l’Humanité en dépendent.

 

Comment donc rapprocher les religions pour mettre fin aux conflits qu’elles créent et les amener à participer à la gestion de l’Humanité efficacement, conjointement et solidairement ? La seconde compte, ne l’oublions pas, car les calamités qui nous rongent ne s’arrêtent pas et le compte à rebours de celles à venir ne nous laisse aucun répit. La solution unificatrice ne peut provenir que d’une réinterprétation objective de toutes les religions, qui déjà ont des objectifs humanistes communs. Le garant de cette objectivité ne peut être que le raisonnement logique humain par lequel Dieu, les dieux et/ou les fondateurs de religions communiquent à l’Homme leurs recommandations et lui demandent de juger ses propres actes. C’est ce raisonnement logique que l’Optimalisme, développé dans le chapitre suivant, considère comme l’unique outil de base dans la recherche du bien-être de l’Humanité en général et du rapprochement des religions en particulier. C’est aussi ce raisonnement, qui précède tout acte de foi, que doivent adopter les différentes tendances sociologiques et religieuses dans cette tentative de rapprochement avant toute considération religieuse. Ce que résument les deux principes exposés dans la critique de la logique et que nous rappelons ici :

 

  • Principe de « la logique précède la foi » : Tout acte de foi est le fruit d’un raisonnement logique préalable.

 

De plus, on ne garde pas la foi en une croyance qui montre ses défaillances de façon flagrante. Ce qui veut dire que la logique garde toujours la foi sous son contrôle, contrôle qui peut conduire à la perte de celle-ci.

 

  • Principe de « la logique, outil de rapprochement des idéologies » : Dans toute tentative de rapprochement des différentes tendances sociologiques et religieuses, la logique doit être l’unique outil d’interprétation de toute thèse religieuse ou autre.

 

On ne peut clore cette critique de la religion et de son rôle dans la gestion de la communauté humaine sans tenter de répondre aux deux questions suivantes :

  • La religion est-elle pour l’égalité ou les inégalités entre les hommes ?
  • Une religion peut-elle être un modèle de S.G.H. ?

 

La religion est-elle pour l’égalité ou les inégalités entre les hommes ? Question d’interprétation… Considérons l’insistance de la religion sur le fait que ceux qui en ont plus doivent donner à ceux qui en ont moins. Deux interprétations sont possibles. La première, la plus courante, est celle qui voit dans cette insistance la volonté divine de maintenir les inégalités pour, entre autres, tester le degré de charité des hommes. Or, comme la charité n’est pas seulement l’offre d’une partie de sa richesse et peut aussi être aider, soigner, enseigner, conseiller ou secourir ceux qui en ont besoin, le test du degré de charité peut s’exercer même dans une communauté où règne l’égalité. La seconde, moins répandue mais tout aussi valable que la première, consiste à voir dans cette insistance la volonté divine de faire converger les hommes vers l’égalité, d’autant plus que dans un S.G.H. égalitaire, tester la charité des hommes reste toujours possible comme il vient d’être montré.

Alors, quelle interprétation choisir ? Comme les inégalités sont des agents d’extinction précoce de l’Humanité (Cf. Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié aux inégalités/ Critique des inégalités) et comme cette extinction n’est nullement dans les objectifs d’aucune religion, il semble évident de pencher pour l’égalité. Et dans ce cas, être pieux serait de ne ménager aucun effort pour tendre le plus possible vers elle.

 

Une religion peut-elle être un modèle de S.G.H. ? Toute religion est plus qu’une simple croyance puisqu’elle réglemente aussi la vie en société des hommes. A ce titre, elle pourrait prétendre être un modèle à part entière de gestion de la communauté humaine prise dans sa globalité. Il y aurait donc autant de ces modèles qu’il y a de religions. Seulement, en continuant de s’exclure mutuellement, les religions ne pourront jamais gouverner l’ensemble de l’Humanité ni simultanément ni par alternance. Cette exclusion, loin d’être voulue par les Textes sacrés de chacune d’elles, s’est forgée et s’est consolidée par la faute de certains de leurs adeptes. Ces derniers, à force de vouloir légitimer leur religion, ont exagéré partialement l’interprétation desdits Textes. Aujourd’hui que l’heure est au rapprochement obligatoire pour sauver une Humanité en réelle détresse, les adeptes actuels ont la lourde et noble tâche de rectifier le tir en révisant objectivement les interprétations de leurs prédécesseurs. D’ailleurs, aucune religion respectable n’enseignerait le refus d’alliance avec les autres quand l’intérêt vital de toute l’Humanité est en jeu. Il suffit d’une motivation et d’une objectivité sincères pour finir par trouver et voir dans les Textes sacrés des recommandations dans ce sens.

En résumé, vu la diversité des religions et vu qu’aucune d’entre elles ne céderait à aucune autre l’exclusivité de la gestion de toute l’Humanité, cette gestion exclusive n’est donc possible qu’en théorie et donc la seule gestion pratique acceptable par toutes doit découler d’un modèle conçu conjointement par toutes les religions et aussi par les autres idéologies qui, elles non plus, n’ont aucun intérêt à accorder cette exclusivité à une quelconque des religions ni même à l’ensemble de celles-ci. D’où la nécessité de la laïcité. Ce que résume le principe suivant :

 

  • Principe de « la laïcité du S.G.H. » : Aucune doctrine de gestion globale de l’Humanité ne doit être la fille exclusive d’une quelconque religion. Les religions se doivent de cohabiter, de concevoir conjointement le S.G.H. et de participer à sa gestion sans le dominer.

 

Le rapprochement des religions, leur cohabitation pacifique et leur collaboration efficace paraît utopique dans le S.G.H. actuel. Mais ne dit-on pas que la foi renverse les montagnes ? Alors armons-nous de foi, de courage, de patience et d’objectivité pour nous atteler illico, car la seconde compte, à la tâche titanesque de réinterprétation des Textes sacrés, premier pas vers le rapprochement. Pour la paix et le salut de toute l’Humanité.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C194. Les grandes religions actuelles s’excluent mutuellement et de ce fait elles sont incapables de se mettre d’accord, en collaboration avec toute autre idéologie, sur un S.G.H. commun à même de gérer véritablement toute la communauté humaine, laissant ainsi cette dernière dans sa dérive suicidaire.

C195. Le fait qu’actuellement les religions ne pensent pas, faute d’y croire, à rechercher et à adopter un même moyen d’interprétation de leurs Textes sacrés, infaillible et acceptable par chacune d’elles, destiné à les rapprocher presque au point de n’en faire plus qu’une, repousse tout espoir de voir un jour l’Humanité gérée dans sa globalité par un modèle unique et commun de S.G.H.

C196.  Les interprétations partiales, les antagonismes qui en découlent, les conflits anciens, les représailles, les rancœurs ainsi que les falsifications possibles des Textes sacrés ont rendu les religions tellement rigides et inconciliables qu’il est devenu difficile de les associer à l’édification d’un tronçon d’idéologie commun suffisant pour la gestion globale de l’Humanité.


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SANTE

 

Sur le plan individuel, plus que l’argent et la propriété privée, la bonne santé constitue l’élément fondamental du bien-être car, en nous permettant de disposer pleinement de nos aptitudes physiques et psychiques, elle nous permet, entre autres :

  • de bien supporter les contraintes de la vie et de bien nous acquitter des obligations qu’elle nous impose,
  • d’avoir la vitalité nécessaire à la réalisation de nos désirs immédiats ou lointains,
  • d’avoir la vitalité nécessaire pour revendiquer nos droits,
  • de nous accrocher à la vie en nous faisant oublier que nous sommes mortels,
  • de caresser des rêves importants, voire utopiques, en alimentant nos espoirs et notre optimisme.

Sur le plan communautaire, et dans un S.G.H. où toute affectation de tout homme rentre dans le cadre d’une activité globale planifiée aussi parfaitement que possible pour servir au mieux les hommes et l’Humanité, toute altération de la santé d’un individu occasionne une défaillance dans ses engagements et crée à la communauté un manque à gagner en productivité et donc en progrès. Ainsi, le principe du « progrès max » n’est plus respecté dès qu’une personne est en mauvaise santé. En quelque sorte, une personne malade rend malade toute l’Humanité.

Sur ces deux plans, quelques assertions méritent d’être considérées :

 

  • Principe de « maladie et progrès » : Dans un S.G.H. orienté aussi parfaitement que possible vers les objectifs suprêmes de l’Humanité, tout homme malade occasionne un manque à gagner en progrès à l’Humanité.

 

Démo : Dans le contexte d’un S.G.H. où règne l’efficacité et donc où l’activité de tout un chacun est programmée et orientée dans le seul but de mieux servir l’intérêt général pour mieux servir les intérêts individuels, il est clair que toute perturbation même momentanée de la santé d’un individu perturbe son activité, les autres activités qui lui sont directement rattachées et l’activité globale de la communauté, activité présumée à rendement idéal quand tous ses exécutants bénéficient d’une santé aussi bonne que puisse le permettre le progrès médical du moment. Dans ce contexte-là, celui dont il est question de définir les fondements dans cet ouvrage, le principe est évident.

 

Par contre, dans notre S.G.H. où les objectifs suprêmes optimaux de l’Humanité ne sont pas encore choisis, convenus et respectés par tous, on ne peut parler d’une activité communautaire axée sur ces objectifs. Les activités individuelles et groupales y sont généralement créées par la loi du profit (initiative privée) et servent des intérêts particuliers. L’affectation des ressources humaines à ces activités, affectation qui d’ailleurs laisse à désirer (chômage, emplois non valorisants, inutiles et/ou nuisibles), ne peut servir l’intérêt général communautaire. Dans ces conditions, il est difficile de savoir si la maladie d’un individu, son chômage, son emploi ou même sa mort profite ou nuit à l’Humanité.

 

  • Corollaire1 ou principe de « la nécessité de la bonne santé » : Dans un S.G.H. orienté aussi parfaitement que possible vers les objectifs suprêmes de l’Humanité, la bonne santé de tout homme est nécessaire pour un rythme maximal de l’évolution du progrès.

 

  • Corollaire2 ou principe de « la santé vitale » : La bonne santé de tout homme est vitale, les objectifs suprêmes de l’Humanité en dépendent.

 

Pour pouvoir énoncer clairement les deux principes suivants, convenons d’appeler

  • « manque à gagner individuel en santé » l’écart entre l’état de santé réel d’un individu et celui qu’il aurait pu avoir s’il avait bénéficié pleinement et efficacement de tous les soins médicaux disponibles de son temps,
  • « manque à gagner communautaire en santé » le cumul des manques à gagner individuels en santé de toute l’Humanité

et admettons que ces manques à gagner soient des grandeurs commensurables. On peut alors les énoncer sans trop choquer le lecteur épris de rigueur arithmétique :

 

  • Principe de « la proportionnalité des manques à gagner individuels en progrès et en santé » : Dans un S.G.H. orienté aussi parfaitement que possible vers les objectifs suprêmes de l’Humanité, le manque à gagner individuel en progrès est proportionnel à son manque à gagner en santé.

 

Démo : en dehors des cas très rares où certains malades se sentent investis d’une force étrangement supérieure à la normale et contribuent volontairement ou involontairement à faire avancer le progrès mieux qu’ils ne l’auraient fait dans leur état normal et en dehors des cas où la maladie de certains contribue au progrès médical et/ou scientifique, la véracité du principe est aisément vérifiée.

 

  • Principe de « la proportionnalité du manque à gagner communautaire en progrès et en santé » : Dans un S.G.H. orienté aussi parfaitement que possible vers les objectifs suprêmes de l’Humanité, le manque à gagner communautaire en progrès est proportionnel au manque à gagner communautaire en santé.

 

  • Principe de « l’accès aux soins » : L’accès à tous les soins est un droit pour tous.

 

Démo : en respectant ce principe, on respecte l’égalité et on évite les conflits que nourrissent les inégalités. Ce qui est de nature à améliorer les espérances de vie individuelles et de l’Humanité. De plus, un homme sain est plus apte à contribuer au progrès nécessaire à la satisfaction des objectifs suprêmes de toute l’Humanité. Pour au moins ces raisons, l’accès à tous les soins doit être un droit pour tous.

 

  • Principe de « la responsabilité du S.G.H. » lié à la Recherche médicale : Le S.G.H. a l’obligation d’assurer le meilleur rythme d’évolution du progrès médical, les objectifs suprêmes de l’Humanité en dépendent.

 

Démo : à déduire de la précédente.

 

  • Principe de « la responsabilité du S.G.H. » lié aux soins médicaux : Le S.G.H. a l’obligation d’assurer les meilleurs soins médicaux à tout homme, les objectifs suprêmes de l’Humanité en dépendent.

 

Démo : ce principe découle du principe de « la proportionnalité des manques à gagner individuels en progrès et en santé ».

 

Cet ensemble de principes permet de porter un regard plus critique sur la gestion communautaire actuelle de la Santé. Examinons quelques aspects de cette gestion.

 

Santé et alimentation.

  1. « … Il y a de quoi nourrir 12 milliards d’êtres humains. L’origine du problème de la faim dans le monde n’est donc pas le manque de nourriture mais plutôt le manque d’équité dans la distribution de cette nourriture. Il faudra donc un autre ordre mondial… » (déclaration faite en octobre 1999, à l’occasion de la naissance du six milliardième être humain). En attendant ce nouvel ordre mondial, l’Humanité aura encore des souffrances et des morts sur la conscience.
  2. Concernant les OGM, on constate malheureusement que les « libéralistes », ceux qui foncent sur le profit financier sans se soucier du devenir de la santé des hommes et de l’environnement, défendent la production et la commercialisation rapides de ces produits en négligeant les risques qu’ils ne contrôlent pas assez ou pas du tout ou qui sont imprévisibles. La sagesse serait d’attendre que les progrès scientifiques et techniques avancent suffisamment pour cerner la portée des OGM sur l’Homme et sur son environnement avant de chercher à en gaver les consommateurs. Mais nous obéissons encore, hélas, à notre instinct primitif qu’est l’égoïsme aveugle appelé recherche du profit dans le jargon actuel. « Primitif » oui, « enfantin » si on préfère. En effet, ce comportement rappelle bien celui décrit dans une chanson enfantine : « … Moi je dis que les bonbons valent mieux que la raison … ». Oui, l’Humanité est encore un enfant capricieux. Et, fait plus grave dans notre cas, les bonbons objets de son caprice sont empoisonnés ou, du moins, présumés tels jusqu’à preuve du contraire.
  3. A propos de la maladie de la vache folle, les scientifiques pensent que «…l’état actuel du progrès scientifique médical et vétérinaire ne permet pas de déceler la maladie chez l’Homme et chez les animaux en période d’incubation, période qui peut durer jusqu’à 20 ou 25 ans… . Et donc :
  • il est impossible de déceler les vaches malades d’apparence saine à leur entrée dans les abattoirs,
  • ce n’est qu’en phase finale qu’on peut voir les symptômes cliniques chez l’Homme et l’animal… ».

Il y a donc lieu de penser que nous devons nous attendre à une grande épidémie mondiale chez l’Homme dans les 20 prochaines années si d’ici là aucun traitement n’est mis au point. L’épidémie est aussi à craindre chez ces mêmes animaux qui ont consommé des farines animales contaminées, malgré les interdictions, et qui continuent à propager dans le monde le prion responsable de la maladie.

De plus, les stocks de farines animales interdites ont souvent été écoulés par leurs propriétaires dans les pays où la peur de la contamination est minime à cause de l’ignorance, de l’insouciance, de l’inconscience, du laisser-aller de leurs responsables ou de leur corruption.

Tout ceci montre, encore une fois, l’inadéquation de notre S.G.H. pour combattre ce qui menace la vie de l’Humanité. Ne nous dira-t-on pas à propos de la Recherche médicale et vétérinaire liée aux formes de cette maladie que « …Pour être efficace, ce combat nécessite de très gros budgets de Recherche, la mobilisation d’un grand nombre de chercheurs et une planification internationale centralisée si nous voulons une répartition optimale de la Recherche dans ce domaine, à même d’éviter les redondances et les gaspillages, et d’augmenter les chances d’un succès rapide…» et que «…nous n’avons ni ces budgets ni le nombre requis de chercheurs ni une entente internationale suffisante pour cela…» ? Bref, notre mal n’est pas le prion, mais, d’une part, notre division en Etats indépendants qui implique une gestion de l’activité de l’Humanité décentralisée et donc imparfaite et, d’autre part, la propriété privée et le profit qui, en bloquant la Recherche, les chercheurs et le progrès, nuisent à notre santé.

  1. Les dégazages en mer pratiqués par les bateaux polluent les eaux et intoxiquent les chaînes alimentaires qui aboutissent à l’Homme. La récente réglementation internationale contre les dégazages en mer est arrivée trop tard et reste très peu efficace faute de moyens pour la faire respecter. Seuls les pays qui ont ces moyens arrivent à défendre leurs eaux territoriales, renvoyant ces opérations vers d’autres eaux moins protégées. Ce qui fait que les dégazages continuent de se faire, que les hommes continuent de s’empoisonner et que la planète continue d’agoniser.

 

Santé, soins et contrôle.

Bien des fautes et des crimes, dévoilés ou à jamais inconnus, ont été commis et continueront de l’être, envers des malades qui ont payé, et d’autres qui paieront, de leur vie, notamment le manque d’organisation ainsi que le manque de contrôle rigoureux des diagnostics, des prescriptions et de l’administration des soins. En effet, dans les centres de santé privés et publics, la pratique courante veut qu’un malade soit suivi par un seul médecin en qui le patient doit avoir une confiance aveugle, médecin qui, à son tour, fait éventuellement confiance au personnel soignant pour exécuter ses prescriptions. Cette pratique où il y a très rarement place

  • pour le contrôle de la compétence du médecin traitant dans l’établissement du diagnostic et dans le choix du traitement,
  • pour le contrôle du sérieux du personnel soignant dans le respect des prescriptions,
  • pour le contrôle de l’adéquation entre la composition du médicament déclarée dans la notice et la composition réelle de ce médicament,
  • pour le contrôle de la conformité des médicaments délivrés par la pharmacie ou le centre d’hospitalisation avec ceux qui ont été prescrits
  • et pour le contrôle de l’hygiène du centre et des appareils utilisés

crée les conditions favorables aux négligences graves, aux fautes professionnelles, aux délits et aux manquements aux obligations du corps médical et des différents intervenants du domaine de la santé envers les patients.

