La méthode d’estimation du manque à gagner en progrès potentiel de l’Humanité à un instant t

La démarche suivie par cette méthode est la suivante : établir deux premières formules à partir des hypothèses ci-dessous, donnant respectivement une estimation du progrès potentiel que peut produire la population mondiale à un instant t donné et une estimation du progrès potentiel optimal qu’elle pourrait produire à cet instant t dans les conditions optimales. La différence entre ces deux estimations, objet de la troisième formule, représente l’estimation du manque à gagner en progrès potentiel à l’instant t de cette population.

La première hypothèse suppose que le progrès potentiel individuel de l’individu i à un instant t, PPi (t), qu’est apte à produire cet individu à sa communauté à cet instant, est proportionnel à son niveau d’études NEi (t) à cet instant. Soit :

PPi (t) = k . NEi (t)

Avec k une constante positive supposée être la même pour tous les individus et dont le rôle est de marquer la proportionnalité entre PPi et NEi. Sa valeur est laissée à l’appréciation de chacun.

La deuxième hypothèse pose 0, 1, 2, 3, 4, 5, … , 20 comme valeurs possibles pour NEi : 0 pour analphabète et enfant de six ans et moins, 1 pour la première année scolaire, … et 20 pour le niveau d’études le plus haut, le doctorat par exemple, niveau qui ne peut être atteint que par les individus âgés de 26 ans et plus. Beaucoup de pays pourront se reconnaître dans cette correspondance. Sinon, ils pourront s’aligner sur celle-ci ou alors établir celle qui correspond à leur contexte.

La troisième hypothèse définit comme unité de mesure du progrès potentiel, notée upp, la constante k. Soit 1 upp = k. Ainsi, d’après la première hypothèse, on admet que pour le niveau d’études 0, le progrès potentiel individuel est nul ; pour le niveau d’études 1, le progrès potentiel individuel est égal à 1 upp ; … et pour le niveau d’études 20, le PPi est de 20 upp.

La quatrième hypothèse, qui est une conséquence des précédentes, conclut que le progrès potentiel de l’Humanité PPH (t) à un instant t n’est autre que la somme arithmétique des PPi, c’est-à-dire des k . NEi, de tous les individus de la population mondiale à cet instant. Soit :

PPH (t) = k . NEH (t)

avec NEH (t) = NE1 (t) du premier individu de la population + NE2 (t) du deuxième + NE3 (t) + … + NEp (t) du dernier individu de la population qui compte p âmes à cet instant.

Cinquième hypothèse : le progrès potentiel optimal individuel de l’individu i à un instant t, noté PPi* (t) et égal à k.NEi* (t), est le progrès potentiel individuel maximal permis par l’âge de l’individu i. Ainsi, pour les individus âgés de 26 ans et plus, le PPi* (t) est de 20 upp ; pour ceux âgés de 25 ans, il est de 19 upp ; … ; pour ceux âgés de sept ans, il est de 1 upp et pour ceux âgés de six ans et moins, il est nul.

Sixième hypothèse : le progrès potentiel optimal de l’Humanité PPH* (t) à un instant t est la somme arithmétique des progrès potentiels optimaux individuels à ce même instant. Ce que résume la formule suivante :

                                                                             i=p  

PPH* (t)   =   ∑    PPI* (t)

      i=1

Ou encore :

                                                 i=p                                 i=p

                          PPH* (t)     =   ∑    k. NEi* (t)   =   k.    ∑   NEi* (t)  = k . NEH* (t) 

                                                    i=1                                     i=1

C’est-à-dire :

PPH* (t)    =    k . NEH* (t)

Il représente le progrès potentiel que pourrait produire l’Humanité à l’instant t si chacun de ses individus avait suivi ses études sans redoublement. Le niveau d’études global optimal de toute l’Humanité à l’instant t, noté NEH* (t), est la somme arithmétique des niveaux d’études optimaux NEi* (t) de tous les individus de la population mondiale à l’instant t.

Septième hypothèse : le manque à gagner en progrès potentiel de l’Humanité à un instant t, noté MPPH (t), est la différence entre son progrès potentiel optimal à l’instant t et son progrès potentiel au même instant.

MPPH (t) = PPH* (t) – PPH (t)

En divisant la population mondiale qui compte p âmes à l’instant t en deux parties : les individus de moins de 26 ans numérotés 1, 2, 3,…, s (s étant leur effectif) et les individus âgés de 26 ans et plus numérotés s+1, s+2, …, p (p-s étant leur effectif), et en se basant sur quelques autres hypothèses d’approximation, détaillées dans le livre source « l’Optimalisme et le S.U.O., le concept et la finalité », on aboutit à l’expression finale des trois formules annoncées plus haut :

MPPH(t) = [(p-s) . (20-NEI2(t)) + s . NEI*1(t) / 2] . upp

PPH*(t) = [ s . NEI*1(t) + (p – s) . 20 ] . upp

PPH(t) = [s . NEI*1(t) / 2 + (p – s) . NEI2(t)] . upp

avec : NEI*1(t) : la moyenne arithmétique des NEi*(t) des moins de 26 ans et NEI2(t) : la moyenne arithmétique des NEi(t) des 26 ans et plus.

C’est grâce à ces trois formules inédites que l’Humanité pourra, pour la première fois dans son histoire, donner un ordre de grandeur du progrès potentiel que peut produire la population mondiale à un instant t, PPH (t), du progrès potentiel optimal qu’elle pourrait produire à cet instant t dans les conditions optimales, PPH* (t) et du manque à gagner en progrès potentiel au même instant, MPPH (t), à partir de valeurs réelles ou approximatives des paramètres contenus dans ces formules.

Une application numérique de ces trois formules est accessible par le lien les concepts optimalistes.

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