L’érosion du capital B.E.

•  Principe général de « l’érosion du capital B.E. » :
Tout phénomène, tout individu ou tout groupe d’individus
qui va à l’encontre du principe du «progrès max.» est
un agent d’érosion du capital B.E. 

Rappelons que le capital B.E. a quatre composantes : le capital bien-être individuel, le capital longévité individuel, le capital bien-être communautaire et le capital longévité communautaire.
Si l’érosion du capital bien-être individuel et celle du capital bien-être communautaire peuvent être tolérables, jusqu’à une certaine limite bien sûr, l’érosion du capital longévité individuel et celle du capital longévité communautaire ne doivent pas l’être car il s’agit de la vie de tout homme et de la survie de l’humanité.

L’Optimalisme démontre que le capital longévité individuel, dont la Nature a doté les hommes et qui est propre à chaque individu, est soumis à une érosion ininterrompue jusqu’à épuisement (capital longévité = 0), c’est-à-dire jusqu’à la mort de l’individu. Cette érosion a deux composantes : une érosion naturelle, inévitable quoi qu’on fasse, qui déprécie le capital longévité individuel d’un jour chaque jour qui passe et une érosion d’origine humaine qui vient s’ajouter à l’autre et qui dépend du degré d’optimalité du mode de développement dans lequel l’individu évolue. Le capital longévité communautaire, dont la Nature a doté l’espèce humaine, est soumis aux mêmes érosions.

Ainsi, depuis la nuit des temps, l’homme pèche sans le savoir contre son capital longévité individuel et contre le capital longévité de l’Humanité à cause de son S.G.H. toujours défaillant : rudimentaire, voire inexistant, au début, un peu plus élaboré aujourd’hui eu égard aux institutions nationales et internationales mises en place et aux accords, traités et conventions internationaux conclus. Le voilà aujourd’hui arrivé à un certain degré de maturité : il commence à prendre conscience que son S.G.H. et son mode de développement attentent à la longévité de l’Humanité mais il ignore encore qu’ils érodent également le capital longévité individuel. Malheureusement, cette maturité reste en deçà de la maturité nécessaire pour le pousser immédiatement à s’unir afin de mieux faire face à cette atteinte contre sa vie. Mais, malgré cette prise de conscience, stimulée au demeurant par la pression agressive et grandissante de son environnement, il est loin de soupçonner l’ampleur et la vitesse de ce phénomène d’érosion des capitaux longévité de chacun des hommes actuels et futurs et de l’Humanité : l’amplification continue, exponentielle et irréversible de cette érosion. C’est pourquoi il est nécessaire, après l’avoir révélé dans le premier ouvrage sur l’Optimalisme paru en 2005, d’attirer, encore une fois, l’attention de l’opinion et des hommes politiques sur ce phénomène vital vis-à-vis duquel ils doivent agir sans plus tarder. S’ils tardent à agir, maintenant qu’ils sont avertis, ils seront responsables en connaissance de cause de non-assistance à tous les hommes actuels et futurs et à l’Humanité, tous victimes de cette érosion. Ils seront responsables de la gravité de l’érosion – qui s’amplifiera exponentiellement à travers les générations – due essentiellement au laxisme et/ou au retard, aussi légers soient-ils, dont ils feront montre dans la prise des mesures qui s’imposent. Notamment celles qui visent à maximiser le rythme du progrès. Car l’amplification exponentielle de l’érosion du capital longévité est inversement proportionnelle au rythme du progrès : moins vite nous progressons et plus vulnérable nous sommes vis-à-vis des menaces contre notre capital B.E.

Certains pourraient contester cette idée de rapport inversement proportionnel entre cette amplification et le rythme du progrès en donnant comme contre-exemple le fait que nos ancêtres les plus lointains ont survécu et même permis à notre espèce d’être encore là aujourd’hui malgré le niveau et le rythme quasi nuls de leur progrès et leur très grande vulnérabilité. Cette contestation ne saurait être défendable. En effet, à l’origine de l’espèce humaine, comme à l’origine de toutes les espèces vivantes, le progrès était essentiellement instinctif et reposait sur tous les mécanismes biologiques innés qui constituent ce qu’on appelle aujourd’hui les lois de l’adaptation ou l’instinct de conservation ou la lutte pour la survie. D’autre part, si l’Humanité a pu survivre jusqu’à nos jours, c’est parce que jusqu’à nos jours elle n’a pas subi une catastrophe exterminatrice. Cela dit, l’extinction de l’Humanité est inévitable. L’intérêt d’accélérer le rythme du progrès réfléchi que produiront le génie et l’intelligence humains est de disposer d’un maximum de parades variées en genre et en efficacité, améliorées en permanence, pour surmonter le maximum possible des apocalypses qui jalonnent le chemin de l’Humanité jusqu’à celle contre laquelle notre progrès réfléchi n’aura pas pu ou n’aura pas su préparer une parade : cette apocalypse-là sera l’Apocalypse fatale, l’Apocalypse finale, celle qui mettra fin à notre espèce. Autrement dit, la longévité de l’Humanité, comme celle de chacun de ses hommes, dépend de son mode de développement. En quelque sorte, c’est nous qui, par le rythme que nous donnons à l’évolution de notre progrès, programmons dans le temps l’Apocalypse de l’Humanité, son extinction, et l’apocalypse individuelle de chaque homme actuel et futur, sa mort. Donc, nous n’avons d’autre choix responsable que d’opter pour le mode de développement optimal.

De manière plus schématique, l’amplification exponentielle de l’érosion du capital longévité individuel de tout homme et du capital longévité de l’Humanité engendrée par un relâchement de notre part dans la production du progrès durant un intervalle de temps même limité, ne serait-ce qu’une seconde, affecte toutes les générations, l’actuelle et toutes celles à venir, de la manière suivante : même si à partir de cet intervalle de temps il ne va plus y avoir de relâchement dans la production du progrès, la perte en capital longévité individuel de chacune des générations futures sera, et ce de manière irréversible, beaucoup plus importante que celle de la génération qui la précède. Chaque individu de chacune de ces générations, pourra accuser la nôtre en toute légitimité de lui avoir ôté délibérément, en parfaite connaissance de cause car avertie depuis 2005, une part de son capital longévité et plus exactement d’avoir été sciemment à l’origine de sa mort précoce. De plus, ce relâchement agrandit de manière irréversible l’écart entre le meilleur modèle de société que l’humanité pourrait atteindre et le modèle de société idéal, le S.U.O.

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