D’autres situations liées aux soins et au contrôle médicaux sont à dénoncer, notamment :

  • Renvoyer un malade en phase terminale mourir chez lui sans prendre les précautions nécessaires est souvent un crime. En effet, c’est souvent le livrer à une mort atroce
  • sans l’administration surveillée, dosée et planifiée du traitement d’allégement de la douleur,
  • sans les équipements appropriés à l’hygiène et à la toilette décente du malade (V. ci-après),
  • et sans s’assurer que l’entourage familial est favorable à l’accompagnement de son malade, sans quoi il y a risque
  • d’euthanasie ou de crime tout court : héritiers pressés ou famille refusant de se ruiner inutilement,
  • de mort avant terme faute de soins et/ou de confort, …
  • Le fait que certains laboratoires pharmaceutiques attendent les conditions commerciales favorables pour lancer sur le marché certains produits plus efficaces est une atteinte à la dignité humaine et un cas de non-assistance à personnes en danger. La gestion par notre S.G.H. de ce droit élémentaire mais vital de tout être humain de veiller dignement sur sa santé, gestion caractérisée par la mainmise du monde des affaires dont le but est d’abord le profit, n’est nullement dans l’intérêt individuel et encore moins dans l’intérêt du devenir de l’Humanité (Cf. Principe de « maladie et progrès » et ses corollaires 1 et 2 énoncés plus haut.). Cette gestion est une de ces énormes et criminelles aberrations de notre S.G.H. dont la conception libérale est telle qu’il n’est pas de son ressort de s’immiscer outre mesure dans la politique commerciale interne des entreprises privées. Conclusion qui fait loi : le profit passe avant l’humanitaire. En effet, si la fabrication d’un médicament aussi vital soit-il n’est pas prometteuse de profits, aucun laboratoire ne l’entreprendra. Autrement dit, aucun des malades qui l’attendent n’en bénéficiera : qu’ils souffrent tous ou qu’ils succombent tous, cela laisse indifférent le capital.
  • L’organisation des secours médicaux laisse à désirer dans tous les pays, mêmes les plus nantis, au point que l’éloignement du centre de soin le plus proche, l’indisponibilité des spécialistes concernés par l’urgence médicale ou celle des appareils ou des médicaments peuvent tuer. Le responsable de toujours est le S.G.H. qui, pour des considérations artificielles et non naturelles de budget, fait que les secours sont mal organisés.
  • Le manque de formation généralisée en secourisme empêche souvent les témoins de situations d’urgence médicale de porter l’assistance nécessaire aux personnes en danger (cas des accidents de la route ou domestiques, par exemple).
  • Le manque d’information sur l’existence de traitements contre certaines maladies fait que le malade et ses proches subissent leur malheur sans faire appel à ces traitements. A titre d’exemple, les proches du malade des reins qui ignorent l’existence de la dialyse du sang (rein artificiel), comme c’est le cas en général dans les pays pauvres, voient impuissants mourir précocement leur malade.
  • Le manque de contrôle efficace dans la fonction de la santé peut conduire à une prolongation volontaire de la maladie chez le patient et donc à un retard volontaire de sa guérison qui peut lui être fatal. L’exemple type est celui du médecin qui pourrait ne pas vouloir administrer de suite à son patient le traitement qui s’impose ou l’orienter vers le spécialiste compétent, dans le seul but de le voir revenir souvent et payer sa visite. Cette attitude peut facilement passer inaperçue dans le cas des patients souffrant, par exemple, de maladies chroniques telles que l’hypertension, le diabète ou l’ulcère gastro-intestinal.
  • Avec toute sa puissante technologie actuelle (ordinateurs, miniaturisation des circuits intégrés, robots sur Mars, robots dans l’industrie automobile, réseaux de télécommunications performants, Internet, TGV, progrès de la génétique, portables, DVD, caméscopes numériques, … ), notre S.G.H. refuse, à cause de sa conception matérialiste, d’inventer un gadget – qu’il serait techniquement capable de fabriquer s’il y avait un profit matériel à en tirer – destiné à faire, à domicile surtout, la toilette de tous les malades paralysés ou en stade terminal afin de leur assurer les meilleures conditions pour une souffrance minimale et un respect maximal de leur dignité, ces deux choses auxquelles ils deviennent particulièrement sensibles et auxquelles le S.G.H. reste insensible. Cette petite faveur, un gadget facilement réalisable, est refusée par notre S.G.H. à tous ceux qui en ont et en auront besoin, dont la majorité d’entre nous. Comment ne pas refuser ce système à notre tour ? Nous serons sinon ses complices comme le montrent les principes de la responsabilité exposés dans la critique du progrès. Mais, alors, comment faire ? Il ne faut surtout pas attendre que nous soyons dans cet état d’impuissance pour réclamer ces appareils. Car le S.G.H. actuel nous a appris qu’il ne donne que selon la loi de la contrainte qui dit « Ne leur donner que quand leurs contestations nous sont contraignantes » (Cf. Critique de la décision) et ne cède qu’à la loi du forcing pratiquée par les revendicateurs (Cf. Critique des droits de l’homme). Il faut donc que le forcing devienne contraignant. Mieux encore, il faut militer pour un S.G.H. de droit dans lequel les lois du forcing et de la contrainte n’auraient plus de raison d’être.
  • Pour être en conformité avec les principes énoncés dans la critique du progrès, notamment celui de « l’homme supplémentaire compte », le contrôle et le suivi médicaux doivent être généralisés à tout homme pour en faire non seulement un homme sain mais aussi une ressource humaine productive et rentable pour toute la communauté. Dans notre S.G.H., la réalité sur ce sujet est loin d’être satisfaisante puisque la fonction de Santé attend que ce soit le malade qui vienne vers elle plutôt que l’inverse.

 

Santé et Recherche médicale.

La Recherche médicale publique manque cruellement de budgets. Le domaine privé censé combler cette lacune, notamment les laboratoires de Recherche médicale et pharmaceutique, ne se consacre qu’aux créneaux susceptibles de rentabilité et de profit et n’est intéressé par l’aspect humanitaire que très rarement. La preuve en est apportée par la chaîne française TF1 le 25 avril 2002 avec la diffusion d’images très touchantes de Maximilien, ce petit français de 15 mois qui sort à la lumière du jour pour la première fois de sa vie, emmailloté dans une vraie combinaison de cosmonaute (offerte par la NASA) le protégeant des rayons du soleil et de la lumière électrique cancérigènes à coup sûr dans son cas, une maladie très rare. Le spécialiste interviewé dit en substance qu’«il ne peut y avoir de budget de Recherche médicale pour cette maladie vu sa rareté.». Le moins qu’on puisse dire est que la non-assistance à personne en danger est tolérée par notre S.G.H. et que le pauvre Maximilien et tous ceux qui sont atteints comme lui d’une des 8.000 maladies rares doivent se résigner à souffrir jusqu’à la mort par manque de budget, cette entrave à la santé et à la vie fabriquée par notre S.G.H.

Santé et scandales.

Tous les délits et les crimes qui ont fait l’objet de scandale dans le domaine des soins médicaux ne constituent probablement qu’une infime partie des délits et des crimes réellement commis. Certains parmi ces scandales ont été exposés dans la critique du contrôle tels que le cas de la stérilisation de Virginie lors de ses 18 ans, à son insu, dans lequel parents, médecin, corps médical et Etat se partagent la responsabilité, celui de l’inoculation de la syphilis par les américains à des noirs à leur insu ainsi que celui de l’administration de la pilule contraceptive à des femmes latino-américaines pour lesquelles elle était contre-indiquée. Rappelons aussi le cas des trafics d’organes humains découverts un peu partout dans le monde (Cf. Critique de la propriété privée).

Et que penser du cas suivant, rapporté par les médias en avril 1997 : «… une association américaine de défense des consommateurs dénonce le financement par plusieurs pays, dont la France, d’expérimentations secrètes sur des femmes africaines enceintes atteintes du Sida  (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, …) qu’on a privées d’AZT, connu pour protéger efficacement le fœtus contre la maladie. Ainsi, 1500 bébés auraient été volontairement contaminés …». Trop c’est trop ! Il est urgent de faire quelque chose. En qui pourrons-nous alors avoir confiance si nous sommes trahis par ceux que nous croyons être au-dessus de tout soupçon, nos médecins protecteurs, nos élus ? Nous sommes en droit de nous demander si nous ne sommes pas les cobayes d’une multitude d’expériences nationales et internationales qui se font à notre insu. Où allons-nous ? Qu’attendons-nous pour crier au Grand Scandale ? Pourquoi faire confiance quand on a les moyens d’instaurer un contrôle rigoureux ? Pourquoi accepter un S.G.H. qui donne comme excuse le manque de budgets chaque fois qu’il est question d’assurer la protection de tous les hommes sans exception ? N’est-ce pas de la lâcheté, de l’inconscience ou de l’irresponsabilité de la part de la majorité d’entre nous ? Pourquoi ne pas abolir une fois pour toute cette contrainte criminelle qu’est le budget, artificielle de surcroît ? Plus rien ne semble nous protéger contre ce et ceux qui attentent à notre santé dans le S.G.H. actuel. Plus rien ne nous protégera si ce n’est un nouveau S.G.H. mieux conçu pour nous prémunir contre ces barbaries silencieuses et ces trahisons odieuses.

 

Retenons de ce qui précède que le S.G.H. actuel est incapable d’assurer non seulement la bonne santé à tous les hommes, un droit élémentaire dont dépendent le bien-être et le devenir de l’Humanité, mais aussi leur protection contre les abus scandaleux dont ils peuvent être victimes de la part de la noble profession, des professions annexes, voire même de la part d’organisations secrètes éventuelles chapeautant des programmes d’expérimentation clandestine à laquelle serait soumise une partie de la communauté humaine. Ce constat d’échec est aussi valable pour la prévention médicale. En effet, le changement des conditions climatiques aidant, une pandémie virale foudroyante ou une chute brutale des capacités physiques et/ou mentales de l’Homme (Alzheimer à tout âge et à évolution rapide, par exemple) pourrait perturber sérieusement l’activité humaine au point d’anéantir la civilisation actuelle et de ramener l’Humanité à un état primitif ou même de provoquer son extinction. A ceux qui pourraient hâtivement rétorquer que tout a une fin et que l’Humanité disparaîtra bien un jour de toute façon, rappelons qu’eux aussi vont mourir un jour mais ce n’est pas pour autant qu’ils accepteront facilement de mourir sans user de tout leur pouvoir pour survivre un peu plus longtemps. Il en va de même pour l’Humanité tout entière qui, naturellement, cherche elle aussi à tout tenter pour se conserver plus longtemps et en bonne santé. C’est bien pourquoi assainir, tonifier et humaniser la fonction communautaire de la Santé constituent une nécessité et une urgence vitales.

 

 

Résumé des caractéristiques contraignantes du S.G.H. actuel liées à ce thème.

 

C197.  Notre S.G.H. nuit à la santé actuelle et future de l’Humanité (pollution, coûts prohibitifs de certains traitements vitaux, infrastructures et équipements insuffisants dans les centres de santé, …).

C198. La majorité de la population mondiale a rarement accès aux soins.

C199.  La répartition trop inégale des richesses dans le monde fait que la majorité de la communauté humaine souffre de sous-alimentation et de malnutrition pendant que, chez la minorité restante, l’excédent de produits alimentaires est jeté, brûlé ou tue par suralimentation.

C200. Notre S.G.H. est incapable de doter tous les malades dans le monde des traitements les plus avancés et/ou des équipements médicaux les plus performants.

C201. La majorité de la communauté humaine, illettrée pour la plupart, ignore les règles d’hygiène et de prévention.

C202. Notre S.G.H. est loin de généraliser le contrôle et le suivi médicaux à tous les individus de la population mondiale.

C203. Le secours médical manque de moyens immédiatement disponibles, efficaces et en quantités suffisantes.

C204. Le S.G.H. actuel n’a pas les moyens de généraliser la formation en secourisme médical à tous ceux qui sont aptes à la recevoir.

C205. Le contrôle des produits alimentaires destinés à la consommation est en passe de devenir rigoureux dans la minorité des pays nantis et reste quasiment inexistant dans la majorité des autres pays.

C206.  Dans notre S.G.H., très rares sont les malades qui bénéficient des meilleurs soins offerts par la fonction de la Santé.

C207. Dans le domaine de la santé, notre S.G.H. ne veille pas assez sur le confort et la dignité des patients.

C208. Dans notre S.G.H., le contrôle rigoureux de tout le processus des actes médicaux (diagnostic, prescription, délivrance des médicaments, soins, administration, évaluation, …), de ses intervenants (médecins, chirurgiens, pharmaciens, infirmiers, aides-soignants, membres de l’entourage des patients, médecins et services annexes, …) et de la qualité de la thérapie adoptée est pratiquement inexistant.

C209. Les conflits d’origines diverses entre les hommes, le non respect des droits de l’homme et la tentation forte des scientifiques d’expérimenter sur l’homme leurs études scientifiques et médicales sont, entre autres, des conditions favorables pour faire de tout homme un cobaye chez lui, dans sa cité, dans son pays ou dans le monde pour des fins clandestines d’expérimentation ou d’extermination de la part de particuliers, de bandes organisées, de services ou d’organisations internationaux.

C210. Les malades atteints de l’une des 8.000 maladies rares n’espèrent plus des traitements allégeant efficacement leurs souffrances, la Recherche médicale ne trouve pas leur créneau prometteur de profit.

C161.  Le nombre de chercheurs et le nombre des sujets de Recherche sont restreints par des facteurs inhérents à la conception de notre S.G.H. (budgets, intérêt économique, barrages contre les hauts diplômes, exclusion et racisme, …).

C049. Il n’existe quasiment pas de contrôle pour prévenir les dérives et les scandales possibles dans la prescription et l’administration des soins médicaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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CONCLUSIONS DE LA CRITIQUE

 

 

Nous voici parvenus au terme de la critique du sujet vaste et complexe qu’est la manière actuelle dont l’Humanité gère son quotidien et son devenir. Même si cette critique n’est qu’un survol de certains aspects de cette gestion, elle peut toutefois prétendre avoir atteint honorablement son objectif premier : dresser la liste des caractéristiques tirées de l’échantillon des thèmes critiqués pris parmi les thèmes les plus représentatifs de la réalité de notre S.G.H., liste de caractéristiques (Cf. Annexes) dont doit tenir compte toute tentative de conception d’un nouveau S.G.H. Voici donc résumé dans les quatre points suivants ce qu’il faut retenir de la présente critique :

 

Un diagnostic de l’origine du mal qui ronge l’Humanité : Le problème source de tous les problèmes inhérents à son S.G.H. et dont se plaint l’Humanité, problème qui

  • façonne les politiques des Etats,
  • crée ses tensions sociales,
  • attise ses conflits,
  • commande ses guerres,
  • ralentit le progrès, garant de son bien-être et de sa survie, nécessaire pour se prémunir contre l’agression de la Nature (maladies, catastrophes naturelles, etc.),
  • contraint l’Homme à la destruction forcée de son environnement sans lui laisser la chance d’y renoncer ni même de la modérer, tant est forte la complicité d’intérêts du monde du capital et de celui du travail
  • et, par conséquent, contraint l’Homme à la détérioration forcée de ses conditions de vie et à l’accélération forcée de l’extinction précoce de son espèce,

est qu’il soit « légal » qu’une minorité s’octroie la majorité des richesses de l’Humanité pendant que la majorité de celle-ci se partage la minorité de ces richesses, les os et les miettes.

Les calamités qui résultent de cette situation et dont certaines constituent de véritables épées de Damoclès sont résumées en annexe dans la « liste noire des maux inhérents au S.G.H. actuel ».

 

Un cri d’alarme destiné à sensibiliser tous les hommes sur la gravité des dangers qui les menacent en tant qu’individus et en tant qu’espèce. Cette sonnette d’alarme se devait de secouer énergiquement tous les hommes, gouverneurs et gouvernés, en leur montrant, grâce à des principes logiquement démontrés, leur responsabilité indiscutable dans la manière dont ils sont gérés par le S.G.H. actuel et dans les conséquences néfastes de cette gestion, et ce dans le but de les pousser autant que possible et aussi rapidement que possible à porter assistance à « Humanité en danger ». C’est pourquoi il était nécessaire, tout au long de cette critique et tout en respectant la réalité, de brosser un tableau aussi noir que possible de la situation alarmante de notre S.G.H.. C’est pourquoi il était tout aussi nécessaire d’insister sur le fait que si nous croyons avoir le droit de contester notre responsabilité et notre complicité dans cette situation, nous n’avons pas le droit de léguer à nos propres enfants, innocents qu’ils sont, un avenir aussi empoisonné.

 

Un constat de l’incapacité de notre S.G.H., victime de ses propres lois et règles de jeu, à faire face efficacement à ces dangers et à sauver une Terre agonisante. Nous avons pu constater qu’il est tellement prisonnier de ses lois (profit, forcing, propriété privée, …) :

  • qu’il finit par trouver normale sa grande aberration et par la faire admettre en tant que telle : satisfaire une minorité dans le monde au détriment de la grande majorité. Et pourtant, tout le monde s’accorde à dire que le système capitaliste, composante dominante du S.G.H. actuel, est inhumain car il néglige la majorité. Comment se fait-il qu’il résiste toujours ? Parce qu’il offre à cette même majorité l’espoir, d’ailleurs de plus en plus illusoire, de faire partie un jour de la minorité privilégiée. Or, dans la majorité des cas, cet espoir constitue la seule chose offerte réellement par ce système à l’individu durant toute sa vie. Et l’espoir qui fait vivre les gens de cette majorité diminue l’intensité de leur mécontentement de sorte que la plupart d’entre eux ne seront jamais, ce qui réjouit les profiteurs du système actuel, des militants « corps et âme » à une quelconque idéologie égalitaire et humaniste. On serait tenté de dire qu’actuellement, l’homme est tel qu’il préfère un système dans lequel il a un infime espoir de réussite plutôt qu’un système égalitaire garantissant à chacun des conditions de vie meilleures que celles que lui offre le système actuel. Orgueil ? Immaturité ? Ignorance ? Apathie ? Lâcheté ? Démence ? Quelle qu’en soit la raison, la faute incombe à notre S.G.H. qui n’a jamais su et ne sait toujours pas donner à tous ses enfants l’éducation adéquate fondée sur les vraies valeurs de la vie en communauté, condition nécessaire pour qu’ils sachent enfin comment édifier le nouveau S.G.H. garant du bien-être de tous,
  • qu’il finit par trouver normales les conséquences que ces lois impliquent : xénophobie, racisme ou fermeture des frontières de la minorité des pays riches aux émigrants venant du reste du monde dans des conditions périlleuses et inhumaines, en quête d’un travail pour calmer dignement leur faim et soulager leur misère,
  • qu’il finit par devenir blasé de voir chaque année des milliers d’enfants de l’Humanité mourir de faim ou par manque de médicaments,
  • qu’il livre de plus en plus nos enfants, lesquels une fois adultes livreront les leurs, à la délinquance, à la drogue, aux sectes, aux lobbies et à la bataille de la vie dans les conditions inhumaines imposées par ces lois,
  • qu’il n’est même pas capable de faire marche arrière dans des domaines qui mènent immanquablement aux désastres et au péril de l’Humanité. Pour preuves :
  • Pourra-t-il stopper la pollution engendrée par une activité communautaire régie en majorité par la loi du profit ? Non, à en juger par les conditions inconciliables (« Croissance maîtrisée, solidarité sociale et défense de l’environnement » / Sommet de Johannesburg, été 2002) sur lesquelles doit reposer toute recherche de solution pour un développement durable. Car, dans notre S.G.H., il ne saurait y avoir de croissance, même maîtrisée, sans usines polluantes supplémentaires.
  • Pourra-t-il détruire toutes les armes qui menacent la vie des hommes et la survie de l’Humanité alors que la suspicion entre Etats puissants est omniprésente ? Non. Car notre S.G.H., organisé en Etats indépendants, est tel qu’aucune puissance détentrice de ce type d’armes n’oserait les détruire de peur qu’elle ne perde sa sécurité et sa force de dissuasion ainsi que ses poids politique et économique. Notre S.G.H. nous condamne donc à vivre avec ces armes et le risque apocalyptique qu’elles représentent, même si aucun de leurs détenteurs n’a nullement la folle intention de les utiliser un jour.
  • Pourra-t-il contraindre les laboratoires pharmaceutiques à fabriquer les médicaments vitaux dont ils connaissent éventuellement le procédé de fabrication mais qu’ils jugent non rentables ? Pourra-t-il les contraindre à investir dans la Recherche médicale sur les huit mille maladies rares recensées actuellement et qui continuent de tuer ceux qui en sont atteints faute de traitement adéquat ? Non, ce serait aller contre la loi du profit qui le caractérise.
  • qu’il est incapable de prévoir et/ou prévenir, même pas à très court ou à court terme, nombre de catastrophes, qu’elles soient d’origine naturelle ou humaine, faute de budgets pour la Recherche,
  • qu’il a conduit les politiques de gauche comme de droite, les dictatures comme les démocraties, à l’impasse et à l’effondrement de leur crédibilité, favorisant ainsi les nationalismes, les séparatismes, les intégrismes, les terrorismes, les sectes, les organisations illégales ainsi que les lobbies de tous bords sous la pression desquels ces politiques ne pourront jamais décider librement et loyalement,
  • qu’il freine la marche du progrès nécessaire au bien-être de l’Humanité, en excluant de la Recherche la majorité de ses ressources humaines et en les affectant anarchiquement à des emplois souvent dévalorisants, nuisibles ou inutiles, quand il ne les affecte pas au chômage,

