La centralisation optimale

Signification :
Dans le S.U.O., la nature de la gestion de toutes les affaires de la communauté est la centralisation. En effet, pour maintenir l’optimalité du modèle de société S.U.O. il est indispensable que l’organe central de décision dispose de toutes les données liées à l’organisation et au fonctionnement de la Communauté.

Commentaires :
– Pour maintenir l’optimalité du S.U.O., conformément au principe fondamental de l’Optimalisme qui veut qu’ « à tout instant la résultante de tous nos actes doit être un acte optimal », c’est-à-dire que le B.E. soit maximal, la centralisation optimale comprend entre autres :

  1. La centralisation des décisions : elle n’implique pas obligatoirement une centralisation de la gestion de la vie communautaire en un lieu géographique donné, ni une délégation de pouvoir de longue durée à des personnes données. L’organe central peut être composé de plusieurs coresponsables géographiquement éparpillés et continuellement renouvelés (Cf. Fondements de la coresponsabilité et du roulement optimal). De plus, le fondement de la démocratie directe permet à la centralisation optimale d’être une concentration maximale des pouvoirs sans crainte de dictature puisque la communauté humaine, qui impose ce mode de gestion, reste à tout instant maîtresse de ses décisions pour décider autrement, comme le précise le principe de « l’Optimalisme au service de l’Homme » (…, l’Optimalisme propose et l’Homme dispose).
  2. La centralisation des données nécessaires à la prise de décision et à l’action.
  3. La gestion centralisée des procédures : toutes les procédures de toute l’activité communautaire sont centralisées, mises à jour et maintenues par un même centre de gestion qui veille à ce que pour tout problème donné (décision à prendre ou activité à entreprendre), n’importe où, n’importe quand et pour n’importe qui qu’il se pose, ne soit autorisée pour le résoudre qu’une seule et même procédure : la procédure optimale du moment (ou une de ses variantes, le cas échéant). Le fait que plusieurs procédures différentes soient en vigueur pour résoudre un même problème est un signe de non-optimalité puisque l’une d’elles au plus est optimale.
  4. La gestion centralisée des ressources communautaires pour assurer l’optimalité de leurs affectations (ni par excès ni par défaut, ni trop tard ni trop tôt, etc.). Par exemple, pour limiter les dégâts d’un incendie déclaré, il est clair qu’il faut dépêcher sur les lieux du sinistre les pompiers de la caserne la plus proche (étant supposé que toutes les casernes ont la même capacité d’intervention), ce qui est la règle pour la gestion optimalement centralisée, et non pas nécessairement les pompiers de la caserne de la division territoriale sinistrée, ce qui prévaut dans la gestion décentralisée.

Si toutes ces conditions de centralisation avaient été réunies dans le S.G.H. actuel, les tsunamis qui ont ravagé le nord-est de l’océan Indien le 26 décembre 2004 (près de 300.000 morts) auraient fait très peu de victimes.

– On ne saurait prendre des décisions optimales pour toute la communauté humaine si la prise de décision est déléguée, comme dans le cas de la régionalisation, à des organes annexes indépendants les uns des autres et de l’organe central.

L’universalité est nécessaire à la centralisation de la décision. Car tant que l’Humanité est divisée en États indépendants et tant que la non-ingérence dans les affaires internes des États est encore en vigueur, rien n’oblige ces États à transmettre leurs données fidèlement et intégralement à l’organe centralisateur éventuel de la communauté humaine.

– A l’intérieur d’un État, la décentralisation, au sens délégation élargie des pouvoirs, était la seule alternative dans le passé compte tenu de l’état rudimentaire des moyens de communication. Si les politiciens y ont encore recours aujourd’hui, c’est surtout pour sortir de certaines situations embarrassantes. Par exemple, au lieu d’accorder un statut d’autonomie, voire même l’indépendance, à une région devenue dangereusement exigeante et risquer la contagion des autres régions et peut-être même l’effritement de la Nation, on préfère noyer la région rebelle dans une régionalisation du territoire national où chaque région bénéficie d’une semi-autonomie. L’incapacité du pouvoir central à apaiser les revendications grandissantes des citoyens et à faire face honorablement à ses responsabilités peut aussi le pousser à la délégation de pouvoirs élargis aux régions.

– Dans une gestion décentralisée de la communauté humaine ou d’un État, toute réforme optimisante qui intervient dans une division territoriale donnée tarde à parvenir, voire ne parvient jamais, aux autres divisions qui pourraient en bénéficier. Ce retard, bref ou infini, cause un manque à gagner en progrès qui altère l’optimalité de la gestion de ces divisions et de la communauté humaine et qui accentue l’érosion effrénée du capital longévité de chaque homme actuel et futur et de celui de l’Humanité.

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