 

Un message d’espoir laissant entendre que la solution à ces problèmes, juste et durable, existe pourtant, qu’elle est réalisable, que sa définition dans les moindres détails et la planification judicieuse de sa mise en œuvre nécessitent la collaboration de toutes les tendances scientifiques, politiques, religieuses, légales et illégales et que seuls le retard de son lancement et la lenteur du rythme de sa mise en œuvre risquent de ne pas être à la hauteur de l’urgence. Le Nouveau Messie pour les uns ou le Mehdi pour les autres, celui qui délivrera l’Humanité des contradictions qui la rongent et la ravagent, celui qui fera l’unification pacifique de tous les hommes dans leur hétérogénéité idéologique et confessionnelle, a toujours été présent en chacun de nous. Il s’agit bien sûr de la logique objective, dont le développement, entamé dans la critique de la logique, sera repris dans le cadre de l’Optimalisme. Mais n’anticipons pas sur la description de la solution qui découle de l’adoption par tous de cet arbitre commun et impartial. L’exposé de cette solution fera l’objet des chapitres qui suivent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 2

 

 

 

L’OPTIMALISME

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction à l’Optimalisme

 

 

 

 

L’Optimalisme se veut l’unique réponse à même de satisfaire le mieux les attentes fondamentales individuelles et communautaires de l’Humanité, compte tenu de toutes les contraintes humaines et naturelles s’opposant à cette satisfaction. Il se trouve, en outre, que l’Optimalisme est la proposition idéale et naturelle pouvant bénéficier du consentement de toutes les opinions individuelles et de toutes les tendances scientifiques et idéologiques qui recherchent sincèrement un consensus universel pour assurer ladite satisfaction. De plus, il prône une révolution naturellement pacifique qui fera évoluer progressivement le S.G.H. actuel vers un S.G.H. idéal, et ce sous le contrôle permanent de tous et suivant la volonté, de plus en plus réfléchie, de tous. En somme, l’Optimalisme a tout pour séduire le bon sens, la raison et la foi, comme il le montre, et surtout il le démontre, à travers le développement ci-après. Il n’y a rien de prétentieux dans ces allégations : la simplicité d’application de la méthode optimaliste et ses conséquences inestimables en sont la preuve. Comme il n’y a rien d’utopique dans celles-ci puisque l’Optimalisme n’engage l’Humanité que dans des projets dont il démontre la faisabilité grâce à un ordonnancement réaliste basé, d’une part, sur des moyens réels et réalisables et, d’autre part, sur l’étude de tout phénomène prépondérant lié à ces projets à travers son évolution passée et ses tendances actuelles et futures. L’Optimalisme est donc l’espoir de tous. Alors, découvrons-le !

 

L’Optimalisme, pour quoi faire ?

L’Optimalisme est, entre autres, le réflexe dont il faut faire preuve devant toute prise de décision, de la plus élémentaire à la plus complexe. Il est donc l’instrument idéal pour résoudre tout problème. Plus particulièrement celui de la recherche de l’orientation idéale à donner au S.G.H. actuel pour l’acheminer vers un monde meilleur. Ce problème, qui se pose aujourd’hui avec acuité et dont la solution devra « changer » la face du monde, mérite indiscutablement d’être clairement posé. Du moins sous sa forme littéraire telle que nous tenterons ensemble de la formuler de suite, en attendant sa formulation technique telle que la veulent l’Optimalisme et l’optimisation, formulation qui sera exposée plus loin. Voici donc une première ébauche de l’énoncé de ce problème :

 

Enoncé 1 : « Quel S.G.H. choisir pour assurer à l’Humanité les meilleures conditions de vie en tenant compte de la nature humaine et de la Nature dans laquelle elle évolue ?».

 

Grosso modo, c’était jusqu’à nos jours l’énoncé de l’équation à résoudre par les sociologues et aussi par les religieux. Elle laissait entendre beaucoup plus la recherche d’un S.G.H. idéal que celle d’objectifs suprêmes, tels l’égalité ou la liberté. Ainsi, instinctivement, c’est une nouvelle organisation qu’on cherchait et dont on s’efforçait de définir les caractéristiques sans grande rigueur ni grand souci de cohérence, commettant de ce fait l’erreur de faire passer la recherche de ces objectifs suprêmes au second plan quoique, en toute bonne foi, on cherchât à mener l’Humanité vers une vie meilleure. Si ces objectifs suprêmes avaient été posés comme objectifs prioritaires et la logique comme outil qui ménage sans faillir et sans parti pris la nature humaine et la Nature, le S.G.H. idéal ne serait, par déduction logique, que l’organisation et la planification de l’activité humaine nécessaires à la satisfaction de ces objectifs prédéfinis. Compte tenu de ces remarques, la formulation du problème que l’Humanité est appelée à résoudre devient :

 

Enoncé 2 : « Comment assurer le mieux possible les objectifs suprêmes de l’Humanité en tenant compte de la nature humaine et de la Nature dans laquelle elle évolue ?».

 

Même si cette formulation laisse entendre qu’il s’agit de la recherche d’un S.G.H. idéal pour la satisfaction desdits objectifs, elle a le mérite d’évoquer leur satisfaction « le mieux possible » et d’appeler, par conséquent, à les définir avant toute recherche du meilleur S.G.H. Cependant, cette formulation risque de laisser entendre qu’une fois la solution trouvée, le problème en question cesse d’être posé. Autrement dit, l’aspect évolutif de la perception matérielle et morale par l’Homme de ses objectifs suprêmes n’apparaît pas clairement dans cette deuxième formulation. Car cette perception n’est que subjective et change continuellement selon l’humeur, le temps, la mode, les exigences du milieu extérieur, les nouvelles découvertes ou les événements marquants individuels, de groupes ou communautaires. Ce qui veut dire que, dès que cette perception prend d’autres allures avec le temps, sans pour autant remettre en cause les objectifs suprêmes eux-mêmes, la solution précédente qui assurait ces objectifs devient obsolète et le problème, sous sa deuxième formulation, se pose à nouveau. D’où une troisième formulation tenant compte de cette évolution qui, en affectant les contraintes et/ou la méthode de résolution de notre problème (découverte d’une méthode plus performante), rend obligatoire la réorganisation permanente du S.G.H. en cours.

 

Enoncé 3 : « Comment assurer le mieux possible et continuellement les objectifs suprêmes de l’Humanité dans la limite des contraintes imposées par la nature humaine et par la Nature dans laquelle elle évolue ? ».

 

Quelle que soit la formulation considérée, on peut y constater une similitude avec celle d’un problème d’optimisation classique qui s’énonce généralement ainsi :

 

« Optimiser une fonction objectif sous certaines contraintes ».

 

Pour notre problème, la fonction objectif est « les objectifs suprêmes » et les contraintes sont celles imposées par la nature humaine et la Nature. A cette particularité près que la Recherche Opérationnelle, qui cherche les méthodes performantes pour résoudre les problèmes d’optimisation, ne s’occupe bien que de ceux dont les contraintes sont en nombre fini et réduit et dont le paramètre temps entre dans des fonctions connues. Par manque de méthodes pratiques et aussi à cause du temps de traitement par ordinateur excessivement long exigé par les méthodes existantes, la Recherche Opérationnelle ne s’est pas intéressée outre mesure aux problèmes d’optimisation complexes tels que le nôtre qui, lui, est caractérisé par :

  • une fonction objectif subjective et difficile à représenter sous forme d’une fonction à plusieurs variables,
  • des contraintes en nombre infini, dépendantes d’un nombre infini de variables et difficiles à formuler mathématiquement,
  • le fait que ni la fonction objectif, ni les contraintes, ni les variables ne peuvent être aisément assimilées à des grandeurs commensurables, du moins pas dans l’état actuel du progrès dans ce domaine.

Ce n’est qu’aujourd’hui que ce genre de problèmes peut être abordé grâce à l’Optimalisme qui propose des méthodes de résolution de départ, appelées à être améliorées (optimisées) avec le temps (Cf. Optimalisme et méthodes).

 

L’Optimalisme, comment faire ?

Les malheurs des hommes proviennent – comme il a été montré dans la critique de la décision, de l’intelligence ou de la logique – de l’imperfection de leur raisonnement logique qui les amène, d’une part, à choisir, pour eux-mêmes en tant qu’individus et/ou pour toute l’Humanité, des objectifs suprêmes individualistes et, d’autre part, à adopter pour les satisfaire des objectifs intermédiaires souvent contradictoires et inévitablement conflictuels nécessitant des moyens différents, jugés légaux par certains et illégaux par d’autres. L’Optimalisme est justement une science qui vise à ce que les hommes sachent tirer et tirent, individuellement et collectivement, le meilleur profit du raisonnement logique pour mieux être, individuellement et collectivement, et le rester le plus longtemps possible. Pour cela, il incite à faire de la logique, dans toute prise de décision, un usage permanent, intensif et rigoureux, usage qui ne repose que sur un seul axiome capable de générer, par le seul biais de la déduction logique, tout ce qu’il est logique de faire et de ne pas faire en tous temps et en toutes circonstances. Ainsi, de ce seul axiome il sera possible de déduire de quoi réguler constamment l’évolution de notre S.G.H. pour toujours satisfaire nos objectifs suprêmes. Contrairement à d’autres idéologies sociologiques qui n’ont fait appel à la logique qu’après avoir alourdi leur modèle de caractéristiques (axiomes, recommandations, etc.) débordant souvent sur l’incohérence, l’Optimalisme, à la fois idéologie et science, fait de l’usage de la logique la seule règle de base à partir de laquelle seront déduits à la fois les objectifs suprêmes communs de l’Humanité, les propriétés que devra avoir le S.G.H. appelé à les satisfaire le mieux possible et la mise en œuvre idéale pour y parvenir. Cet axiome peut s’énoncer ainsi :

 

  • Axiome de « la logique-outil » : Pour mieux agir dans le sens de ses intérêts, l’Humanité, au niveau de ses individus comme au niveau de chacun des courants qui la composent, doit utiliser au mieux la logique en amont de toute prise de décision.

 

Cet axiome incite à l’usage de la logique dans toute prise de décision tout en reconnaissant, dans l’expression « utiliser au mieux la logique », que cette recommandation ne peut être toujours satisfaite car nul n’est disposé en permanence à raisonner rigoureusement. Mais, dans le cas précis qui nous intéresse et qui concerne la recherche de la réponse idéale à notre problème formulé précédemment, cet axiome, quoique indispensable à l’échafaudage de la théorie optimaliste, reste trop général. Pour l’adapter à notre contexte (Enoncé 3), il faut le rendre plus précis et plus ciblé en substituant « objectifs suprêmes » à « intérêts » et « choisir » à « en amont de toute prise de décision ». Ce qui donne à notre axiome un nouvel énoncé qu’on convient d’appeler principe de « la logique-outil » :

 

  • Principe de « la logique-outil » : Pour mieux choisir ses objectifs suprêmes et pour mieux les satisfaire, l’Humanité, au niveau de ses individus comme au niveau de chacun des courants qui la composent, doit utiliser au mieux la logique, et seulement la logique.

 

Il s’ensuit que tous les principes liés au choix de nos objectifs suprêmes et au choix de notre manière de vivre pour les satisfaire, ceux énoncés dans ce livre et ceux qui verront le jour dans des recherches ultérieures, doivent découler de ce principe. A commencer par les deux principes duaux suivants dont le but est d’inciter l’Humanité à œuvrer effectivement et efficacement pour le changement en mieux de notre S.G.H. Car l’homme est parfois négligent et laxiste par paresse naturelle, par manque d’esprit logique ou par pieuse tentation de placer, sans raison, la foi avant la raison. Ainsi, il lui arrive de ne pas faire ce qu’il a prouvé logique et convenable de faire ou de le faire, mais pas comme il se doit, ou même de le reporter. Comme il lui arrive de faire ce qu’il a prouvé logique et convenable de ne pas faire. Ces deux principes sont :

 

  • Principe de « l’incitation au bien » : Il faut faire ce qu’il est logique de faire pour satisfaire les objectifs suprêmes de l’Humanité.

 

  • Principe de « la dissuasion du mal » : Il ne faut pas faire ce qu’il n’est pas logique de faire pour satisfaire les objectifs suprêmes de l’Humanité.

 

Le principe de « la logique-outil » étant un axiome, l’assertion qui le constitue n’est pas à prendre comme une conjecture dont on cherche à prouver la véracité ou la non véracité mais à admettre, comme dans toute théorie, en tant qu’hypothèse de départ, vraie dans tout ce qu’elle avance. Elle laisse entendre que la logique doit être l’unique outil à utiliser pour, entre autres, comprendre et expliquer tous les phénomènes de l’univers perçus par l’Homme et leur impact sur notre vie avant de faire nos choix. Insistons sur le fait qu’il n’est question ici que des phénomènes perçus par l’Homme, qu’ils relèvent de l’imaginaire le plus fou ou du réel le plus sensé. Car la logique humaine ne peut raisonner sur un phénomène dont elle n’a pas conscience, dont elle ne soupçonne pas l’existence et/ou auquel elle n’a pas attribué une étiquette ou donné un nom. L’unicité de la logique en tant qu’outil vient du fait que tous les phénomènes que l’homme perçoit et ceux qu’il crée réellement ou dans son imagination passent sous son contrôle. En outre, cette unicité exclut le recours à tout autre outil à placer en axiome avant la logique. L’allusion est faite en particulier à certaines recommandations religieuses, mais cette éventualité est écartée, raisonnement à l’appui, par le principe de « la logique précède la foi » (Cf. Critique de la logique). Sachant, de plus, que l’explication logique de tout phénomène n’est jamais définitive mais seulement tend à l’être avec le temps, on peut avancer le principe suivant :

 

  • Principe de « la logique-interprète » : La logique est capable à elle seule d’expliquer, de manière évolutive, tout phénomène concret ou abstrait de l’univers perçu par l’Homme.

 

Ainsi, la logique doit être le seul arbitre entre les différentes tendances idéologiques, le seul moyen de recherche du S.G.H. commun optimal et le seul outil universel offert à l’Humanité pour satisfaire ses objectifs suprêmes.

Notons que les démonstrations de tous les principes énoncés dans le chapitre précédent reposent uniquement sur la logique objective sans considération d’aucune autre axiomatique. Ces principes découlent par conséquent du principe de « la logique-outil » et, à ce titre, s’insèrent dans la théorie optimaliste, tels les deux principes suivants :

 

  • Principe de « la logique précède la foi » : Tout acte de foi est le fruit d’un raisonnement logique préalable.

 

  • Principe du « rapprochement des idéologies » : Dans toute tentative de rapprochement entre les différentes tendances sociologiques et religieuses, la logique doit être l’unique outil d’interprétation de toute thèse religieuse ou autre.

 

Cependant, le principe de « la logique-outil » ne signifie pas que la logique va imposer aux hommes des choix contre leurs aspirations profondes ni contre leur volonté. Elle les aidera surtout à prendre les bonnes décisions. D’où ce principe :

 

  • Principe du « choix libre » : La logique éclaire l’homme sur ce qu’il devrait faire tout en le laissant maître de ses choix.

 

Mais, pour que leurs choix individuels et communautaires soient les meilleurs possibles, il faut que les hommes améliorent en permanence leurs aptitudes au raisonnement et disposent de moyens d’aide à la prise de décision (méthodes et techniques) toujours plus performants. D’où :

 

  • Principe de « l’apprentissage de la logique » : Pour que la Communauté utilise au mieux la logique, chaque individu doit développer au mieux ses aptitudes au raisonnement logique.

 

Si certains croyants refusent encore d’utiliser la logique comme unique instrument pour guider et juger tous nos actes, y compris l’interprétation et l’application des Textes sacrés, tentons de les persuader par le raisonnement suivant. Il a déjà été démontré (Cf. Critique de la religion) que trop de temps consacré par le croyant à l’accomplissement de ses devoirs religieux réduit son temps de participation à la production du progrès dont dépend directement ou indirectement l’allégement des souffrances. Cela signifie que trop de prières devient un péché au-delà d’une certaine limite. Et la recherche de cette limite entre les obligations envers Dieu et les obligations envers les hommes, recherche qui est en elle-même une bonne action, ne peut se faire sans le raisonnement logique qui arrivera, progressivement et approximativement, à cerner cette limite.

Quant aux athées qui refusent l’usage de la logique dans tous les actes, leur refus signifie : moins de rigueur, donc moins de cohérence dans leurs décisions et leurs choix, moins de convergence de vue avec les autres et donc plus d’antagonismes et de conflits, agents d’extinction précoce de l’Humanité, d’après le principe du même nom lié aux conflits.

On en déduit que le principe de « la logique-outil » et donc tous ceux qui en découlent doivent être admis par chacun et par toute doctrine sociologique ou religieuse.

Comme dans toute prise de décision il s’agit de faire le meilleur choix, faire usage de la logique revient à faire usage de l’optimisation. Ainsi, le principe de « la logique-outil » nous mène inévitablement vers le principe de « l’optimisation-outil » qui est une incitation à l’usage intensif de l’optimisation dans nos choix, notamment dans ceux relatifs à la résolution de notre problème.

 

Mais, pour permettre à tout lecteur de mieux comprendre l’Optimalisme, et plus particulièrement le principe de « la logique-outil » et le principe fondamental de l’Optimalisme, un survol de la notion d’optimisation s’impose.

 

Pour Le Petit LAROUSSE,

  • Optimisation ou optimalisation : Action d’optimiser ou d’optimaliser ; fait d’être optimisé ou optimalisé.
  • Optimiser ou optimaliser : Donner à une machine, une entreprise le rendement optimal en créant les conditions les plus favorables ou en en tirant le meilleur parti possible.
  • Optimal ou optimum : Se dit de ce qui est le meilleur, le plus favorable.
  • Recherche Opérationnelle: Ensemble des techniques rationnelles d’analyse et de résolution de problèmes concernant, notamment, l’activité économique et visant à élaborer les décisions les plus efficaces pour aboutir au meilleur résultat.
  • Algorithme: ensemble de règles opératoires dont l’application permet de résoudre un problème énoncé au moyen d’un nombre fini d’opérations.
  • Heuristique : discipline qui se propose de dégager les règles de la Recherche scientifique et de la découverte.

NB : Les mots « optimaliser » et « optimalisation » seront définis autrement plus loin dans ce livre. Jusque-là, ils ne seront pas employés.

 

Pour les spécialistes, optimisation et Recherche Opérationnelle sont pratiquement synonymes, à la différence près que la Recherche Opérationnelle consiste en la recherche des meilleures méthodes et techniques de résolution des problèmes alors que l’optimisation consiste en l’utilisation de ces méthodes et techniques. Dans les deux cas, les problèmes d’optimisation en question se présentent sous la forme générale

 

« optimiser la valeur d’une fonction

dans les limites autorisées par un nombre fini de contraintes s’opposant à cette optimisation ».

 

Dans la pratique, le verbe « optimiser », qui ne précise pas dans quel sens on désire l’optimisation, est obligatoirement remplacé par « maximiser » ou par « minimiser » selon le cas. Ainsi, tous les problèmes d’optimisation se présentent sous l’une de ces deux formes :

 

 « Maximiser la valeur d’une fonction

dans les limites autorisées par un nombre fini de contraintes s’opposant à cette maximisation»

 

La fonction objectif dans ce cas est dite fonction de profit (à maximiser),

 

« Minimiser la valeur d’une fonction

dans les limites autorisées par un nombre fini de contraintes s’opposant à cette minimisation»

 

La fonction objectif dans ce cas est dite fonction des coûts (à minimiser).

Un exemple de problème d’optimisation, à valeur essentiellement pédagogique, est énoncé et résolu plus loin dans la démonstration du principe du « minimum de contraignance » (Cf. Optimalisme et principes optimalistes).

Ce qui distingue aussi l’optimisation de la Recherche Opérationnelle c’est que l’optimisation est un phénomène naturel qui caractérise la vie sous toutes ses formes et contribue, depuis les origines de la vie, à la lutte pour la survie et à la sélection naturelle alors que la Recherche Opérationnelle est une technique créée par l’Homme pour chercher les meilleurs méthodes et procédés pour résoudre efficacement ses problèmes, uniquement militaires à l’origine, économiques aussi par la suite. A ce titre, la Recherche Opérationnelle est, en quelque sorte, de l’optimisation réfléchie (calculée) et non instinctive ou de la sélection artificielle intervenant de manière raisonnée sur le cours des événements et sur la sélection naturelle même.

Sur le plan de la recherche de la solution d’un problème d’optimisation donné dont les contraintes sont considérées généralement statiques (fixes dans le temps), il y a toujours possibilité de recours à la méthode systématique, celle qui essaie toutes les solutions possibles et n’en retient que la meilleure. Seulement cette méthode est très coûteuse en temps de réalisation. Mêmes les ordinateurs les plus puissants du monde risqueraient, dans certains cas, de prendre un temps de traitement infini si on leur demandait de trouver la meilleure solution par le biais de cette méthode. C’est ce qui se produit quand les problèmes à résoudre sont de nature combinatoire et d’un certain niveau de complexité. Pour pouvoir résoudre quand même ces problèmes, la Recherche Opérationnelle s’efforce de trouver des méthodes non pas systématiques mais pratiques et « opérationnelles ». Elles ne fourniront donc que des solutions approchées mais en un temps acceptable. Par abus de langage chez les informaticiens, on les appelle des heuristiques alors qu’on appelle algorithme toute méthode donnant la meilleure solution ou solution optimale. La valeur d’une heuristique vaut par l’écart entre la solution approchée qu’elle fournit et la solution optimale : plus cet écart est faible, meilleure est l’heuristique. Elle vaut aussi par le temps de traitement qu’elle nécessite dans l’élaboration de la solution approchée. Ce temps est appelé complexité. On l’estime, et c’est plus pratique, non pas en unité de temps mais en nombre d’instructions simples qui seront, en moyenne, exécutées effectivement par l’ordinateur depuis le lancement du traitement de l’algorithme ou de l’heuristique jusqu’à l’obtention de la solution. Parmi toutes les méthodes (algorithmes et/ou heuristiques) de résolution d’un même problème (ou de problèmes similaires de même taille), la plus performante est naturellement celle qui a la plus faible complexité.

 

 

Ce bref survol sur l’optimisation étant terminé, nous pouvons alors énoncer le principe de « l’optimisation-outil «  sous sa première forme :

 

  • 1er Principe de  » l’optimisation-outil  » : L’optimisation doit être appliquée par l’Homme partout où elle peut l’être pour mieux satisfaire ses objectifs suprêmes.

 

Or, pour pouvoir appliquer ce principe, il nous reste maintenant à définir ce que doivent être ces objectifs suprêmes. C’est ce qui va être tenté dans le sous-chapitre suivant, avec la logique pour seul guide conformément au principe de « la logique-outil ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Optimalisme

et

choix des objectifs suprêmes DE L’HUMANITE

 

 

Tout homme, comme d’ailleurs tout être vivant depuis que la vie existe sur Terre, ne court réellement qu’après deux choses essentielles : son bien-être et sa survie. Lui choisir des objectifs suprêmes différents de ceux que la Vie s’est choisis serait un acte contre nature. Aussi, d’après le principe de « la logique-outil », la logique nous impose-t-elle de conserver de façon consciente et réfléchie le bien-être et la longévité individuels parmi les objectifs suprêmes de l’Humanité.

Malheureusement, la satisfaction individuelle de ces objectifs suprêmes communs à tous les hommes ne s’est le plus souvent pratiquée que dans l’individualisme, chacun défendant sa longévité et son bien-être propres au détriment de ceux des autres. Cela est encore plus vrai aujourd’hui dans notre S.G.H. à dominance capitaliste dans lequel les moyens de production du bien-être les plus importants sont l’argent et la réussite individuelle avec les conséquences graves que l’on connaît sur le bien-être et la longévité mêmes de l’Homme, son environnement, son présent et son devenir (exclusion, asservissement, inégalités, conflits, terrorismes, armes de destruction massive, pollution, ralentissement de la Recherche et du progrès qui livre les hommes aux ravages de nombreuses maladies et catastrophes naturelles, etc.). Comment alors conserver le bien-être et la longévité individuels parmi les objectifs suprêmes de l’Humanité tout en supprimant leurs inconvénients ? En faisant de ces deux objectifs suprêmes individuels défendus par chacun pour sa satisfaction personnelle des objectifs suprêmes individuels défendus solidairement par tous pour la satisfaction de chacun.

En effet, la plupart des principes exposés jusqu’ici, notamment ceux

  • du « progrès max »,
  • de « l’amplification exponentielle du manque à gagner en progrès »,
  • de « la mise en commun des savoirs et des pouvoirs »,
  • de « tous responsables »,
  • de « la solidarité générale »,
  • de « la seconde compte »,
  • de « l’homme supplémentaire compte »,
  • de « la Recherche max »,
  • de « tous chercheurs »
  • et de « tous indispensables »,

qui dénoncent le grand gâchis occasionné aux bien-être et aux longévités individuels quand on cherche à les satisfaire dans l’individualisme, prouvent qu’il est de loin plus avantageux de les défendre dans la solidarité.

Et comment amener l’homme actuel, individualiste qu’il est quand il s’agit de défendre son bien-être et sa longévité propres, à accepter de les défendre dans la solidarité ? D’abord et avant tout, en lui démontrant que son bien-être et sa longévité propres dépendent de manière vitale de ce qu’on convient d’appeler la longévité communautaire (ou de l’espèce humaine) et le bien-être communautaire (ou de la communauté humaine), celui qui assure le bien-être individuel, la longévité individuelle et la longévité communautaire. C’est parce que ce bien-être et cette longévité communautaires sont vitaux pour le bien-être et la longévité individuels et leur sont intimement liés, comme il sera montré plus loin, qu’ils doivent aussi faire partie des objectifs suprêmes de l’Humanité. Ce qui porte ces derniers au nombre de quatre :

  • deux objectifs suprêmes instinctifs qui sont le bien-être et la longévité individuels
  • et deux objectifs suprêmes raisonnés qui sont le bien-être et la longévité communautaires.

Les deux premiers ont prévalu jusqu’à nos jours, marquant ainsi une ère primitive de l’Humanité où régnaient et règnent encore l’anarchie et l’ignorance qui expliquent tous les torts que les hommes ont faits et continuent de faire à eux-mêmes et aux autres. Les deux derniers, en s’ajoutant aux précédents, viennent inaugurer une nouvelle ère pour l’Humanité : celle de la lutte solidaire de tous les hommes contre ce qui les menace en tant qu’individus et en tant qu’espèce. De plus, c’est à partir de ce moment où la logique humaine vient de la doter, avec un retard regrettable, de ses objectifs suprêmes propres que sont le bien-être et la longévité communautaires, que l’Humanité rentre dans la maturité et prend conscience qu’elle est bel et bien un être vivant à part entière et qu’elle a, comme tout être vivant, ses objectifs suprêmes propres à défendre.

 

Mais, pour être en mesure de concevoir le S.G.H. appelé à satisfaire le mieux possible ces quatre objectifs suprêmes de l’Humanité, il est indispensable d’expliciter la signification de ces objectifs. C’est l’objet des points suivants :

  • Vision optimaliste du bien-être et de la longévité.
  • Instinct de conservation, bien-être, longévité et optimisation.
  • Les objectifs suprêmes à travers quelques modèles de S.G.H.
  • 2e principe de « l’optimisation-outil ».
  • Le principe fondamental de l’Optimalisme.
  • Prélude à la démarche optimaliste pour la satisfaction des objectifs suprêmes.

 

 

 

Vision optimaliste du bien-être et de la longévité.

Pour Le Petit Larousse, « le bien-être est le fait d’être bien satisfait dans ses besoins, exempt de besoins, d’inquiétude, …/Sentiment agréable qui en résulte. » et « le bonheur : Etat de complète satisfaction, de plénitude./Heureux hasard, plaisir, joie, chance, … ». Pour ce qui nous concerne, c’est le bien-être, sous ses composantes individuelle et communautaire, qui doit être retenu parmi les objectifs suprêmes car il est plus facile à procurer par un S.G.H. que le bonheur qui, lui, reste un sentiment subjectif et personnel que, parfois, tout l’or du monde ne saurait procurer.

Le bien-être individuel peut être décrit comme étant la jouissance et la satisfaction effectives que procurent les moyens matériels et moraux à l’individu qui en dispose, lorsqu’il voit en eux des sources de son bien-être, sachant toutefois que chacun de ces moyens peut paraître une source de bien-être pour certains mais pas pour d’autres. Cette jouissance et cette satisfaction ne sont que relatives à l’individu qui seul est apte à en évaluer les intensités.

Or, comme les bien-être et les longévités individuels et communautaires sont liés, puisque chaque individu est continuellement redevable d’obligations et de concessions envers les bien-être et les longévités de chacun et de tous, le bien-être individuel n’est donc pas un choix totalement libre.

Quant au bien-être communautaire, c’est-à-dire celui de l’Humanité entière, c’est l’ensemble des moyens matériels et moraux dont dispose celle-ci pour servir les bien-être individuels et les longévités individuelles et communautaire. Un de ses aspects est la sécurité de la communauté : quand une communauté est bien sécurisée, l’individu, se sentant bien protégé contre la faim, l’analphabétisme, la marginalisation, le racisme, le chômage, les maladies, les catastrophes, l’atteinte à ses droits, etc., puise son bien-être individuel de sécurité dans cet aspect du bien-être communautaire.

La longévité individuelle est la durée de vie individuelle. Tout individu normal tient à la rendre la plus longue possible, même au prix des plus grands sacrifices et parfois des actes les plus abjects. Ce désir de longévité qui l’anime, et qui n’est autre que l’instinct de conservation inné de tout être vivant, est tel une onde qui lui a été transmise par ses parents et qu’il transmettra, à son tour, à sa descendance. On peut en dire autant pour la longévité communautaire, à savoir qu’à tout instant, la génération de tous les individus normaux de la communauté humaine, tous âges confondus, tient à vivre encore plus et que ce désir de longévité qui l’anime est tel une onde transmise par la génération en cours de disparition et que l’actuelle transmettra, à son tour, à la prochaine génération. Par ailleurs, tout report de la mort de l’individu et tout report de l’extinction de l’Espèce sont susceptibles de générer des progrès de nature à allonger encore la vie de l’individu et celle de l’Espèce.

Ce développement succinct sur les longévités, composantes des objectifs suprêmes de l’Humanité, nous permet d’énoncer les principes suivants :

 

  • Principe de la « longévité individuelle » : A tout instant, tout individu normal tient à vivre encore plus.

 

  • Principe de la « longévité communautaire » : A tout instant, l’ensemble de tous les individus normaux de la communauté humaine tient à vivre encore plus.
  • Principe de « la dernière génération » : Aucune génération future de l’Humanité, tous âges confondus, n’aimerait subir l’apocalypse.

 

Ainsi, toutes les générations futures, de même que la nôtre, ont le devoir de porter secours à la génération menacée par l’apocalypse, aussi lointaine qu’elle soit dans le futur, notamment en optimisant leur rythme de progrès pour lui permettre d’hériter d’un progrès maximum pouvant l’aider à surmonter ou à repousser cette menace. Si une de ces générations venait à manquer à ce devoir, elle serait évidemment coupable de non-assistance à personnes en danger, à toute l’Humanité en fait, à la manière d’un médecin qui refuse de soigner un malade d’un mal guérissable, sous prétexte que, soigné ou pas, le patient doit mourir un jour. Par conséquent, la longévité communautaire devra dominer, au même titre que le bien-être et même plus parfois, la planification du S.G.H. tout au long des générations. D’où :

 

  • Principe de « l’importance de la longévité communautaire » : La longévité de l’Humanité est aussi importante que son bien-être.

 

 

Jusqu’ici, il a été mis en évidence que les bien-être et les longévités individuels et communautaires sont des composantes des objectifs suprêmes de l’Humanité. Il est tout aussi intéressant d’insister sur les liens très étroits qui les unissent. Ce sera l’occasion d’énoncer d’autres principes importants. En effet, il va de soi que la course au bien-être implique un gain en longévités individuelles et communautaire. Encore que, être trop riche et trop bien nourri entraîne parfois la mort prématurée. De même, la course effrénée pour la production des moyens de production du bien-être individuel peut attenter aux longévités individuelles et communautaire : pensons aux industries polluantes et à leurs effets sur la santé et sur le climat, par exemple. Mais chacun sait que tout individu jouissant d’un sentiment de bien-être quelconque veut toujours le garder le plus longtemps possible. Il va sans dire que tout individu normal refuse de mourir. Rester en vie est un désir tellement fort qu’il constitue un objectif suprême de la vie de l’homme. Vivre le plus longtemps possible est donc un aspect du bien-être pour lequel l’individu est prêt à sacrifier tous les autres aspects. Quel est ce malade agonisant qui ne troquerait pas tout ce qu’il possède contre une guérison qui prolongerait sa vie ? Quel est ce malade condamné qui ne ferait pas de même ? C’est ce qui donne à la longévité individuelle son importance qui, dans certaines limites, la surclasse par rapport à tous les autres aspects du bien-être. Par ailleurs, savoir qu’on a encore du temps à vivre devant soi est un sentiment réconfortant. Réciproquement, savoir qu’on est condamné à brève échéance est cause de désespoir. Ce qui nous permet de convenir que la longévité individuelle est non seulement un objectif suprême mais aussi un autre aspect du bien-être individuel. D’où :

 

  • Principe de « la longévité individuelle, composante du bien-être individuel » : La longévité individuelle est un aspect important du bien-être individuel.

 

De la même manière nous pouvons pousser l’extrapolation et convenir des deux principes suivants :

 

  • Principe de « la longévité communautaire, composante du bien-être individuel » : La longévité communautaire est un aspect important du bien-être individuel.

 

En effet, savoir que son espèce n’est pas menacée dans son existence est un fait qui rassure et procure une sensation de bien-être.

 

  • Principe du « bien-être communautaire, composante du bien-être individuel » : Le bien-être communautaire est un aspect important du bien-être individuel.

 

Cela dit, il est inutile de considérer les autres cas d’implications bilatérales entre les quatre objectifs suprêmes, car à ce niveau nous ne cherchons qu’à expliciter ces objectifs. Ce qui vient d’être fait et qui peut être résumé par le principe suivant :

 

  • 1er Principe des « objectifs suprêmes » : Les bien-être et les longévités individuels et communautaires sont les seuls objectifs suprêmes que l’Humanité doit avoir.

 

 

 

Instinct de conservation, bien-être, longévité et optimisation.

C’est l’instinct de conservation (ou de survie) qui est à l’origine, d’une part, de la lutte pour la survie (j’y suis, j’y reste), c’est-à-dire pour une longévité meilleure et, d’autre part, de la recherche du bien-être. Dans les deux cas, lutte et recherche, l’optimisation des actes est nécessaire.

Pour l’Homme primitif, comme pour la majorité des animaux, cette optimisation comptait beaucoup plus sur des comportements innés que sur l’intelligence, qui ne s’est affirmée que récemment. Ainsi, à l’optimisation instinctive et primitive, dans laquelle pour un même objectif la meilleure procédure détrônait la précédente, s’est superposée progressivement l’optimisation réfléchie. On serait donc tentés de dire que :

  • les instincts entrant dans l’optimisation de la lutte pour la survie et de la recherche du bien-être sont la forme rudimentaire de l’intelligence. C’est pourquoi il serait injuste de dire que toutes les espèces autres que l’Homme sont dénuées d’intelligence. Il convient de dire qu’à tout instant de l’histoire de sa vie, toute espèce vivante est soit nettement intelligente, soit en cours d’évolution vers son propre point critique d’intelligence, soit en cours de régression par rapport à ce point.
  • l’optimisation instinctive du bien-être et de la longévité n’est que la manifestation de ce qu’on appelle communément instinct de conservation.
  • le bien-être et la longévité sont les moteurs de la vie qui dictent à l’organisme vivant tous ses comportements, du plus élémentaire au plus complexe.
  • les adaptations successives de l’organisme vivant à son environnement ne sont rien d’autre que les manifestations de l’optimisation de sa défense contre la sélection naturelle. Plus les techniques instinctives et/ou réfléchies de cette optimisation sont efficaces, plus elles augmentent les chances de l’être vivant de mieux s’adapter et de triompher de l’usure due à la sélection naturelle. C’est pourquoi plus nous développons l’optimisation réfléchie, dans ses techniques et dans son usage, plus nous développons notre réaction, la sélection artificielle, à la sélection naturelle qui, elle, tend à nous exterminer par la diversité des calamités qu’elle met sur notre chemin. Tout ceci prouve le bien-fondé de l’Optimalisme qui prône la généralisation de l’optimisation à tous nos actes.
  • du nombre des caractères innés qui constituent l’instinct d’optimisation et de leurs qualités dépendra la capacité d’adaptation de l’espèce, sa résistance à l’érosion due à la sélection naturelle et donc sa longévité. Tout se passe comme si ces aptitudes innées de l’espèce étaient là juste pour veiller sur l’acheminement de l’espèce vers l’intelligence et l’optimisation réfléchie. L’accession d’une espèce à un seuil significatif d’intelligence semble dépendre du nombre de ses caractères innés, de leur diversité, de leur qualité ainsi que des longévités individuelles et de l’espèce. Et donc, quel que soit ce nombre, toute espèce a tout intérêt à profiter au maximum, le plus tôt possible car ses objectifs suprêmes en dépendent, de l’éveil de son intelligence qui crée et consolide sa puissance de sélection artificielle. Ce qui justifie une fois de plus le principe de « la seconde compte ».

 

 

 

Les objectifs suprêmes à travers quelques modèles de S.G.H.

Il serait intéressant de voir, à travers quelques exemples, comment les objectifs suprêmes ont été compris et servis, chacun dans ses aspects individuel et communautaire, par différents modèles de S.G.H.

Nous savons que de tout temps et dans tous les modèles de S.G.H., le bien-être individuel, celui sans lequel aucun homme ne verrait l’utilité de s’engager corps et âme dans une quelconque activité demandée par la communauté et, dans une moindre mesure, le bien-être communautaire, celui dans lequel tout individu puise son bien-être individuel, ont toujours été les objectifs suprêmes déclarés et réclamés. Mais jamais, jusqu’ici, les longévités individuelles et communautaire n’ont été hissées au rang d’objectifs suprêmes dans les modèles de S.G.H. proposés. Toutefois, dans la réalité vécue, aucun modèle n’a pu assurer ses objectifs suprêmes, ni dans la totalité de leurs aspects (éducation, santé, alimentation, sécurité, confort, droits de l’homme, …) ni dans l’équité de la répartition entre tous les hommes des moyens censés les satisfaire.

Ainsi, dans le capitalisme, le bien-être veut dire accumulation des richesses matérielles au détriment du bien-être moral : l’accumulation des richesses, cet aspect particulier du bien-être individuel, nécessite des sacrifices plus ou moins importants d’autres aspects de ce bien-être. Sur le plan familial, par exemple, l’éloignement des conjoints dans l’emploi est à l’origine de problèmes tels que l’adultère, les scènes de ménage, la séparation, le divorce, la mauvaise éducation des enfants faute de temps à leur consacrer ou suite à ces problèmes, éducation qui en fait des malheureux, des élèves à problèmes et une proie facile pour la dépression et pour la délinquance. Sur le plan commercial, il en est de même : la dignité, l’honnêteté, la morale, la légalité, la fraternité, l’amitié et toutes les autres valeurs qui participent au bien-être moral de l’individu sont souvent sacrifiées sur l’autel du profit et du matérialisme. En effet, plus les marchés sont importants et la concurrence est forte, plus on a recours aux dessous-de-table, aux enveloppes, aux pots-de-vin, à la corruption, aux menaces, aux influences et à d’autres manœuvres illégales et frauduleuses allant à l’encontre de la « concurrence pure et parfaite ». Pire encore, bon nombre de marchés sont parfois « bidons », soit parce qu’ils concernent des produits et/ou services superflus pour l’acquéreur roulé par son fondé de pouvoir, soit parce qu’ils ne contiennent ni produit ni service réels mais seulement de fausses factures et de faux bons de commande et de livraison où sont désignés des produits ou services jamais livrés.

En outre, il va sans dire que le système capitaliste accentue les différences sociales entre les individus et entre les Etats puisqu’il est basé sur la réussite individuelle, qui fait le bien-être des uns au détriment de celui des autres, contrairement au communisme, qui privilégie le bien-être communautaire tout en le répartissant équitablement entre tous les individus. Toutefois, si le communisme a échoué en ex-URSS c’est parce que les moyens de production du bien-être liés à la sécurité du pays étaient devenus tellement prioritaires que la dégradation résultante des autres moyens de production du bien-être, notamment ceux liés à l’alimentation, avait atteint le seuil de l’intolérable. De même, si les Cubains fuient leur pays par grandes vagues, c’est en bonne partie à cause de la misère due à l’embargo économique imposé à Cuba par les Etats-Unis.

Le Bouddhisme, quant à lui, en prêchant de se libérer du désir, cause de la souffrance, résume le bien-être à peu près en ces termes « bienheureux celui qui n’a besoin de rien ». Mais, si le bouddhiste réussit à se détacher de la souffrance morale, il lui est difficile de se détacher de la souffrance physique. Car nul bouddhiste, aussi convaincu soit-il, pas plus qu’aucun autre être humain, n’est à l’abri des souffrances de la faim, de la maladie et de la mort ou de toute autre forme de souffrance. Et c’est à cause de ces souffrances qui le menacent, lui, ses coreligionnaires ainsi que tous les êtres vivants, qu’aucun bouddhiste ni aucun autre homme n’a le droit de renoncer à contribuer à leur allégement. Cela signifie que :

  • nul ne peut nier sa responsabilité dans les souffrances des hommes comme le prouve le principe de « tous responsables »,
  • nul ne peut se soustraire à la réalisation des moyens de production du bien-être nécessaires au soulagement des souffrances, comme il est précisé dans les principes de « l’homme supplémentaire compte », du « progrès max » ou de « la seconde compte ».

Autrement dit, nous sommes tous impliqués dans la réalisation des désirs raisonnables et raisonnés de chacun de nous. Nous pouvons renoncer à la part qui nous revient dans la répartition du bien-être communautaire produit mais nous restons redevables de notre part de travail concret et abstrait dans la réalisation de ce bien-être, indispensable à l’allégement de nos propres souffrances et de celles des autres. Et, pour le bouddhiste comme pour tout autre homme, ce devrait être une souffrance morale supplémentaire que de laisser ainsi souffrir les autres.

Ainsi, dans chacun de ces trois cas, capitalisme, communisme et bouddhisme, nous voyons bien que le bien-être n’est conçu et/ou vécu qu’à travers une partie insuffisante de ses aspects et seulement par une partie de l’Humanité. Et c’est cette carence qui, en bonne partie, fait qu’aucune de ces doctrines ou religion ne réussira à satisfaire, en tant que composante principale du S.G.H., tous les hommes et encore moins à s’imposer durablement sans contestation significative. C’est elle qui est à l’origine des antagonismes et des conflits entre les hommes, de l’altération de leur bien-être et de bien d’autres agents d’extinction précoce de l’Humanité.

Par ailleurs, notons que ni la longévité individuelle ni la longévité communautaire n’ont été prises comme objectifs suprêmes dans les tendances ou systèmes dominants (communisme, capitalisme ou socialisme) des S.G.H. précédents et actuel. Elles étaient considérées comme importantes mais pas au point de voir leur satisfaction planifiée au même titre que celle du bien-être.

 

 

 

2e principe de  » l’optimisation-outil « .

Du fait de leur intime interdépendance et aussi pour raison de commodité, les quatre composantes des objectifs suprêmes que sont les bien-être et les longévités individuels et communautaires seront réunis sous une seule et même désignation. Appelons « B.E. » cette désignation générique. A partir de maintenant, on pourra utiliser indifféremment le terme « B.E. » ou les expressions « objectifs suprêmes » ou « objectif suprême » pour désigner l’objectif suprême global de toute l’Humanité. De même, les expressions « B.E. individuel » et « B.E. communautaire » pourront être utilisées pour désigner le bien-être et la longévité individuels pour la première et le bien-être et la longévité communautaires pour la seconde. Dès lors, le 1er principe des « objectifs suprêmes » et le 1er principe de « l’optimisation-outil » peuvent être énoncés ainsi :

 

  • 2e Principe des « objectifs suprêmes » : Le B.E. est l’unique objectif suprême que l’Humanité doit avoir.

 

  • 2e Principe de « l’optimisation-outil » : L’optimisation doit être appliquée par l’Homme partout où elle peut l’être pour mieux satisfaire son B.E.

 

Profitons de cette nouvelle terminologie qu’est le B.E. et du 2e principe de « l’optimisation-outil » pour réunir dans un seul principe, facilement démontrable, les deux principes précédents de « la longévité communautaire, composante du bien-être individuel » et du « bien-être communautaire, composante du bien-être individuel ».

 

  • Principe de « la nécessité du B.E. communautaire » : L’optimisation du B.E. individuel (bien-être et longévité individuels) passe nécessairement par l’optimisation du B.E. communautaire (bien-être et longévité communautaires).

 

De même, l’énoncé 3 de notre problème devient :

 

Enoncé 4 : « Comment assurer le mieux possible et continuellement le B.E. de l’Humanité dans la limite des contraintes imposées par la nature humaine et par la Nature dans laquelle elle évolue ? ».

 

 

 

Le principe fondamental de l’Optimalisme.

L’axiome de « la logique-outil » et les principes précédents, qui incitent à l’usage permanent et intensif de la logique et de l’optimisation pour une meilleure satisfaction de notre B.E., peuvent être récapitulés dans un seul principe résumant le concept optimaliste et servant de base rigoureuse aux comportements individuel et collectif des hommes. Appelons-le principe fondamental de l’Optimalisme. Avant de l’énoncer, convenons de désigner par :

  • Optimisant : tout ce qui concourt à l’amélioration du B.E.
  • Acte optimisant: tout acte, du plus élémentaire au plus complexe, actif ou passif, individuel, groupal ou communautaire, censé améliorer le B.E., la logique humaine et les moyens dont elle dispose faisant foi.
  • Optimal : tout ce qui concourt à l’amélioration du B.E. de la meilleure des façons possibles autorisée par un ensemble fini de contraintes fixées. Ce qui diffère quelque peu de la définition du Petit Larousse, rappelée précédemment.
  • Acte optimal: le plus optimisant des actes optimisants, la logique et les moyens dont elle dispose faisant foi.

Il est évident que l’optimalité dont il s’agit est une optimalité relative aux contraintes prépondérantes du moment et aux méthodes disponibles et non une optimalité absolue, optimalité qu’on ne saurait jamais atteindre. Car l’optimalité absolue suppose la connaissance de toutes les contraintes, leur prise en compte dans la résolution du problème et l’existence de la méthode optimale qui dégage l’acte optimal absolu. Or, d’après le principe de « tout influe sur tout » (Cf. Optimalisme et contraintes), les contraintes qui, elles, tiennent compte de l’infinité des phénomènes de notre vie et de leur interdépendance, seront en nombre infini.

 

Notre principe peut donc s’énoncer ainsi :

 

  • Principe fondamental de l’Optimalisme :

A tout instant, la résultante de tous nos actes doit être un acte optimal.

 

De même, convenons d’appeler :

  • Optimalité d’un S.G.H. (ou degré d’optimalité) : degré d’application par le S.G.H. du principe fondamental de l’Optimalisme. C’est donc aussi le degré d’efficacité du S.G.H. à servir le B.E. de l’Humanité.
  • Seuil minimal de l’optimalité : degré d’optimalité d’un S.G.H. qui, dans sa conception et dans sa pratique, ne présente plus aucune contrainte majeure inhérente à l’Homme, s’opposant au B.E. Cela suppose que les principaux fondements optimalistes y ont atteint un degré d’optimalité convenable. Ces principaux fondements pourront être l’adhésion universelle à l’Optimalisme, l’universalité, l’égalité optimaliste, la centralisation optimale, etc. (Cf. Fondements du S.U.O.), ou tout autre ensemble de fondements établi par les optimalistes pour définir ce seuil.

 

 

S.G.H. avant                             Seuil minimal                          S.G.H. après le seuil =

le seuil                                                de l’optimalité                                                S.U.O.

I

t

 

  • U.O.(Système Universel Optimal) : nom que prend le S.G.H. lorsqu’il atteint ou dépasse le seuil minimal de l’optimalité. Autrement dit, le S.U.O. est un S.G.H. qui a réussi à gérer l’Humanité pour le bien de toute l’Humanité et non d’une partie de celle-ci au détriment des autres, que ce soit une partie de la population humaine en cours contre le reste de celle-ci ou que ce soit toute cette population contre celles à venir. Cette précision laisse entendre que le S.U.O. est aussi un S.G.H. qui  respecte le B.E. des générations futures. Ainsi, le S.U.O., vers lequel notre S.G.H. doit tendre le plus rapidement possible, présente entre autres caractéristiques celles-ci :
  • Il est le produit de l’Optimalisme et la solution obtenue conformément au principe fondamental de l’Optimalisme.
  • Il est le S.G.H. dans lequel la majorité de nos actes sont des actes optimaux, sinon optimisants.
  • Il est une organisation sociale de toute l’Humanité capable de s’adapter en un temps record dès qu’une amélioration de son optimalité s’impose et/ou est possible. Cette malléabilité idéale est due à la conception optimaliste de cette organisation.
  • Pour tout instant t2 > t1 on aura S.U.O. (t2) plus optimal que S.U.O. (t1) (Cf. Définition de S.G.H. (t) / Introduction du premier chapitre). Cela ne veut pas dire que la qualité de vie sera toujours meilleure dans S.U.O. (t2) que dans S.U.O. (t1). Car, parfois, l’optimisation pourrait exiger, par le biais d’un nouvel ensemble de contraintes mis à jour, plus de concessions pour mieux assurer l’optimalité des S.U.O. (t) à venir après t2. Cela veut dire simplement que notre pouvoir de défense contre ce qui menace notre B.E. ira en s’améliorant.
  • Optimalisme : Science et idéologie qui prônent l’usage au mieux, et dans toute prise de décision, du raisonnement logique en général et de l’optimisation en particulier, et ce pour assurer au mieux le B.E. de toute l’Humanité et non d’une partie de celle-ci seulement.

Le principe de « la logique-outil », les principes qui en découlent, tous ceux énoncés jusqu’ici et tous ceux énoncés plus loin dans cet ouvrage, ainsi que les fondements du S.U.O. nous autorisent à dire de l’Optimalisme que :

  • Il vise continuellement à maximiser la production des moyens de production du B.E. et à minimiser les écarts de leur répartition entre tous les hommes.
  • Il est l’exploitation au mieux des aptitudes, non seulement pour rendre les hommes moins vulnérables mais aussi pour leur rendre le milieu extérieur moins agressif.
  • Il développe en l’homme un comportement sensé et humain envers lui-même, les siens, sa descendance et tous les autres.
  • Il démontre que l’optimisation du B.E. individuel passe nécessairement par l’optimisation du B.E. communautaire. C’est en adoptant et en appliquant ce principe qu’une communauté intelligente prouve son passage du stade de l’optimisation instinctive pour servir en priorité le B.E. individuel au stade supérieur de l’optimisation réfléchie pour servir en priorité le B.E. communautaire.
  • Il est aussi le réflexe idéal à avoir face à tout problème, c’est-à-dire devant toute situation de prise de décision, de la plus élémentaire à la plus complexe. Plus particulièrement, face à la recherche de l’orientation optimale à donner au S.G.H. actuel pour qu’il devienne le S.U.O.
  • Il est l’unique voie pour unifier et faire converger toutes les tendances sociologiques et religieuses œuvrant réellement pour le B.E. de toute l’Humanité. Aucune d’elles ne saurait le refuser car elles doivent y trouver la traduction fidèle, rigoureuse et commune de leurs fondements et de leurs convictions. De plus, le refuser c’est opter pour la divergence, la division, les conflits et l’extinction précoce de l’Humanité, ce qui serait contraire à leurs idéaux.
  • En adoptant l’Optimalisme, ce qui revient à accepter d’optimiser chacun de nos actes, nous aurons bonne conscience envers nous-mêmes et envers Dieu. De plus, aucune génération future n’aura rien à nous reprocher car nous nous serons acquittés de nos obligations envers elle le mieux possible, c’est-à-dire de manière optimale.
  • L’Optimalisme vise à doter l’Humanité, à tout instant t,
  • de la possibilité de prévoir avec une précision optimalement grandissante l’évolution du S.G.H. au cours d’une période optimalement longue afin de pouvoir prendre optimalement à l’avance les décisions optimales préservant l’optimalité du S.G.H. (Cf. Evolutivité prévisionnelle/Fondements du SUO). Autrement dit, nous devons constamment améliorer au mieux nos « longues-vues », pour donner suffisamment tôt la meilleure orientation possible à l’évolution de notre S.G.H.. Constatons que la vie sous l’Optimalisme est un vaste champ de sujets de Recherche Opérationnelle au service de notre B.E. Rappelons que l’Optimalisme ne nous engage jamais que dans ce que nous acceptons de faire (Cf. Principe du « choix libre » ci-dessus et principe de « l’Optimalisme au service de l’Homme » ci-après).
  • de la possibilité de redresser, le plus rapidement possible, l’orientation prise par le S.G.H.,
  • de la possibilité de réduire au minimum, le plus rapidement possible, l’écart entre le progrès qu’elle réalise pour satisfaire son B.E. et celui qu’elle est capable de réaliser. Pour ce faire, il faut débarrasser l’Humanité, de manière optimalement progressive, des entraves à cette réduction (conflits idéologiques, d’intérêt, territoriaux, …, division de l’Humanité en Etats, ignorance, méfaits de la propriété privée, etc.).

C’est pourquoi on est en droit de prétendre que l’Optimalisme est l’aboutissement certain, si l’apocalypse n’extermine pas l’Humanité avant, des différentes idéologies humanistes composant le S.G.H. Et justement à propos d’apocalypse, l’Optimalisme n’est-il pas la seule arme capable, grâce au rythme optimal d’évolution du progrès, d’empêcher que toute calamité apocalyptique, parmi celles qui jalonnent l’avenir de l’Humanité, ne soit l’apocalypse ou du moins de retarder de manière optimale cette dernière ?

 

Ce qu’on doit comprendre à travers le principe fondamental de l’Optimalisme c’est que l’Humanité trouvera les meilleurs remèdes à tous ses maux par le simple fait de l’adoption et de la pratique scrupuleuse de ce principe. Car, en adoptant ce principe et en agissant toujours dans son cadre, nous agirons dans le sens de notre B.E. de la manière la plus optimale. Par conséquent, puisque la satisfaction du B.E. sera optimale, ce qui suppose que chacun fera son devoir et deviendra donc irréprochable, la critique actuelle, toujours partiale et souvent négative, qui cherche surtout à faire porter le chapeau de la responsabilité à l’une ou l’autre des composantes influentes du S.G.H., cédera la place à la critique scientifique constructive des méthodes et des techniques en vigueur appelant à leur amélioration ou à leur substitution par d’autres plus performantes. Ainsi, en adoptant ce principe et en agissant dans son cadre, tout homme sera capable, dans le respect du principe de « la logique-outil » ( « …l’Humanité …, doit utiliser au mieux la logique, et seulement la logique. »), de parvenir aux fondements du S.U.O. tels que ceux développés plus loin. Il s’ensuit que, dès à présent et grâce à ces principes de base, la recherche du meilleur S.G.H. satisfaisant le mieux le B.E. de l’Humanité, c’est-à-dire la recherche de la solution à notre problème défini par l’énoncé 4, est ouverte à tous. Les résultats contenus dans ce livre ne sont à considérer que comme le fruit d’un effort personnel de l’auteur dans la déduction logique et peuvent être contestés. L’erreur est humaine. Il appartient à chacun de vérifier soi-même la véracité des assertions avancées et de compléter la construction du S.U.O. par l’apport de ses propres assertions démontrées, sinon conjecturées.

En outre, en agissant conformément au principe fondamental de l’Optimalisme, nous ne subirons plus l’orientation chaotique prise par l’évolution du S.G.H. mais nous la guiderons. Gardons toutefois présent à l’esprit que, même si tout ce que nous propose l’Optimalisme est le fruit de la déduction logique visant le B.E. de l’Humanité, les hommes, peu disposés actuellement aux concessions nécessaires, resteront toujours maîtres de leurs choix et opteront ou non pour ces propositions. Cette constatation, dont il faut se souvenir chaque fois qu’une de ces propositions offense notre opinion et/ou notre amour propre et/ou dérange notre traintrain quotidien, mérite d’être érigée en principe :

 

  • Principe de « l’Optimalisme au service de l’Homme » : A l’exception de ce qu’il impose, le B.E. comme objectif suprême et la logique comme seul outil pour en maximiser la satisfaction, l’Optimalisme propose et l’Homme dispose.

 

 

 

Prélude à la démarche optimaliste pour la satisfaction des objectifs suprêmes.

A présent, il est opportun d’évoquer le problème suivant : comment satisfaire au mieux les différents aspects du B.E. tel qu’il a été défini ci-dessus, sachant que le B.E. ne pourra être perçu par un homme qu’à travers des supports concrets (logement, habillement, soins médicaux, alimentation, moyens de transport, confort matériel, …) ou abstraits (amour, affection, sécurité, dignité, respect, droits de l’homme, …), supports que nous avons déjà convenu d’appeler moyens de production du B.E. ? Pour ce qui est du choix de ces moyens, la consultation et l’expression de chaque individu de la Communauté (Cf. Démocratie directe/Fondements du S.U.O.), puisque chacun a sa conception et sa perception propres du B.E., sont nécessaires si l’on veut que les moyens de production du B.E. réalisés satisfassent l’ensemble de la Communauté sans attirer de contestation, de critique ou de conflits car, on ne le dira jamais assez, les conflits sont des agents d’extinction précoce de l’Humanité. Quant à la réalisation des moyens de production du B.E. choisis, elle nécessite de même le choix du S.G.H., c’est-à-dire d’une organisation sociale idéale dans le cadre institutionnel et organisationnel de laquelle se fera la production de ces moyens. L’apport de l’Optimalisme dans ce choix, comme dans tout autre, est l’incitation à l’utilisation, conformément au deuxième principe de « l’optimisation-outil », des méthodes d’optimisation telles que celles exposées plus loin dans « Optimalisme et méthodes ». Ainsi, le B.E. produit par l’activité communautaire sera, en quelque sorte, non pas un B.E. imposé mais le B.E. commandé par toute la Communauté à son S.G.H. à travers l’expression du vote de chacun de ses individus en âge de voter. Ce sont donc les individus de la Communauté qui choisissent leur B.E. dès qu’ils choisissent les moyens de production du B.E. censés le procurer, moyens qu’ils devront réaliser grâce à une planification optimale de l’activité communautaire. Tous ces choix auront bien sûr à respecter au mieux plusieurs contraintes et à faire appel à des méthodes d’optimisation donnant les choix optimaux sinon optimisants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Optimalisme

et

contraintes

 

 

 

 

Ce sont les caractéristiques du S.G.H. qui contraignent le B.E. à être ce qu’il est. C’est pourquoi on peut les qualifier de caractéristiques contraignantes du S.G.H. ou de contraintes du B.E.. Optimiser la qualité de ce dernier revient donc à modifier la donne de ces caractéristiques pour en obtenir une autre censée garantir cette amélioration. Pour procéder à cette optimisation, nous devons disposer de l’ensemble des contraintes décrivant tous les aspects de la vie dans le S.G.H. en cours. Or, c’est une tâche irréalisable que de répertorier toutes les contraintes ou caractéristiques d’un S.G.H. car elles sont en nombre infini et interdépendantes d’après la conjecture suivante que nous admettons en tant que principe :

 

  • Principe de « tout influe sur tout » : Tout influe sur tout.

 

En effet, tout phénomène semble bien influer, par le fait de son existence, voire de son inexistence, sur tout autre phénomène, qu’il soit concret ou abstrait, réel ou imaginaire. Notons que l’imaginaire est bien réel et qu’il influe bien sur le réel, comme le prouve la démonstration du principe suivant :

 

  • Principe de « la réalité de l’imaginaire » : L’imaginaire est bien réel et influe sur le réel.

 

Démo : Ce que chacun de nous peut imaginer l’affecte moralement et physiquement. Ce qui constitue bien une trace réelle d’une chose qui ne peut être que réelle.

 

Par conséquent, pour pouvoir résoudre notre problème, il faut se contenter d’un nombre fini de ces contraintes judicieusement choisies, celles qui nous semblent être prépondérantes et représentatives. Dans notre cas, les contraintes choisies, sans vraie préméditation, sont celles tirées de la critique précédente du S.G.H. actuel (Cf. Annexes). Dès lors, chercher à optimiser notre B.E. dans le cadre d’un ensemble fini de contraintes c’est chercher à aboutir à un autre ensemble fini de nouvelles contraintes, caractéristiques d’un nouveau S.G.H.. Comme nous le verrons plus loin (cf. Optimalisme et méthodes), cette recherche ne s’arrête jamais car à peine la nouvelle solution trouvée, planifiée et mise en œuvre qu’une autre solution meilleure peut apparaître suite à l’obsolescence (cf. Paragraphe « Contraintes d’évolutivité ») des moyens, des techniques, des méthodes ou des données, auquel cas la mise en place de cette dernière solution s’impose pour préserver l’optimalité du S.G.H.

Par ailleurs, pour qu’elle puisse être utilement exploitable, la liste arrêtée des contraintes prépondérantes doit comprendre, entre autres, des contraintes liées à l’évolutivité, à l’optimalité, à l’universalité, aux délais et aux conditions exprimées par la communauté.

 

Contraintes d’évolutivité : Les contraintes du B.E., ou caractéristiques du S.G.H., évoluent avec le temps du fait de l’évolution des moyens de production du B.E. en fonction des goûts, des humeurs, des conditions personnelles et extérieures, de l’adaptation aux milieux naturel, social ou professionnel, de la mode, des découvertes, des nouvelles techniques et connaissances, etc. Certaines de ces contraintes deviennent obsolètes, d’autres perdent de leur importance jusqu’à disparaître et puis d’autres encore deviennent de plus en plus prépondérantes. Des contraintes qui ne figuraient pas dans la dernière formulation du problème peuvent apparaître un jour comme importantes et seront prises en considération dans la formulation suivante parmi l’ensemble des contraintes. Cela signifie que la solution jugée optimale retenue et appliquée à un temps t à des données relatant une réalité d’un temps antérieur t-dt, perdra en général de son optimalité dès que les contraintes changeront de manière significative au temps postérieur t+dt. Auquel cas, le problème se posera de nouveau à t+dt et une autre solution sera cherchée, trouvée et appliquée et ainsi de suite. Ce qui veut dire que, pour l’Optimalisme, le S.G.H. doit être constamment attentif à sa propre évolution, devenant ainsi une sorte de fonction du temps, S.G.H.(t), et prêt à fournir au temps t+dt, lorsque les changements l’exigent, la nouvelle solution qui définira sa nouvelle orientation, le S.G.H.(t+dt) ou solution-projet (Cf. Evolutivité prévisionnelle/Fondements du S.U.O.). Au cours de cette évolution continue, le S.G.H. finira par atteindre et dépasser le seuil minimal de l’optimalité, ce qui lui vaudra l’appellation S.U.O. (Système Universel Optimal). C’est pourquoi les contraintes d’évolutivité doivent figurer en bonne place parmi les contraintes choisies pour la recherche du nouveau S.G.H.

 

Contraintes d’optimalité : Ce sont les contraintes imposées par les principes optimalistes tels que ceux énoncés jusqu’ici, dont une bonne partie est exposée plus loin dans « Optimalisme et principes optimalistes » et dont la liste complète se trouve en annexe. Selon le cas, l’énoncé même du principe peut être considéré comme une contrainte (Par exemple, le principe de « l’accès aux soins » : L’accès à tous les soins est un droit pour tous.) ou comme une source de contraintes (Par exemple, le principe du « respect dû à tous les hommes par leur S.G.H. » : « C’est parce que c’est le S.G.H. qui est responsable, volontairement ou malgré lui, de notre venue parmi les hommes qu’il nous doit d’être traités avec égards » implique des contraintes d’égalité, de justice ou de respect des droits de l’homme). D’où :

 

  • Principe de « la contraignance des principes optimalistes » : Tout principe optimaliste démontré est une contrainte ou une source de contraintes d’optimisation du B.E.

 

La particularité de ces contraintes est qu’elles sont plus stables dans le temps, en ce sens qu’elles ne peuvent pas être modifiées, à moins que les principes qui leur ont donné naissance s’avèrent faux suite à une erreur de raisonnement ou à la découverte de nouvelles données (lois, méthodes, etc.) les contredisant.

 

Contraintes d’universalité : Ce sont les contraintes qui imposent à la solution de notre problème (énoncé 4 ci-dessus) d’être fille de tous les hommes sans exception. Ce sont donc les contraintes liées au rapprochement de tous les peuples, de toutes les doctrines et de toutes les tendances influentes du S.G.H. Ce type de contraintes deviendra progressivement moins prépondérant au fur et à mesure que les frontières disparaîtront, que les mentalités changeront et que les opinions convergeront.

 

Contraintes de délai : Ce sont les contraintes liées aux urgences, aux échéances ou aux priorités, contraintes à prendre en considération dans la recherche de la solution-projet. Dès que le principe de « la seconde compte » sera pris au sérieux et que l’Optimalisme sera adopté, l’Humanité deviendra de plus en plus exigeante en matière de délais et les imposera de plus en plus parmi les contraintes prépondérantes.

 

Contraintes de conditions : L’Humanité peut formuler sous forme de contraintes les conditions préalables dont doit tenir compte toute recherche de nouvelle solution-projet. Selon leur importance, leur impact sur l’organisation en cours et/ou leur urgence, elles engendreront des actes optimaux et/ou optimisants allant du simple réajustement du S.G.H. en cours à la réforme révolutionnaire de celui-ci, ce que doivent prévoir les méthodes de recherche de la solution-projet optimale ainsi que les méthodes de maintenance de cette solution (Cf. Optimalisme et méthodes).

 

 

Notons que le « récapitulatif des contraintes du S.G.H. actuel issues de la critique » figurant en annexe est une liste purement indicative dont l’intérêt est de permettre de tester les méthodes, ci-après ou autres, d’élaboration de la réponse à notre problème.

La liste réelle à retenir devra être l’œuvre de commissions optimalistes pluridisciplinaires pluri-idéologiques composées d’un bon échantillon représentatif de la communauté humaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


OPTIMALISME, 

Formulation technique  ET  modélisation

 

 

 

 

Il s’agit tout simplement de reprendre le problème énoncé plus haut sous sa quatrième forme que voici en rappel :

 

Enoncé 4 : « Comment assurer le mieux possible et continuellement le B.E. de l’Humanité dans la limite des contraintes imposées par la nature humaine et par la Nature dans laquelle elle évolue ? ».

 

et de le reformuler comme le veut la pratique de l’optimisation exposée précédemment, c’est-à-dire en prenant le B.E. comme fonction objectif à maximiser et en donnant la liste des contraintes dont il faut tenir compte dans cette maximisation. Cette formulation technique est la suivante :

 

Max   B.E.

CONTRAINTES 

(i.e. maximiser le B.E. autant que le permettent les contraintes).

 

Il est utile de rappeler que maximiser le B.E. revient en réalité à optimiser le S.G.H. (organisation, législation, affectation des ressources humaines, équipements de base, moyens de production, etc.) pour qu’il soit en mesure d’assurer à tout instant le meilleur B.E. possible à toute l’Humanité et qu’il soit en mesure d’exécuter rapidement et efficacement toute commande communautaire de moyens de production du B.E.

Normalement, la formulation technique d’un problème courant d’optimisation nécessite que la fonction objectif soit exprimée en fonction des variables dont elle dépend et que les contraintes le soient aussi en fonction de ces mêmes variables.

Or, en ce qui concerne notre problème, il n’est établi à ce jour ni la liste des variables dont dépend le B.E., ni les lois de composition ou opérateurs mathématiques pour les combiner, ni même l’expression des contraintes en fonction de celles-ci. En d’autres termes, notre problème manque de modélisation. Mais ne nous leurrons pas, aucune modélisation ne saurait être définitivement la meilleure car tout évolue dans notre problème : variables, expression du B.E. et des contraintes en fonction de celles-ci, formulation technique et méthodes. Et la Recherche Optimaliste optimise en permanence ces composantes nécessaires à sa résolution.

Cela dit, rassurons-nous. Car, en attendant les progrès de la recherche dans ce domaine, il existe néanmoins une méthode d’optimisation tout à fait acceptable qui ne nécessite pas une modélisation préalable très élaborée. Il s’agit d’une méthode de départ proposée pour la première fois et qui sera exposée plus loin dans Optimalisme et méthodes.

Par ailleurs, afin de faciliter la recherche des méthodes et des solutions liées à notre problème, la modélisation peut s’inspirer de la théorie des graphes et plus particulièrement des structures-réseaux. Ces structures seront basées sur les liens d’incidence (d’influence ou de succession), de cause à effet, entre le phénomène B.E. et les phénomènes susceptibles de le favoriser ou de le défavoriser (Recherche, progrès, conflits, inégalités, …), ainsi qu’entre ces phénomènes eux-mêmes. Dans une telle structure, les nœuds ou sommets du réseau seront occupés par les phénomènes à considérer et les arêtes qui relient les nœuds représenteront les incidences entre ces phénomènes. Seulement, le respect du principe de « tout influe sur tout » (Cf. Optimalisme et contraintes) ferait que les arêtes d’incidence partiraient de chaque sommet vers tous les autres sommets, de sorte que toute utilisation d’un tel réseau ou recherche de méthodes de son exploitation deviendrait pratiquement impossible. Aussi, des structures-réseaux plus simplifiées seront indispensables pour une modélisation exploitable. L’exemple de structure-réseau suivant pourrait bien convenir à notre cas, du moins comme modélisation de départ.

Dans cet exemple, la simplicité vient du fait que les incidences sont toutes dirigées vers le B.E. et que les phénomènes se trouvent répartis en niveaux par rapport au B.E. qui occupe le niveau 0. Ainsi, le phénomène B.E. sera placé seul au bout du réseau, tous les autres phénomènes occupant les autres sommets (ou nœuds) de la structure de sorte que les liens d’incidences cités ci-dessus soient respectés :

  • à tout sommet Nj, autre que les sommets sources (ceux qui ne reçoivent aucune incidence) et contenant le phénomène Pj, arrive une arête d’incidence directe Akj favorable ou défavorable en provenance de tout sommet Nk contenant un phénomène Pk influençant sensiblement Pj, avec niveau de Nk supérieur à celui de Nj,
  • et de tout sommet Nj, autre que celui du B.E. et contenant le phénomène Pj, part une arête d’incidence directe Aji favorable ou défavorable vers tout sommet Ni dont le phénomène Pi est influencé sensiblement par Pj, avec niveau de Ni inférieur à celui de Nj.

Pour la clarté et la commodité, on pourra, par exemple, distinguer les arêtes d’incidence favorable des arêtes d’incidence défavorable par l’emploi de flèches de couleurs différentes, par des traits pleins et des pointillés ou par des valeurs positives et des valeurs négatives, etc.

Notons qu’une telle structure ne peut représenter tous les types de contraintes. Elle convient plus particulièrement à la représentation des contraintes d’optimalité découlant des principes optimalistes qui font état desdites incidences.

 

 

 

                                                                                                                                                                                                                                                     Propriété privée

 

 

 

  B.E.                     PROGRES                             RECHERCHE                                CHERCHEURS

 

 

                                                                                                                                                INEGALITES

 

 

                                                                                     CONFLITS                                                                                

 

 

Niveau 0                   Niveau 1                                      Niveau 2                                            Niveau 3 …

 

 

Modèle de structure-réseau des incidences sur le B.E.

 

 

 

 

Sur cette structure, on peut constater, par exemple, que l’arête qui part de « PROGRES » et arrive à « B.E. » représente, conformément aux principes du « progrès max » ou du « progrès vital », une incidence du progrès directe et favorable pour le B.E. De même, il devient clair que plus nous mettrons au point d’assertions, telles que les principes énoncés dans ce livre, plus le réseau sera enrichi d’incidences supplémentaires, plus il renseignera sur la validité des contraintes et sur les limites qu’on peut espérer atteindre dans l’optimisation et plus cette dernière aidera nos décisions à se rapprocher de l’optimalité. Rien qu’avec un réseau semblable au précédent, ou à celui que nous pouvons construire à partir des principes optimalistes développés dans ce livre, on peut déjà dégager un certain nombre d’actes optimisants à entreprendre tels que le développement de la Recherche et l’accélération du rythme du progrès ou tels que la réduction des inégalités et de la propriété privée, tous deux causes de conflits, de ralentissement du progrès et de détérioration du B.E.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

OPTIMALISME

ET

principes optimalistes

 

 

 

 

Etant donné l’importance des principes optimalistes dans la recherche des méthodes de résolution de notre problème ainsi que dans l’élaboration de la solution-projet, il est nécessaire, juste avant d’aborder le sous-chapitre « Optimalisme et méthodes » et le chapitre des fondements du S.U.O., d’en rappeler les plus importants parmi tous ceux développés jusqu’ici tout en énonçant certains autres pour compléter l’exposé sur l’Optimalisme. Précisons que dans tous ces principes, le terme B.E. remplacera dorénavant l’expression « objectifs suprêmes », maintenant que le principe du même nom nous y autorise. Le lecteur trouvera en annexe la liste complète de tous les principes optimalistes exposés dans ce livre. Elle est appelée à être validée et enrichie par d’autres principes optimalistes que la Recherche dans ce domaine apportera.

 

Outre leur importance dans la résolution directe de notre problème, les principes optimalistes agissent aussi comme guides et « garde-fous » pour l’Humanité puisque :

  • ils l’éclairent sur ses choix, ses décisions et ses actes,
  • ils améliorent la puissance de ses « longues-vues » pour repérer sur un avenir le plus éloigné possible les obstacles et entraves menaçant son B.E. afin que les actes optimisants en cours et les suivants préservent au mieux cet objectif suprême (Cf. Evolutivité prévisionnelle / Fondements du S.U.O.).
  • grâce à eux, les hommes peuvent aisément reconnaître quels objectifs intermédiaires conduisent à leur objectif suprême, le B.E.
  • et ils favorisent de mieux en mieux le rapprochement entre toutes les tendances idéologiques qui composent le S.G.H. au fur et à mesure que de nouveaux principes viennent enrichir la structure-réseau précédente. En effet, grâce à la cohérence de l’ensemble des principes qu’il intègre et grâce à la rigueur logique des liens qui existent entre eux et le B.E., ce modèle difficilement contestable – une référence de base universelle renseignant sur les liens de cause à effet existant entre tous les phénomènes de la vie et sur leurs incidences directes ou indirectes sur le B.E. – constitue un outil incontournable pour toutes les tendances, réduisant le champ de leurs divergences.

C’est pour tous ces avantages, et bien d’autres, offerts par les principes optimalistes que l’Humanité a tout intérêt à en créer le maximum, à commencer par les deux nouveaux principes suivants qui mémorisent cette recommandation :

 

  • Principe du « maximum de principes » : Pour optimiser ses décisions, l’Humanité doit mettre sous forme de principes optimalistes le maximum possible d’assertions.

 

Démo : on gagne du temps de communication avec les interlocuteurs chaque fois qu’on évoque le nom d’un principe. La référence à ce principe, son nom, dispense du long discours que constitue soit la démonstration de la proposition qu’il contient, soit l’explication renforçant cette proposition si elle n’est qu’une conjecture. D’autre part, le fait que ces démonstrations et ces descriptions soient résumées succinctement par les noms des principes correspondants permet à la pensée de l’individu de manipuler en même temps plusieurs idées, ce que cette même pensée est incapable de faire aussi aisément sans ces principes. Cette aisance offerte par la manipulation de leurs noms, au lieu des textes qu’ils représentent, permet d’augmenter les performances intellectuelles, de mieux cerner le contexte de la prise de décision et donc de mieux décider. Elle permet aussi de faciliter, d’uniformiser et de rendre efficace le dialogue entre les interlocuteurs, de faire avancer la Recherche et d’accélérer le progrès.

Mieux encore, les prises de décision de tous les hommes quelles que soient leurs tendances deviendront des actes de plus en plus optimisants quand l’Humanité sera dotée, en plus, de cet autre outil indispensable : le réseau des successions logiques des principes optimalistes. Dans ce réseau, les principes occuperont les sommets et toute arête allant d’un sommet A vers un sommet B signifiera que l’assertion du principe placé dans B peut être déduite logiquement, en totalité ou en partie, de l’assertion du principe placé dans A. Ainsi, dans toute situation ou presque de prise de décision, tout homme de toute tendance pourra se référer au principe (ou aux principes) qui la concerne le mieux par simple consultation informatique de ce réseau et, à partir de ce principe, il pourra progresser dans son antécédence ou dans sa succession afin de vérifier la cohérence de ses convictions et de les ajuster en conséquence. Ce sera une façon parmi d’autres de faire converger les opinions et favoriser leur rapprochement. D’où :

 

  • Principe du « réseau des principes optimalistes » : Le réseau des successions logiques des principes optimalistes doit être enrichi et exploité chaque fois qu’il est possible, le B.E. de l’Humanité en dépend.

 

 

Démarrons ce rappel par le principe délimitant les objectifs suprêmes de l’Humanité :

 

  • 2e Principe des « objectifs suprêmes » : Le B.E. est l’unique objectif suprême que l’Humanité doit avoir.

 

et celui de « l’optimisation-outil » qui appelle à l’optimisation de ce B.E. :

  • 2e Principe de « l’optimisation-outil » : L’optimisation doit être appliquée par l’Homme partout où elle peut l’être pour mieux satisfaire son B.E..

 

Or, pour réaliser le B.E. maximal, conformément au principe fondamental de l’Optimalisme qui dit :

 

  • Principe fondamental de l’Optimalisme : A tout instant, la résultante de tous nos actes doit être un acte optimal,

 

il faut réaliser le maximum de progrès. Ce que nous rappellent les principes suivants :

 

  • Principe de « l’autogénération du progrès » : Le progrès crée le progrès.

 

  • Corollaire du principe de « l’autogénération du progrès » : Tout progrès supplémentaire crée des moyens supplémentaires de production du progrès.

 

  • Principe du « progrès maximal » : Le rythme d’évolution du progrès doit être maximal, le B.E. de l’Humanité en dépend.

 

  • Principe de « la Recherche maximale » : La Recherche maximale est nécessaire au progrès maximal.

 

  • Principe du « manque à gagner en progrès » : Tout manquement au principe du « progrès max » occasionne un manque à gagner en progrès qui handicapera à jamais le B.E. de l’Humanité.

 

  • Principe de « maladie et progrès » : Dans un S.G.H. orienté aussi parfaitement que possible vers le B.E., tout homme malade occasionne un manque à gagner en progrès à l’Humanité.

 

  • Principe de « l’autogénération du manque à gagner en progrès » : Le manque à gagner en progrès crée le manque à gagner en progrès.

 

  • Principe de « l’amplification exponentielle du manque à gagner en progrès » : Tout manque à gagner en progrès créé dans un intervalle de temps donné croît exponentiellement avec le temps.

 

  • Principe du « manque à gagner en progrès regretté » : A tout instant, le manque à gagner en progrès qui nous fait défaut pour répondre à des besoins déterminés est, en partie ou en totalité, l’amplification exponentielle de manques à gagner en progrès antérieurs.

Ainsi, dès lors que nous avons admis ces principes et que la logique humaine est devenue plus apte à prendre en charge la communauté humaine sans plus attendre ni prophète ni gourou, l’Humanité doit compter sur sa seule logique pour réviser ses convictions, (re)découvrir son Dieu, redéfinir ses valeurs et ses objectifs suprêmes et planifier efficacement son activité et son organisation en vue de les satisfaire, en somme, pour s’engager sur le droit chemin.

 

Sur le plan de la gestion du temps, le principe de « la seconde compte » et ses corollaires appellent à l’optimisation de celle-ci :

 

  • Principe de « la seconde compte » : Chaque seconde fructueuse gagnée par le progrès et la Recherche est un acquis pour la seconde qui suit et un renfort pour le progrès et la Recherche à partir de celle-ci.

 

  • Corollaire1 du principe de « la seconde compte » : La seconde compte, le B.E. de l’Humanité en dépend.

 

  • Corollaire2 du principe de « la seconde compte » : Chaque seconde de relâchement dans l’évolution du progrès nuit à jamais au B.E. de l’Humanité.

 

Sur le plan de la gestion des ressources humaines, parmi les principes optimalistes énoncés, citons :

 

  • Principe de « l’homme supplémentaire compte » : Tout homme supplémentaire est un apport supplémentaire au progrès de l’Humanité, grâce au supplément des connaissances qu’il peut créer en tant que chercheur et/ou grâce au supplément des connaissances que constitue son être.

 

  • Corollaire1 du principe de « l’homme supplémentaire compte » : Un homme supplémentaire compte, le B.E. de l’Humanité en dépend.

 

  • Corollaire2 du principe de « l’homme supplémentaire compte » : Le manque à gagner en progrès dû à la mauvaise formation d’un homme, à sa mauvaise affectation ou à sa marginalisation risque d’être justement le progrès supplémentaire nécessaire à l’Humanité pour parer à une apocalypse.

 

  • Principe de « tous chercheurs » : Tous chercheurs et toute la vie pour mieux servir le progrès de l’Humanité.

 

  • Principe de « l’expérience unique » : Tout individu, toute race, toute espèce ou tout règne vivant, le nôtre ou celui d’autres mondes, est une expérience unique susceptible d’enrichir le savoir et de favoriser le progrès et la Recherche de tout autre individu, toute autre race, toute autre espèce ou tout autre règne vivant.

 

En ce qui concerne les entraves à la satisfaction du B.E. (propriété privée, racisme, antagonisme, religieux, etc.), rappelons :

 

  • Principe du « positionnement de la propriété privée » : Pour l’Homme, la propriété privée doit être un objectif secondaire et non fondamental.

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié à la propriété privée: La propriété privée non optimalement restreinte est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

  • Principe de « toutes supérieures » : Toute race est supérieure à toutes les autres pour au moins un critère donné.

 

  • Principe de « toutes inférieures » : Toute race est inférieure à toutes les autres pour au moins un critère donné.

 

  • Principe de « la supériorité absolue » : La race absolument supérieure n’existe pas.

 

  • Principe de « l’infériorité absolue » : La race absolument inférieure n’existe pas.

 

  • Principe du « la temporalité du classement des races » : Pour tout critère de comparaison donné, la supériorité ou l’infériorité ne sont que temporaires.

 

  • Principe de « la complémentarité des races » : Il n’y a pas de supériorité absolue d’une race (ou d’un individu) mais une complémentarité vitale de toutes les races (tous les individus).

 

  • Principe de « la race supplémentaire compte » : Une race supplémentaire compte, le B.E. de l’Humanité en dépend.

 

  • Principe de « la parenté de l’enfant » : Jusqu’à la récente mise au point des tests génétiques de parenté, nul ne pouvait prouver être l’enfant des parents qui l’ont reconnu en tant que tel.
  • Principe de « l’appartenance généalogique » : Jusqu’à la récente mise au point des tests génétiques de parenté, nul ne pouvait prouver son appartenance à l’arbre généalogique auquel il croit appartenir.

 

  • Principe de « l’appartenance à sa race » : L’appartenance à une race donnée ne peut être prouvée actuellement.

 

  • Principe de « l’incertitude d’appartenance à sa race » : Aucun raciste ne peut prouver son appartenance à la race qu’il croit être la sienne.

 

  • Principe de « l’incertitude d’appartenance à sa couleur »: Nul n’est sûr d’appartenir à la couleur (race, famille, ethnie, ..) qu’il croit être la sienne.

 

  • Principe du « non-fondement du racisme » : Le racisme est une idéologie sans fondements logiques.

 

  • Principe de « l’autodiscrimination du racisme » : Le racisme est autodiscriminatoire.

 

  • Principe du « freinage du progrès » lié au racisme : Le racisme est un frein au progrès.

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié au racisme : Le racisme est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

  • Principe de « ni vainqueur ni vaincu entre religions » : Aucune religion n’arrivera à éliminer toutes les autres ni momentanément ni définitivement.

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié à l’antagonisme religieux : L’antagonisme et le fanatisme religieux sont des agents d’extinction précoce de l’Humanité.

 

  • Principe de « l’urgence de la convergence des religions » : Un noyau de religion commun, aussi large que possible, élaboré par toutes les religions et ratifié par elles, est un besoin urgent et vital, le B.E. en dépend.

 

  • Principe de « l’urgence de la convergence des idéologies »: Un noyau d’idéologie commun, aussi large que possible, élaboré et ratifié par toutes les idéologies actuelles, religions comprises, est un besoin urgent et vital, le B.E. en dépend.

A propos des antagonismes et des divergences entre les hommes et eu égard au principe général de « l’extinction précoce de l’Humanité » traité précédemment, on peut énoncer ces nouveaux principes :

 

  • Principe de « l’ignorance de la logique et la division des hommes » : Tout ce qui divise les hommes est en grande partie dû à leur ignorance de l’usage rigoureux de la logique.

 

  • Principe de « la non-optimalité de la division des hommes » : Tout ce qui divise les hommes est non optimal.

 

  • Principe de « l’extinction précoce de l’Humanité » lié à sa division : Tout ce qui divise les hommes est un agent d’extinction précoce de l’Humanité.

 

  • Principe de « la nécessité de la tolérance » : La tolérance est nécessaire à la maximisation du B.E.

 

En effet, au même titre que l’exclusion, le racisme, l’affectation au chômage et l’affectation à des emplois inutiles ou nuisibles, la division et l’intolérance vont à l’encontre de la solidarité qui, elle, est indispensable à la maximisation du B.E. comme le montrent les principes de « tous indispensables », de « l’homme supplémentaire compte » ou de « la nécessité du B.E. communautaire ».

 

Dans le but d’atténuer ces divergences, un certain nombre de principes doit être admis par toutes les tendances idéologiques, notamment :

 

  • Principe de « la logique avant la foi » : Tout acte de foi est le fruit d’un raisonnement logique préalable.

 

  • Principe du « rapprochement des idéologies » : Dans toute tentative de rapprochement des différentes tendances sociologiques et religieuses, la logique doit être l’unique outil d’interprétation de toute thèse religieuse ou autre.

 

  • Principe de « la laïcité du S.G.H. » : Aucune doctrine de gestion globale de l’Humanité ne doit être la fille exclusive d’une quelconque religion. Les religions se doivent de cohabiter, de concevoir conjointement le S.G.H. et de participer à sa gestion sans le dominer.

 

Le nouveau principe qui suit mérite d’être énoncé car il pourra inspirer la recherche des méthodes de résolution de notre problème d’optimisation du B.E. :

  • Principe du « minimum de contraignance » : La minimisation de la contraignance des contraintes favorise l’optimisation du B.E.

 

Démo : Avant d’entamer la démonstration, étudions un cas très simplifié de problème d’optimisation dont la formulation technique est la suivante :

 

Maximiser la fonction objectif à deux variables suivante :

Profit (Recettes, Dépenses) = Recettes – Dépenses

Contraintes :          1- Recettes  >=   0

2- Recettes  =<   10.000

                            3- Dépenses >=   6.000

 

A tout couple de valeurs (Recettes, Dépenses) respectant les contraintes correspond une valeur de Profit, dite solution. Ainsi au couple (9.000, 7.000) correspond une solution de Profit égale à 9.000 – 7.000, soit 2.000. De même au couple (9.000, 9.000) correspond un profit nul et au couple (9.000, 16.000) correspond un profit négatif, une perte, égale à –7.000. Le meilleur profit possible est réalisé si on prend la variable  Recettes = 10.000, sa plus grande valeur, et la variable Dépenses = 6.000, sa valeur minimale, auquel cas ce profit est maximal et est de 10.000 – 6.000 soit 4.000. Ce qui signifie que chaque contrainte de ce problème a été totalement satisfaite : 10.000 pour les recettes et 6.000 pour les dépenses, 10.000 et 6.000 étant les valeurs butoirs des deux dernières contraintes. Dans le cas général de résolution d’un problème d’optimisation, précisons que :

  • la solution optimale est obtenue quand certaines contraintes sont totalement satisfaites,
  • les contraintes sont exprimées chacune en fonction des variables du problème (une au moins, toutes au plus),
  • les contraintes et leurs valeurs butoirs ne sont sujettes à aucune modification lors de la recherche de la meilleure solution au problème. Ce n’est qu’après que la méthode de recherche a fourni cette dernière qu’on peut, éventuellement, s’adonner à des modifications des variables, des contraintes et des valeurs butoirs autant que le permet le contexte réel du problème, dans l’espoir que cette méthode aboutisse à une solution encore meilleure sur la base des nouvelles contraintes ainsi obtenues.

 

Dans cet exemple, nous constatons que la contraignance de la troisième contrainte se traduit par le fait qu’on ne peut espérer baisser les dépenses en dessous de 6.000. Minimiser cette contraignance revient à trouver dans la pratique liée à ce cas (trouver des matières premières de substitution moins chères, solliciter des remises des fournisseurs, supprimer certains ingrédients, supprimer certains emplois, …) le moyen de ramener la valeur 6.000 à une valeur inférieure, 5.000 ou 3.000 par exemple, ce qui favorisera l’optimisation du profit, qui sera respectivement de 5.000 ou 7.000. Par contre, la contraignance de la deuxième contrainte se traduit par le fait que les recettes soient plafonnées à 10.000. Minimiser la contraignance de cette contrainte revient à trouver comment (augmenter les prix de vente, trouver des clients nouveaux, éliminer certains concurrents, …) repousser la valeur butoir des recettes de 10.000 à 13.000 ou à 15.000 par exemple, ce qui favorisera l’optimisation du profit, qui sera respectivement de 7.000 ou 9.000.

Reprenons notre démonstration et rappelons que dans la pratique, la solution de la fonction objectif atteint son optimum dès que certaines contraintes sont totalement satisfaites, c’est-à-dire dès que leurs valeurs butoirs sont atteintes. Espérer optimiser davantage cette fonction nécessite donc de voir comment repousser, dans le cas du problème traité, la valeur butoir de chacune de ces contraintes dans le sens favorable à cette optimisation. « Repousser la valeur butoir d’une contrainte dans le sens favorable à l’optimisation désirée » est justement ce qu’on entend par « minimiser la contraignance de cette contrainte ». La démonstration de ce principe est évidente en Recherche Opérationnelle lorsqu’il est question des problèmes classiques avec fonction objectif et contraintes à plusieurs variables. Cette démonstration devient moins évidente lorsque nous avons affaire à notre problème, nouveau dans le genre en Recherche Opérationnelle, où ni la fonction objectif, le B.E., ni les contraintes ne peuvent être exprimées en fonction de variables qui, elles aussi, demeurent indéfinies et non répertoriées. Mais la formulation de notre problème finira un jour par être exprimée en fonction de variables à établir et d’opérateurs sur ces variables à définir et notre problème deviendra ainsi un cas identique aux autres problèmes classiques d’optimisation sur lequel s’appliquera de même le principe du « minimum de contraignance ». Cela dit, l’application de ce principe à notre problème tel qu’il est formulé actuellement (sans variables ni opérateurs) reste valable. D’ailleurs, c’est sur la minimisation de la contraignance de nos contraintes que reposent les méthodes ci-après d’optimisation du B.E.

 

Comment donc minimiser la contraignance de nos contraintes particulières ? Par la recherche et la proposition d’actes optimisants (lois, réformes, réorganisation, etc.) réduisant leur contraignance. Ainsi, les anciennes contraintes, ou caractéristiques du S.G.H. actuel, donneront naissance à d’autres contraintes moins contraignantes, ou caractéristiques du nouveau S.G.H. à installer grâce à l’ensemble des actes optimisants obtenus. Par exemple, la contraignance de la contrainte C132 : « L’ampleur des inégalités dans le monde engendre des conflits graves et met en péril l’Humanité.» peut-être atténuée grâce à des actes optimisants tels que « généraliser l’éducation à tous les hommes », « généraliser les soins » ou « assurer à tous un revenu minimal acceptable ».

 

 

 

Optimalisme

et

méthodes

 

 

 

 

En se basant sur le fait qu’optimiser le B.E. revient à optimiser les caractéristiques du S.G.H. qui le produit, les méthodes d’optimisation du B.E. auront donc pour but, en application du principe du « minimum de contraignance » énoncé plus haut, de trouver les solutions – ensemble d’actes optimisants – aux inconvénients du S.G.H. en vigueur à un temps t donné. Ce qui signifie, comme il a été dit précédemment, qu’elles auront à trouver comment passer d’un S.G.H. en cours décrit par ses caractéristiques à un nouveau S.G.H. décrit par de nouvelles caractéristiques offrant un meilleur B.E. La conception de toutes ces méthodes doit s’appuyer sur les principes optimalistes et leur réseau des successions logiques décrit ci-dessus.

L’ensemble des méthodes impliquées dans le cadre de l’optimisation du B.E. peut être décomposé de la façon suivante :

  • La méthode de projet, ou méthode-projet, est celle de la recherche de la solution-projet pour un S.G.H. optimal à très long terme, solution qui sera la cible vers laquelle seront orientés progressivement le S.G.H. en cours et les suivants. Il sera fait appel à cette méthode chaque fois que la recherche d’une nouvelle solution-projet s’avérera nécessaire. La première des solutions-projet sera la réponse à notre problème d’optimisation précédent défini par sa fonction objectif à maximiser, le B.E., et par la liste de ses contraintes qui sera arrêtée par les optimalistes, telle que celle fournie en annexe à titre indicatif. Cette solution-projet correspondra à un S.G.H. cible d’optimalité largement au-delà du seuil minimal de l’optimalité, donc au S.U.O., dont un certain nombre de caractéristiques (ou fondements) sont proposées dans le chapitre suivant. Les indications de mise en œuvre de cette première solution-projet sont décrites dans le chapitre « Mise en œuvre du S.U.O. ». Cependant, afin d’aider à mieux concevoir cette solution, une projection sur un avenir le plus lointain possible de notre S.G.H. donnant ses éventuelles orientations sera nécessaire. De cette solution dépendra l’optimalité de notre S.G.H. durant tout le restant de la vie de l’espèce humaine car toute erreur de conception occasionnera plus tard des corrections d’orientation, des réformes, des temps de réadaptation des hommes et un manque à gagner en progrès et donc en B.E. Certains des aspects sur lesquels portera cette projection seront développés dans l’«évolutivité prévisionnelle» parmi les fondements du S.U.O..
  • La méthode de planification, ou méthode-planification, cherche la meilleure politique à suivre, la solution-planification, pour la réalisation de la solution-projet, progressivement bien sûr, dans les meilleurs délais, conformément au principe de « la seconde compte » et avec une exploitation optimale des moyens, notamment dans l’affectation des ressources humaines. Entendons par « solution-planification », d’une part, le choix optimal de l’ensemble des réformes successives, ou actes optimisants, conduisant à la solution-projet et, d’autre part, l’ordonnancement optimal de ces actes optimisants. Cette solution-planification constitue le premier volet de la mise en œuvre de la solution-projet.
  • La méthode d’exploitation et de maintenance, ou méthode-exploitation-maintenance, est destinée à trouver la solution-exploitation-maintenance aux problèmes posés par l’exécution de la solution-planification de réalisation de la solution-projet. Cette solution sera chargée de contrôler en permanence l’état d’avancement de la solution-projet et l’adéquation de la solution-planification. Elle devra, de même, attirer l’attention, le cas échéant, sur la nécessité de réviser l’une et/ou l’autre des deux solutions précédentes suite, par exemple, à une évolution du S.G.H. différente de celle escomptée, à la découverte de nouvelles données ou de nouvelles méthodes ou à une nouvelle projection – de l’état de l’Homme, de son environnement et de son S.G.H. – plus probable et plus avancée dans le futur, résultant de l’évolutivité prévisionnelle (Cf. Fondements du S.U.O.). La solution-exploitation-maintenance est le second volet de la mise en œuvre de la solution-projet.
  • Les méthodes-utilitaires fournissent les solutions-utilitaires pour la résolution des problèmes préliminaires, parallèles ou postérieurs à ceux que doivent résoudre les solutions précédentes. Parmi elles, citons celle qui doit réduire le nombre des contraintes.

 

Par ailleurs, compte tenu de l’évolution du contexte du S.G.H., suite à l’apparition de nouvelles techniques, méthodes et connaissances et compte tenu des variations que cela fait subir aux contraintes ainsi qu’à l’optimalité du S.G.H., les problèmes que toutes ces méthodes résolvent sont sitôt résolus, sitôt reposés.   Ce qui fait que toutes ces méthodes seront appelées constamment à être ré-exécutées. De plus, pour répondre au principe fondamental de l’Optimalisme et au principe de « la seconde compte », elles seront très vite entièrement automatisées, réduisant l’intervention humaine au strict minimum. Et là, se posera le problème suivant : « Jusqu’à quelles limites l’Homme consentira-t-il à déléguer ses décisions et ses pouvoirs à autre que lui-même pour satisfaire l’optimalité de son S.G.H., garante de son B.E., bien-être et longévités individuels et communautaires ? ». (Cf. Evolutivité prévisionnelle / Fondements du S.U.O.).

 

La méthode proposée ci-dessous est un essai de méthode globale qui est, en fait, une méthode-projet dans sa première partie et une méthode de mise en œuvre dans sa deuxième. Elle est dite globale en ce sens que, dans la recherche de la solution-projet, elle considère l’ensemble CSP des contraintes spécifiques prépondérantes du S.G.H. de manière globale et non pas une à une ou partie par partie. Cette méthode est une heuristique à deux variantes : la méthode globale intégrale et la méthode globale restrictive.

 

METHODE GLOBALE INTEGRALE :

La méthode globale intégrale est une heuristique qui tient compte de l’ensemble CS, supposé fini, de toutes les contraintes spécifiques du S.G.H. en cours. Le CSP de la méthode globale restrictive est la restriction de CS aux contraintes spécifiques prépondérantes. Le nouveau CSP obtenu par la méthode globale restrictive pourrait être à peu près le même que celui obtenu par la méthode globale intégrale. Seulement, pour mettre en pratique cette dernière, il faut attendre que le progrès technique puisse nous doter d’un moyen, grandeur nature, de simulation du S.G.H. On est encore loin de ce moment.

 

METHODE GLOBALE RESTRICTIVE :

C’est la première fois qu’une méthode est proposée pour attaquer une classe de problèmes d’optimisation jusqu’ici délaissée par la Recherche Opérationnelle pour cause de complexité. Car, rappelons-le, ces problèmes sont caractérisés, entre autres, par :

  • Une fonction objectif dépendant d’une infinité de variables toutes dépendantes du temps.
  • Un ensemble infini de contraintes dépendantes de ces mêmes variables.
  • Un ensemble de contraintes qui varie lui-même avec le temps par la modification de l’énoncé de certaines de ces contraintes, par la suppression de celles qui sont devenues insignifiantes, obsolètes ou erronées ou par l’ajout de nouvelles.
  • L’absence d’une modélisation permettant d’exprimer la fonction objectif en fonction de ses variables.

Outre sa nouveauté, cette méthode présente un autre avantage : il s’agit d’une heuristique qui contourne cette complexité, dans le problème qui nous concerne et dans tous les autres problèmes similaires, en ne prenant en compte que les contraintes jugées prépondérantes.

 

Voici donc cette heuristique dont les pavés (ou blocs distincts) et leur agencement logique peuvent se passer de commentaires, les commandes utilisées étant assez parlantes pour le profane en algorithmique.

 

 

DEBUT DE L’HEURISTIQUE

 

  1. CONCEPTION DE LA SOLUTION-PROJET
    • Choisir une solution initiale (le B.E. tel qu’il est produit par le S.G.H. en cours) décrite par l’ensemble CSP de ses contraintes spécifiques (c’est-à-dire ses caractéristiques) jugées prédominantes en tenant compte, éventuellement, des jugements provenant de 1.6 ou de 1.7. A titre indicatif, la liste des contraintes issues de la critique et présentée en annexe peut être ce CSP initial.
    • Traitement des redondances : Supprimer (éventuellement grâce à une méthode utilitaire) du CSP les contraintes inutiles ou redondantes car certaines contraintes peuvent être la répétition, le résultat ou la cause d’autres. Ce traitement rend le CSP plus clair et donc plus aisément et plus rapidement exploitable.
    • Traitement des incohérences : en cas de contraintes contradictoires, éliminer (éventuellement grâce à une méthode utilitaire) celles qui sont erronées.

Le CSP ainsi obtenu, le CSP initial traité, servira de base à la recherche de la solution-projet.

  • Traitement de synthèse : présenter le CSP de manière plus claire et plus concise en procédant, quand cela est nécessaire, à la fusion ou à l’éclatement des contraintes.
  • Chercher le nouvel ensemble CSP de la solution-projet décrivant un nouveau S.G.H. et offrant les conditions d’un meilleur B.E. Il s’agit de mettre à jour les contraintes de l’ensemble CSP initial traité (suppression, ajout, modification et/ou maintien de contraintes) :
  • en rendant les contraintes moins contraignantes en application du principe du « minimum de contraignance »,
  • en s’aidant de l’ensemble des principes optimalistes et de leur réseau des successions logiques,
  • en projetant dans le futur le plus lointain possible le devenir de l’Humanité (s’inspirer de l’évolutivité prévisionnelle/Fondements du S.U.O.) pour se faire une idée sur les menaces contre son B.E. et déduire les actes optimisants de parade à prendre le plus à l’avance possible,
  • en veillant à ce que la solution-projet à proposer reste optimale le plus longtemps possible, etc.
    • Jugement interne de la solution-projet :

Si les concepteurs directs de la solution-projet (commission optimaliste pluridisciplinaire pluri-idéologique ou équivalent dans le S.U.O. apte à juger de la qualité et de l’optimalité d’un S.G.H.) estiment que le nouvel ensemble CSP n’est pas satisfaisant ou ne couvre pas l’activité prépondérante de tout S.G.H. :

  • Faire des propositions d’amendements à la solution-projet.
  • Aller au pas 1.1.

Sinon (le nouveau CSP est satisfaisant) continuer (Pas 1.7.)

  • Jugement public de la solution-projet  (référendum et/ou consultations successives) : juger (critique argumentée, sondage, vote élargi au maximum, débats, …) de la qualité du B.E. que produirait le S.G.H. hypothétique décrit par le nouveau CSP.

Si le jugement est négatif :

  • Faire des propositions d’amendements à la solution-projet.
  • Aller au pas 1.1.

Sinon, la solution-projet (le nouveau S.G.H.) est fin prête.

  1. MISE EN ŒUVRE DE LA SOLUTION-PROJET :
    • Rechercher AMIN, l’ensemble des Actes optimisants MINimum nécessaire à la réalisation de la solution-projet. Pour ce faire, s’inspirer des méthodes proposées dans l’introduction du chapitre de la mise en œuvre du S.U.O. qui utilisent le graphe des incidences des fondements du S.U.O., celui des actes optimisants généraux ainsi que les sous-graphes des actes optimisants élémentaires.
    • Préparer les données nécessaires à la planification de la solution-projet :
  • Etablir le réseau ou graphe des actes optimisants élémentaires représentant la succession de ces actes, appelés tâches dans le jargon de l’ordonnancement.
  • Estimer la durée dans le temps de chacun d’eux, ainsi que les moyens qui leur sont nécessaires.
    • Trouver, grâce à une méthode-planification, la solution-planification des actes optimisants de l’ensemble AMIN en exploitant au mieux les ressources disponibles (méthodes, techniques, équipements, ressources humaines, etc.)
    • Juger de la faisabilité et de l’optimalité de la solution-planification obtenue : dans la négative soit aller à 2.3. (pour revoir la solution-planification) soit aller à 2.1. (pour un nouveau AMIN).
    • Trouver, grâce à une méthode-exploitation-maintenance, la solution-exploitation-maintenance convenant à la solution-planification.
    • Archiver le CS du S.G.H. en cours en tant qu’expérience unique d’intérêt historique et/ou scientifique.
    • Démarrer la mise en œuvre effective par le démarrage parallèle de :
  • la solution-planification.
  • la solution-exploitation-maintenance qui assure le suivi et le contrôle de la mise en œuvre effective. Cette solution doit pouvoir :
  • détecter et signaler toute défaillance éventuelle de la solution-projet en cours de réalisation.
  • s’adapter facilement à tout changement affectant la solution-planification et/ou la solution-exploitation-maintenance suite à de nouvelles données issues d’un progrès dans les moyens, les techniques, les méthodes et/ou les connaissances.

 

FIN DE L’HEURISTIQUE.

 

Quelques remarques :

  1. Une variante à cette méthode globale serait une méthode progressive qui considérerait une à une chacune des contraintes composant le CSP en enrichissant progressivement le AMIN.
  2. La solution S.U.O. décrite par ses fondements dans le chapitre Fondements du S.U.O. est un exemple de solution-projet.
  3. Afin de mieux servir l’optimalité du S.G.H., la méthode globale restrictive doit être un processus permanent faisant appel de moins en moins à l’intervention humaine.
  4. Une autre méthode possible serait de déduire la solution-projet, son CSP et son AMIN de la projection dans le futur de l’évolution de l’Homme et de son environnement :

 

DEBUT

  1. Projeter dans le futur le plus lointain possible l’évolution de la nature humaine et celle de la Nature.
  2. En déduire la suite des menaces contre le B.E. qui pourraient jalonner notre avenir jusqu’à ce futur lointain.
  3. Imaginer les solutions et les parades nécessaires pour faire face à ces menaces bien longtemps à l’avance. Exemples : instaurer le contrôle intime pour éviter la menace d’armes biologiques que pourraient fabriquer des individus dans la clandestinité. Ou bien préparer longtemps à l’avance la parade à la menace d’extinction de l’Humanité que représenterait un astéroïde tel que celui attendu en 2027. D’autres menaces peuvent être imaginées telles que celle d’un surhomme que nous aurions créé et qui se rebellerait contre nous ou celle de visiteurs extraterrestres belliqueux.
  4. Arrêter les actes optimisants généraux à entreprendre et leurs priorités.
  5. Détailler les actes optimisants généraux en actes optimisants planifiables.
  6. Planifier la mise en œuvre des actes optimisants, corrections à apporter au S.G.H. en cours pour le faire évoluer vers le S.G.H. optimal projeté.
  7. Mettre en œuvre la planification.
  8. Contrôle continu de la mise en œuvre :

Si des écarts sensibles par rapport aux prévisions ou si des éléments nouveaux (imprévus, dangers imminents, nouvelles méthodes, techniques, principes ou lois) de nature à mieux optimiser le B.E. apparaissent, alors Aller au pas 1., sinon Aller au pas 8.

FIN.

 

  1. Dans chaque débat lié au programme politique d’une tendance donnée, les questions clés à poser, et non les questions de détail (délinquance, augmentations de salaires, retraite, …), doivent donc être du genre :
  2. Quelle solution-projet ?

C’est-à-dire quel projet de société ou vers quel avenir votre programme politique tend-il à nous mener ? Il faut donc s’assurer, à travers cette question, que les mesures contenues dans le programme politique à appliquer aux citoyens (concessions à consentir) sont bien un investissement pour un avenir meilleur.

 

  1. Quel CSP décrit la solution-projet ?

S’assurer que les caractéristiques (côté social surtout) du S.G.H. promis dans la solution-projet décrivent fidèlement les prétentions de cette solution, qu’elles sont cohérentes et qu’elles sont réalistes et réalisables.

  1. Quelle méthode-projet utilisée?

S’assurer que la solution-projet et le CSP présentés par l’homme politique en question émanent bien d’une méthode et que, de plus, il s’agit d’une bonne méthode et non pas de la poudre aux yeux (talent d’orateur, bluff, …).

  1. Quel AMIN (réformes et autres actes optimisants) pour la réalisation de la solution-projet ? Quelle politique comptez-vous suivre ? But : s’assurer que le AMIN en question mène bien à la solution-projet, et ce de manière optimale.
  2. Quelle solution-planification ?

Apprécier les durées et les délais des actes optimisants prédominants. Apprécier l’optimalité de la planification.

  1. Quelle solution-exploitation-maintenance pour la réalisation de cette solution-projet ?

S’assurer de la disponibilité à échéance des moyens.

S’assurer de l’efficacité de la maintenance, du suivi et du contrôle de l’exécution de la solution-planification et du contrôle des écarts entre l’orientation prise réellement par le S.G.H. en cours et l’orientation escomptée.

S’assurer que tous les cas d’anomalies (les imprévus) à forte probabilité ainsi que les décisions qui leur correspondent ont été prévus.

  1. On peut se demander : « Pourquoi se compliquer la vie à chercher des méthodes algorithmiques et à les utiliser pour définir les caractéristiques d’un meilleur S.G.H. quand il est possible de déduire ces caractéristiques directement et intuitivement des contraintes issues de la critique ? ». Quatre raisons importantes militent en faveur de la recherche des méthodes algorithmiques et de leurs applications :
  • La première raison, d’ordre technique, est qu’il n’est pas toujours facile de définir intuitivement un ensemble de caractéristiques cohérent, non redondant et optimal. En effet, comment éliminer l’abus de pouvoir, par exemple ? La solution n’est pas si évidente. L’élimination de l’abus de pouvoir n’est pas obtenue par le simple fait de la décréter, mais elle doit découler de fait d’un ensemble de caractéristiques du nouveau S.G.H. à trouver définissant le contexte dans lequel cette élimination sera automatique.
  • La deuxième raison est que ces méthodes suivent une démarche logique qui les rend plus aptes à être jugées et améliorées par la Science qu’une démarche arbitraire comme la majorité des programmes politiques actuels auxquels manquent la cohérence et la rigueur, même dans la tête de leurs auteurs. De plus, on y vérifie mieux que c’est bien la satisfaction du B.E. qui est recherchée et non des objectifs partiaux.
  • La troisième raison est que, pour préparer nos décisions, notamment la recherche des caractéristiques d’un meilleur S.G.H., à être automatisées conformément à l’esprit de l’Optimalisme qui exige le maintien de l’optimalité du S.G.H. et pour qui la seconde compte, les méthodes destinées à cette recherche devront être présentées sous forme algorithmique. Sous cette forme, elles sont mieux exposées à la critique et facilement remplaçables dès que des méthodes meilleures sont trouvées. Sans les méthodes algorithmiques, la critique de méthodes intuitives dont les justifications n’existent, en bonne partie, que dans la tête de leurs concepteurs, serait plus difficile et peu constructive.
  • La dernière raison vient du découpage de cette recherche complexe en compartiments ou modules s’attaquant chacun à un domaine particulier, à savoir la solution-projet, la solution-planification et la solution-exploitation-maintenance. Ce qui permet à la recherche du meilleur S.G.H. pour l’Humanité, le S.U.O., d’orienter sélectivement ses investigations dans ces domaines précis. En d’autres termes, l’utilisation des méthodes permet à cette recherche, jusqu’à nos jours menée d’un seul bloc, de s’éclater en domaines spécialisés.

 

Cet exposé théorique sur l’Optimalisme serait incomplet s’il n’était accompagné d’un premier essai de son application pratique. Aussi, le chapitre « Fondements du S.U.O. » traitera de quelques caractéristiques de base, appelées fondements, de la solution-projet issue d’une application sommaire de la méthode globale restrictive. Le chapitre « Mise en œuvre du S.U.O. », quant à lui, donnera quelques indications et conseils utiles à l’établissement et à l’alimentation des réseaux définis précédemment, à la mise au point des méthodes et à l’élaboration de la solution-planification et de la solution-exploitation-maintenance qui définiront la stratégie optimaliste à adopter pour orienter optimalement l’évolution de notre S.G.H. vers le S.U.O.

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